Archives par mot-clé : Semaine de la Critique

Deux courts métrages de Tsai Ming-Liang et João Pedro Rodrigues en Clôture de la Semaine de la Critique

Deux courts métrages de Tsai Ming-Liang et João Pedro Rodrigues en Clôture de la Semaine de la Critique

Section dédiée aux découvertes, la Semaine de la Critique a toujours apporté une attention particulière au court métrage, y compris lorsqu’il est le terrain d’expérimentation de cinéastes confirmés. Pour la Clôture de sa 51e édition, la Semaine met à l’honneur le travail sur le format court des cinéastes Tsai Ming-Liang et João Pedro Rodrigues avec deux films qui questionnent la temporalité à travers des espaces urbains.

Dimanches de Valéry Rosier

Dimanches de Valéry Rosier

Lorsque le cinéma s’endimanche, il ne se pare d’aucun costume taillé sur mesure ni d’aucune cravate frivole, autrement dit il ne s’encombre pas de signes apparents du rituel social, dans l’attente des réjouissances religieuses ou du bal populaire. Ses habits sont plutôt ceux d’un vagabond sans âge, marchant à travers la ville pour marquer au sol la trajectoire déviante du monde. Les temps auraient-il changé ? Affirmatif. Les temps ne sont plus aux rites vitalisés mais aux rythmes lents des existences sans finalités, dégonflées, grisâtres. Le dimanche, non plus que le jour du Seigneur, est le jour du vide à combler.

La inviolabilidad del domicilio se basa en el hombre que aparece empuñando un hacha en la puerta de su casa d’Alex Piperno

La inviolabilidad del domicilio se basa en el hombre que aparece empuñando un hacha en la puerta de su casa d’Alex Piperno

Sélectionné à la 50ème Semaine de la Critique à Cannes en 2011, le court métrage d’Alex Piperno au titre imprononçable « La inviolabilidad del domicilio se basa en el hombre que aparece empuñando un hacha en la puerta de su casa » est un plan large fixe de 7 minutes sans dialogue. C’est un film éprouvant et caustique qui nous questionne sur la sécurité de nos « chez soi ».

Valéry Rosier : « Un court, ça part d’un sentiment. On peut parler pendant 20 minutes de ce sentiment-là ».

Valéry Rosier : « Un court, ça part d’un sentiment. On peut parler pendant 20 minutes de ce sentiment-là ».

De l’ingénierie au cinéma, il n’y a qu’un pas. Du cafard dominical à un film primé à la Semaine de la Critique aussi. Des raisons suffisantes pour rencontrer Valéry Rosier, réalisateur très spontané de « Dimanches », autour de l’ennui, du trouble, des comédiens non professionnels, du mélange entre fiction et documentaire et de l’improvisation.

Black Moon d’Amie Siegel

Black Moon d’Amie Siegel

Le court-métrage de la réalisatrice américaine Amie Siegel, Black Moon (USA, 2011), présenté à la Semaine Internationale de la critique, a les allures d’un « film d’horizons ». Horizon des collines dans un paysage de western californien traçant la fragile limite entre ciel et terre, horizon sur lequel avance des personnages sans but sinon tuer pour survivre, horizon de la trajectoire visuelle transformant l’outil cinématographique en un œil indépendant et inquiétant sur un monde devenu le symbole du néant.

Junior de Julia Ducornau

Junior de Julia Ducornau

L’adolescence, c’est l’âge des premières cigarettes, de l’affirmation de sa relative indépendance auprès des parents, des premiers émois,… C’est un chantier de réaménagement intérieur, mais aussi de l’apparence. Une étape majeure dans la vie qui ouvre un nouveau champ de possibles. Un sujet développé dans nombres de réalisations et qui ne laisse a priori que peu de surprises. Et pourtant…

Le Petit Rail d’or décerné à « Junior » de Julia Ducournau

Le Petit Rail d’or décerné à « Junior » de Julia Ducournau

Décerné depuis 1995 par l’Association des Cheminots Cinéphiles qui assiste aux projections de la Semaine de la Critique, le Rail d’or a décerné ses prix cannois 2011 à « Las Acacias », film argentin et espagnol de Pablo Giorgelli (Grand Rail d’or), et à « Junior », court-métrage français de Julia Ducournau (Petit Rail d’or), récompensés parmi les sept films et dix courts métrages de la section parallèle du festival de Cannes.

