Au cœur d’une fête foraine, Rosita, une voyante déchue, et Raoul, son assistant dévoué, luttent pour maintenir une clientèle qui se fait de plus en plus rare. Les catastrophes s’enchaînent, et ils se trouvent de plus en plus démunis.
Réal. : Dominique Abel, Fiona Gordon
Fiction, 13′, 1997
Belgique
Réalisé en 1997, trois ans après leur premier film « Merci Cupidon », « Rosita » est le deuxième court métrage de Dominique Abel et Fiona Gordon. Consolidant l’évolution du duo comique vers l’expression cinématographique, ce film de 13 minutes, quasiment introuvable pour le grand public, se démarque de leur filmographie pour être le seul à avoir été écrit et filmé sans la collaboration du réalisateur Bruno Romy. Il s’inspire d’ailleurs directement d’une de leur création théâtrale, « Poison » (1994).
Un équipage militaire, cloîtré dans un bunker à une époque indéterminée, vit dans une ambiance de tension perpétuelle et de démence, aux aguets d’un ennemi supposé et invisible.
Réal. : Marc Caro, Jean-Pierre Jeunet
Fiction, 26′, 1981
France
Projetée en compétition au festival Off-Courts de Trouville, Lilith, la réalisation d’Isabelle Noguera parle de ces héritages où la mort caresse l’enfance.
Jan Czarlewski est le grand vainqueur des Léopards de demain : il a reçu le Pardino d’or pour son court documentaire « L’Ambassadeur & moi ». Filmant son père, ambassadeur de Pologne, durant plusieurs jours dans les hauts lieux de la diplomatie, il revient sur les rapports houleux qu’il a entretenus avec lui et le besoin qu’il a éprouvé de se rapprocher de l’homme intime à travers le prisme du cinéma. Rencontre.
Sissi et Victoria sont soeurs. Tandis que la plus jeune sort doucement du monde de l’enfance, l’autre essaie en vain d’être grande. Dans la chambre qu’elles partagent, Sissi se prépare pour son concours de gymnastique et Victoria fait défiler les garçons.
Réal. : Carmen Jaquier
Fiction, 17′, 2011
Suisse
Laetitia et Sophie partent en week-end en Bretagne, à Quimper, la ville natale de Laetitia, Quimper. Au fil de leur séjour, rythmé par les balades sur la plage et les soirées à la « Chaumière », réapparaît la figure du Marin Masqué, amour de jeunesse de Laetitia.
Réal. : Sophie Letourneur
Fiction, 35′, 2011
France
Il y a des films qui émeuvent, d’autres qui bouleversent, ou d’autres encore qui révoltent. Des films classiques, qu’on oublie parfois ou qui nous bousculent… et il existe aussi des films d’un autre type qui font l’effet de petits souffles, sont des respirations simples et réjouissantes, des sauts de puce d’émotions. « Le Marin masqué » serait à classer dans cette dernière catégorie. Primé au Festival Côté Court de Pantin (Grand Prix, Prix de la Presse et Prix de la Jeunesse), le dernier film de Sophie Letourneur suit l’échappée de deux jeunes femmes en Bretagne, entre petits problèmes et grandes (dés)illusions.
« Montparnasse » était projeté ce vendredi 17 juin dans le cadre de la rétrospective du festival Côté court de Pantin (20e édition). L’occasion de revenir sur un film qui a écumé les plus grands festivals depuis sa sortie (Quinzaine des réalisateurs de Cannes en 2009, Clermont-Ferrand en 2010) et a obtenu le Prix Jean Vigo en 2009.
La Palme d’or du court-métrage du 64ème festival de Cannes a été remise à Cross de Maryna Vroda. Ce prix récompense l’audace de cette jeune réalisatrice ukrainienne de 29 ans qui signe ici son premier opus depuis sa sortie de l’Université nationale des arts théâtraux et cinématographiques de Kiev, lieu où elle avait déjà réalisé quatre courts-métrages. Avec ce film puissant, elle réussit avec grâce à toucher à l’essentiel. En avançant avec finesse, par petites touches pointillistes, elle amène le spectateur à se questionner sur sa condition d’être humain et sur le sens de sa propre existence.
Le cross est le nom d’une course à pied qui se pratique sur un terrain ayant des obstacles naturels. « Cross » est aussi le titre du court-métrage qui a remporté la Palme d’or du 64ème festival de Cannes. Réalisé par la réalisatrice ukrainienne Maryna Svroda, c’est un film poétique qui réussit à renvoyer le spectateur à l’essence même de notre condition d’être humain. Rencontre.
Lorsque le cinéma s’endimanche, il ne se pare d’aucun costume taillé sur mesure ni d’aucune cravate frivole, autrement dit il ne s’encombre pas de signes apparents du rituel social, dans l’attente des réjouissances religieuses ou du bal populaire. Ses habits sont plutôt ceux d’un vagabond sans âge, marchant à travers la ville pour marquer au sol la trajectoire déviante du monde. Les temps auraient-il changé ? Affirmatif. Les temps ne sont plus aux rites vitalisés mais aux rythmes lents des existences sans finalités, dégonflées, grisâtres. Le dimanche, non plus que le jour du Seigneur, est le jour du vide à combler.
Les dimanches et l’homme face au temps qui passe. Le temps libre qu’on tente de remplir à tout prix. Que l’on observe passer, avec rire ou avec ennui.
Réal. : Valéry Rosier
Fiction, 15’58 », 2011
Belgique
Stimulé par le sens de l’éthique et les sujets politiques, l’ancien reporter de guerre Jens Assur, repéré avec « The Last Dog in Rwanda », Grand Prix de la compétition internationale à Clermont-Ferrand 2007, revient au court métrage avec « Killing the Chickens to Scare the Monkeys », présenté en mai à la Quinzaine des Réalisateurs. Derrière un titre inspiré par un proverbe chinois, le film montre la vie quotidienne d’une jeune femme prisonnière d’un système qui la dépasse.
Sélectionné à la 50ème Semaine de la Critique à Cannes en 2011, le court métrage d’Alex Piperno au titre imprononçable « La inviolabilidad del domicilio se basa en el hombre que aparece empuñando un hacha en la puerta de su casa » est un plan large fixe de 7 minutes sans dialogue. C’est un film éprouvant et caustique qui nous questionne sur la sécurité de nos « chez soi ».
De l’ingénierie au cinéma, il n’y a qu’un pas. Du cafard dominical à un film primé à la Semaine de la Critique aussi. Des raisons suffisantes pour rencontrer Valéry Rosier, réalisateur très spontané de « Dimanches », autour de l’ennui, du trouble, des comédiens non professionnels, du mélange entre fiction et documentaire et de l’improvisation.
Sorti de la Chung-Ang University de Séoul, Tae-gyum Son a remporté il y a peu le troisième prix de la Cinéfondation avec son film « Ya-Gan-Bi-Hang » (Fly by Night). Accompagné de sa distributrice et traductrice Jihye Park, il livre son point de vue en V.O. sur l’adolescence au cinéma, ses grands maîtres à penser, ses difficultés à s’insérer dans l’industrie coréenne et l’influence de Cannes sur la poursuite de sa carrière.
Le court-métrage de la réalisatrice américaine Amie Siegel, Black Moon (USA, 2011), présenté à la Semaine Internationale de la critique, a les allures d’un « film d’horizons ». Horizon des collines dans un paysage de western californien traçant la fragile limite entre ciel et terre, horizon sur lequel avance des personnages sans but sinon tuer pour survivre, horizon de la trajectoire visuelle transformant l’outil cinématographique en un œil indépendant et inquiétant sur un monde devenu le symbole du néant.