Un premier film où l’on parle grec (« I Rafi, la couture », 2012), un deuxième qui se déroule en Albanie (« Kanun », 2015). Sandra Fassio est une réalisatrice belge mais son cinéma est déjà cosmopolite, en tout cas européen.
Les histoires de jeunesse, d’enfance ou d’adolescence difficile, étaient très présentes dans la sélection du 23e festival Le Court en dit long, en juin 2015. « Sœur Oyo » se détachait du reste de la production belge sur ce thème en raison de son contexte singulier (le Congo, au début des années 1950), mais aussi de ses qualités d’écriture et de mise en scène. Le film, première fiction de Monique Mbeka Phoba après plus de vingt ans de documentaires, a d’ailleurs reçu la Mention du Jury Format Court.
Le Congo belge, dans les années 1950. Godelive est envoyée par son père dans un pensionnat tenu par des religieuses. Elle est la risée de sa classe en raison de ses difficultés scolaires. Sœur Astrid, son institutrice, décide de faire apprendre à la classe un chant en latin.
Réal. : Monique Mbeka Phoba
Fiction, 23′, 2015
Belgique, République Démocratique du Congo
La 23ème édition du festival Le court en dit long qui s’est tenu début juin au Centre Wallonie-Bruxelles de Paris proposait une sélection de 44 films belges ou franco-belges, de création récente, répartis en six programmes thématiques. « Au moins le sais-tu » d’Arthur Lecouturier, récompensé par le Prix Coup de Cœur RTBF et « Elena » de Marie Le Floc’h et Gabriel Pinto Monteiro, Prix du scénario, sont deux films d’école dont les intrigues bien que très différentes présentent de nombreux points de convergence.
Un zombie perd son travail. Il doit en trouver un autre mais préférerait se promener sur son beau vélo.
Réal.: Christophe Bourdon
Fiction, 23′, 2015
Belgique
L’employé en colère et le patron malhonnête qui l’a licencié au terme de sa période d’essai se poursuivent dans les couloirs de l’usine et en viennent aux mains, accompagnés par une caméra heurtée. La scène, marquante, qui ouvrait « Rosetta » (1999) – le plus célèbre long-métrage des cinéastes belges Jean-Pierre et Luc Dardenne, récompensé par la Palme d’or du Festival de Cannes – est reprise à l’identique au début du premier court-métrage de Christophe Bourdon.
« Kung Fury », c’est un peu comme si l’ADN des années 80 avait été isolé dans un laboratoire top secret, puis avait été dérobé par un savant fou et nostalgique de cette période bien connue de tous les amateurs de fantaisie capillaire.
Détective à la police de Miami et adepte des arts martiaux, Kung Fury entreprend un voyage dans le temps depuis les années 80 jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Son objectif : tuer Adolf Hitler, alias « Kung Führer », et venger son ami tué par le leader nazi. Un problème technique va le conduire jusqu’à l’époque Viking.
Réal. : David Sandberg
Fiction, 30’, 2015
Suède
La 23ème édition du festival de courts métrages belges Le Court en dit long s’est tenue du 1er au 6 juin au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris. Pour la première fois, Format Court y attribuait un prix au sein de la compétition. Parmi les 44 films sélectionnés, le Jury Format Court (composé de Sylvain Angiboust, Katia Bayer, Juliàn Medrano Hoyos et Paola Casamarta) a choisi de récompenser « Kanun » de Sandra Fassio, un film noir d’une rigueur impressionnante et d’une grande subtilité dans la menée de son intrigue.
Fré est un adolescent déchiré entre deux mondes, celui de sa famille aisée et conservatrice et celui de ses amis des banlieues. Il réussit à garder ces deux mondes séparés, jusqu’au jour ou il tombe amoureux.
Réal. : Jan et Raf Roosens
Fiction, 15′, 2015
Belgique
En sélection officielle, cette année, au festival de Cannes, « Copain », des frères Roosens traite de la difficulté adolescente de se construire. Après un premier court métrage, « Rotkop », centré sur le quotidien difficile d’un jeune garçon, malmené par ses camarades, ce deuxième film a pour sujet la double vie d’un adolescent, écartelé entre une vie familiale douloureuse et des amis avec lesquels il n’est pas tour à fait sincère.
