L’humain et la machine entretiennent des relations particulières dans « Jiminy », un court métrage de science-fiction avec notamment Denis Lavant. Le film réussit le tour de force de rendre crédible un univers de science-fiction avec les moyens actuels du court-métrage. Comment y parvient-il ? Quelles ont été ses sources d’inspiration ? Voici quelques réponses d’Arthur Môlard, son réalisateur.
Dans un proche futur, la plupart des gens se font implanter un « criquet » dans le cerveau : une puce électronique qui leur permet de basculer en « mode automatique ». Nathanaël, un réparateur de criquets, fait face à un dilemme moral lorsque les parents d’un jeune autiste lui demandent de pirater la puce de leur fils.
Réal. : Arthur Môlard
Fiction, 20′, 2013
France
Il a remporté le César du Meilleur Court Métrage vendredi passé après avoir fait un superbe parcours en festival, notamment à Clermont l’an passé (Grand Prix, Prix du Public et Prix Télérama). Le premier film de Xavier Legrand, « Avant que de tout perdre », évoque la violence conjugale, la peur et les non-dits, sous la forme d’un thriller extrêmement efficace. Comédien avant d’être réalisateur, Xavier Legrand revient sur son parcours, son intérêt pour la dramaturgie, la prise en charge de l’émotion et son écriture plus adaptée au cinéma qu’au théâtre.
À l’instar de sa jeune héroïne qui s’échappe d’un tribunal, le film de Jean-Bernard Marlin « La Fugue », lui, court après les récompenses. Il a d’abord décroché l’Ours d’or du court métrage à Berlin en 2013. Puis, il a remporté à Clermont-Ferrand le prix Télérama ainsi que le prix ADAMI pour son acteur principal Adel Bencherif. Ce film qui dévoile à un rythme effréné la relation d’équilibriste d’un éducateur avec une jeune délinquante, est aujourd’hui nominé pour le César du Meilleur court métrage 2014. Nous avons rencontré le réalisateur pour un entretien révélant quelques secrets de fabrication de ce film urgent qui s’accommode si bien de la forme courte.
Réunis dans un café parisien, Charif Ounnoughene, Karim Leklou, Marie Monge et Sébastien Haguenauer, respectivement comédiens, réalisatrice et producteur du film « Marseille la nuit », évoquent leur travail en commun, les joies et les difficultés liés au film qui les a conduit à la nomination aux César du Meilleur court métrage. Discussion à plein de voix, autour de l’énergie collective, des petits plaisirs, de l’amitié, du format moyen, des emmerdes et des rêves.
Après deux courts métrages déjà bien aboutis, « Le meilleur ami de l’homme » et « Double Mixte », Vincent Mariette est nommé aux César dans la catégorie « Meilleur Court Métrage » avec son troisième film, « Les Lézards ». Retour avec lui sur son parcours et ses projets.
Après un important parcours en festival (Angers, Vendôme, Belfort, Pantins, entre autres) et plusieurs distinctions reçues (dont deux prix d’interprétation pour son acteur principal Karim Leklou), le film « Marseille la nuit » de Marie Monge se retrouve aujourd’hui en lice pour le César du meilleur court-métrage. L’occasion de revenir sur cette chronique amère de la vie provinciale, portrait d’une jeunesse en déroute ne sachant plus vers quels horizons se tourner.
Elias et Teddy ont toujours été amis. À 25 ans, ils traînent, dealent un peu, et s’imaginent les rois de leur tout petit monde. Et puis un jour, c’est sûr, ils quitteront Limoges pour Marseille et deviendront des hommes. Simplement un soir, lors d’une énième fête, leur rencontre avec Mona va précipiter les choses.
Réal. : Marie Monge
Fiction, 40′, France
2013
Après avoir raflé de nombreuses récompenses en festival, notamment le prestigieux Ours d’Or à la Berlinale 2013, « La Fugue » de Jean-Bernard Marlin concourt aujourd’hui pour le César du meilleur court métrage.
Lakdar, éducateur dans un foyer pour mineurs délinquants à Marseille, accompagne au tribunal sa jeune protégée, Sabrina, jugée pour une ancienne affaire. Il part confiant, convaincu que leurs efforts seront récompensés.
