Archives par mot-clé : Vidéothèque

Biennale de Venise, les prix du court

Biennale de Venise, les prix du court

L’info date de ce soir. Le 69ème Festival de Venise a rendu public son palmarès ce soir. Kim Ki-duk, Paul Thomas Anderson, Philip Seymour Hoffman et Joaquin Phoenix ont eu leurs récompenses. Côté court, deux films ressortent de la section Orizzonti, avec une belle exclamation de notre part devant l’un des lauréats, Yorgos Zois, le réalisateur de « Casus Belli », projeté en mai à notre séance Format Court et ce weekend au FIFI.

Etrange Festival, billet 1

Etrange Festival, billet 1

Ce soir, l’Etrange Festival inaugure sa 18ème édition au Forum des images. Il s’y tiendra jusqu’au 16 septembre. 45 courts métrages issus du monde entier, répartis en cinq programmes, concourent pour le Grand Prix et le Prix du Public. Après avoir publié un Focus sur l’Etrange l’année passée, Format Court vous propose, jusqu’à la fin du festival, cinq billets en lien avec ces cinq programmes, avant de découvrir nos sujets « étranges » 2012.

Natalia Garagiola : « Sofia Coppola possède un univers très féminin qui a beaucoup d’impact sur moi »

Natalia Garagiola : « Sofia Coppola possède un univers très féminin qui a beaucoup d’impact sur moi »

Natalia Garagiola, petit bout de femme argentine, est venue pour la première fois cette année au Festival de Cannes afin d’y présenter, en compagnie de ses deux producteurs, son film « Yeguas y cotorras » sélectionné à la 52ème Semaine de la Critique. Sous sa carapace, la jeune réalisatrice semble finalement assez fragile et un peu perdue au cœur du plus grand festival de cinéma au monde. Lors d’une brève interview (d’autres, nombreux, attendent leur tour), elle nous a livré des clefs pour mieux comprendre son film, évoquant les conflits féminins au sein de la jeune aristocratie de Buenos Aires.

Matthew James Reilly : « Le low budget nous force à faire des films plus personnels »

Matthew James Reilly : « Le low budget nous force à faire des films plus personnels »

Matthew James Reilly, encore étudiant à la Tisch School of the Arts, a remporté en mai le deuxième prix de la Cinéfondation pour son film « Abigail », retraçant un voyage peu mobile d’une jeune femme en perte de vitesse dans une Amérique désabusée. Entretien avec son auteur autour du film d’école, de l’erreur humaine et des influences imagées, photographiques comme cinématographiques.

Emmanuel Carrère : « Je suis plus sensible aux films qui me donnent l’impression de se référer à la vie ou à l’expérience de vie qu’à ceux qui se réfèrent au cinéma »

Emmanuel Carrère : « Je suis plus sensible aux films qui me donnent l’impression de se référer à la vie ou à l’expérience de vie qu’à ceux qui se réfèrent au cinéma »

Scénariste, réalisateur, écrivain, et spectateur lambda selon ses dires, Emmanuel Carrère est rarement en contact avec la forme courte. Cette année, il était pourtant membre du Jury de la Cinéfondation et des courts métrages en compétition officielle, pendant la période du festival de Cannes. Nous l’avions rencontré, le jour de la proclamation du palmarès de la Cinéfondation, la section réservée aux films d’écoles, la veille de la projection des courts métrages officiels. Entretien autour de l’impression de vie, de l’effet de surprise et des a priori autour des courts.

Fyzal Boulifa : « Ce qui m’épate avec les non professionels, c’est de ne pas savoir ce qu’ils sont en mesure de faire et de donner, et de me laisser surprendre par leur potentiel »

Fyzal Boulifa : « Ce qui m’épate avec les non professionels, c’est de ne pas savoir ce qu’ils sont en mesure de faire et de donner, et de me laisser surprendre par leur potentiel »

Lauréat du Prix illy du court métrage (pour « The Curse ») à la dernière Quinzaine des Réalisateurs, Fyzal Boulifa, cinéaste britannique d’origine marocaine, marche aux tranches de vie, à l’instinct, et à l’auto-apprentissage. Rencontre.

Le Crépuscule des vieux

Le Crépuscule des vieux

Cette année, davantage que les autres, la sélection du Brussels Short Film Festival révélait la noirceur de l’âme. Des films venus des quatre coins du monde qui déclinaient la même souffrance, la même peur d’exister et la même peur de mourir. Parmi ceux-ci Darwaazon wala Ghar (La Maison aux portes) de Nishant et Rohit Sharma et Tuba Atlantic d’Hallvar Witzø ont retenu l’attention grâce à leur façon poétique et originale de traduire le déclin de l’Homme.

