Archives par mot-clé : Fiction

Gunhild Enger, Prix Format Court au Festival de Brest 2012

Gunhild Enger, Prix Format Court au Festival de Brest 2012

Gunhild Enger, réalisatrice norvégienne de 33 ans, comptabilise cinq courts métrages ainsi que de nombreux vidéos clips, spots d’art vidéos et autres captations institutionnelles. Elle est diplômée de la prestigieuse Edinburgh College of Art (équivalent des Arts décoratifs) ainsi que de l’École de Réalisation de Gothenburg. Ses films s’inscrivent d’ailleurs à cheval entre un cinéma assez traditionnel et le champ de la performance artistique.

Fishing Without Nets de Cutter Hodierne

Fishing Without Nets de Cutter Hodierne

Avec un peu d’ironie, nous pourrions dire que « Fishing Without Nets » est à certaines régions appauvries du monde ce que sont « Les Pirates des Caraïbes » à un certain cinéma de divertissement ou au tourisme de masse : un blockbuster en devenir. Sauf que les arêtes du réel entaillent ici toute possibilité de fantastique et d’humour. La beauté de la photographie et la richesse solaire rêvée de l’Afrique sont ici impuissantes à produire une quelconque discipline de l’horreur.

F comme Fishing Without Nets

F comme Fishing Without Nets

Dans la famille d’Abdi, jeune somalien, depuis plusieurs générations, on est pêcheur de père en fils. Mais si Abdi part pêcher là où le veut la tradition, au nord du pays, les eaux sont vides et il ne ramène guère de poisson. La famine et les guerres le privent de ressources financières et l’empêchent de prendre soin de sa petite fille. Chine, un de ses amis d’enfance qui l’aide matériellement, a trouvé la parade : ses employeurs sont des pirates qui détournent les navires étrangers. Chine insiste pour qu’Abdi se reconvertisse en faisant profiter ses employeurs de ses connaissances maritimes….
Réal. : Cutter Hodierne
Fiction, 17’06 », 2012
Kenya

Liova Jedlicki : « J’ai voulu que mon film soit une réelle expérience pour le spectateur »

Liova Jedlicki : « J’ai voulu que mon film soit une réelle expérience pour le spectateur »

Nous avons rencontré le réalisateur du film « Solitudes » lors du dernier Festival de Clermont-Ferrand où il a remporté le Prix Adami de la meilleure interprétation féminine, une Mention du Jury Télérama ainsi qu’une Mention « Pialat » du jury officiel. Le jeune homme était pour la première fois au festival, et conscient que son film (mettant en relation une prostituée roumaine violée et un traducteur pour les services de police) n’est pas simple, il n’a pas lésiné en explications et argumentations sur ce qu’il a cherché à raconter.

César du Meilleur Film de court métrage attribué à « Le Cri du Homard » de Nicolas Guiot

César du Meilleur Film de court métrage attribué à « Le Cri du Homard » de Nicolas Guiot

La 38ème Cérémonie des César s’est déroulée hier soir au Théâtre du Châtelet. À côté d’« Amour », de « Rouille et d’os » et « Des adieux à la reine », le « Cri du Homard », le premier film de Nicolas Guiot s’est vu remettre le César du Meilleur Film de court métrage. Retrouvez un entretien du réalisateur, la petite séquence vidéo des César (« allez voir des courts métrages, c’est notre vitalité et nos pépites pour demain ! ») ainsi que la critique du film parue sur notre site. Pour rappel, le film avait été projeté à notre séance Format Court du 14 juin 2012, en présence de l’équipe. Toutes nos félicitations à l’heureux lauréat !

Fereshteh Parnian : « L’Iran regorge d’histoires intéressantes ainsi que de conteurs pour les raconter »

Fereshteh Parnian : « L’Iran regorge d’histoires intéressantes ainsi que de conteurs pour les raconter »

Iran, la génération actuelle aspire au changement. Comment les femmes appréhendent-elles leur avenir ? Tel serait le pitch de « After the Class », sélectionné en compétition internationale du 35ème Festival du court métrage de Clermont-Ferrand. La talentueuse Fereshteh Parnian est venue défendre les couleurs de son pays au cœur de la cité auvergnate et nous l’avons rencontrée.

6th March de Chun Wong

6th March de Chun Wong

« 6th March », vu à Clermont, met en scène la garde à vue de trois étudiants hongkongais interrogés par des policiers après leur arrestation à la suite d’une manifestation. À travers cette table ronde improvisée, Chun Wong, le réalisateur, tente de confronter deux univers habituellement éloignés l’un de l’autre : la police et l’étudiant politisé. Bien que chacun campe sur ses arguments, les points de vue s’échangent, des nuances affleurent dans les discours et des dissensions apparaissent, pas toujours là où on les attend.

Prix du Syndicat Français de la Critique 2012 attribué à « Je suis une ville endormie » de Sébastien Betbeder

Prix du Syndicat Français de la Critique 2012 attribué à « Je suis une ville endormie » de Sébastien Betbeder

Les hasards font bien les choses. Juste après avoir publié la critique de « Je suis une ville endormie » et l’interview de son auteur, Sébastien Betbeder, nous apprenons que le film a reçu le Prix du meilleur court métrage français, décerné par un jury de membres du Syndicat Français de la Critique de Cinéma. Ça méritait bien une actu de plus !

