Remarquée dès son court-métrage de fin d’étude, Vie et mort de l’illustre Grigori Efimovitch Raspoutine récompensé du Prix du Meilleur Film d’Animation francophone (SACD) au Festival de Clermont-Ferrand 2013, et retrouvée avec ferveur pour Le Repas dominical (2015) en sélection au festival de Cannes la même année et lauréat du César de Meilleur Court Métrage d’Animation en 2016, Céline Devaux, sans renier ses pré-acquis de mise en scène, intègre la prise de vue réelle dans l’univers tout en expansion de son Gros Chagrin, son nouveau court-métrage.
Ça va passer. On s’en remet. Jean fête son anniversaire, boit trop et se souvient du week-end désastreux qui a mené à sa rupture avec Mathilde.
Réal. : Céline Devaux
Fiction, animation, 15’, 2017
France
Premier réalisateur chinois à avoir obtenu une Palme d’or à Cannes avec son court-métrage A Gentle Night, le jeune Qiu Yang prépare son premier long-métrage entre Paris et Changzhou, sa ville natale, entre deux festivals (Toronto actuellement).
C’est un film d’autoroute, de touristes en transhumance, de tables de pique-nique en béton, de files d’attente pour les WC, de melons tièdes et de Carwash. C’est le film d’un homme qui veut partir et d’un petit garçon qui le retient. C’est le film de l’été.
Réal. : Emmanuel Marre
Fiction, 30′, 2016
Belgique, France
Un homme dépressif de 37 ans (Philipe), un garçon de neuf ans (Balthazar) et une voiture. Voici le combo de ce film itinérant réalisé par Emmanuel Marre, récompensé cette année du Prix Jean Vigo du court métrage et du Grand prix national au Festival de Clermont-Ferrand.
« Ma belle, je te croyais déjà morte. Je te l’aurais payé moi, ton calva. Je t’offrirai tous les calvas du monde. Je distillerai mon propre calva, et il portera ton nom, ma belle… »
Après The world et Under the sun, le réalisateur chinois Qui Yang réalise avec A Gentle night son troisième court-métrage, mais aussi un clip avec l’artiste Wet et des photographies visibles sur son site internet (http://www.whosqiuyang.com/). A Gentle night, son dernier film, qui vient de remporter la Palme d’or au festival de Cannes, approfondit les visions et les émotions troublantes de ses précédentes réalisations, en radicalisant encore d’un pas ses processus narratifs.
Dans une ville chinoise sans nom, une mère dont la fille a disparu, refuse d’avancer doucement dans la nuit douce
Réal. : Qiu Yang
Fiction, 15′, 2017
Chine
Aux Etats-Unis, Aadid travaille de nuit dans une laverie. Suite aux événements du 11 septembre, le nettoyage des drapeaux américains est gratuit. Aadid est amoureux de sa collègue Adela, qu’il considère, en fin connaisseur de Napoléon qu’il est, comme « sa Joséphine ».
Jean-Marc E. Roy et Philippe David Gagné, cinéastes québécois, reviennent à la Quinzaine des Réalisateurs avec leur dernière production, Crème de menthe, deux ans après la sélection de leur court métrage Bleu Tonnerre.
Suite au décès de son père, Renée revient au Saguenay pour les funérailles. Obligée de vider la maison du défunt, elle découvre un fouillis inouï. Son père était un collectionneur compulsif. Dans les six jours qui suivent, elle tentera de découvrir sa trace à elle au milieu de ce désordre.
Réal. : Philippe David Gagné, Jean-Marc E.Roy
Fiction, 21′, 2017
Canada
De nombreux courts métrage sélectionnés à Cannes cette année racontent un départ ou une fuite, une trajectoire nécessaire vers l’étranger, une transition horizontale vers un ailleurs indéfini.
Dans le brouillard matinal d’une route enneigée, un choc sur la voiture de Macha : c’est Mo, son fils de 17 ans, avec qui elle a coupé les ponts. A travers les montagnes, le fils entraîne la mère pour un dernier voyage ensemble. Aujourd’hui, Mo rejoint les chasseurs alpins, troupe d’élite de l’armée française.
Réal. : Manon Coubia
Fiction, 23′, 2017
France
Si la jeune cinéaste polonaise Aleksandra Terpińska ne mâche pas ses mots, il semblerait qu’elle croque la réalité à pleines dents. À la manière de ses personnages qui, dans une métropole en guerre, se demandent comment vivre. Ou mourir.
Avec son court métrage Nada, le brésilien Gabriel Martins nous offre une sorte de teen movie post-moderne où l’adolescence n’est plus un genre de paradis perdu mais un temps où l’individu en crise avec le monde découvre les règles du jeu social qui définit le monde des adultes, un monde appréhendé avec méfiance
Bia vient d’avoir dix-huit ans. La fin de l’année arrive et avec elle le temps du choix de son orientation professionnelle. L’école tout comme les parents de Bia la pressent pour qu’elle décide de son orientation. Bia, elle, ne veut rien faire.
Réal. : Gabriel Martins
Fiction, 26′, 2017
Brésil
Après le festival du court métrage européen de Brest où le jury Format Court a remis un prix à Madara Dišlere en novembre dernier pour son film « The Gardener », nous avons rencontré cette réalisatrice lettone nourrie au cinéma dès son plus jeune âge. Alors que Madara est actuellement en préparation de son premier long-métrage, « Paradise 89 », cet interview propose un retour sur cette nouvelle expérience et sur les perspectives de diffusion et de carrière cinématographique en Lettonie.
Copenhague. Un poste de police. Une femme vêtue d’une burqa accompagnée de son fils, vient déposer plainte. La situation va dégénérer quand elle s’aperçoit que la traductrice ne semble pas remplir sa mission.
Madara Dišlere, cinéaste lettone, a été primée lors du dernier festival de Brest en novembre 2016 pour son film « Dārznieks ». Le jury de Format Court y avait repéré la finesse d’une cinéaste touchée par le passage du temps, donnant à voir la relation intime qu’entretient un vieux jardinier avec la nature. Dans ses précédents courts-métrages, Madara Dislere dressait déjà le portrait de personnages agissant sous l’influence de leur environnement, souvent hostile.