D comme Dimanches
Les dimanches et l’homme face au temps qui passe. Le temps libre qu’on tente de remplir à tout prix. Que l’on observe passer, avec rire ou avec ennui.
Réal. : Valéry Rosier
Fiction, 15’58 », 2011
Belgique
Les dimanches et l’homme face au temps qui passe. Le temps libre qu’on tente de remplir à tout prix. Que l’on observe passer, avec rire ou avec ennui.
Réal. : Valéry Rosier
Fiction, 15’58 », 2011
Belgique
Stimulé par le sens de l’éthique et les sujets politiques, l’ancien reporter de guerre Jens Assur, repéré avec « The Last Dog in Rwanda », Grand Prix de la compétition internationale à Clermont-Ferrand 2007, revient au court métrage avec « Killing the Chickens to Scare the Monkeys », présenté en mai à la Quinzaine des Réalisateurs. Derrière un titre inspiré par un proverbe chinois, le film montre la vie quotidienne d’une jeune femme prisonnière d’un système qui la dépasse.
Sélectionné à la 50ème Semaine de la Critique à Cannes en 2011, le court métrage d’Alex Piperno au titre imprononçable « La inviolabilidad del domicilio se basa en el hombre que aparece empuñando un hacha en la puerta de su casa » est un plan large fixe de 7 minutes sans dialogue. C’est un film éprouvant et caustique qui nous questionne sur la sécurité de nos « chez soi ».
Dans le jardin d’un pavillon de campagne, une série d’événements implique un homme, une femme et un groupe d’individus aux convictions particulières.
Réal. : Alex Piperno
Fiction, 7′ 2011
Uruguay-Argentine
De l’ingénierie au cinéma, il n’y a qu’un pas. Du cafard dominical à un film primé à la Semaine de la Critique aussi. Des raisons suffisantes pour rencontrer Valéry Rosier, réalisateur très spontané de « Dimanches », autour de l’ennui, du trouble, des comédiens non professionnels, du mélange entre fiction et documentaire et de l’improvisation.
Sorti de la Chung-Ang University de Séoul, Tae-gyum Son a remporté il y a peu le troisième prix de la Cinéfondation avec son film « Ya-Gan-Bi-Hang » (Fly by Night). Accompagné de sa distributrice et traductrice Jihye Park, il livre son point de vue en V.O. sur l’adolescence au cinéma, ses grands maîtres à penser, ses difficultés à s’insérer dans l’industrie coréenne et l’influence de Cannes sur la poursuite de sa carrière.
Le court-métrage de la réalisatrice américaine Amie Siegel, Black Moon (USA, 2011), présenté à la Semaine Internationale de la critique, a les allures d’un « film d’horizons ». Horizon des collines dans un paysage de western californien traçant la fragile limite entre ciel et terre, horizon sur lequel avance des personnages sans but sinon tuer pour survivre, horizon de la trajectoire visuelle transformant l’outil cinématographique en un œil indépendant et inquiétant sur un monde devenu le symbole du néant.
Remake conceptuel du film de Louis Malle (1975), Black Moon, de l’artiste américaine Amie Siegel, se déroule dans le paysage d’apocalypse des habitations anéanties par la crise immobilière. Des femmes révolutionnaires traversent les terribles séquelles d’une guerre – ruines étrangement récentes d’un avenir qui jamais n’exista.
Réal. : Amie Siegel
Fiction, 20′, 2010
États-Unis
On était plutôt ravi de vous proposer Attila Till en images. La rencontre avec l’auteur hongrois de l’épatant et terrible « Csicska », montré à la Quinzaine des Réalisateurs cette année, avait eu lieu dans un pavillon tunisien, le long de la Croisette. C’était sans compter les soucis techniques renvoyant cette interview aux considérations écrites. Attila Till filmé, parlant anglais et demandant une clope à la volée, ce sera pour une prochaine. En attendant, le voici en français dans le texte.
Six ans après être venu présenter son premier long, « Room » à la Quinzaine des Réalisateurs, Kyle Henry revient à Cannes avec un court, « Fourplay : Tampa », l’un des quatre films d’une série sur les transgressions sexuelles. Entre humour, religion et sperme à la vanille, il explicite son intérêt pour l’être humain, son goût pour l’intuition des acteurs et son envie de continuer à grandir en tant qu’artiste. Entretien sans pareil.