Toujours en quête de (bons) films venus d’ailleurs, Format Court a attribué pour la première fois un Prix Format Court à l’occasion de la dernière édition du festival IndieLisboa. La toute nouvelle section « Silvestre », regroupant des films à part et inattendus réalisés par de jeunes auteurs comme des cinéastes établis, contenait, parmi de nombreuses propositions, une curieuse pépite, un film à part, à la croisée des genres, drôle et mélancolique à la fois, traitant de l’amour, de la vie, de l’absurde, des rêves mais aussi des ruptures.
Lauréat du premier Prix Format Court à IndieLisboa et sélectionné au préalable à la dernière Berlinale, « The Mad Half Hour » est un court-métrage, noir, drôle, argentin, blanc, mélancolique et danois, réalisé par un ancien comédien, Leonardo Brzezicki, déjà auteur d’un long-métrage, « Noche », bien repéré sur la scène festivalière. En amont de la projection de son film que nous avons organisée en mai à Paris, nous avons rencontré Leonardo Brzezicki à Lisbonne pour un entretien autour du court, des non professionnels, du cinéma français et des difficultés à se forger une filmographie en Argentine.
L’apparition d’un curieux présent lors d’une soirée d’anniversaire est à l’origine des questionnements hétéronormatifs et identitaires déployés dans « Presente Imperfecto », nouvel opus de l’Argentin Iair Said, ayant brigué ces jours-ci la convoitée Palme d’Or du court métrage au festival de Cannes. Comédien à la base et déjà reconnu pour son premier film « 9 Vacunas » (2013), toujours présent dans le circuit des festivals, Said apparaissait cette année comme le seul représentant latino-américain à la compétition officielle.
L’anniversaire de Martin. Un cadeau confus va le faire réfléchir et examiner à la façon dont les autres vous voient.
Réal. : Iair Said
Fiction, 15’, 2015
Argentine
En avril dernier, Format Court a décerné un prix au moyen-métrage « Comme une grande » lors de la dernière édition du festival de Brive. Cette chronique adolescente simple et émouvante, projetée jeudi dernier lors de la séance Format Court, avait convaincu notre jury par l’élégance de sa mise en scène et la révélation d’une jeune actrice pleine d’énergie et de fantaisie, Imane Laurence. Rencontre avec Héloïse Pelloquet, la réalisatrice du film, et son actrice.
Rares sont les courts-métrages auxquels l’adjectif ludique s’appliquerait aussi bien qu’au nouvel opus de l’Argentin Leonardo Brzezicki, The Mad Half Hour. En compétition à la Berlinale ainsi qu’au dernier festival IndieLisboa (où il a obtenu le Prix Format Court), le film réunit le temps d’une nuit à Buenos Aires quelques gais éléments qui, tout en se déliant, se rapprochent dans le sentiment – qu’il soit amoureux ou fraternel.
“The Mad Half Hour” laisse émerger les doutes existentiels d’un jeune couple dans les rues de Buenos Aires.
Réal : Leonardo Brzezicki
Fiction, 22′, Argentine, Danemark
2015
Les espaces, ceux que nous habitions, ceux que nous pensons habiter, comme les villes, les campagnes, les couloirs, les jardins, ces espaces multipliés ou morcelés, quotidiens ou exceptionnels, sont le centre et les fondations de « Take what you can carry », nouveau film de Matt Porterfield, qui vient d’être sélectionné dans cette nouvelle édition du festival international IndieLisboa.
Étude de personnages et méditation sur la communication, la création et l’espace physique, Take What You Can Carry est le portrait d’une jeune femme vue à travers les intérieurs qu’elle occupe et les gens qu’elle fréquente. Américaine installée à l’étranger, Lilly espère façonner un espace intime pour elle-même tout en étant en phase avec le monde autour d’elle. Lorsqu’elle reçoit une lettre de chez elle, cela lui permet de trouver ce qu’il faut pour fusionner son moi éphémère avec la personne qu’elle a toujours su qu’elle était.
Réal. : Matt Porterfield
Fiction, 30′, 2015
États-Unis, Allemagne