Sébastien Betbeder : « Je trouve absurde le principe du passage du moyen au long et les incidences que cela peut avoir sur la vie d’un film »

Sébastien Betbeder : « Je trouve absurde le principe du passage du moyen au long et les incidences que cela peut avoir sur la vie d’un film »

L’interview avec Sébastien Betbeder, réalisateur de « Je suis une ville endormie » n’ayant pu se faire à Clermont-Ferrand lors du festival, le rendez-vous fut pris à Paris. Le hasard faisant parfois bien les choses, la rencontre se fit tôt le matin face à l’entrée du parc des Buttes Chaumont, lieu central et mystérieux de « Je suis une ville endormie », ce film déroutant et beau qui sortira sur les écrans le 13 mars prochain dans sa version longue.

Je suis une ville endormie de Sébastien Betbeder

Je suis une ville endormie de Sébastien Betbeder

« Je suis une ville endormie » deviendra bientôt « Les nuits avec Théodore » dans une version agrémentée de 7 minutes supplémentaires qui sortira au cinéma le 22 mars prochain. Présenté pour la première et unique fois à Clermont-Ferrand dans sa version courte (59 minutes tout de même), le film de Sébastien Betbeder – à mi-chemin entre le conte et le documentaire – est un essai passionnant et libre. L’histoire d’un homme, Théodore, qui tombe amoureux d’une femme, Anna, et d’un parc, les Buttes Chaumont.

Benjamin Parent : « J’ai mis en place l’idée d’un mec un peu dur à cuire, qui tout à coup est ému par une histoire d’amour entre deux hommes »

Benjamin Parent : « J’ai mis en place l’idée d’un mec un peu dur à cuire, qui tout à coup est ému par une histoire d’amour entre deux hommes »

Sélectionné au Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand en compétition nationale, « Ce n’est pas un film de cow-boys » poursuit sa belle carrière. Ce huis clos, mettant en scène deux paires d’adolescents parlant du film « Brokeback Mountain », évoque la façon dont ces jeunes communiquent entre eux sur le thème de l’homosexualité. Benjamin Parent revient sur la réalisation de son film, de l’écriture au tournage.

Mediation (Ausgleich) de Matthias Zuder

Mediation (Ausgleich) de Matthias Zuder

Mario et Clemens pourraient être deux amants. « Mediation » (Ausgleich) de l’Allemand Matthias Zuder, présenté à Clermont-Ferrand ces jours-ci, commence dans le métro et s’y termine dans des circonstances assez troubles. Au début du film, Mario prend l’escalator pour prendre le métro. Il se sait suivi par Clemens quelques mètres plus loin. Et si Mario a la mâchoire contractée, rien dans son comportement n’exprime une colère, une peur ou une envie de se soustraire à la filature que lui impose Clemens.

M comme Mediation (Ausgleich)

M comme Mediation (Ausgleich)

Un soir, dans le métro, Clemens, un homme d’une trentaine d’années, s’est fait agresser par Mario. Les deux hommes se retrouvent face à face en présence d’un médiateur. Cette médiation doit permettre à Mario de faire son Mea Culpa, d’éviter peut être la prison, et à Clemens de comprendre ce qui s’est passé.
Réal. : Matthias Zuder
Fiction, 9’09 », 2012
Allemagne

Avant que de tout perdre de Xavier Legrand

Avant que de tout perdre de Xavier Legrand

Une maison de quartier résidentiel, un supermarché, des personnages plus vrais que nature, une bonne dose de tension, tels sont les ingrédients réunis ici pour créer « Avant que de tout perdre », véritable film à suspens, réalisé par Xavier Legrand et récompensé du Grand Prix National, du Prix du Public, du Prix de la Jeunesse et du Prix de la Presse Télérama au tout dernier Festival de Clermont-Ferrand.

Solitudes de Liova Jedlicki

Solitudes de Liova Jedlicki

D’un côté, il y a lui, un immigré roumain vivant à Paris, marié avec une française et travaillant comme traducteur pour les services de police. De l’autre côté, il y a elle, une jeune prostituée roumaine qui vient d’être victime d’un viol collectif. Elle ne parle pas français et elle a par conséquent besoin de lui pour faire le lien avec l’administration au fil des différentes procédures; mais il a également besoin d’elle puisqu’elle lui permet d’avoir du travail. Les deux individus sont amenés à passer la nuit ensemble; une nuit qui se résume à un enfer.

S comme Solitudes

S comme Solitudes

Tudor, un immigré roumain, vit à Paris. Marié à une Française et père de deux enfants, il arrondit ses fins de mois comme traducteur pour la police. Un soir, il sert d’interprète à une prostituée roumaine violée. Cette rencontre va le hanter…
Réal. : Liova Jedlicki
Fiction, 17′, 2012
France, Roumanie

L’Amour bègue de Jan Czarlewski

L’Amour bègue de Jan Czarlewski

Pile, on réunit les éléments sensoriels venus de l’imaginaire pour représenter le mouvement des êtres. Face, on appréhende le monde et ses labyrinthes en plongeant directement en son sein. Fiction et documentaire, loin d’être des démarches opposées, ne sont en réalité que les deux faces d’une même carte. Ce n’est pas la réalité elle-même qui est enregistrée (comme le disent certains maladroitement), mais une vision du monde qui s’imprime. L’enjeu personnel de chaque cinéaste est de « piéger les faits qui (les) traversent », pour reprendre l’expression du peintre Francis Bacon.