Synopsis : Au 18e siècle, Prosper Thanatier, dernier né d’une longue lignée de bourreaux, exerce avec passion son métier qu’il considère comme un art. À l’aube de la révolution, il se voit forcé d’abandonner ses outils et son savoir-faire ancestral, au profit d’une toute nouvelle machine d’exécution. Privé de son ancien art de vivre, Prosper ne s’adapte pas au progrès et refuse de voir son rôle d’exécuteur relégué à une simple machine.
Depuis vendredi 15/11, notre campagne Ulule est terminée. Nous avons largement dépassé notre objectif initial de 2.000 € en atteignant 3.115 €. Notre projet « Cours, Format, Cours ! » est donc financé à 155%. Un grand merci à vous tous pour vos soutiens (financiers, photos/vidéos, relais d’information).
Ils ont choisi de nous soutenir : Atelier Kuso, Claude Loubar Leroy, Yassine Qnia, Audren, Offshore Production, Nicolas Nithart, Bernard Tanghy, Novanima, Marie Bergeret, Hélène Klein, André Bayer, Matthieu Salmon, Augusto Zanovello, Aurélie Cardin, Marthe Sébille, Stephanie Bitton, Luc Vanden Eede, Emilie Parey, David Khalfa, Alexandre Morand, Emilie Mercier, Joseph Albert, Camille Weiss, François Hatt, Nadia Le bihen-demmou, Jérôme Descamps, Olivier Catherin, Nadia Micault, Yannick Karcher, Morgan Simon, Valery Rosier, Franck Dion, Hakim Zouhani, Léo Verrier, Hugo Chesnard, Christophe Libault, Jennifer Casadessus, Sylvain Desclous, Sylvia Filus, Fanny Barrot, Cécile Bicler, Vincent Maury, Marie Lucas, Hugues Hariche, Olivier Magis, Thomas Kruithof, Michèle van Panhuys-Sigler, olivia Basset, Claire Leblond, Thierry Malezieux, Julien Beaunay, Olivier Bretagne, Cinéma Kosmos, Khalil Cherti, Marc-Antoine Vaugeois, Nicolas Jacquet, Ed Bundy, Franz Griers, Sebastien Laudenbach, Gaëlle Bartak, Bastien Dubois, Sylvain Angiboust, Anna Cinennik, Dorothée Libes, Maud Reynaud, Julie Germain, Gilad Carmel, David Le Bozec, Nicolas Boëtard, Laure Maloisel, Gaelle Laurent, Amaury Auge, Marion Cecinas, Agathe Demanneville, Jerome Nunes, Bernard de Keyzer, Charlotte Fichou, Julia Aquili, Susie Clackson, Carine Lebrun, Carlos In, 2911Productions, Chadi Boulos, Carole Milleliri, Gaell B. Lerays, Jessica Dutour, Marie-Laure Boukredine, Katia Bayer, Adi Chesson, Maxime Feyers, Zoé Libault, Grégoire Lemoine, Camille Monin, Valentine Poutignat, Hélène Bras, Liam Engle, Association Broken, Simon Filliot, Audrey Podrini, Florian Pourchi.
Sans oublier la Société des Réalisateurs de Films, le Syndicat des Producteurs Indépendants, Bref Magazine, les Rencontres du moyen-métrage de Brive, le Festival du film de Vendôme, le Festival du Film Merveilleux, le Festival Court Métrange, ChevalDeuxTrois, Hélicotronc, IKKI Films, Magnetic Films, Nicolas Guiot, Christophe Le Masne, Bertrand Mandico, Massimiliano Nardulli, Guillaume Dreyfus, Noamir, Madanie Boussaid, Hassan Strauss, Steve Achiepo, Izù Troin, Claire Diao, Mathieu Berthon, Benjamin Leroy, Géraldine Pioud, Malika Aboubeker, Géraldine Cance.
Grâce à vous, Format Court pourra fêter ses cinq ans d’existence avec un nouveau site plus moderne et dynamique au service de nos lecteurs et de tous les amoureux du court métrage. Si certains d’entre vous souhaitent nous soutenir au-delà de cette campagne, n’hésitez pas à nous contacter.
Après une première apparition au festival Court Métrange 2012 pour présenter son film « Overture », l’Israélien Dan Sachar est revenu cette année à Rennes pour présenter en avant-première « Last of You », un film de science-fiction très maîtrisé qui nous raconte l’histoire de Yonatan, un homme ayant mis au point une machine lui permettant de revivre les souvenirs de sa femme disparue. Entre deux séances, on en a profité pour lui poser quelques question afin d’en savoir un plus sur son travail, et plus largement sur le cinéma israélien.
Comment est né le projet de ton dernier film « Last of You » ?
Il existe en Israël un festival de films de genre, Utopia Film Festival, qui a lancé un concours de scénario pour un court métrage de vingt à trente minutes. Si tu gagnes le concours, tu remportes la somme de 30.000€ pour le réaliser. C’est vraiment exceptionnel d’obtenir ce type de budget pour un court métrage en Israël, surtout pour un film de genre. Je voulais absolument obtenir ce prix, alors mon scénariste et moi avons écrit trois scénarios. On nous a rappelé pour nous dire que deux d’entre eux étaient en lice parmi les projets finalistes et que nous pouvions choisir celui que nous voulions garder. C’était vraiment une drôle de situation, nous avons finalement choisi « Last of You ».
Est-ce difficile de trouver de l’argent pour réaliser ce type de films en Israël ?
Oui, très difficile. Je n’aurais jamais pu réaliser ce film si je n’avais pas remporté le concours, car aucun organisme de fonds ne m’aurait donné autant d’argent pour ce type de scénario. La plupart des films qui obtiennent des financements ne sont pas des films de genre. Il y a quelques possibilités de financement mais c’est très dur de les obtenir, il faut d’abord se faire un nom, et ensuite on peut espérer obtenir de l’aide.
https://vimeo.com/37373013
Est-ce commun d’y réaliser des films de science-fiction ?
Non, pas du tout. Il n’y a pas beaucoup de films de genre en Israël, mais ces dernières années, il y a eu ce qu’on pourrait appeler une vague de films de genre dont on est vraiment fiers de faire partie. Quelques longs métrages de genre sont sortis ces dernières années dont « Big Bad Wolf » très récemment, qui reçoit de très bonnes critiques à travers le monde. Mais ce n’est pas très courant. Que ce soit du côté des courts ou des longs métrages, on n’en voit pas beaucoup.
Quelles ont été tes influences pour « Last of You » ?
