Au fil de leurs errances, quatre individus se croisent dans des lieux de passages. Peu à peu, aux échanges prudents des uns répondent les corps vibrants des autres, formant l’image de rencontres décisives.
Réal. : Antoine Cuypers
Fiction, 22′, 2011
Belgique
Lauréat du Prix des centres culturels à la 15ème édition du Brussels Short Film Festival, « A New Old Story » d’Antoine Cuypers est un film formellement audacieux et atypique qui s’affranchit agréablement de l’étiquette « cinéma social » trop rapidement donnée au cinéma belge.
C’était l’un des deux films que nous avions retenus à Cannes, parmi les courts métrages de la sélection officielle (l’autre étant « Night Shift » de Zia Mandviwalla). « Sessiz-be deng (Silencieux) », Palme d’or du court métrage, nous vient de Turquie. Tout en pudeur, en silences et en échanges de regards, il évoque une situation politique forte vécue d’un point de vue personnel.
L’année 1984 à Diyarbakir. Zeynep, mère de trois enfants, veut visiter son mari en prison. Elle ne parle que kurde, sa langue maternelle, mais en prison, celle-ci est strictement interdite. Sans l’usage du turc, elle est dans l’impossibilité de prononcer même un seul mot. Sa frustration augmente lorsqu’on lui interdit aussi d’apporter une nouvelle paire de chaussure pour son mari.
Réal. : Rezan Yeşilbaş
Fiction, 14′, 2012, Turquie
Dans une petite cité, Tania, 16 ans, se tient cachée, un marteau à la main. Elle observe un groupe de jeunes.
Réa: Giovanni Sportiello
Fiction, 20’20 », 2011
France
Tout le monde va mourir un jour. Oskar, 70 ans, va mourir dans six jours. Il est prêt à pardonner à son frère, qui habite de l’autre côté de l’Atlantique. Mais parviendra-t-il à le retrouver avant qu’il ne soit trop tard ?
Réal: Hallvar Witzø
Fiction, 25′, 2011
Norvège
Ce film propose, à travers l’histoire d’un homme et de sa chaise, un emétaphore des relations humaines entre la vieillesse et la jeunesse.
Réal: Nishant Sharma et Rohit Sharma
Fiction expérimentale, 6’24 », 2011
Inde
En compétition à la Quinzaine des Réalisateurs, le court métrage « Wrongs Cops » de Quentin Dupieux – premier chapitre d’une série de six petits films sur la police américaine – révèle un Marilyn Manson surprenant et livre une critique désopilante d’une Amérique en quête de sens.
Duke, un flic corrompu et mélomane, patrouille dans les rues de Los Angeles, musique à fond et fait la rencontre d’un jeune amateur de techno, David Dolores Frank. Consterné par les goûts musicaux du jeune adolescent, Duke s’investit d’une mission : lui donner une bonne leçon de musique.
Réal. : Quentin Dupieux
Fiction, 13′, 2012
France
Le Jury des courts métrages de Cannes, identique à celui de la Cinéfondation, composé, rappelons-le, de Jean-Pierre Dardenne, de Arsinée Khanjian, de Karim Aïnouz, d’Emmanuel Carrère et de Yu Lik-wai, a désigné hier la Palme d’Or du court métrage à « Sessiz-Be Deng » (Silencieux), un très beau film turc, tout en silences et en regards, de Rezan Yessilbas.
Quelque part au Maghreb, Fatine, jeune femme en âge d’être mariée fait l’amour avec un homme à même le sol, sur un tissu déposé sur la roche en plein « désert ». Avant que celui-ci s’en aille, elle lui fait promettre qu’il reviendra la chercher pour un ailleurs plus confortable. A leur insu, un jeune garçon assiste à la scène.
Fatine s’est aventurée loin du village pour retrouver son amant. Quand un petit garçon la surprend, elle n’a plus qu’une idée en tête, rentrer chez elle.
Réal. : Fyzal Boulifa
Fiction, 16′, 2012
Royaume-Uni, Maroc
Mr Königsberg est directeur d’une entreprise spécialisée dans le commerce du papier et pour tuer le temps, il aime aller à la chasse. Présenté en première mondiale à la Quinzaine des Réalisateurs, « Königsberg » met en scène avec une ironie bienveillante la discrète solitude d’un homme au milieu de ses semblables.
M. Königsberg dirige une petite usine de province. Malgré sa vie satisfaisante, il est habité d’une sourde mélancolie et souffre de la réputation d’être mauvais chasseur. Quand il se rend à sa partie de chasse hebdomadaire, il décide de faire basculer son destin.
Fiction, 18′, 2012
France
Cinéaste de la mémoire, fin analyste de l’image et sondeur passionné du sentiment humain, Jean-Gabriel Périot mène, depuis plus de 10 ans, une carrière prolifique et reconnue dans le milieu du court métrage et du documentaire français.
Lors de la 34e édition du Festival de Films de Femmes de Créteil, La fémis était amplement représentée : l’école de cinéma renommée a pu non seulement compter deux de ses étudiantes en compétition dans la catégorie courts-métrages, mais elle s’est également vue offrir la mise en place d’une Master Class animée par la non moins connue Claire Simon.
Le film commence et finit dans une baignoire. D’ailleurs, tout le film ou presque se situe dans cet espace, si bien qu’on en ressort avec la peau des doigts toute fripée. L’ambiance y est d’autant plus moite qu’une brume vaporeuse demeure du début à la fin, comme si nous étions dans un hammam (ou le ventre d’une femme), auquel se greffe un degré de sensualité et de chaleur gratifié par la musique folk du duo Lilt.
Ayant fait couler beaucoup d’encre à sa sortie, de par la renommée d’un de ses auteurs, Park Chan-wook, réalisateur sud-coréen très prisé en France pour ses longs métrages hallucinés (« JSA », « Sympathy For Mr Vengeance », « Old Boy », « Lady Vengeance », « Je Suis un Cyborg », « Thirst »), mais aussi de par sa confection technique unique, le film ayant été entièrement shooté à l’Iphone 4, « Night Fishing » (« Paranmanjang » en version originale) se pose en véritable ovni de la sélection clermontoise de cette année, après son passage triomphant à Berlin l’année dernière, où il remporta l’Ours d’Or et le Grand Prix du Jury du meilleur court métrage.
Au fin fond de la forêt, à travers un épais brouillard, un homme marche, un panier de pêcheur à la main. Il arrive au bord d’une rivière. L’homme prépare tranquillement son matériel de pêche et lance ses hameçons. Quelques heures plus tard, la nuit tombe peu à peu sur les berges tranquilles. L’homme n’a pas attrapé grand-chose mais reste assis à attendre. C’est alors qu’une de ses cannes à pêche plie sous le poids d’une prise qui semble très lourde…
Réal. : Park Chan-Wook, Park Chan-Kyong
Fiction, Expérimental, 33′, 2011
Corée du Sud