Bernard Payen : « C’est extrêmement important de faire en sorte que les films que nous sélectionnons, que nous portons, pour lesquels nous nous engageons, soient le plus possible diffusés »

Bernard Payen : « C’est extrêmement important de faire en sorte que les films que nous sélectionnons, que nous portons, pour lesquels nous nous engageons, soient le plus possible diffusés »

Créateur du site Objectif Cinéma, responsable des publications à la La Cinémathèque Française et coordinateur de la sélection des courts métrages à la Semaine de la Critique, Bernard Payen cumule les mandats mais toujours au service des courts qu’il défend comme personne. Il était ce mois-ci aux festivals de Vendôme et Poitiers. Cyber rendez-vous pris.

Vasco de Sébastien Laudenbach

Vasco de Sébastien Laudenbach

Influencé par le rythme propre de Dominique A et repéré dans les festivals d’animation mais pas seulement (Semaine de la Critique, Média 10-10, Vendôme, …), « Vasco » de Sébastien Laudenbach illustre en noir, blanc et rouge l’étrange destinée d’un personnage tiraillé entre ses sentiments, son amour pour la mer et son sens aigu de l’imaginaire.

The boy who wanted to be a lion d’Alois Di Leo

The boy who wanted to be a lion d’Alois Di Leo

L’habit ne fait pas le moine

Alois Di Leo, sorti tout récemment de l’école anglaise The National Film and Television School (NFTS), signe un film d’animation prometteur « The boy who wanted to be a lion ». Sélectionné à Cannes à la Semaine de la Critique, ce court métrage de huit minutes nous entraîne, dès les premières images, dans la mélancolie d’un conte philosophique pour le moins cruel.

Semaine de la Critique : ouverture des inscriptions

Semaine de la Critique : ouverture des inscriptions

Section parallèle du Festival de Cannes, la Semaine de la Critique se consacre, depuis ses débuts, à la découverte des jeunes talents. Dès sa création par le Syndicat Français de la Critique de Cinéma en 1962, elle s’est fixée pour mission de mettre à l’honneur les premières et deuxièmes œuvres des cinéastes du monde entier. Bernardo Bertolucci, Jean Eustache, Otar Iosseliani, Ken Loach, Wong Kar Wai, Jacques Audiard, ou encore Arnaud Desplechin ont fait leurs débuts à la Semaine de la Critique.

Claire Burger, Marie Amachoukeli : Ciné/tandem

Claire Burger, Marie Amachoukeli : Ciné/tandem

Elles sortent toutes deux de la Fémis. L’une a étudié le montage, l’autre a choisi le scénario. Depuis « Forbach », le film de fin d’études de Claire, elles travaillent ensemble. Leur dernier film, « C’est gratuit pour les filles », sélectionné cette année, à la Semaine de la Critique, suit les joies et les peines de deux adolescentes, Yéliz et Laetitia. À l’image de leur précédent film, les deux réalisatrices s’intéressent aux liens, aux situations de crise, à la promiscuité entre réalisme et fiction, et aux comédiens non professionnels. Entrevue à trois voix.

C’est gratuit pour les filles de Claire Burger et Marie Amachoukeli

C’est gratuit pour les filles de Claire Burger et Marie Amachoukeli

Avec « C’est gratuit pour les filles » faisant référence à une phrase souvent répétée à l’entrée des boîtes de nuit, Claire Burger et Marie Amachoukeli, signent leur deuxième court métrage après « Forbach », lauréat du 2ème Prix de la Cinéfondation en 2008 et du Grand Prix National à Clermont-Ferrand en 2009.

Semaine de la Critique : le court en DVD

Semaine de la Critique : le court en DVD

Créée en 1962, la Semaine de la Critique (SIC) offre, chaque année à Cannes, une plate-forme aux premières et aux deuxièmes oeuvres de jeunes cinéastes novateurs et non conventionnels. Un indice de l’importance de cet événement : au fil de ses quarante-huit éditions, la Semaine a lancé la carrière de cinéastes tels que Bernardo Bertolucci, Ken Loach, Wong Kar Wai, Jacques Audiard, Gaspar Noé, Arnaud Desplechin, François Ozon et Gonzalez Iñarritu.

Patrik Eklund : « Le court métrage est une forme d’art à part »

Patrik Eklund : « Le court métrage est une forme d’art à part »

Début mai, Bruxelles. Le réalisateur suédois Patrik Eklund est encore un inconnu (parfait, illustre) jusqu’à ce que son troisième film, « Instead of Abracadabra », soit découvert au Festival du court métrage de Bruxelles. Mi-mai, Cannes. Patrik Eklund est invité par la Semaine de la Critique à présenter son dernier court métrage, « Slitage ». Coups de fil, SMS, e-mails : une brève rencontre s’organise dans un couloir du Marché du film, à même le sol, devant de curieuses et nombreuses portes sans issue.