Les Vendéennes de Frédéric Bayer-Azem et Johan Michel
Des Vendéennes. Des voix au ciel, des nuages dans la bouche.
Des Vendéennes. Des voix au ciel, des nuages dans la bouche.
En 2013, notre magazine décernait un Prix Format Court au film de Karim Moussaoui « Les Jours d’avant », lors du Festival international du film francophone de Namur.
Dans sa chaise roulante, déguisé en tank, Lasse est impatient d’aller à la soirée du nouvel an organisée par la fille qu’il convoite. Le grand frère de Lasse, Simon, est là pour l’aider en tant qu’assistant personne handicapé. Quand Lasse a l’opportunité de se retrouver seul avec cette fille, un malaise s’installe entre les deux frères.
Depuis 4 ans, Format Court accompagne le festival de Brive et soutient des auteurs maîtrisant l’art de raconter des histoires singulières et originales. Cette année, le jury Format Court (composé de Aziza Kaddour, Marie Winnele Veyret et Katia Bayer) a choisi de remettre une Mention Spéciale en plus de son prix annuel.
La salle d’attente d’un établissement médical, crépusculaire, inquiétante, aux pas et aux paroles feutrés, aux chuchotements indistincts : des lignes noires verticales barrent la lumière, une musique planante esquisse un sentiment d’irréalité.
En 2050, la médecine est remplacée par une machine : le Sherlock. Sorte de super scanner qui non seulement diagnostique, mais soigne également suivant les moyens du patient. Le docteur n’est plus qu’un conseiller financier qui propose des assurances, des mutuelles et des solutions plus ou moins radicales.
Réal. : Stéphan Castang
Fiction, 14’44’’, 2016
France
En trois films à peine, Roxane Stroe s’est imposée comme l’une des figures incontournables de la nouvelle génération du court-métrage roumain. En primant « O noapte in Tokoriki » (« Une Nuit à Tokoriki ») au Festival international du film francophone de Namur 2016, le Jury Format Court a découvert un chemin le long duquel se lovait un cinéma incisif, empreint d’une nostalgie tantôt absurde tantôt sentimentale.
Madara Dišlere, jeune réalisatrice lettone, a marqué le jury Format Court lors du dernier festival du film court de Brest (en novembre 2016) avec son court-métrage, « Dārznieks » (Le Jardinier). Dans ce quatrième et dernier court-métrage, elle plonge le spectateur au cœur de la nature lettone, magnifiée à travers les yeux de son personnage principal. Ce qui séduit dans cette histoire, emplie à la fois de tendresse et de dureté, c’est surtout son rapport au temps. À celui, cyclique, des saisons qui reviennent et à celui, linéaire, de la vieillesse qui s’empare des hommes.
Il y a deux ans, notre tout premier Prix Format Court remis au Festival IndieLisboa au sein de la section « Silvestre », regroupant des films à part et inattendus réalisés par de jeunes auteurs comme des cinéastes établis, distinguait « The Mad Half Hour » du réalisateur argentin Leonardo Brzezicki.
Il y a quelques temps sur Format Court, on vous faisait découvrir Guillaume Senez, un jeune réalisateur belge, l’une des promesses de sa génération. On l’avait rencontré et on avait apprécié ses courts métrages pour leurs sujets audacieux, leur mise en scène réaliste et leur direction d’acteurs particulièrement originale. Un ensemble qui trouve, selon nous, son paroxysme dans « U.H.T », un très beau court métrage sur un couple d’agriculteurs confronté aux difficultés du métier.
Tour de force traitant de l’intolérance ou exercice de méta-narration musicale, « Une nuit à Tokoriki » de Roxana Stroe embarque le spectateur pour un voyage singulier qui ne laisse pas indifférent. Tel était en tout cas le constat du jury Format Court qui a primé ce court métrage roumain de manière unanime lors de la dernière édition du Festival du film francophone (FIFF) à Namur.
Dans une discothèque improvisée appelée « Tokoriki », le village entier célèbre le 18ème anniversaire de Geanina. Son petit ami et Alin vont lui donner un cadeau surprenant, un cadeau que personne ne pourra jamais oublier.
Réal. : Roxana Stroe
Fiction, 18′, 2016
Roumanie
La bonne news du weekend. « Renaître », le très beau film du réalisateur belge Jean-François Ravagnan, que nous avions primé en 2015 au Festival International du Film Francophone de Namur, est visible en ligne sur le site internet de Court-Circuit, la case courte d’Arte après un passage à l’antenne dans un Spécial « Rendez-vous amoureux », diffusé cette semaine.
Le film dépeint une relation étroite entre deux frères vivant avec leurs parents dans un fjord reculé. Nous pénétrons dans leur monde à travers le regard du plus jeune frère et nous l’accompagnons dans un voyage qui marquera un tournant dans leur vie.
Résonner avec notre époque, c’est ce qui pourrait nous venir à l’esprit lorsque l’on regarde « Ennemis intérieurs », premier court-métrage de Sélim Azzazi, sélectionné et primé par notre équipe Format Court au Festival du court-métrage de Villeurbanne.
Dans les années 90, le terrorisme algérien s’invite en France. Deux hommes. Deux mémoires. Deux identités. Un affrontement.
Réal. : Sélim Azzazi
Fiction, 27’34″, 2015
France
Un père, sa sœur et son fils, en voyage, s’arrêtent au bord de la route pour une histoire d’épluchure.
Primé par le Jury Format Court lors du dernier Festival Européen du Film Court de Brest, « Dārznieks » (« Le Jardinier »), troisième court métrage de la réalisatrice lettone Madara Dišlere, est une histoire de don et de partage, une histoire d’écoute aussi.
Un jardin fait le bonheur et l’épanouissement d’un vieux jardinier. Le jardin ne lui appartient plus mais il se sent toujours comme chez lui. Il communique avec le jardin qui lui répond, lui offrant un refuge et une riche récolte.
Réal. : Madara Dišlere
Fiction, 20′, 2016
Lettonie
Parmi les jeunes réalisatrices actuelles, l’Israélienne Or Sinai, diplômée de l’École Sam Spiegel de Jérusalem, nous intéresse particulièrement. Son film de fin d’études « Anna » a fait ses débuts à la Cinéfondation en mai, cette année où il a gagné le Premier Prix. Un mois plus tard, il obtenait le Prix Format Court au Festival de films d’écoles de Tel Aviv. Il fait le tour des festivals actuels et vient d’obtenir le Grand Prix du Jury au Poitiers Film Festival ce weekend.