Merde alors ! Voilà ce qui nous traverse l’esprit lorsque l’on découvre la scène de crime au début de « L. H. » : les toilettes d’une université dont les murs de faïence blanche ont été recouverts d’une impressionnante couche d’excréments. Par qui ? Le mystère sert de point de départ à ce film d’école tchèque pour dresser un état des lieux peu reluisants mais cocasse de son pays. Et oui, cette situation improbable est « inspirée d’une histoire vraie ».
Les toilettes d’une université sont recouvertes d’excréments par un mystérieux vandale. Un policier mène l’enquête.
Réal. : Adam Sedlák
Fiction, 31’20, République tchèque
2013
Découvert à Brest, primé à Villeurbanne (Prix des Industries Techniques du Cinéma Rhône-Alpes à la meilleure production, Mention spéciale Format Court), présenté ce jeudi 8 janvier 2015 au Studio des Ursulines en présence de l’équipe, bientôt à Angers et Clermont, « Stella Maris » de Giacomo Abbruzzese est une fiction stimulante que ce soit pour son sujet extrêmement original, les fessiers de ses personnages masculins et la force de son scénario.
Un village perdu au bord de la Méditerranée. À l’occasion d’une fête populaire, tous les habitants se rassemblent sur le bord de mer dans l’attente de l’arrivée par les eaux d’une statue illuminée, la Stella Maris, vierge de la mer. L’histoire d’un artisan de la lumière et de sa fille, d’un maire borgne, de feux d’artifice comme une bombe et du street art comme révolution.
Réal. : Giacomo Abbruzzese
Fiction, 26’37’’, 2014
France, Italie
La filmographie de Sébastien Betbeder voit alterner des formes courtes et longues. D’un côté, il y a des films comme « La Vie lointaine » et « Sarah Adams », de l’autre, il y a « Les Nuits avec Théodore » et « 2 Automnes 3 hivers ». Au Festival de Vendôme 2014, le réalisateur présentait son dernier film sélectionné en compétition nationale, « Inupiluk », une comédie orchestrant la rencontre entre quatre garçons très différents, Thomas et Thomas, deux Français, et Adam et Ole, deux Groenlandais
Lila Pinell et Chloé Mahieu sont deux jeunes documentaristes qui travaillent en binôme depuis 5 ans. A l’occasion du dernier festival de Vendôme, elles sont revenues sur leur projet « Boucle Piqué ».
Sélectionné au Poitiers Film Festival et primé à deux reprises cet été à Locarno (Prix Action Light du «meilleur espoir Suisse & Prix Cinema e Gioventù), le court métrage suisse « Hors Autoroute », réalisé par Rhona Mühlebach pour son bachelor à l’Ecole Cantonale d’Art de Lausanne (ECAL), relate les péripéties d’un couple à la dérive au milieu de paysages montagneux. Née en 1990, Rhona Mühlebach a également réalisé deux autres courts, « Ferien » et « Schwesterherz » en 2013.
Boire des bloody mary est la seule chose qui leur reste en commun. Roman et Linda partent à vélo pour une virée dans les montagnes. Leur sortie sera plus compliquée que prévu.
Réal. : Rhona Mühlebach
Fiction, 21′, 2014
Suisse
Autrefois membres d’un groupe de quatre adolescents enquêteurs, trois d’entre eux se retrouvent vingt ans plus tard dans un restaurant asiatique bon marché. Ils reconnaissent le cuisinier, un criminel qui agissait en tenue de ninja et qu’ils ont arrêté autrefois.
Réal. : Benjamin Nuel
Fiction, 18′, 2014
France
Benjamin Nuel présentait « Les Éclaireurs », son dernier court-métrage en compétition au Festival de Vendôme. Humour pince-sans-rire et mélancolie adolescente sont au rendez-vous dans cette étonnante comédie où de jeunes adultes se remémorent leur improbable passé de supers enquêteurs lors de retrouvailles dans un restaurant chinois. Le réalisateur est revenu pour Format Court sur son parcours, ses méthodes de travail et son intérêt pour de multiples médiums.
Après avoir été présenté à Clermont-Ferrand, Villeurbanne ou Montréal, le court-métrage « Nectar » est montré cette semaine au dernier Festival de Vendôme. L’abstraction poétique qui baigne cette fable bio-politique est fondée sur des oppositions d’échelle : on passe de l’infiniment petit (l’abeille) à l’infiniment grand (immeubles d’architecture moderniste), du corps individualisé au corps collectif, de l’herbe verte au béton grisâtre.
Après avoir réalisé en 2012 « Le Commissaire Perdrix ne fait pas le voyage pour rien », Erwan Le Duc revient cette année avec son deuxième court métrage « Jamais Jamais », en compétition officielle au Festival de Vendôme.
De permanence nocturne au commissariat, lors du week-end de Pâques, deux femmes qui se détestent en viennent à partager la même envie d’en découdre.
Réal. : Erwan Le Duc
Fiction, 28′, 2013
France
La collaboration entre Miklos Keleti et Alain Berliner avait déjà fait ses preuves en 2011 avec le film « Dos au mur », alors que le premier était l’élève et le second, le professeur à l’INSAS (Belgique). Avec « Figures », Miklos Keleti signe cette fois-ci un court-métrage à cheval entre le film d’auteur et le film fantastique dont le producteur est à nouveau Alain Berliner, réalisateur de « Ma vie en rose » et « J’aurais voulu être un danseur ».
Hannah est une petite fille sourde et muette, pourtant un jour elle est persuadée d’entendre un bruit dans un parc. Sa mère ne la croit pas et la petite fille devient vite mutique et solitaire, désormais persuadée que le parc veut lui communiquer quelque chose.
Réal. : Miklos Keleti
Fiction, 19’55’’, 2013
Belgique
Avec raison, le Festival de Brest s’intéresse de près aux premiers films. « I’ve Been A Sweeper », film d’école irlandais, fait partie des jolies surprises de sa dernière édition. Réalisé par un jeune auteur, Ciarán Dooley, il évoque tout en finesse le dernier jour sur Terre d’un homme ayant balayé toute sa vie.
Scénariste à l’origine, Martin Razy s’est lancé à 30 ans dans sa première réalisation professionnelle avec « Sans les gants », présenté au dernier Festival Européen du Film Court en compétition française. Vainqueur du prix Beaumarchais qui récompense un film francophone, il est revenu en compagnie du producteur du film, Benoit Danou (Pharos Productions) sur son rapport au public, à l’écriture et à la réalisation.
21h50, dans une épicerie de Lausanne tenue par des Egpytiens. Excédé, un père de famille perd patience et corrige son enfant désobéissante. Une cliente choquée exprime son désaccord. D’autres clients interviennent, chacun y met son grain de sel et le personnel est dépassé. La conversation se transforme en débat, le débat en dispute.
Réal. : Christophe M. Saber
Fiction, 12′, 2014
Suisse
La 29ème édition du Festival Européen du Film Court de Brest s’est clôturée hier soir. Le Jury Format Court (Camille Monin, Katia Bayer, Zoé Libault, Lola L’Hermite) a attribué pour la troisième année consécutive un Prix Format Court au sein de la compétition européenne. Après Gunhild Enger (« Prematur », Norvège) et Chema García Ibarra (« Misterio », Espagne), c’est au tour d’Erik Schmitt de bénéficier du prix avec son film « Nashorn im Galopp » (Allemagne). Le film, choisi parmi les 40 films européens sélectionnés, a séduit notre équipe par sa créativité, sa poésie, son rythme et son humour.