Après avoir tourné plusieurs courts, le réalisateur québécois Nicolas Roy est sélectionné en compétition officielle à Cannes avec « Ce n’est rien ». Refusant de prendre le spectateur par la main, il signe là un film poignant sur l’inceste d’un point de vue original : celui d’un père, découvrant avec horreur ce que sa fille a subi et décidant de « régler » la situation au sein du cercle familial. Tension dramatique, sobriété, économie de moyens, direction d’acteurs, … : Nicolas Roy fait le point.
A Tampa, un homme en proie à une crise de confiance personnelle cherche satisfaction dans les toilettes d’un centre commercial. Une comédie qui mêle toilettes et gang-bang.
Réal. : Kyle Henry
Fiction, 17′, 2011
États-Unis
La teneur fantasmatique d’un tableau accroché au-dessus du comptoir d’un saloon pourrait procéder d’une telle image; quelques palmiers aux couleurs pâles devant un fond rose bonbon. On y verrait quelques figures au centre, sirotant face au ciel crépusculaire, parlant d’amour et d’eau fraîche. Seulement voilà, le court-métrage américain Tampa, sélectionné à la dernière Quinzaine des Réalisateurs, n’est pas une peinture du dimanche et encore moins un paysage « carte postale ». Reprenant à son compte des clichés bien colorés, il dresse un univers tantôt vide tantôt plein où un homme, dans sa solitude, voit ses désirs osciller entre plénitude et frustration.
Un garçon qui n’a d’autre famille que son frère aîné couche avec un homme pour de l’argent. À court d’espèces, l’homme suggère une nouvelle rencontre pour le lendemain et lui demande son numéro de téléphone. Mais le portable du garçon est confisqué par son frère qui refuse de le rendre.
Réal. : Tae-gyum Son
Fiction, 21′, 2010
Corée du Sud
Derrière un titre des plus complexes se cache un film des plus intéressants. Troisième prix de la Cinéfondation, Ya-gan-bi-hang de Tae-guym Son, réalisé en Corée du Sud, lie passage à l’âge adulte, amours nocturnes et rapports fraternels. Un autre aperçu de l’intimité et de l’amour au-delà des distinctions d’âge ou de genre.
« Ce n’est rien » du Canadien Nicolas Roy fait partie des neuf films retenus en compétition officielle à Cannes, cette année. Portant sur un sujet plus que difficile, le viol d’une petite fille, le film est centré sur le ressenti du père, Michel, joué par un Martin Dubreuil tout en force et en fragilité.
Michel s’occupe seul de sa fille Marie. Aujourd’hui, leur vie monotone tourne au drame.
Réal. : Nicolas Roy
Fiction, 14’30, 2011
Canada
L’adolescence, c’est l’âge des premières cigarettes, de l’affirmation de sa relative indépendance auprès des parents, des premiers émois,… C’est un chantier de réaménagement intérieur, mais aussi de l’apparence. Une étape majeure dans la vie qui ouvre un nouveau champ de possibles. Un sujet développé dans nombres de réalisations et qui ne laisse a priori que peu de surprises. Et pourtant…
Ingrid, jeune archéologue appelée par le département pour effectuer une investigation dans une chapelle située sur un domaine privé, débarque dans un espace hors du monde. Les deux autochtones coexistent dans une relation ambiguë et suivant des codes compris d’eux seuls. La présence d’Ingrid dans cet univers jusqu’ici préservé, va peu à peu pervertir le jeu de Redwann et Lise, jusqu’à le rendre impossible.
Réal. : Ann Sirot, Raphaël Balboni
Fiction, 15′, 2008, Belgique
Décerné depuis 1995 par l’Association des Cheminots Cinéphiles qui assiste aux projections de la Semaine de la Critique, le Rail d’or a décerné ses prix cannois 2011 à « Las Acacias », film argentin et espagnol de Pablo Giorgelli (Grand Rail d’or), et à « Junior », court-métrage français de Julia Ducournau (Petit Rail d’or), récompensés parmi les sept films et dix courts métrages de la section parallèle du festival de Cannes.