Archives par mot-clé : France

Bruz. Courts d’écoles

Bruz. Courts d’écoles

La compétition de films de fin d’études du Festival National du Film d’Animation de Bruz a été l’occasion pour nous de découvrir les talents de demain. Cette compétition a révélé la diversité des médiums et des sensibilités parmi la jeune génération de réalisateurs de films d’animation, avec de l’animation 3D, du dessin et de la peinture animés, ou encore des marionnettes, des figurines et d’autres volumes animés.

Ali Hazara : « À travers les trois hommes de mon film, c’est toutes les personnes qui veulent voir changer l’Afghanistan que je montre, et j’en fais partie »

Ali Hazara : « À travers les trois hommes de mon film, c’est toutes les personnes qui veulent voir changer l’Afghanistan que je montre, et j’en fais partie »

Présenté en compétition internationale aux 35èmes Rencontres Henri Langlois, « Dusty Night » d’Ali Hazara, un film documentaire qui traite de la condition sociale actuelle en Afghanistan, y a remporté le prix Amnesty International. Il fait partie de ces films dont on a entendu parlé sans les voir faute d’écrans suffisamment audacieux pour proposer du court métrage documentaire et ce malgré un grand prix du court métrage au festival Cinéma du Réel en 2012. Alors, le voir programmé aux Rencontres Henri Langlois provoque autant de plaisir que de respect pour les sélectionneurs.

Rencontres Henri Langlois 2012

Rencontres Henri Langlois 2012

Pour la 35eme édition des Rencontres Henri Langlois qui s’est déroulée à Poitiers du 30 novembre au 9 décembre 2012, la programmation a tenu toutes ses promesses. Entre découverte de jeunes réalisateurs talentueux issus des plus prestigieuses écoles de cinéma internationales et des séances spéciales aux accents belges, européens ou africains, les spectateurs ont eu droit à de belles rencontres cinématographiques !

« Les Escargots de Joseph », secrets de fabrication

« Les Escargots de Joseph », secrets de fabrication

À l’heure où certains se sont émerveillés devant les vitrines animées de Noël et où l’on courait de magasin en magasin dans l’espoir de trouver le cadeau idéal, la ville de Bruz, en Bretagne, a proposé une toute autre sorte d’émerveillement face à un autre type d’animation, celle de dessins, peintures, et autres marionnettes. Le Festival National du Film d’Animation de Bruz a offert encore cette année une programmation pleine de surprises.

A comme Aalterate

A comme Aalterate

Une femme dans le coma flotte dans un espace blanc, immaculé. Soudain son corps commence à s’altérer, des formes organiques se manifestent et prolifèrent, emplissant l’écran. Démarre alors l’exploration de ce corps en mutation.
Réal. : Christobal De Oliveira
Animation, 10′, 2011
France, Pays-Bas

Ceux d’en haut de Izù Troin

Ceux d’en haut de Izù Troin

Après « Le Bûcheron des mots », Izù Troin livre avec « Ceux d’en haut », Mention spéciale du prix de la jeunesse au Festival National du Film d’Animation de Bruz, un film angoissant et sombre qui nous plonge en profondeur dans les rouages psychologiques de ses personnages. Utilisant l’univers codifié du cinéma de genre et les recettes du film d’angoisse, « Ceux d’en haut » suit un schéma narratif assez proche du récit fictionnel pour nous faire vivre l’histoire d’un basculement dans la folie.

C comme Ceux d’en haut

C comme Ceux d’en haut

1862, une auberge d’altitude dans les Hautes-Alpes. Chaque hiver, le couple de propriétaires confie l’établissement à deux gardiens. Cette année, Gaspard, qui vient là depuis des lustres, est accompagné du jeune et novice Ulrich. En arrivant, Ulrich croise Lise, la fille des aubergistes, et se sent terriblement attiré par elle. Quand il se décide à la rejoindre, il est trop tard : la neige tombée en abondance interdit l’accès de la vallée. Ulrich est accablé. Le lendemain, Gaspard, parti à la chasse, ne revient pas. Le jeune homme, hanté par ses peurs et ses fantasmes, survivra-t-il ?
Réal. : Izù Troin
Animation, 25′, 2012
France

