Deux jeunes sénégalais écrivent des lettres afin d’avoir un peu d’argent pour se payer des tickets de cinéma. La salle de leur petite ville va fermer définitivement. Les deux amis Baba et Sembéne ne peuvent pas rater leur dernière chance de voir un film sur grand écran.
Réal. : Mamadou Dia
Fiction, 11′, 2016
Sénégal
En 2015, l’équipe de Format Court avait repéré et primé « Comme une grande » au Festival de Brive. Ce très joli moyen-métrage, film de fin d’études de la Fémis, réalisé par Héloïse Pelloquet, avait reçu notre Prix Format Court et bénéficié d’un dossier spécial sur notre site. Il avait également été projeté en mai 2015 au Studio des Ursulines (Paris, 5ème), en présence de sa réalisatrice.
Plus que quelques jours pour le (re)voir et partager l’info. « Chasse royale » de Lise Akoka et Romane Gueret, récompensé du Prix illy du court métrage à la dernière Quinzaine des Réalisateurs et présélectionné aux prochains César 2017, est en ligne depuis hier sur le site d’Arte, grâce à Court-Circuit !
Après vous avoir dévoilé hier les 12 films en lice pour le César de l’animation, voici les sélections côté fiction. Le Comité Court Métrage de l’Académie des Arts et Techniques du Cinéma a choisi pas moins de 24 films (une première) qui concourront au César 2017 du meilleur court métrage et qui seront présentés dans le « Coffret DVD César 2017 ».
Alors qu’il sort tout juste de l’École de cinéma Krzysztof Kieślowski à Katowice, en Pologne, nous avons pu interviewer cet été Kordian Kądziela, que nous suivons depuis novembre dernier, suite à la découverte de son film d’école « Larp », présenté au dernier Festival du court métrage européen de Brest et primé par Format Court.
Le court-métrage « Slow » n’est pas, à proprement parler, un film gay. Et tant mieux. Réalisé par Darius Clark Monroe en 2011, il ne fait pas du désir homophile l’occasion d’une chronique généraliste aux accents tragiques mais plutôt le tremplin d’une critique politique touchant à la condition sociale des afro-américains. Mais peut-être serait-ce là enfermer le film dans une visée qu’il n’a pas.
Dérogeant à ses habitudes, Asgeir, accepte la présence de Woré, une jeune femme africaine, à bord de son camion. Réunis le temps d’une journée sur les routes d’Islande, ces deux êtres enfermés dans leur solitude vont découvrir, malgré eux, une part de l’autre mais aussi d’eux-mêmes.
Réal. : Monique Marnette, Caroline D’Hondt
Fiction, 12′, 2014
Belgique
Prix du meilleur court métrage au FIFF (Namur) en 2015 et présenté cette année au Court en dit long à Paris, « The Hidden Part » de Monique Marnette et Caroline d’Hondt est en quelque sorte un road movie détourné, un portrait subtil et réflexif de l’exil et de la solitude.
« Hotaru », le film de William Laboury produit par la Fémis, est en ligne depuis quelques jours sur le site d’Arte +7. Le film, à découvrir en ligne jusqu’au 31/7/2016, a été programmé par la chaîne dans une émission spéciale consacrée à la science-fiction.
Rúnar Rúnarsson, un réalisateur islandais qu’on aime beaucoup à Format Court, auteur de trois courts passionnants dont « Smáfuglar » et « Anna », a réalisé un premier long-métrage, « Volcano », puis un deuxième, « Sparrows », toujours à l’affiche dans quelques rares salles françaises et présenté cet été au Festival de La Rochelle.
Une histoire qui se déroule intégralement sur l’écran d’ordinateur d’un ado. Nous sommes témoins de la dégradation rapide de la relation entre Noah, personnage éponyme, et sa copine, au fil de cette fascinante étude des comportements (et de l’amour) à l’ère numérique.
À deux, ils façonnent un cinéma qui nous plaît énormément, un cinéma sur le fil, très pudique, simple et intime. Si on a découvert l’Iranien Ali Asgari il y a trois ans à Cannes avec un film très maîtrisé en compétition officielle, « More than two hours » (titre original « Bishtar Az Do Saat »), on l’y a retrouvé cette année avec un nouveau titre, également très fort, en compétition, « Il silenzio », accompagné de sa compagne et co-réalisatrice, Farnoosh Samadi Frooshani.
Après « Pivot » d’André Bergs choisi par Harry Bos, chargé du cinéma néerlandais pour l’Ambassade des Pays-Bas à Paris, notre rubrique « Le film de la semaine » accueille un nouveau titre repéré par une autre pro du court, Michèle van Panhuys-Sigler, directrice du festival CourtsCourts (21-23 juillet 2016), à Tourtour (Var) : « Ouaga mélodie » de Uriel Jaouen Zrehen.
Au Festival du film d’étudiant de Tel Aviv, on a pu voir « The Principle of Grace » de Maya Kessel. Une introspection sensible sur le quotidien d’une infirmière à domicile travaillant pour le compte de la Sécurité sociale.
Rita, une infirmière rigide, employée à la Sécurité sociale est accompagnée dans sa journée de travail de Mali une étudiante à qui il faut expliquer les ficelles du métier. A la fin de la journée, dans un acte de compassion inhabituelle, Rita décide de retourner voir l’une de ses patientes.
Réal. : Maya Kessel
Fiction, 18’, 2015
Israël
Naomi Kawase, Présidente cette année à Cannes du Jury des courts-métrages en compétition et de la Cinéfondation (sélection de films d’écoles), s’est exprimée il y a quelques temps sur Format Court sur sa formation à l’École des Arts Visuels d’Ōsaka et sur la nécessité – pour tout réalisateur qui se respecte – d’apprendre à regarder le monde et de veiller au moindre détail.
Film de fin d’études de Ziv Mamon présenté lors du dernier festival du film étudiant de Tel Aviv, « Last Round » nous emmène en virée nocturne dans les clubs et les rues de Tel Aviv, dans un univers où l’alcool et les drogues coulent à flot, où les hommes, envahissants prédateurs, sont bien souvent abusifs, que cela soit dans la boîte de nuit ou dans la rue, mais où la femme refuse d’être une victime. On y suit plus particulièrement Eliya, la trentaine, incorrigible noceuse qui la veille de son avortement semble décidée à faire tout ce qui lui est déconseillé dans de telles circonstances. L’espace d’une nuit, la caméra plonge dans le monde quelque peu sordide d’une jeune femme dont on ne connaît jamais réellement les motivations, si ce n’est sa détermination à faire la fête jusqu’au bout de la nuit.
Eliya, la trentaine, est enceinte, mais plus pour longtemps. Ce soir, comme bien d’autres soirs, elle sort prendre un verre – puis beaucoup d’autres. Peu importe la tournure de la soirée, elle doit se faire avorter le lendemain matin.
Réal. : Ziv Mamon
Fiction, 19′, Israël
2016
Réalisé par Rina B. Tsou, « Arnie » est une fiction taïwanaise et philippine faisant partie de la sélection des courts métrages de la 55ème édition de la Semaine de la Critique au Festival de Cannes. Le film suit l’histoire d’un jeune migrant philippin à Taïwan qui apprend que sa fiancée est enceinte d’un autre homme.
Amarré dans le port de Kaohsiung, le matelot philippin Arnie achète, aidé par ses camarades, une bague pour demander la main de sa fiancée restée au pays. Ce qui aurait pu être le moment le plus heureux de sa vie prend une mauvaise tournure, car il apprend qu’elle est enceinte – mais pas de lui.