On a eu pas mal d’influences. Pour les séquences filmées en caméra subjective par exemple, on a regardé « Strange Days » de Kathryn Bigelow et « Enter the Void » de Gaspar Noé. On a réfléchi à la meilleure façon de montrer les expériences du personnage de Yonatan. On s’est dit qu’une vue panoramique aurait quelque chose de spécial. On a bricolé un appareil spécial avec un casque de vélo qu’on a découpé et auquel on a intégré une caméra 5D Mark III avec un objectif grand-angle. En post-production on a gommé la distorsion, ce qui aplatit l’image et donne cette impression de panoramique dont on est vraiment fier. On a voulu faire un film un peu futuriste mais avec certaines limites, de façon à ce qu’on ait l’impression que ça se passe aujourd’hui mais dans un monde différent du nôtre, un peu dans l’esprit de « Children of Men » (Les Fils de l’homme) de Alfonso Cuarón qui nous a aussi influencé.
Il y a beaucoup de points communs entre « Last of You » et ton précédent film « Overture », surtout en terme de choix esthétiques. Est-ce quelque chose de conscient ?
Ce n’est jamais vraiment conscient, c’est en moi. Beaucoup de gens me le disent, et ça me fait plaisir, je pense que c’est une bonne chose d’avoir un style que les gens reconnaissent dans mes films. Mais je vois encore plus la ressemblance entre mon premier film « When it Will Be Silent » et « Overture », qui étaient tous les deux très influencés par le travail d’Andrei Tarkovsky, qui est plus lent et atmosphérique. « Last of You » est différent en terme de style et de ton, plus « traditionnel » peut-être, et plus centré sur la narration que sur l’ambiance.
Comment travailles-tu avec ton équipe et combien de personnes étaient impliquées sur le tournage ?
Il y avait à peu près trente personnes sur le tournage, qui étaient heureuses de travailler sur un court métrage aussi stimulant. La plupart des membres de l’équipe sont des amis que j’ai rencontré à l’école de cinéma et qui pour la plupart travaillent bénévolement. L’acteur principal, Yoav Donat, est un acteur connu en Israël, il a joué dans le film « Lebanon » de Samuel Maoz. Je savais qu’il serait parfait pour mon film car la quasi totalité de « Lebanon » se passe à l’intérieur d’un tank dans lequel il a toujours les yeux rivés sur le viseur et doit réagir face à des choses qu’il ne peut pas voir clairement. C’était l’audition idéale pour moi et il a été parfait pour le rôle.
Le tournage a-t-il demandé beaucoup de préparation ?
Oui, mais la condition pour obtenir le budget qui nous a été attribué était d’avoir terminé le film en un an afin de pouvoir le montrer lors de la prochaine édition du festival. Ce n’est pas beaucoup pour une production aussi conséquente mais c’est une bonne chose d’avoir un délai à respecter. 30.000€ ça à l’air beaucoup mais par rapport au scénario qu’on avait, ce n’était finalement pas tant, il a vraiment fallu pousser le budget jusqu’à ses limites. Comme, je suppose, sur beaucoup de productions de courts métrages, on a tout fait nous-mêmes, on préparait le plateau tous ensemble, on cherchait de l’argent, on apportait notre matériel, et à la fin, on était vraiment fatigués par tout ça. J’ai fais toute la post-production moi-même également. Aujourd’hui je peux me reposer et profiter des projections en festival.
Peux-tu nous parler de ton parcours ?
J’ai étudié le cinéma au lycée, et après l’armée, je suis allé au Sapir Academic College dans le sud d’Israël. C’est un endroit très particulier pour étudier, parce que c’est juste à côté de la bande de Gaza, et il arrive que des missiles ou des roquettes tombent sur l’école, mais on s’y habitue, c’est aussi une expérience civique ! Beaucoup de films issus de cette école sont plus engagés politiquement, peut-être à cause de sa situation géographique et parce que ça fait partie du programme de l’école. Cette école est surnommée le « Hollywood den » (l’antre d’Hollywood) parce qu’on y réalise de la science-fiction, mais au bout du compte, ces films sont de plus en plus appréciés.
C’est vrai qu’on a l’impression que tes films sont imprégnés par cette atmosphère conflictuelle et par la guerre, avec des histoires qui se déroulent dans un univers post-apocalyptique. Penses-tu que ce contexte géopolitique influence directement ton travail et le contenu de tes films ?
Je ne sais pas si je pense vraiment à la situation politique lorsque je réalise un film, mais tout cela doit en effet faire partie du décor. On vit en Israël, qui n’est pas vraiment un environnement sûr, et je suppose que ça influence notre travail et la nature de nos propos. Je crois que tous mes courts métrages parlent de manière sous-jacente de la façon dont une guerre ou un événement terrible peut influencer les gens. Surtout mon premier court métrage, « When it Will Be Silent », qui est encore plus politique parce qu’il a été filmé dans le no man’s land entre Israël et la Jordanie. Je pense que tous mes films sont autant de tentatives de prévention contre ces situations afin de ne pas en arriver là. Ils décrivent des lieux dans lesquels on n’aimerait pas se retrouver. Mais ce contexte reste en arrière-plan, on ne sait jamais vraiment ce qu’il s’est passé, surtout dans « Last of You ». Le sentiment que j’en ai, c’est que ce film parle d’une catastrophe à l’échelle planétaire, et pas seulement d’Israël.
Quels sont tes futurs projets ? As-tu envie de faire un long métrage ?
Après avoir fait plusieurs courts métrages, on se dit toujours que le prochain sera un long, qu’il faut passer aux choses sérieuses. En fait, j’aime bien réaliser des courts métrages, ce sont de véritables exercices pour moi, comme pour le reste de l’équipe. Réaliser un long métrage, c’est autre chose, et il n’y a rien de tel que la pratique pour s’y préparer. J’ai quelques idées pour un long métrage et j’y travaille avec un scénariste, mais je n’ai rien de concret pour le moment. Et si je fais un long, je ne pourrai pas revenir sur un festival comme Court Métrange alors je dois encore y réfléchir !
Le festival Court Métrange a déjà dix ans. Dix ans d’étrangetés filmiques, d’images insolites et de court-métrages bizarroïdes affichés sur les écrans de la capitale bretonne. Court Métrange n’est pas qu’un festival de films de genre, mais plutôt une fenêtre ouverte sur un certain imaginaire débridé, celui où la peur se mêle à la curiosité, où l’horreur côtoie le burlesque, où l’effroi joue avec les passions, où le rêve détourne la réalité pour s’exprimer dans des œuvres toujours étonnantes qui laisse le spectateur halluciné. À cette occasion, Format Court ne pouvait que s’associer à cet événement pour souhaiter un bon anniversaire à un festival qui atteint une certaine maturité et s’inscrit durablement dans le panorama des festivals européens de cinéma fantastique. Notre site a donc délégué sur place un petit jury (composé de Julien Beaunay, Julien Savès et Xavier Gourdet) pour remettre pour la troisième année consécutive son prix Format Court à « Fuga » de Juan Antonio Espigares.
