La sublime Jackie Larose, reine du charme et de l’érotisme, subit une opération de l’intestin qui la laisse avec un anus artificiel. Un trou muni d’une poche. A son retour, plutôt que de faire une croix sur son métier, elle affirme son intention de poser nue pour le magazine Coco Lapin. Oh Jackie !… Où nous entraînes-tu ? Dans quel précipice ? Et quelle est cette fièvre dont tu es le premier frisson ?
Réal. : Benoit Forgeard
Fiction, 13′, 2010
France
Le Syndicat Français de la Critique de Cinéma et des Films de Télévision a décerné ses prix annuels. Parmi eux, le Prix du meilleur court métrage français a été attribué à « Cheveu » de Julien Hallard. Pour information, ce prix est décerné depuis 1973 et c’est la Commission du court métrage de la Semaine de la Critique qui propose une sélection de films à l’ensemble des membres du Syndicat.
Dans la forêt de Perlimpinpin, au milieu de la faune et des animaux, vit le dernier chaperon rouge. Mais il est l’objet de bien des convoitises.
Réal. : Jan Kounen
Fiction, 26′, 1996
France
Le 33° Festival du court métrage de Clermont ouvre cette année une programmation spéciale dédiée au thème du conte avec trois séances rétrospectives où figurent entre autres la « Cendrillon » de Georges Méliès et l’indémodable « Petit Chaperon Rouge » de Tex Avery. Le conte de Charles Perrault est d’ailleurs particulièrement mis à l’honneur puisqu’il inspire pas moins de dix films sur les vingt-quatre projetés. Parmi eux, «Le Dernier Chaperon Rouge » de Jan Kounen, une super production de 26 minutes avec un générique digne d’un long.
Dans le garage d’une maison tranquille, deux enfants fouillent les étagères et renversent par mégarde un bidon d’huile. Une goutte tombe à terre et se métamorphose en Goutix, la mascotte officielle des huiles Méroll, friture et moteur, emmenant les marmots faire un voyage merveilleux dans l’usine en question.
Réal. : Vincent Paronnaud
Animation, 14’40 », 2010
France
Après « Persepolis » et la parenthèse du zombie pastoral («Villemolle 81») et en attendant de futurs projets de longs, Winshluss alias Vincent Paronnaud revient au court métrage d’animation pour le meilleur, avec le film « Il Etait Une Fois l’Huile », produit par la société de production Je Suis Bien Content. Un court métrage qui avait déjà fait les beaux jours de la dernière édition de l’Etrange Festival et qui apporte une touche d’humour noir bienvenue à la sélection Labo de Clermont cette année.
Pendant deux mois, les chantiers de l’Atlantique ont poursuivi une grève grâce au soutien sans faille des commerçants et paysans. Ce 1er mai, tous les syndicats appellent au rassemblement pour la victoire. Une production ORTF censurée, toujours inédite à la télévision.
Réal. : Marcel Trillat, Hubert Knapp
Documentaire, 20′, 1967
France
Jacques Demy évoque ses souvenirs d’enfance à travers le quotidien du couple de sabotier qui l’a accueilli pendant la guerre.
Réal. : Jacques Demy
Documentaire, 29′, 1955
France
Nombreux films, tout format confondus, traitent différemment du thème du travail aux 11èmes journées dionysiennes qui s’achèvent aujourd’hui à St-Denis. « Misère au Borinage » « Le Sabotier du Val de Loire » et « Le 1er mai à Saint-Nazaire » sont trois courts qui déclinent ce concept complexe et souvent aliénant situé au cœur de notre société.
Oran. Vendredi. Eté 1994. Après un reportage à Kaboul, Salim revient dans sa ville à l’heure de la prière. Il retrouve Houria, la femme qu’il aime, cachée dans un appartement clandestin. Pour fêter leurs retrouvailles, Salim sort une bouteille de vin, dénichée en Afghanistan. Seulement voilà, Houria n’a pas de tire-bouchon…
Réal. : Amal Kateb
Fiction, 20′, 2010
France
Stimulé par le jeu et le naturel des ados, Rudi Rosenberg fait des films avec eux après être passé par la case comédien. Son dernier film « Aglaée » a remporté le Prix CCAS et le Prix d’interprétation féminine à Angers et part bientôt pour Clermont-Ferrand. Rencontre entre deux villes, dans un café apaisant, à peine chamboulée par les rongeurs d’opéra.
Une reconstitution de scène de crime, la nuit. Florence, une comédienne d’une trentaine d’années, incarne la victime. Entre la minutieuse mise en scène de la reconstitution, la réalité d’une scène violente passée, la fatigue, les angoisses et les souvenirs, Florence se perd parmi ses émotions…
Réal. : Juliette Soubrier
Fiction, 17′, 2010
France
Ce court-métrage muet semble tombé d’une étagère poussiéreuse de l’un des premiers bureaux de production cinématographique. Tout prête en effet à croire qu’il date d’une période révolue : le noir et blanc, les intertitres, les décors, les costumes… Cet OVNI nous plonge un siècle en arrière et s’il n’était pas de 2010, on jurerait que David Lynch se serait passé la bobine avant de réaliser « Eraserhead ».
Damien Manivel ne passe pas inaperçu. Sa chevelure fougueuse et rousse le distingue facilement parmi la foule. Son film « La Dame au chien », Grand Prix du jury à Vendôme en décembre dernier, est à son image puisqu’il dénote et surprend dans le paysage du court métrage. Rencontre faiblement alcoolisée par un après-midi d’hiver.
Par une chaude après midi d’été, un jeune homme trouve un chien égaré dans un parc municipal. Il décide de le ramener à son propriétaire. Une grosse dame noire, à moitié ivre, lui ouvre et lui propose d’entrer pour le remercier. Ils s’installent au salon. Le jeune homme est très mal à l’aise. La dame lui sert un grand verre d’alcool, il se trouve obligé de boire avec elle…
Réal. : Damien Manivel
Fiction, 16′, 2010
France
Présenté cette semaine en compétition au festival Premiers plans d’Angers, « La Dame au chien » étonne par sa construction frontale mais élégante, en abordant la rencontre improbable entre deux corps que tout oppose dans un huis clos moite et alcoolisé.
Tourné avant l’élection de Barack Obama et filmé avec une petite caméra stylo durant un voyage improvisé, ce documentaire donne la parole à des Américains qui ont peur, qui doutent,qui prônent une Amérique forte, en bref, à une Amérique conservatrice.
Réal. : Çiva de Gandillac
Documentaire, 39′, 2010
France
Antoine D’Agata, photographe de Magnum, est à Phnom Penh (Cambodge) où son parcours artistique semble toucher un point extrême. Après avoir été fasciné par les paysages désolés et les réalités marginales, Antoine D’Agata se focalise dorénavant sur l’intimité des relations, toujours plus complexes, avec ses sujets.
Réal. : Tommaso Lusena De Sarmiento, Giuseppe Schillaci
Documentaire, 55′, 2009
France, Italie
Hichem rêve de Harga depuis tout petit, il a tenté le grand voyage illicite pour l’europe sur ces bateaux de fortune. Lui et vingt-sept autres compagnons d’infortune. Seul Hichem est revenu.
Réal. : Leila Chaibi
Documentaire, 27′, 2010
Tunisie, France
Comment, La Brûlure, ce documentaire de Leila Chaïbi tourné en Tunisie, s’est-il retrouvé dans la programmation de Point Doc pile à l’heure où le pays filmé attire toute l’attention des journalistes, que ce soit ceux de la radio, de la télévision ou de la presse ? Hasard ? Anticipation ? Choix de dernière minute ?