Primé au Festival d’Ismailia, en Egypte, et sélectionné au festival d’Ostende, « La Désinvolture » a dernièrement été présenté au FIFF, à Namur, dans le cadre de la carte blanche à la boîte de production Ambiances asbl. Son auteur, Charline Lancel, artiste visuelle belge, effectue ici un exercice de style à la fois esthétique et déroutant, s’appuyant sur la simplicité et le minimalisme.
C’est à la Cambre, à proximité des décors de ses films, que Gerlando Infuso, étudiant en dernière année, reçoit ses visiteurs. L’an passé, un tête-à-tête au sujet de « Margot » (Prix du Jury Jeunes à Annecy) avait laissé entrevoir les premiers plans de « Milovan Circus », son quatrième film. Cette année, avant de repartir à Annecy à l’occasion de la sélection de « Milovan », Gerlando Infuso déposait sa colle, et avalait un café, le temps d’une discussion autour de son nouveau projet et tout dernier film d’école, « L’oeil du paon ».
Inspiré par l’animation en volume, la liberté et la « poésie du sombre », cet étudiant de la Cambre a remporté en 2008, au festival d’Annecy, le Prix du Jury Junior pour un film de fin d’études. Son court métrage de troisième année, « Margot », conte la solitude, le froid et la folie vécus par un personnage en volume calfeutré dans un amour devenu à sens unique. Retour à l’école avec Gerlando Infuso, à proximité d’un élément de décor de son dernier court métrage, « Milovan Circus ».
Le Festival du court métrage de Lille est fini. Les films en compétition ont été départagés par un Jury composé de Francis Gavelle, Bert Gottschalk, Frank Lambert, Annette Scholz et Jacqui Davies. Voici les lauréats.
Pour sa parution automnale, le magazine trimestriel Repérages met l’étrange, le déconcertant, le sanglant et le politiquement incorrect à l’honneur dans un DVD rassemblant onze courts cultes, édité par Scope et Chalet Pointu. Variée par son approche des genres (parodie, humour noir, fantastique…), des thèmes (vampirisme, mutantisme, zombisme, tabou sexuel…) et des contrées explorées (France, Belgique, États-Unis, Argentine,…) la sélection des films reflète les dernières tendances situées en marge des productions classiques. Cinq ovnis nous apparaissent d’emblée comme des incontournables du genre extrême.
Avec un titre pareil, « Western Spaghetti » pourrait être peuplé d’anti-héros hirsutes et chauves, de rixes de bas étage, de prostituées édentées, et d’abominables méchants bigleux. Détournée par l’Américain Adam Pesapane, dit Pes, l’expression est plutôt associée à une insolite recette de pâtes à destination des gourmets de l’animation. Temps de dégustation : 1’45’’.
Il faut tout dire. Adam Foulkes et Alan Smith sont deux enfants de pubs… coupables de l’abominable (et interminable) campagne « Happiness Factory » que nous inflige Coca-Cola depuis des mois sur nos jolis écrans de cinéma ! Mais pour prouver que certains artistes sont capables du pire comme du meilleur, Foulkes & Smith (pour les intimes) sont aussi les auteurs de « This way up », un court métrage d’animation en 3D à l’humour noir très noir.
Sous pression, l’individu peut se révéler étrange et son quotidien peut paraître infernal… . « Ripple » (Prix du Public au Festival Silhouette) est une descente vertigineuse vers l’incroyable, captée à merveille par Paul Gowers. Réalisé en deux jours et quatre nuits, avec sept acteurs et dans le seul but de divertir, le film du cinéaste britannique retrace les tribulations fâcheuses mais néanmoins irrésistibles d’un jeune homme bien sous tous rapports.
Coup de coeur et de poing au Festival Silhouette à Paris, « 10 min. » relate l’horreur vécue par une jeune bulgare dans le milieu de la prostitution belge. Construit autour d’un témoignage, d’une voix-off, et d’arrêts sur images, le documentaire de Jorge Leon, ancien étudiant de l’INSAS, a été réalisé dans le cadre de la journée européenne contre la traite des êtres humains.
Créée en 1998 à Paris, la revue Repérages est passée par tous les genres cinématographiques avant de se focaliser sur le court métrage. Le magazine suit régulièrement quelques festivals majeurs en France, (Clermont-Ferrand, Némo, l’Étrange Festival, Annecy), et est systématiquement accompagné d’un DVD depuis 2003.