Un anniversaire s’accompagne de cadeaux, et Court Métrange nous en a réservé un beau en programmant, pour sa séance d’ouverture, une carte blanche à notre site, l’occasion pour Format Court d’explorer sa culture de l’étrange à travers six films surprenants et énigmatiques collant à l’identité de l’événement. Une initiative riche en échanges donc, puisque Format Court organisera en février prochain une séance spéciale dédiée à Court Métrange lors de nos rendez-vous mensuels au Studio des Ursulines, histoire de faire découvrir au public parisien l’invraisemblable sens du mot Métrange.
Ce weekend, lors de la cérémonie de clôture du Festival de Brest, le Jury Format Court (composé de Fanny Barrot, Katia Bayer, Agathe Demanneville et Aziza Kaddour) a attribué son Prix à « Misterio » de Chema García Ibarra, l’un des 42 films de la compétition européenne. Ce conte fantastique espagnol a séduit les membres du jury pour son sens de l’absurde, du détail et du rêve. « Misterio » bénéficiera d’un dossier spécial et sera projeté dans le cadre de la carte blanche offerte au Festival de Brest le jeudi 13 mars 2014 au Studio des Ursulines (Paris, 5ème).
Katia Bayer, Rédactrice en chef et membre du jury Format Court, a annoncé le nom du lauréat à l’occasion de cette soirée de palmarès.
Misterio de Chema Garcia Ibarra (Espagne / 2013 / 11′)
Synopsis : On dit que si on colle son oreille à sa nuque, on entend parler la Vierge.
Il est des traversées que l’on entreprend pour ne plus jamais subir, il est des voyages que l’on tisse de cultures plurielles et il est des lieux où l’on se sentira toujours un « étranger ». Pour sa 32ème séance qui se tiendra le 28 novembre, Short Screens vous propose des films traitant de la difficulté de partir d’un « ici » conflictuel pour atteindre un « ailleurs » fantasmé. C’est l’occasion de vous faire découvrir à travers le prisme de cinéastes contemporains des représentations fictionnelles et documentaires de ces quelques transhumances humaines.
Jeudi 28 novembre 2013 à 19:30, au cinéma Aventure, Bruxelles. PAF 6€.
Un projet à l’initiative de l’asbl Artatouille et Format Court, avec le soutien du Cinéma Aventure.
PROGRAMMATION:
MANQUE DE PREUVES de Hayoun Kwon France / 2011 / documentaire-animation / 9′
Chez les Nigérians, être jumeaux peut signifier une bénédiction ou une malédiction. Le père de O est le chef du village, un sorcier qui croit à la malédiction des jumeaux.
MINYAMBA de Luc Perez Danemark, France / 2012 / animation / 14′
Au Mali, dans un restaurant, Abdu, le joueur de N’Goni fait la connaissance de Bakari, un jeune serveur. Abdu veut passer la frontière pour partir faire carrière en Europe avec sa musique. Bakari voudrait le suivre mais se sent « coincé ici… ».
TERRE D’ECUEIL de Michel Kranot & Uri Kranot Danemark, France, Canada / 2013 / animation / 13′
Un couple s’installe plein d’espoir dans un nouveau pays.
BEHIND ME OLIVE TREES de Pascale Abou Jamra Liban / 2012 / fiction / 20′
Après 10 ans en Israël, Mariam et son frère reviennent au sud du Liban pour vivre dans leur pays natal. Mais ils se sentent toujours rejetés par leur entourage parce qu’ils sont les enfants d’un agent de l’armée de « Lahd » qui coopérait avec l’armée israélienne avant la libération du sud du Liban en 2000.
NOT SWISS MADE d’Apiyo Amolo Suisse / 2012 / documentaire / 2′
Apiyo Amolo, d’origine kenyane, vit à Zürich depuis plusieurs années. Ce personnage fantasque et fascinant, d’une énergie débordante, qui partage son temps entre chanson, animation radio, quand elle n’est pas actrice ou modèle, n’hésite pas à aborder de manière frontale et hirsute les sujets qui la touchent. C’est ce qu’elle fait dans ce film de deux minutes qui traite de la position particulière de la double culture.
SAMOSA MAGIQUE de Vincent Gallez & Momo Mimi Belgique / 2009 / fiction / 10′
En prévision de ses cinq ans, Format Court bénéficie ce jeudi 14 novembre 2013 d’une carte blanche au Festival de Brest, après celle de Court Métrange, au mois d’octobre. Imaginée par Fanny Barrot, Katia Bayer, Agathe Demanneville et Nadia Le Bihen-Demmou, cette séance spéciale interroge en six films français et étrangers le rapport au corps et à la mise en scène. Ces courts métrages, tous évoqués sur notre site et projetés en salle, seront présentés ce jeudi à Brest, à 15h30, au Quartz (Petit théâtre), en présence de Katia Bayer et Nadia Le Bihen-Demmou.
Programmation
La lampe au beurre de Yak de Hu Wei. Fiction, 15’, 2013, Chine, France, Ama Productions. Sélectionné à la Semaine de la Critique 2013, Prix « European Film Academy » au Festival du court-métrage de Drama 2013
Synopsis : Un jeune photographe ambulant et son assistant proposent à des nomades tibétains de les prendre en photo devant différents fonds.
Mamembre de Sylvain Payen, Christophe Feuillard, Caroline Diot, Guillaume Griffoni, Clarisse Martin, Julien Ti-I-Taming et Quentin Cavadaski. Animation, 6’35 », 2011, France. Métrange du Format Court au Festival Court Métrange 2012
Synopsis : Dans une société où les personnages changent de membres comme de chemises, ce film noir/fantastique raconte l’histoire d’une mère, la quarantaine, sur-protectrice envers sa fille adolescente. Le seul recours de la fille pour retrouver sa liberté est de manger sa mère…
Der Da Vinci Timecode de Gil Alkabetz. Animation, 3′, 2009, Allemagne, Sweet Home Studio. Prix de la Meilleure Musique au Festival de Stuttgart 2009, sélectionné au Festival d’Annecy 2009
Synopsis : Une image est isolée afin de créer une animation basée sur ses détails. Divers fragments de cette image, avec pour points communs des formes similaires, nous permettent de découvrir des mouvements secrets.
Solecito d’Oscar Ruiz Navia (fiction, 20’, 2013, Colombie, Danemark, France, Contravia Films). Sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs 2013
Synopsis : C’est au cours d’un casting dans leur établissement scolaire que les deux personnages de ce film ont rencontré le réalisateur. Chacun de leur côté, ils lui ont raconté l’histoire de leur rupture amoureuse. Et si la fiction leur permettait de se remettre ensemble ?