Réal. : Jean-Bernard Marlin
Fiction, 2013, 20’20 »
France
C’est un dimanche habituel pour Lis, Babu, Gito et Nino, enfants des rues de Maputo. Alors que la fête foraine bat son plein, ils font la manche, espérant récolter quelques piécettes pour pouvoir profiter à leur tour des attractions du parc. Sélectionné en compétition internationale à Clermont-Ferrand, « A Tropical Sunday » de Fabian Ribezzo dresse un portrait sans fard des conditions de vie de nombreux enfants au Mozambique.
Maputo, Mozambique. Lisa, Babu, Gito et Nuno vivent dans la rue. Le dimanche, ils passent leur journée à la fête foraine, espérant resquiller un petit tour de manège.
Réal. : Fabian Ribezzo
Fiction, 14′, 2012
Mozambique
Luna est shampouineuse dans un salon de coiffure. Elle vit chez son copain Jiabao et sa mère, une femme tyrannique qui travaille dans une usine de traitement de viande porcine. Son patron l’aime bien, mais il se méfie de Jiabao.
Réal. : Xiaoyu Du
Fiction, 28’30 », 2013
Chine
En compétition internationale du festival de Clermont Ferrand était présenté cette année le film de Xiaoyu Du, « Pork & Luna », mettant en scène la cohabitation houleuse d’une jeune fille et de sa belle-mère.
Cela pourrait commencer comme un film d’Eric Rohmer, « Le rayon vert » par exemple. Sept cousins autour d’une table. Une discussion banale qui vire à la dispute. « Pour faire la guerre » présenté la semaine passée à Angers, dans le programme « Figures libres », commence ainsi, avec ce sens rare du dialogue, de la justesse. Premier court de Léa Forest et Cosme Castro, le film est un terrain de jeu au grand air pour ses sept acteurs tous étonnants – dont les réalisateurs eux-mêmes.
7 cousins se retrouvent pour un dernier séjour dans la maison de leur enfance. Alors qu’ils s’ennuient, ils retrouvent la malle conservant les costumes avec lesquels ils se déguisaient pour jouer quand ils étaient enfants. Ils décident de lancer une partie de « Pour faire la Guerre » une dernière fois, le temps d’un après midi…
Réal. : Cosme Castro, Léa Forest
Fiction, 28′, 2013
France
Après avoir délibéré autour de 22 films d’animation proposés dans la catégorie « Plans Animés » du festival Premiers Plans d’Angers, le choix du jury Format Court (composé de Amaury Augé, Katia Bayer, Agathe Demanneville, Camille Monin, Xavier Gourdet et Marc-Antoine Vaugeois) s’est finalement arrêté sur le film autrichien « Trespass » (2012), première réalisation de Paul Wenninger. Ce chorégraphe et musicien qui expérimente depuis de nombreuses années différents médiums s’est dirigé vers le stop-motion et vient de présenter à Angers un film très soigné et très maîtrisé.
Ilan Klipper a déjà réalisé des longs-métrages documentaires, en duo avec Virgil Vernier (le diptyque sur la police composé de « Flics » et « Commissariat ») ou seul (« Saint-Anne », réalisé au sein de la célèbre institution psychiatrique). Il s’essaye à la fiction avec « Juke-Box », premier court-métrage remarquable et déjà salué dans les festivals. Lauréat du Prix One+One au dernier festival Entrevues de Belfort et plus récemment du Prix des Bibliothécaires lors de la dernière édition du festival Premiers Plans d’Angers, le film a retenu l’attention de Format Court qui est allé à la rencontre de ce jeune réalisateur talentueux.
Daniel est un chanteur qui, après avoir connu son heure de gloire, a plongé dans l’oubli. Il passe ses journées reclus dans son appartement. À force de tourner en rond, il est devenu confus et amer. Connaîtra-t-il de nouveau le succès ? Son obsession frôle la folie…
Réal. : lan Klipper
Fiction, 23′, 2013
France
Si « Locked up » de Bugsy Riverbank Steel était un peu à part dans la sélection du Festival de Brest, en novembre, ce n’était pas seulement pour son coté tragi-comique anglais. Son réalisateur est un de ces brillants touche-à-tout, issu de la publicité et du vidéoclip. Le court métrage de fiction sert donc ici de bascule du professionnel au personnel, permettant de créer un geste de cinéma grâce à une maîtrise des images déjà bien solide.