Festival de Vendôme, les titres de la compétition nationale
L’info du jour. Le Festival de Vendôme (2-9 décembre) dévoile ses choix pour la compétition nationale 2011.
L’info du jour. Le Festival de Vendôme (2-9 décembre) dévoile ses choix pour la compétition nationale 2011.
« Miramare » est un film d’école, de ceux réalisés pour un diplôme de fin de cursus (d’où sa présentation aux rencontres Henri Langlois). Michaela Müller, sa réalisatrice d’origine suisse, n’est pourtant pas une étudiante comme les autres. Plus de dix ans se sont écoulés entre son premier diplôme obtenu en 1998 à l’école d’art et de design de Luzern et celui obtenu à l’académie des Beaux Arts de Zagreb en 2009 où elle réalise « Miramare », son premier film.
Et zou. Voici le palmarès du 19e Festival du film de Vendôme.
Rock, chevelu & roll, Julien Hallard se fait aisément repérer par son look à la cool, ses films musicaux, et son tutoiement spontané. Parti faire du cinéma à New-York et vivre au passage des expériences hallucinantes, il est rentré à Paris avec le goût des films de potes et la débrouillardise dans la poche. La même année, il a réalisé « Vinhyl », un film à sketches et « Cheveu », une comédie légère aux accents mélancoliques, tous deux sélectionnés à Clermont-Ferrand en 2010. Entretien près d’un an plus tard au Cinémobile, une salle de cinéma itinérante ayant posé ses bobines à Vendôme.
Un court métrage pour parler de cheveux longs : une dérision primaire, initiale, essentielle, support permanent du film de Julien Hallard. Dans une effervescence qui reprend quelques accents des années 70 (cheveux longs, blouson orange et casque rouge), on assiste au délire d’un musicien réellement préoccupé par son apparence dans un véritable chassé-croisé de boucles, de franges et de frisettes.
Avec Olivier Broudeur, Anthony Quéré a co-réalisé deux films, « Erémia Erèmia » et « Dounouia, la vie », centrés sur le rapport au corps et l’expérience de l’intime. Présent à Vendôme, il évoque en solo son travail en duo ainsi que son intérêt pour les rituels et le culturel. Rencontre devant le rideau pourpre.
En dix minutes, Mihai Grecu nous fait voyager dans les terres arides du Chili avec son film « Centipède Sun ». Nom révélateur au sens où centipède est un gros animal dangereux comme le soleil du désert. Ces terres hypnotiques, poétiques font bouillir notre imagination par une musique qui nous transporte et nous envoûte. À la limite de l’oppression, ces airs mystérieux nous dévoilent des paysages calmes et reposants.
Ses films sont des expériences, les éléments naturels l’inspirent. Formé au dessin, ce jeune Roumain a choisi l’art vidéo pour donner forme et vie à ses visions. Etrangeté, hallucination, déshumanisation habillent ses courts métrages. Les deux derniers s’opposent et se complètent : « Coagulate », qu’il a réalisé au Fresnoy, repose sur l’eau, alors que « Centipède Sun », présenté ces jours-ci à Vendôme, installe ses baleines dans le désert du Chili.
Un brin charmant, un brin discret, le clown Etaix n’aurait pas fait de cinéma sans être passé par le music-hall, face à un public présent chaque soir. À 80 ans passés, l’homme continue à faire rire, comme lorsqu’il déclare avoir toujours fait des films dans des délais brefs (“mon producteur peut en être fier, d’ailleurs, il en est mort”). Influencé par Jacques Tati et Buster Keaton, il nous parle du son, du gag, du cirque et du ping-pong. Rencontre en images, en ouverture du festival de Vendôme.
Hier soir, s’est ouvert le 19ème festival de Vendôme, avec la projection du « Grand Amour », en la présence de son auteur, Pierre Etaix. Si le film n’a pas vieilli, son auteur de 82 ans avoue, lui, avoir pris beaucoup de rides. Digne hériter du slapstick, Etaix a créé au fil de ses films un personnage qui n’est autre que sa propre caricature. Et cela, dès ses courts métrages.
Pour parler de Pierre Etaix, peut-être faut-il (ré)introduire le personnage lui-même. Pierre Etaix s’inspire et inspire. Clown, comique visuel, il a joué ou est apparu dans les films des autres (« Pickpocket » de Bresson, « Les clowns » de Fellini, « Max mon amour » d’Oshima, …) et dans les siens, travaillé avec Jacques Tati (il a dessiné, a créé des gags et été assistant-réalisateur sur « Mon oncle »), joué avec les sons, et développé un cinéma poétique teinté de burlesque (à moins que ce ne soit l’inverse) dont l’exploitation s’est étonnement interrompue dans les années 1990.
Projections de courts, rétrospective Mariana Otero, focus sur le cinéma flamand, films de patrimoine, carte blanche au festival d’animation suisse Cinématou et au Royal College of Art, docus de création, … : le 19ème festival de Vendôme a commencé hier soir avec la projection du « Grand Amour » de Pierre Etaix et dure jusqu’à vendredi prochain.
A Vendôme (3-10 décembre), la jeune création s’invite aussi du côté européen. Voici les titres non nationaux présentés en compétition cette année.
Du 3 au 10 décembre 2010, le festival de Vendôme dévoilera sa 19ème édition. D’ores et déjà, repérez les noms des films français sélectionnés.