Las Palmas de Johannes Nyholm (fiction/animation, 13’, 2011, Suède, Toppsegelsgatan 9). Sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs 2011
Synopsis : Une dame d’âge moyen en vacances au soleil essaie de se faire de nouveaux amis et de passer du bon temps. Le rôle est tenu par une petite fille d’un an, les autres personnages sont interprétés par des marionnettes.
L’an passé, à l’issue du Festival de Brest, nous avons attribué pour la première fois le Prix Format Court du meilleur film européen à « Prematur » de Gunhild Enger (Norvège). Par la suite, nous avons consacré un focus à la réalisatrice et projeté son film en salle. Pour la deuxième année consécutive, l’équipe de Format Court attribue un nouveau Prix parmi les 42 films de la compétition européenne, à l’occasion de la nouvelle édition du Festival de Brest (12-17 novembre). Le film primé par le Jury Format Court (composé de Fanny Barrot, Katia Bayer, Agathe Demanneville et Aziza Kaddour) bénéficiera également d’un dossier spécial et sera projeté dans le cadre de la carte blanche que nous consacrerons au Festival de Brest en mars prochain au Studio des Ursulines (Paris, 5ème).
Films en compétition
Programme 1
CLORO de Laura Plebani – Italie / 11’27 / 2012
SKIN de Cédric Prevost – France / 13’ / 2013
PLUTÃO de Jorge Jácome – Portugal / 29’17 / 2013
COLECTIA DE AROME de Igor Cobîleanski – Roumanie-MOLDAVIE / 14’ / 2013
STEW & PUNCH de Simon Ellis – Royaume-Uni / 16’40 / 2013
Programme 2
SHAVI TUTA de Gabriel Razmadze – France-GÉORGIE / 21’ / 2012
M.O. de Jakub Kouril – République Tchèque / 6’35 / 2012
CHAMOMILI de Neritan Zinxhiria – Grèce / 15’ / 2012
TIERRA FÉRTIL de Daniel Mejia – Italie-Colombie / 12’38 / 2012
LUCAS de Álex Montoya – Espagne / 29’58 / 2012
Programme 3
UN MONDE MEILLEUR de Sacha Feiner – Belgique-SUISSE / 23’30 / 2012
TIZENHÁROM ÉS FÉL PERC de Georgina Hegedus – Hongrie / 15’25 / 2013
MISTERIO de Chema García Ibarra – Espagne / 11’30 / 2013
SNIG de Josip Žuvan – Croatie / 27’ / 2012
LOCKED UP de Bugsy Steel – Royaume-Uni / 6’59 / 2013
Programme 4
MORITZ UND DER WALDSCHRAT de Bryn Chainey – Allemagne / 20’ / 2013
ZONDER de Klaas Arie Westland – Pays-Bas / 6’35 / 2013
SVLÍKÁNÍ de Jirka Volek – République Tchèque / 16’ / 2012 HVALFJORDUR de Gudmundur Arnar Gudmundsson – Islande-DANEMARK / 15’ / 2013
216 MOIS de Valentin Potier & Frédéric Potier – France / 25’50 / 2013
Programme 5
THE GIRL WITH THE MECHANICAL MAIDEN de Andrew Legge – Irlande / 15’ / 2012 LA FEMME QUI FLOTTAIT de Thibault Lang-Willar – France / 18’ / 2013
TONY OCH LENA de Victor Lindgren – Suède / 10’ / 2013
ARBUZ de Tato Kotetishvili – Pologne / 10’ / 2012
DIE SCHAUKEL DES SARGMACHERS de Elmar Imanov – Allemagne / 29’58 / 2012
Programme 6
ZYGOMATIQUES de Stephen Cafiero – France / 18’56 / 2013
BAD PENNY de Andrei Cretulescu – Roumanie / 12’33 / 2013
PLAUKIKE de Gabriele Urbonaite – Lituanie / 28’ / 2013
METUBE de Daniel Moshel -Autriche / 4’ / 2013 37°4S de Adriano Valerio – France / 11’45 / 2013
SANO KIITOS JA TANSSI de Antti Heiki Pesonen – Finlande / 8’ / 2012
Programme 7
TAKING THE BOAT de Lisa Keogh – Royaume-Uni-IRLANDE / 14’ / 2012
CHEFU’ de Adrian Sitaru – Roumanie / 18’ / 2012
STUFE DREI de Nathan Nill – Allemagne / 25’29 / 2012
DER RÄUBER de Felix Schaffert – Suisse / 16’ / 2012
MANU I KAPUSTA de Oleksandr Pozdnyakov – Ukraine-Pologne / 10’30 / 2012
Programme 8
MILCHZÄHNE de Peter Brunner – Autriche / 9’30 / 2013
45 VATHMI de Georgis Grigorakis -Grèce / 14’ / 2012
STO PSOV de Jan Cvitkovic – Slovénie / 24’ / 2012
BALLETT de Eivind Tolas – Norvège / 4’ / 2012
COME CLEAN de Louisa Mayman – Royaume-Uni / 8’28 / 2012
AQUEL NO ERA YO de Esteban Crespo -Espagne / 24’ / 2012
Ce jeudi, nous invitons le Festival de Vendôme à présenter, lors de notre nouvelle soirée Format Court, quatre films traitant de la jeunesse d’aujourd’hui. Cette carte blanche sera marquée par la présence d’Emilie Parey, la déléguée générale du festival et de deux équipes de films, celle de « Marseille, la nuit » (représenté par la réalisatrice Marie Monge et ses comédiens Karim Leklou, Charif Ounnoughene, Louise Monge et Taha Lemaizi) et de « 37°4 S » (évoqué par le réalisateur Adriano Valerio et la productrice Emilie Dubois). Venez les rencontrer et passer un agréable moment de cinéma en leur compagnie !
► Studio des Ursulines : 10 Rue des Ursulines, 75005 Paris
► Accès : RER B Luxembourg (sortie rue de l’Abbé de l’Épée), BUS 21, 27 (Feuillantines), 38 ou 82 (Auguste Comte), 84 ou 89 (Panthéon). Métro le plus proche : Ligne 7, arrêt Censier Daubenton (mais apprêtez-vous à marcher un peu…)
Samedi soir, lors de la cérémonie de clôture du festival Filmer à tout prix, à Bruxelles, le Jury Format Court (Katia Bayer, Marie Bergeret, Adi Chesson, Xavier Gourdet et Mathieu Lericq) a élu comme meilleur court métrage « Anima » de Simon Gillard, un film d’école qui « relie avec brio les gestes du quotidien à des sentiments universels. Un film sans concession, visuellement intense, direct et poétique ». Le film, ayant également reçu le Prix des Ateliers d’Accueil WIP-CAB (aide matérielle pour le prochain film de Simon Gillard), bénéficiera d’un focus en ligne (critique, interview) et d’une projection très prochaine en salle, au Studio des Ursulines (Paris, 5ème).