Bertrand Mandico : « J’ai un rapport très tactile au film, j’ai vraiment l’impression de faire des films avec mes mains »

Bertrand Mandico : « J’ai un rapport très tactile au film, j’ai vraiment l’impression de faire des films avec mes mains »

Réalisateur de « Boro in the Box », Grand prix des festivals de Brive et du Lausanne Underground Film & Music Festival (LUFF), Bertrand Mandico a plus d’une corde à son arc. Réalisateur de films de fiction, d’animation et de clips, dessinateur et grand passionné de cinéma, cet artiste touche-à-tout ne semble jamais à court de projet. Avec un univers personnel, une dizaine de court métrages à son actif, et des projets de longs métrages, Bertrand Mandico n’a pas fini de faire parler de lui. Partons à la rencontre de ce cinéaste afin d’évoquer ses projets, ses méthodes de travail et sa vision du cinéma.

Living Still Life (La Résurrection des natures mortes) de Bertrand Mandico

Living Still Life (La Résurrection des natures mortes) de Bertrand Mandico

Habitués au cinéma radical et détonnant de Bertrand Mandico, on s’étonne de voir son dernier film, « Living Still Life » (La Résurrection des natures mortes), en compétition à la Mostra de Venise en septembre dernier et en sélection au prochain festival de Clermont-Ferrand, s’ouvrir avec une citation de Walt Disney, grand patron du dessin animé pour toute la famille. « L’animation est l’illusion de la vie », telle est la petite phrase qui introduit le film avec ironie. Petit à petit, l’image se désagrège et vire au vert, au rouge, comme si les mots de cet homme connu de tous n’étaient eux aussi qu’illusion.

The Life and Death of Henry Darger de Bertrand Mandico

The Life and Death of Henry Darger de Bertrand Mandico

Bien embêté à l’idée d’écrire un scénario pour une histoire se déroulant en Islande, un pays qu’il ne connaît pas, Bertrand Mandico a décidé de guetter ses rêves, une méthode qui est ici plutôt efficace. À la manière des surréalistes, le réalisateur s’inspire de ses apparitions nocturnes et fait le choix de réaliser « The Life and Death of Henry Darger », sa première auto-production, sur une courte durée, presque comme s’il s’agissait d’une écriture automatique, laissant libre cours à la rêverie, aux pulsions et aux fantasmes.

Il dit qu’il est mort de Bertand Mandico

Il dit qu’il est mort de Bertand Mandico

Avec « Il dit qu’il est mort », Bertrand Mandico réalise en 2006 un huitième court-métrage tourné en noir et blanc et en super 16. Western intemporel, envoutant et sombre, « Il dit qu’il est mort » est l’histoire d’une petite pendaison en famille qui saisit par son esthétisme visuel et la puissance de son intensité dramatique. Mais « Il dit qu’il est mort » fait partie de ces courts-métrages qui ne se dévoilent pas au premier regard et, gardant le mystère sur les dessous de leur trame narrative, choisissent plutôt d’exposer une scène brute qu’on pourrait croire extraite d’un long métrage.

Bertrand Mandico

Bertrand Mandico

C’est au festival de Clermont-Ferrand que nous avons découvert Bertrand Mandico avec son film « Boro in the Box » (2011), qui a depuis reçu de nombreux prix en festival. Interpellés par son univers fantasmagorique et surréaliste, nous nous sommes penchés sur le travail de cet artiste discret dont la carrière a débuté dans l’animation et a très vite emprunté les chemins du cinéma expérimental et de la fiction en prise de vues réelles.

I comme Il dit qu’il est mort

I comme Il dit qu’il est mort

Soulevé par sa corde, un pendu traverse un arbre. Alors qu’il est en pleine ascension vers les cimes et la mort, la femme qui l’accusait l’innocente. Le pendu est libéré. Il revient doucement à la vie, allongé dans un champ, observant tout ce qui l’entoure.
Réal. : Bertrand Mandico
Fiction, 11’20 », 2006
France