Parmi les belles surprises du festival Court Métrange 2012 se trouvait « Overture », film de fin d’études réalisé par Dan Sachar. Diplômé du département audiovisuel du Sapir Academic College d’Israël, ce jeune réalisateur nous offre un pur moment de grâce et démontre sa maitrise du cadre et de la lumière en déclinant de façon subtile cet incontournable thème de la fin du monde qui a tant inspiré la création cinématographique de ces dernières années.
L’exploration de la violence en temps de guerre vue par les yeux d’un général à l’agonie. Son esprit habitué à une vie sur le champ de bataille cède au débordement de sa conscience qui entremêle la mort, la brutalité et, finalement, suscite un dernier geste d’espoir. Le film est adapté de la pièce de théâtre Jimmy, créature de rêve de Marie Brassard.
Réal: Pedro Pires
Fiction, expérimentale, 11′, 2012, Canada
Nominé aux César, programmé à Short Screens #21 « Spécial jeunesse » et lauréat du Prix du public ex-eaquo avec « The Ground Beneath » de René Hernandez « Jeunesses françaises » présente une série de portraits d’adolescents cadrés au visage. Dans un noir et blanc intemporel, Stéphan Castang y révèle subtilement les caractères propres au bel âge.
Des lycéens, cadre serré, répondent aux questions d’un conseiller d’orientation un peu agressif. Tour à tour, les adolescents se révèlent, plus dans la manière que dans l’anecdote, entre le vrai et le faux, entre fiction et…
Réal: Stéphan Catsang
Documentaire, fiction, 19′, 2011
France
Composé de Marie Bergeret, Camille Monin et Katia Bayer, le Jury Format Court a récompensé samedi soir « Prematur » de Gunhild Enger, un film norvégien de 17 minutes, parmi les 41 courts métrages issus de la compétition européenne du Festival de Brest. Ce film qui touche au sentiment d’oppression sans le nommer et qui prend le prétexte d’un trajet de voiture pour révéler des non-dits familiaux, sous la forme d’un huis-clos, a séduit le jury Format Court. Il a également reçu le Prix européen du Conseil régional de Bretagne et le Prix des Passeurs de courts, à la clôture du Festival.
Après un contrôle de la police, un jeune père d’origine arabe ne sait pas comment expliquer la situation à son fils, qui ignore que des événements plus inexplicables sont encore à venir…
Réal. : Michael Rittmannsberger
Fiction, 11, Autriche
2012
Prora, au bord de la Mer Baltique. Un centre de vacances érigé par les Nazis aux dimensions infinies. Dans ce colosse de béton, Jan et Matthieu, un Allemand et un Français, 17 ans, s’embarquent dans une aventure qui va confronter leurs identités et mettre en péril leur amitié. Fable sur l’adolescence et la découverte de soi, Prora est une tendre histoire d’amour et d’amitié.
Fiction, 23′, Suisse
2012
Présenté au Festival de Brest dans la compétition européenne, « Prora » de Stéphane Riethauser apparaît comme une troublante traversée des frontières au beau milieu de l’île de Rügen, lieu où dominent les vestiges de l’ancienne station balnéaire imaginée par les nazis.
Adapté d’une nouvelle de János Szántai, « Vegtelen percek », ou « Infinite minutes », pour ceux qui ne parlent pas la langue de Cioran, nous propose d’adopter l’espace d’un instant le point de vue de plusieurs personnages tous liés à un même lieu. Déjà remarqué au Festival de Locarno en 2011, il est sans aucun doute l’un des meilleurs courts métrages proposés au Festival européen du film court de Brest cette année.
Un après midi d’été, un homme se renverse son café dessus, un autre nourri des pigeons, un autre tue une abeille, un autre meurt, un autre copie des motifs, un autre écoute la radio, un autre passe un coup de fil, un autre … Et il existe peut être des liens entre eux …
Réal. : Cecília Felméri
Fiction, 19′, 2011
Hongrie, Roumanie
Quelques images suffisent pour se rendre compte qu’on a affaire à un grand film. « Hiljainen viikko », film finlandais sélectionné à Brest, dans la compétition européenne, suit deux inconnus, une jeune fille et un agent de sécurité, avant, pendant et après une tragédie qui les réunit, malgré eux. Magistral.
Un film court sur la culpabilité et le pardon. Une fusillade a lieu devant la discothèque d’une petite ville au Nord de la Finlande. Deux témoins doivent surmonter leurs sentiments de perte, chagrin, et culpabilité.
Réal. : Jussi Hiltunen
Finlande, 17′, 2011
Finlande
En 2012, en France, le jour du Nouvel an chinois, un Asiatique d’une quarantaine d’années entreprend des démarches administratives afin d’obtenir sa carte de séjour. Après plusieurs heures d’attente, celles-ci échouent, à cause d’un avis de domiciliation prochainement invalide. Toute la journée durant, notre inconnu part alors à la recherche de Mr Ding, le seul à même de lui fournir le papier vital. Mais M. Ding est introuvable…
Après un film semi-expérimental assez dur de 22 minutes, Fireworks, nous ne sommes pas mécontents de tomber sur cette petite parenthèse de 7 minutes, qu’est « Klein » de Sanne Vogel, dans le programme 6 de la compétition européenne du 27e Festival de Brest.
Noortje, une fillette de 12 ans, reçoit son tout premier massage. Elle n’est pas encore prête à sentir les mains d’un inconnu sur sa peau.
Réal. : Sanne Vogel
Fiction, 7′, 2011
Pays-Bas
John a un seul et unique objectif : remporter le concours Georgia Bodybuilding Championships. Pour cela, il impose à son corps une discipline de fer. Sa vie est rythmée par les entraînements, le reste est accessoire.
John, un jeune bodybuilder, se prépare jour après jour pour une compétition, les NPC Georgia Bodybuilding Championships. Sa vie est un rituel, une mécanique parfaitement réglée. Concentré sur son objectif, il ne lâche rien, espérant atteindre sur scène cet instant de bonheur unique : le flow.
Réal. : Hugues Hariche
Fiction, 22’49 », France
2012
Lauréat de l’envieux Bayard d’or du meilleur court métrage international au FIFF, « On The Beach » se présente comme une traversée intime des sensations d’une adolescente en quête d’elle-même.