Anima de Simon Gillard, Documentaire, 18′, 2013, Belgique, INSAS
Synopsis : Parmi les hommes et leurs gestes, bruts et graves, une âme se libère. Elle s’extrait de notre monde dans un curieux voyage, une traversée par les airs de cet étrange village de l’ouest Africain. Ses images puissantes et évocatrices se mêlent aux sonorités entêtantes, pour nous donner à voir, sans limites, ce rêve éveillé.
À l’occasion de l’annonce du palmarès, le réalisateur a reçu le prix des mains de Marie Bergeret, rédactrice et membre du jury Format Court.
Depuis ce samedi 9/11, à une semaine de la fin de la collecte, nous venons d’atteindre notre objectif (2 000 €). Nous avons fait éclater l’oeuf d’Ulule : Format Court a remporté son pari. Merci à vous !
Grâce à votre générosité, nous allons pouvoir refaire notre site internet en prévision de l’anniversaire de Format Court, en janvier prochain. Nous allons moderniser notre identité visuelle, nous entourer d’experts en la matière (webmaster, graphiste), renouveler le nom de domaine, financer l’hébergement du site, mieux valoriser la richesse et la quantité de nos publications (près de 2.700 archives), développer de nouvelles rubriques à destination des internautes (concours, films en ligne, recherche thématique, …), et redoubler d’efforts pour accentuer la visibilité du court, que ce soit en salle ou sur la Toile.
Face à l’excellente progression de ces derniers jours et à votre mobilisation croissante, notre ambition grandit, elle aussi, de jour en jour. Nous souhaitons aller plus loin que la « simple » refonte de notre site internet et étendre nos activités au service du court métrage. Nous vous proposons donc de nous aider à franchir un nouveau cap dans cette campagne en poursuivant l’aventure grâce aux actions suivantes :
– doter nos prochains Prix Format Court remis en festival, en Belgique et en France
– financer une super fête, à Paris, pour les cinq ans de Format Court
– inviter les réalisateurs étrangers à venir présenter leurs films lors de nos projections Format Court à Paris. Jusqu’ici, en 16 séances organisées au Studio des Ursulines (Paris, 5ème), seulement trois réalisateurs venus d’ailleurs ont pu se déplacer à Paris pour évoquer leur travail et rencontrer le public, Emma de Swaef, Gerlando Infuso (Belgique) et Michael Rittmansberger (Autriche)
– Créer à terme un festival Format Court (et oui, on est très tenté depuis le temps qu’on défend le cinéma bref et les auteurs !), payer les droits des films, inviter les équipes de films et les jurés étrangers à Paris
Notre campagne se termine la semaine prochaine, le vendredi 15 novembre. Il nous reste 7 jours pour préparer la suite, l’après-100%. La collecte ne s’arrête pas maintenant, en si bon chemin. On poursuit l’aventure tous ensemble pour la dernière ligne droite et pour que Format Court puisse se maintenir dans la course. Continuez à nous encourager, à nous soutenir, à nous envoyer vos chouettes visuels, et à aimer le court.
Qu’elle ait pour horizon l’Algérie de 1994, une école élémentaire au Portugal ou une nuit parisienne aujourd’hui, une rencontre n’aura pas la même saveur, ne traversera pas les mêmes tensions, ne nourrira pas les mêmes espérances. Mais l’horizon est aussi ce qui se profile au loin, ce qu’on tente de rejoindre et demeure inatteignable. Grisaille et pluie, couleurs et magie enchantée, rêverie noctambule en noir et blanc, ces films très différents mettent en scène des rencontres qui n’ont peut-être pas d’autre horizon que le souvenir d’un moment inachevé. Jacques Kermabon
Les jours d’avant de Karim Moussaoui – 2013, couleur, 47 mn, DCP. Prix Format Court au Festival de Namur 2013
Réalisation : Karim Moussaoui • Scénario : Karim Moussaoui et Virginie Legeay • Image : David Chambille • Son : Arnaud Marten, Pierre Bariaud et Samuel Aïchoun • Montage : Julien Chigot • Interprétation : Mehdi Ramdani, Souhila Mallem, Mohammed Ghouli, Chawki Amari et Meriem Medjikane • Production : Les Loupiottes et Taj Intaj.
Dans une cité du sud d’Alger, au milieu des années 1990, Djaber et Yamina sont voisins, mais ne se connaissent pas. Pour l’un comme pour l’autre, il est si difficile de se rencontrer entre filles et garçons qu’ils ont presque cessé d’y croire. En quelques jours, pourtant, ce qui n’était jusque-là qu’une violence sourde et lointaine éclate devant eux, modifiant à jamais leurs destins.
Dahus (Gambozinos) de João Nicolau – 2013, couleur, 20 mn, DCP.
Réalisation et scénario : João Nicolau • Image : Mário Castanheira • Montage : Telmo Churro et Joâo Nicolau • Musique : Mariana Ricardo et Pedro Silva • Décors : Bruno Duarte et Lucha D’Orey • Son : Vasco Pimentel et Miguel Martins • Interprétation : Tomas Franco, Isabel Portugal, Paulo Duartre Ribeiro, Ana Sofia Ribeiro et Pedro Leitao • Production : Les Films du Bélier.
Le petit Rui se débat avec les amertumes de la vie dans une colonie de vacances. Ce n’est pas simple de faire partie du groupe des plus jeunes, d’être ignoré par la prunelle de ses yeux et de voir son dortoir vandalisé par des voyous d’adolescents.
Pour la France de Shanti Masud – 2012, Noir & Blanc, 30 mn, DCP. Prix de la presse au festival Côté court de Pantin 2013
Réalisation et scénario : Shanti Masud • Image : Tom Harari • Montage : Julie Picouleau • Musique : Olivier Marguerit • Décors : Yannick Le Moine • Son : Mathieu Descamps et Matthieu Deniau • Interprétation : Friedelise Stutte, Sigrid Bouaziz, Bastien Bouillon, David Atrakchi, Pascal Tagnati, Grace Teshima et Eric Kailey • Production : La vie est belle films associés.
Une nuit à Paris. Le passage de l’Allemande Désirée dans la vie de Charles, France et Ivo. Le petit matin les découvrira changés.