Michaela Pavlátová : « Parfois, j’ai l’impression que mes films n’ont rien en commun, à part mon nom au générique »

Michaela Pavlátová : « Parfois, j’ai l’impression que mes films n’ont rien en commun, à part mon nom au générique »

Projeté il y a une dizaine de jours à Cannes, à la Quinzaine des Réalisateurs, « Tram » s’insère dans un projet collectif, Sexpériences, qui conjugue animation et érotisme au féminin. En entretien, Michaela Pavlátová, la réalisatrice, d’origine tchèque, convoque travail en solitaire, réalisme et exagération, et lien “diamanté” au court.

Oyez, oyez. Soirée Format Court, le 14 juin prochain

Oyez, oyez. Soirée Format Court, le 14 juin prochain

Enfin, l’info. Après la séance Short Screens hier soir, à Bruxelles, Format Court vous propose d’assister à son ultime soirée de courts métrages avant la rentrée de septembre. La p’tite formule demeure inchangée : nous vous invitons à découvrir cinq films courts, repérés en festival, toujours au Studio des Ursulines, et de rencontrer les équipes de films présentes, avant d’échanger autour d’un verre, à quelques pas de la salle. Cliquez sur les plumes de paon pour découvrir la programmation.

Tram de Michaela Pavlátová

Tram de Michaela Pavlátová

Cannes n’est pas le lieu dédié au genre animé, Annecy commençant peu de temps après le festival (début juin). Pourtant, plusieurs courts métrages faisant intervenir le mouvement animé ont fini dans la short list des sélectionneurs cannois. « Le Fleuve Rouge » de Stéphanie Lansaque et François Leroy s’est installé à la Semaine de la Critique, les limaces de « Slug invasion » de Morten Helgeland et Casper Wermuth se sont glissées jusqu’à la Cinéfondation, et « Tram » de Michaela Pavlátová a déboulé, tous freins lâchés, à la Quinzaine des Réalisateurs.

Jean-Gabriel Périot : « Le documentaire dit « normal » cherche à donner des réponses, je cherche à poser des questions »

Jean-Gabriel Périot : « Le documentaire dit « normal » cherche à donner des réponses, je cherche à poser des questions »

A l’occasion du focus que nous lui consacrons, nous avons rencontré Jean-Gabriel Périot pour en savoir plus sur lui et son cinéma. Au détour d’une interview fleuve, réalisée dans un petit café à Paris, l’intéressé nous parle de processus créatif, de cinéma d’archives et de questions de représentation.

Under Twilight de Jean-Gabriel Périot

Under Twilight de Jean-Gabriel Périot

Avec « Under Twilight » (« Sous le crépuscule » en français), Jean-Gabriel Périot réalise en 2006 un film expérimental explosif où éclate son immense talent de monteur et de manipulateur d’images. Utilisant des archives de vues embarquées à bord de bombardiers américains de la Seconde Guerre mondiale, Périot exécute un travail sur la forme saisissant pour livrer un spectacle visuel qui transfigure des scènes de destruction guerrière dans une émotion confuse de fascination à la limite du surréalisme.

Nijuman no borei (200000 fantômes) de Jean-Gabriel Périot

Nijuman no borei (200000 fantômes) de Jean-Gabriel Périot

Parce que Jean-Gabriel Périot sait très bien qu’entre l’horreur et la façon de la représenter, il existe un gouffre immense, cet humaniste convaincu a voulu témoigner à sa façon de la plus grande catastrophe nucléaire que le monde a connue et raviver ainsi les flammes d’un souvenir honteux. « Nijuman no borei » rappelle avec une originalité remarquable la nuit du 6 août 1945, celle qui a vu la destruction d’Hiroshima.

Undo de Jean–Gabriel Périot

Undo de Jean–Gabriel Périot

Réalisé en 2005 dans le cadre de la Collection Canal + « 10 minutes pour refaire le monde », « Undo » (qui signifie « défaire » en anglais) dresse une chronique de l’humanité dans une démarche de déconstruction historique originale. Film de montage reposant sur des images d’archives finement sélectionnées, « Undo » nous propose un voyage dans le temps subtile et acide dont la particularité est de nous le faire vivre à l’envers.