En 2003, Hanna Heilborn et David Aronowitsh ont recueilli le témoignage de Abouk et Machiek, deux anciens enfants esclaves, victimes de la guerre au Soudan. Le résultat, « Slavar » (Slaves) est un film suédois, dur, et nécessaire, lauréat du Prix Unicef et du Cristal d’Annecy, qui démunit son spectateur, par son sujet, ses voix, et ses regards. Entretien avec Hanna Heilborn, co-réalisatrice du film.
Après le succès de « KJFG n°5 », Alexei Alexeev a crée une série de quatre petits films, chacun d’une durée d’une minute, pour le compte de la chaîne de télévision Nickelodeon. En juin, « Log Jam » (« The Log », « The Rain », « The Moon », « The Snake ») a reçu le Cristal pour une production TV, à Annecy. L’ours, le loup, et le lapin, en ont profité pour fêter leur prix. Avant de se remettre à jouer leur morceau favori.
Diffusé au cinéma, avant « Up », « Partly Cloudy » est le dernier-né des studios Pixar. À la fois drôle et poétique, il offre, par l’entremise de son réalisateur, Peter Sohn, une astucieuse pirouette à la redoutable question, “d’où viennent les bébés ?”.
Lauréat du Prix Unicef et du Cristal d’Annecy, « Slavar » est une expérience cinématographique qui ne laisse pas indifférent. En livrant le témoignage de Abuk (9 ans) et de Machiek (15 ans) enlevés par la milice soudanaise et exploités comme esclaves, les réalisateurs suédois, Hanna Heilborn et David Aronowitsch abordent un sujet percutant et engagé.
Lauréat du Prix Fipresci (auquel Format Court était associé cette année), « El Empleo », de Santiago Grasso, est le tout premier film argentin primé à Annecy, depuis la création du Festival. Révélation de cette édition, il mêle subtilement passivité du quotidien, individus-objets, et sobriété du dessin.
Chaque pays possède apparemment ses frères déjantés du cinéma. Aux États-Unis, les frères Coen, en Belgique, les frères Malandrin, et en Grande-Bretagne ? Les frères Mc Leod. Myles et Greg n’ont pas leur stylo dans leur poche, et leur dernier court métrage animé de moins de quatre minutes, intitulé « Codswallop », nous transporte immédiatement dans un univers personnel plus qu’étrange.
Son premier court, « The Last Farm » a été nominé pour les Oscars en 2006, le suivant, « Smáfuglar » a concouru pour la Palme du court métrage en 2008, et le dernier, « Anna », a été présenté, cette année, à la Quinzaine des Réalisateurs. Quand Rúnar Rúnarsson ne se balade pas du côté de Los Angeles et de Cannes, il sillonne l’Islande et le Danemark. Ce grand cinéaste, auteur de films personnels, fraichement sorti de l’école, s’intéresse aux comédiens non professionnels, aux périodes de transition, et au passage à l’âge adulte.
Fondée en 1968 par la SRF (la Société des Réalisateurs de Films), la Quinzaine des Réalisateurs est une section parallèle, indépendante, internationale et non compétitive du festival de Cannes. En 69, elle apparaît, sous le nom de « Cinéma en liberté ». Dès sa première édition, la manifestation s’intéresse aux jeunes et nouveaux cinéastes, aux preneurs de risques, aux audacieux, aux avant-gardistes, aux poètes, aux défenseurs d’un cinéma d’auteur indépendant et original.
Créée en 1962, la Semaine de la Critique (SIC) offre, chaque année à Cannes, une plate-forme aux premières et aux deuxièmes oeuvres de jeunes cinéastes novateurs et non conventionnels. Un indice de l’importance de cet événement : au fil de ses quarante-huit éditions, la Semaine a lancé la carrière de cinéastes tels que Bernardo Bertolucci, Ken Loach, Wong Kar Wai, Jacques Audiard, Gaspar Noé, Arnaud Desplechin, François Ozon et Gonzalez Iñarritu.
Début mai, Bruxelles. Le réalisateur suédois Patrik Eklund est encore un inconnu (parfait, illustre) jusqu’à ce que son troisième film, « Instead of Abracadabra », soit découvert au Festival du court métrage de Bruxelles. Mi-mai, Cannes. Patrik Eklund est invité par la Semaine de la Critique à présenter son dernier court métrage, « Slitage ». Coups de fil, SMS, e-mails : une brève rencontre s’organise dans un couloir du Marché du film, à même le sol, devant de curieuses et nombreuses portes sans issue.