Infos pratiques
Mardi 12 novembre, séance à 20h30
MK2 Quai de Seine – 14 Quai de la Seine – 75019 Paris
M° Jaurès ou Stalingrad
Tarif : 7,90 € (cartes illimitées acceptées)
Regarder la réalité ne procède pas du simple fait de mettre son œil au dehors, de constater de loin les dissemblances qui mentalement pourraient séparer l’être de ce qu’il voit. Au contraire, regarder se construit comme un acte: entrer en interaction vivante avec des sujets, des objets, des contextes, des mouvements, et laisser subtilement apparaître les relations intimes entre ces éléments fuyants. Aussi, filmer la réalité est doublement un acte : c’est aller à la rencontre de situations de vie — ordinaires ou extrêmes, individuelles ou collectives, mettant en jeu des déterminations en même temps que des opérations pour les contourner — mais c’est aussi se choisir des moyens filmiques pour donner de la valeur subjective à des combats, montrer la dignité de ceux qui souffrent et qui vivent, parfois malgré tout. C’est à cette nécessité de filmer que rend hommage, tous les deux ans, le Festival Filmer à tout prix, qui se tient à Bruxelles du 4 au 17 novembre.
De cette démarche documentaire, aussi politique que poétique, la programmation du festival, regroupant courts et longs métrages, donne à voir de multiples orientations. Elle réunit deux compétitions (nationale et internationale), les films de trois cinéastes à l’honneur (le polonais Bodgan Dziworski, l’américain Ross McElwee et l’indien Anand Patwardhan), une sélection dédiée aux populations Roms (à noter la présence d’“Anyaság” du hongrois Ferenc Grunwalsky réalisé en 1972), des séances spéciales (autour du sport notamment avec le magnifique “Pehlivan” de Maurice Pialat datant de 1963) ainsi que trois Élégies d’Aleksandr Sokourov. La richesse de cette sélection, alliant points de vue actuels et inactuels sur le monde, fait de ce festival un rendez-vous majeur pour le documentaire en Belgique.
Désireux de porter l’accent sur la production documentaire contemporaine, Format Court remettra cette année un prix pendant le festival. C’est la première fois que notre site dédiera un prix au cinéma documentaire. Le jury, constitué par Katia Bayer, Marie Bergeret, Adi Chesson, Xavier Gourdet et Mathieu Lericq, tentera d’être à la hauteur de l’événement en choisissant le meilleur court-métrage parmi les films de la compétition nationale et internationale (dont nous vous invitons à découvrir la sélection ci-dessus). Le film primé bénéficiera d’un focus en ligne et d’une projection en salle, au Studio des Ursulines (Paris, 5ème).
Notre prochaine soirée Format Court est consacrée au Festival de Vendôme. Partenaires du festival depuis plusieurs années, nous lui offrons ce mois-ci une carte blanche. Quatre films sélectionnés à Vendôme, offrant quatre visions très différentes de la jeunesse d’aujourd’hui, seront projetés le jeudi 14/11, à 20h30, en présence d’Emilie Parey, la déléguée générale du festival et de deux équipes de films, celle de « Marseille, la nuit » et de « 37°4 S ».
Programmation
Nous ne serons plus jamais seuls de Yann Gonzalez. Fiction, 10′, 2012, France, Sedna Films. Sélectionné au Festival de Locarno
Synopsis : Une fête une nuit. Des adolescents dansent et s’aiment comme si c’était la première et la dernière fois.
Vilaine fille, mauvais garçon de Justine Triet. Fiction, 30′, 2012, France, Ecce Films. Prix EFA du meilleur film européen
Synopsis : La nuit survoltée d’un jeune peintre fauché et d’une comédienne déjantée. Dans l’impossibilité de se retrouver seuls, Laetitia et Thomas traversent chaque situation entre drame et légèreté, jusqu’à ce qu’un événement violent marque leur rencontre d’une étrange complicité.
37°4 S de Adriano Valerio. Fiction, 12′, 2013, France, oriGine films, Pianissimo. Mention spéciale du Jury – Festival de Cannes. En présence de l’équipe
Synopsis : De nos jours, à Tristan da Cunha. Deux cent soixante-dix personnes vivent sur cette petite île perdue au milieu de l’Océan Atlantique. Nick et Anne, deux adolescents, se connaissent depuis toujours et sont amoureux depuis l’enfance. Mais Anne a choisi de partir étudier en Angleterre, à six mille cent cinquante-deux miles de Tristan.
Marseille la nuit de Marie Monge. Fiction, 42′, France, 10:15 Productions. Préselectionné au César 2014 du Meilleur Film de Court Métrage. En présence de l’équipe
Synopsis : Élias et Teddy ont toujours été amis. À vingt-cinq ans, ils traînent, dealent un peu et s’imaginent les rois de leur tout petit monde. Et puis un jour, c’est sûr, ils quitteront Limoges pour Marseille et deviendront des hommes. Un jour. Simplement un soir, lors d’une énième fête, leur rencontre avec Mona va précipiter les choses.
► Studio des Ursulines : 10 Rue des Ursulines, 75005 Paris
► Accès : RER B Luxembourg (sortie rue de l’Abbé de l’Épée), BUS 21, 27 (Feuillantines), 38 ou 82 (Auguste Comte), 84 ou 89 (Panthéon). Métro le plus proche : Ligne 7, arrêt Censier Daubenton (mais apprêtez-vous à marcher un peu…)
Avec 4 courts métrages à son actif, dont « On The Beach » qui a remporté le Bayard d’or au FIFF, l’an dernier, Marie-Elsa Sgualdo nous est revenue cette année, dans la capitale wallonne comme membre du jury court métrages et pour présenter son petit dernier au titre évocateur « Mann Kann nicht alles auf einmal tun aber man kann alles auf einmal lassen » (« On ne peut pas tout faire en même temps mais on peut tout laisser tomber d’un coup »), sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs et présenté dans la section « Regards du présent ». Rencontre ensoleillée.
Qu’est-ce qui t’a amené au cinéma ?
C’est le théâtre, en fait. A Chaux-de-fonds (Suisse), j’ai fait pas mal de théâtre avec Charles Joris, le fondateur du Théâtre populaire romand. C’était vraiment quelqu’un de très charismatique. Et moi, en tant qu’adolescente, j’étais très impressionnée par cet homme.
Mais parallèlement à cela, j’étais très attirée par le cinéma, j’y allais souvent. Au début, j’avais plus envie de faire du cinéma documentaire et après mon bac, j’ai commencé des études en Relations internationales, à Genève, et j’ai étudié là-bas pendant 1 an et demi et je me rendais bien compte que ça m’a donné une idée précise et globale de la manière de gérer le monde aujourd’hui mais ce n’était pas ça qui m’intéressait, je ne voulais pas travailler dans une ONG. J’ai postulé à la HEAD (Haute Ecole d’Art et de Design), à Genève. Cette école m’intéressait plus que les autres écoles de cinéma parce que c’était une école d’art, avant tout. On allait avoir la possibilité de rencontrer des artistes qui n’étaient pas que des cinéastes ou des techniciens du cinéma mais des personnes qui venaient d’horizons plus larges. Il y avait un regard de différentes disciplines qui se portait sur notre travail.
