Andreas, neuf ans, ne se remet pas de la mort de son frère Mikkel dans un accident de moto. La famille déménage et Andreas change d’école, mais rien ne le console. Il parle à Likkel dans un talkie-walkie fabriqué par lui-même et une idée l’obsède : essayer de remonter le temps.
Réal. : Thomas Vinterberg, Bo Hansen
Fiction, 37′, 1995
Danemark
Fin septembre, à l’intérieur de la demeure familiale. Les enfants jouent à cache-cache pendant que les adultes jouent aux cartes ou répètent une valse. Dorothy se cache derrière les tentures de la chambre de la grand-mère. Elle observe par la fenêtre et est témoin d’étranges comportements.
Réal. : Szocs Petra
Fiction, 7′, 2009
Hongrie
Dans ce film noir, Arturo est un compositeur de musique qui n’a pas écrit une note depuis la mort de sa femme. Il vit retranché avec Anna, sa fille malade. Alors qu’il souhaite tenir la jeune femme à l’écart du monde, il est contraint d’accueillir un jeune agent en visite d’affaires.
Réal. : Patryk Dawid Chlastawa
Fiction, 27′, 2010
Etats-Unis
Si certains courts métrages de Poitiers utilisent la musique de diverses manières, tel Mariejosephin Schneider qui se sert d’une partition de piano pour ouvrir et clore son film « Jessi », la musique est un des piliers de « Chateau Belvédère » de Patryk Dawid Chlastawa. Ainsi, le court est rythmé de toutes parts de partitions de piano, de morceaux de flûte, et de sonorités angoissantes.
Une oeuvre visuelle en noir et blanc où, le temps d’un instant furtif, deux inconnus se rapprochent brièvement dans un fantasme hyperréaliste.
Réal. : Arev Manoukian
Fiction, 4’40 », 2009
Canada
A la veille de son mariage, Shay rend visite à Tamar, son ex, pour une dernière rencontre houleuse avant que commence sa vie maritale. La situation se complique à cause du suçon que Tamar lui laisse dans le cou.
Réal. : Yarden Karmin
Fiction, 16′, 2010
Israël
Face à la caméra, une femme se souvient de ce qu’était sa vie avant le terrible accident qui a vidé de sens son quotidien. Un destin tracé dans les lignes de sa main ?
Réal. : George Chiper
Fiction, 16′, 2009
Roumanie
Après Rotterdam et Locarno, « Palmele » (Les Lignes de la main) creuse son sillon dans le monde francophone, aux Rencontres Henri Langlois. Ce film roumain signé George Chiper scrute de manière extrêmement juste le destin, le quotidien et le vide d’une vie brisée.
Rock, chevelu & roll, Julien Hallard se fait aisément repérer par son look à la cool, ses films musicaux, et son tutoiement spontané. Parti faire du cinéma à New-York et vivre au passage des expériences hallucinantes, il est rentré à Paris avec le goût des films de potes et la débrouillardise dans la poche. La même année, il a réalisé « Vinhyl », un film à sketches et « Cheveu », une comédie légère aux accents mélancoliques, tous deux sélectionnés à Clermont-Ferrand en 2010. Entretien près d’un an plus tard au Cinémobile, une salle de cinéma itinérante ayant posé ses bobines à Vendôme.
Philippe perd ses cheveux. Combien de temps lui reste-t-il avant la calvitie ? Son dermatologue est formel : seul son père a la réponse à cette question.
Réal. : Julien Hallard
Fiction, 18′, 2010
France
Un court métrage pour parler de cheveux longs : une dérision primaire, initiale, essentielle, support permanent du film de Julien Hallard. Dans une effervescence qui reprend quelques accents des années 70 (cheveux longs, blouson orange et casque rouge), on assiste au délire d’un musicien réellement préoccupé par son apparence dans un véritable chassé-croisé de boucles, de franges et de frisettes.
Hier soir, s’est ouvert le 19ème festival de Vendôme, avec la projection du « Grand Amour », en la présence de son auteur, Pierre Etaix. Si le film n’a pas vieilli, son auteur de 82 ans avoue, lui, avoir pris beaucoup de rides. Digne hériter du slapstick, Etaix a créé au fil de ses films un personnage qui n’est autre que sa propre caricature. Et cela, dès ses courts métrages.
Une jeune femme prépare la table pour fêter son anniversaire de mariage. Le mari se trouve coincé dans les encombrements parisiens. Les quelques arrêts pour les derniers achats ne font que le retarder davantage.
Réal. : Pierre Etaix, Jean-Claude Carrière
Fiction, 12′, 1962
France
Les pays de l’Est continuent à nous intriguer. Après la Pologne, c’est au tour de la Hongrie de nous stimuler l’esprit. « Ünnep » (Celebration), projeté hier et aujourd’hui au festival de Brest, offre un condensé de retenue, de questionnement intime et de cicatrices mal fermées.
Yan est un jeune dealer sans domicile fixe ni emploi stable. Pour Morgane, sa copine, il est prêt à arrêter ses trafics et rechercher un contrat d’embauche dans un entrepôt, au salaire minimum. La pression de son entourage, le coût de la vie et l’angoisse de la précarité lui laisseront-ils la force de suivre cette route ?
Réal. : Laurent Teyssier
Fiction, 23′, France
2010
La société à deux vitesses, c’est de plus en plus vrai s’accorde à nous dire le premier film de Laurent Teyssier. « 8 et des poussières » sélectionné au Festival de Brest, détenteur de plusieurs récompenses et nominé aux Césars 2011 lève le voile sur une réalité peu glorieuse de la (douce) France d’aujourd’hui.
Depuis les montagnes célestes jusqu’au sommet des tours de Shanghai, deux jeunes paysans quittent leur village pour rejoindre la mégapole.
Réal. : Hendrick Dusollier
Fiction, 15′, 2010
France
Dussolier, non pas l’acteur fétiche de Resnais mais l’explorateur visuel, celui qui tutoie l’Histoire avec un grand H sur les toits des mondes virtuels et qui aime immerger sa caméra en des plongées vertigineuses et citadines est venu amarrer son « Babel » à Brest, le temps du Festival du court métrage.
Après la mort de sa femme, le père de Wojtek fait une dépression nerveuse et perd peu à peu la raison. La direction de l’école de Wojtek s’en inquiète et veut intervenir : s’il s’avère que son père n’est pas capable d’assumer ses responsabilités, le garçon sera placé dans un orphelinat.
Réal. : Adrian Panek
Fiction, 21′, 2009
Pologne
Fort et libre, le cinéma polonais s’imprime à vif. Que ce soit devant un court de Polanski ou devant un long de Skolimowski, quelque chose vous précipite dans du jamais vu. Appelez ça une baffe dans la gueule ou un joli précipice, si vous le voulez. Apprêtez-vous surtout à découvrir dans le même ordre d’idées « Moja biedna głowa » (Ma pauvre tête) d’Adrian Panek, projeté en compétition ces jours-ci à Brest.