Pourquoi avoir poursuivi ton cursus à l’INSAS (Institut National des Arts du Spectacle et des Techniques de diffusion) à Bruxelles?
Parce que ce côté plus artistique qui était celui de la HEAD avait la faiblesse de ne pas avoir de vrai cours d’écriture scénaristique. On allait même à l’encontre de tout ce qui pouvait être la dramaturgie classique du cinéma. J’ai décidé de postuler à l’INSAS qui proposait un Master en écriture, qui touchait à la fois au théâtre et au cinéma. Comme j’avais déjà fait du théâtre et que j’avais envie de me prédestiner au cinéma, j’ai fait l’expérience d’une année en Master en écriture. J’avoue que le dialogue avec les professeurs n’a pas été des plus simples mais cela m’a appris beaucoup aussi. J’y ai écrit un long-métrage ce qui m’a permis de faire l’exercice d’écriture du début à la fin.
Dans tous tes films de « Vas-y, je t’aime » à « On The Beach » en passant par « Bam-Tchak », tu traites de thèmes semblables que sont la séparation, la famille et la féminité, de l’adolescente à la femme. On pourrait dire que ce sont tes thèmes de prédilection ?
En fait, c’est rigolo parce que rationnellement, je ne me suis pas dit, c’est ça que j’ai envie d’explorer, je pense que je suis plus sensible à ces thématiques parce que je suis une femme. J’observe ce qui m’entoure et j’essaye d’exprimer dans mes films ce que je ressens dans mon quotidien. C’est comme pour la lecture, maintenant que je lis plus, je me rends compte que j’ai plus d’affinités avec les auteurs féminins.
Pourquoi filmer l’adolescence ?
J’ai eu envie de filmer l’adolescence parce que moi-même, j’en n’étais pas encore sortie. J’étais encore très proche de cet âge-là. Ce qui me fascinait, dans leur corps, dans leur visage, c’était le fait que l’on pouvait y déceler l’adulte naissant. Ils ont déjà des corps et des attentes d’adultes mais ils ont encore des visages d’enfants. Je trouve cela très beau, parce que c’est fin et éphémère. J’avais envie de saisir ces moments-là. J’ai choisi de les filmer de près car j’ai l’impression qu’au cinéma, on peut dire beaucoup de choses, sans les mots. Le fait de mettre la caméra à un certain endroit, de cadrer près, c’est une manière de saisir leur beauté, leur personne, ce qu’ils sont au-delà de l’histoire que l’on raconte dans le film. C’est peut-être ça que j’essaye de faire : saisir l’imperceptible.
Comment tu choisis tes jeunes acteurs ?
Chaque fois, je fais des castings et j’en suis toujours déçue parce que je ne trouve jamais les gens que j’ai envie de filmer. Du coup, je les trouve dans la rue, la plupart du temps. Joanne Nussbaum, la comédienne qui joue dans « On The Beach », je l’avais rencontrée deux ans avant de faire le film, je savais que c’était elle et malgré cela, j’ai continué à faire des castings pendant deux ans jusqu’à ce que j’accepte l’idée de la choisir. Pour « Vas-y, je t’aime », dès que j’ai vu Alisson Scheidegger, à la gare, je l’ai abordée et lui ai proposé de jouer dans le film.
« On The Beach » est ton premier film produit, comment ça s’est passé ?
C’était effectivement la première expérience de production. Ce n’était pas toujours évident. Mais je pense que dans n’importe quelle première collaboration, quand on sort d’une école, on n’a pas assez d’expérience, on ne sait pas comment ça se passe dans le milieu, du coup, on se retrouve un peu dans une position d’infériorité face au producteur. Aujourd’hui, je ne ferais sans doute pas les choses de la même manière, j’irais beaucoup plus vite, je serais plus assurée pour imposer mes choix.
Tu as gagné le « Bayard d’or » avec « On The Beach », l’année dernière au FIFF. Qu’est-ce que ça fait de revenir à Namur ?
J’étais en Serbie avec une amie qui préparait un livre, on était en train de travailler quand j’ai reçu un sms disant « voilà, t’as gagné le prix ». C’est surtout ce moment-là qui est chouette. Je ne m’attendais pas du tout à gagner donc c’était vraiment une très belle récompense. Cela m’a réconfortée dans l’idée de continuer à faire du cinéma.
Tu as fais partie du jury Emile Cantillon (Jury jeunes, au FIFF) il y a quelques années, aujourd’hui, tu es membre du jury de courts métrages. Cela représente quoi exactement, pour toi ?
Je me demande toujours si j’en connais assez pour juger telle ou telle chose, enfin, je trouve que l’on peut toujours parler avec son cœur. Mais je me dis que c’est quand même une lourde responsabilité. Quand j’étais membre du jury Emile Cantillon, c’était un peu différent. On venait d’un peu toute la Francophonie et on lisait les films avec notre bagage culturel. Par exemple, il y avait quelqu’un qui venait du Burkina Faso et quand on représentait des femmes libres, il disait : « non mais là, c’est quand même un peu trop ». Et nous, on réagissait à d’autres choses, c’était intéressant.
« Mann kann nicht alles auf einmal tun aber man kann alles auf einmal lassen » (« On ne peut pas tout faire en même temps mais on peut tout laisser tomber d’un coup »), ton dernier film est présenté ici au festival dans le cadre de la section « Regards du présent ». Il est assez différent des autres. Tu y mêles documentaire et fiction. À partir d’images d’archives, qui parlent à tout le monde dans certains cas, tu (te) racontes une histoire. Pourquoi la volonté de tout à coup réaliser ce film ?
La genèse de « Mann Kann nicht alles auf einmal tun aber man kann alles auf einmal lassen », c’est d’abord une carte postale que j’ai trouvé au Kunstmuseum de Bâle. Au dos de la carte, il y avait cette phrase que j’ai reprise en titre et sur la carte, une femme que j’ai cru être ma grand-mère. C’est l’image d’une femme allongée sur un canapé. Ça m’a frappée, pour moi, cela résumait bien l’histoire d’une femme qui, du jour au lendemain, décide de tout quitter. Depuis longtemps, j’avais envie de faire un film qui parlerait d’un pan de mon histoire familiale, et la découverte de cette carte postale a confirmé mon envie d’aborder ce thème, en particulier. J’avais commencé à faire un documentaire tout à fait classique, en allant filmer les gens, en faisant des interviews. Mais je ne trouvais pas la distance nécessaire par rapport à ce que je voulais raconter. A côté de cela, je commençais des recherches pour un prochain film sur un personnage de ma région, ce qui m’avait amené à me rendre sur le site d’archives de la RTS (Radio télévision suisse). L’idée m’est alors venue d’utiliser des images d’archives. Je me suis dit pourquoi ne pas utiliser ces images et voir si l’histoire que je veux raconter peut l’être avec cette matière-là. La difficulté majeure de ce film était de garder la bonne distance, de respecter l’histoire sans vraiment la raconter.
Parce que ça reste une fiction ?
Oui, parce qu’on ne peut jamais raconter ce qui s’est vraiment passé, on s’inspire de la réalité mais on la raconte au travers d’un prisme, avec des outils narratifs et cinématographiques, ce qui la déforme. Comme disait Cendras c’est le mythe qui est l’histoire et le mythe c’est de la fiction.
La dernière phrase du film est assez fascinante : « L’Aventure, c’est pouvoir aller au bout du monde et en ramener un film, ça c’est constructif ». C’est cela l’aventure, pour toi?
C’est ma manière de me confronter au monde, de découvrir différentes facettes de la vie. Mais je pense que l’aventure elle se passe surtout dans notre manière d’envisager le monde, d’ailleurs, pour l’anecdote, la jeune fille qui dit cela à la fin du film, je l’ai retrouvée. Et c’est drôle parce qu’elle dit qu’il ne faut pas se marier tout de suite et en fait, elle s’est mariée à 19 ans, elle a eu 3 enfants, elle est devenue pasteur mais elle n’a rien perdu de son caractère.
Pourquoi ne t’es-tu jamais mis au documentaire alors que la réalité t’intéresse tellement ?
Je suis en train d’en écrire un.
Penses-tu qu’il faille avoir une certaine « maturité » pour parler de la réalité ?
C’est vrai que suite aux études que j’avais faites et devant l’ampleur des problèmes mondiaux, je me disais : « Ma petite cocotte, apprends avant deux, trois choses et après tu parleras du monde ». Mais aujourd’hui, je pense un peu différemment, je pense que l’on peut faire des films si un sujet a du sens et nous touche. Et puis après, on s’entoure des bonnes personnes pour ne pas dire trop de bêtises.
Terrain vague est un collectif de jeunes réalisateurs romands, nous sortons tous des écoles de Genève, Lausanne et Bruxelles. L’idée au départ était de nous réunir pour parler de nos projets et avancer ensemble sur le chemin du cinéma.
As-tu un projet de long-métrage ?
Oui, je suis au début de l’écriture d’un long-métrage de fiction. Il s’inspire de deux femmes pour lesquelles j’ai beaucoup d’admiration et parle de l’amour du jeu.
Le Festival du Film Coréen à Paris se déroule actuellement au cinéma Le Publicis, sur les Champs-Élysées. Projetant du court comme du long, il se termine ce mardi 5 novembre. Deux séances de courts métrages ont déjà eu lieu, hier et ce matin. Nous vous proposons d’assister à la dernière séance de courts métrages en compétition, ce lundi 4 novembre à 20h.
Comme chaque année, le Festival du Film Coréen à Paris met en compétition l’ensemble des courts-métrages de sa section Shortcuts (3 programmes), dans le cadre du Prix FlyAsiana qui récompense le court-métrage le plus réussi et invite l’année suivante le lauréat à présenter l’ensemble de ses œuvres à Paris.
Shortcuts #3 : série de 6 court-métrages. Séance unique : lundi 4 novembre à 20h, salle 2
Programmation
– MJ de KIM Hee-jin, 2013 (22 min), Drame/Social
– Trunk de KIM hyeon-cheol, 2013 (13 min), Horreur/Comédie
– Sign de CHO Jae-min, 2013 (24 min), Drame/Film de guerre
– Living Things de JEONG Kyung-hee, 2013 (20 min), Anticipation
– Art Lecture de KIM hyekyung, 2013 (14 min), Comédie
– My Little Moon de KIM So-young, 2013 (6 min), Animation
Durée de la séance : 101′ – VOSTF
Infos pratiques
Publicis Cinémas, 129 av.des Champs Elysées
75008 Paris
Juan Antonio Espigares est un homme-orchestre. Pour « Fuga » , son troisième court métrage – et son film le plus ambitieux –, il est à la fois scénariste, directeur de la photo, monteur, réalisateur et bien d’autres choses encore… . Grâce à ces différentes facettes, il déploie un univers fantastique et personnel accompagné par la mélodieuse musique de Arturo Díez Boscovich.
Ce jeudi 13 février 2014, nous vous proposons de (re)découvrir son film à 20h30 au Studio des Ursulines (Paris, 5ème), dans le cadre d’une séance spéciale consacrée au festival Court Métrange. D’ores et déjà, voici le focus dédié à ce jeune réalisateur espagnol et à son film ayant remporté de nombreux prix dont celui du Meilleur film d’animation au Festival de Sitges 2013 et le Prix Format Court au festival Court Métrange 2013.
En 3 minutes et 4 « chouettes », Katia Bayer, la Rédactrice en chef de Format Court, vous présente notre campagne sur Ulule, « Cours, Format, Cours ! » et vous invite à participer à la soirée de soutien au projet, ce lundi 4 novembre, dès 19h30, à Paris, dans le 11ème arrondissement.
Pour rappel, notre appel à participations se clôture le 15 novembre 2013. Actuellement, nous nous rapprochons de notre objectif (908 € sur les 2.000 € prévus) mais nous avons encore et toujours besoin de votre générosité pour la réussite de cette collecte. Désireux de nous aider à mener à bien cette campagne, à la fois utile et artistique, de renforcer notre lien au court et de remporter plein de contreparties formidables ? Soutenez-nous, encore et toujours !
Participez, vous aussi, à notre campagne « Cours, Format, Cours ! » Envoyez-nous votre photo/vidéo de soutien en lien avec Format Court & le court métrage ! Les photos reçues seront publiées sur le site, la page Ulule consacrée à notre projet et les réseaux sociaux.
ÉVÉNEMENT A NE PAS MANQUER. À mi-parcours de notre campagne, nous organisons une soirée de soutien ce lundi 4 novembre, à partir de 19h30, au bar Les Pieds sous la Table, 130 rue Saint-Maur, 75011 Paris (métros proches : Goncourt, Couronnes, Parmentier). Venez nous rencontrer autour d’un verre (happy hour jusqu’à 21h), vous restaurer sur place, papoter avec des professionnels présents (réalisateurs, producteurs, comédiens, organisateurs de festivals …) et nous aider à participer au renouveau de Format Court.