La ville, un endroit où les gens de toutes les régions du pays viennent chercher du travail et entreprendre leurs propres voyages. Les priorités et les choix que nous faisons en tant qu’individus dans diverses circonstances font de nous ce que nous sommes.
Réal. : Samimitra Das
Fiction, 27′, 2011
Inde
Avec un premier film complètement décalé, Thibault Lang-Willar, réussit à provoquer une tension nerveuse drolatique autour d’une morte étrangement tombée du ciel et d’un duo de comédiens à qui le bizarre et l’absurde siéent à merveille. « La femme qui flottait » est une comédie douce-amère. Le film nous emmène dans un drame étrange va conduire à un bouleversement des relations de voisinage entre deux quarantenaires hirsutes et enclins à des troubles aussi banals que gênants… très gênants.
Lors de la production d’un court-métrage, on compte bien sûr sur le travail assidu et acharné des producteurs qui partent à la recherche de différents partenaires, financeurs et diffuseurs. Et parmi les sources de financement et de diffusion les plus connues et les plus traditionnelles, on citera les régions malgré les quelques derniers retournements pour certaines, le CNC, les entités telles que la SACEM, l’ADAMI, la SACD, etc., la Procirep et les chaînes de télévision.
Trois jeunes gens partent en voiture, direction Séville, pour un voyage qui changera leurs vies à tout jamais.
Réal. : Bram Schouw
Fiction, 11’14 », 2012
Pays-Bas
« Sevilla » de Bram Schouw est un film sur le voyage, sur le départ. En filmant trois jeunes gens, le réalisateur du film « Impasse » montre des êtres forts de l’amour qui les unit et d’une liberté solaire qui va s’éteindre brusquement.
Modestement qualifié de photo-roman par son auteur, « La Jetée » est une œuvre unique, profonde et mystérieuse qui a marqué les esprits et inspiré plusieurs générations de réalisateurs. Projeté en ouverture du 35e Festival de Clermont-Ferrand plus de 50 ans après sa réalisation, ce film continue toujours autant de fasciner le public et la critique au point de prêter son nom au bâtiment qui abrite l’association « Sauve qui peut le court métrage ». Cet hommage rendu par le Festival de Clermont-Ferrand rappelle l’importance donnée au patrimoine cinématographique et par la même occasion à la mémoire du Cinéma.
Petit phénomène en soi dans le milieu artistique branché, Andrew Thomas Huang a su imposer avec « Solipsist » un univers coloré et texturé, marqué par une direction artistique très aboutie et un syncrétisme parfait dans l’utilisation de marionnettes et d’effets spéciaux. Ce petit bijou lui a valu de nombreuses louanges et récompenses, ainsi que l’attention d’un des grands noms de la musique islandaise, Björk, qui lui a confié, les yeux fermés, la réalisation de son nouveau clip : Mutual Core.
Avec « Rodri », Franco Lolli renoue des liens avec son film de fin d’études de la fémis, « Como todo el mundo » : même équipe de tournage, même regard sociologique porté sur la société colombienne, même recours aux comédiens non professionnels. Le premier film avait déjà bien circulé en festival (à Clermont-Ferrand, entre autres, où il avait remporté le Grand Prix en 2008). « Rodri » lui emboîte le pas (Quinzaine des Réalisateurs, Festival Côté Court de Pantin, Premiers Plans d’Angers et maintenant, Clermont-Ferrand).
Dans « Prematur », le court-métrage lauréat du Prix Format Court au Festival de Brest, présenté ces jours-ci au Festival de Clermont-Ferrand, la réalisatrice norvégienne Gunhild Enger a su mêler de manière très maîtrisée, la sobriété à la violence, raison pour laquelle son film a retenu notre attention.
Se voir offrir une histoire passionnante et étrange, clés en main, pourrait représenter le rêve de beaucoup de cinéastes. C’est ce qui est arrivé à Sergio Oksman, réalisateur de « Notes on the Other », précédemment montré au Festival de Clermont-Ferrand, qui a trouvé dans une rue de Madrid un carton contenant les archives personnelles d’une famille américaine, les Modlins et qui a décidé de reconstituer leur histoire rocambolesque, « à sa façon » comme il le précise fort justement.
Sélectionné en compétition Labo à Clermont-Ferrand cette année, « Men of the Earth » n’est que le deuxième opus du jeune Australien Andrew Kavanagh, mais affirme déjà son style caractéristique et inimitable. Tout aussi singulier que « At the Formal », découvert l’an dernier, la ciné-expérience aborde, cette fois-ci, les rituels mystérieux auxquels se prêtent des ouvriers de la voirie.
Les voitures dans la ville et les trains à vive allure glissent dans le paysage en traçant des lignes horizontales. Les larmes et la pluie ont, quant à elles, un autre point commun; celui de tomber à la verticale. Les premiers plans de «La fête des morts » d’Aleksandra Terpińska semblent nous rappeler ces évidences cachées; à l’image, les clignotements urbains se mêlent aux coulées de pluie.
En 2008, l’artiste vidéaste Sabine Massenet cachait au hasard des livres de dix-sept bibliothèques de Seine-Saint-Denis une petite carte qui disait « Si vous trouvez cette carte veuillez écrire à l’adresse suivante ». Pendant deux ans, elle a ainsi correspondu avec des lecteurs et des lectrices ayant découvert cette missive étrange. Dix-neuf ont accepté d’être filmés et d’évoquer leur rapport aux livres et à la lecture. Patricia, qui donne son nom à ce court métrage étonnant présenté en sélection à Clermont-Ferrand, a été la première.
Dessins instinctifs, musique lancinante, voix off hypnotisante : tous les ingrédients sont réunis pour une immersion dans les vestiges de la mémoire. « Velocity », film d’école issu du Royal College of Art, présenté en Labo à Clermont-Ferrand, est un film qui parle avant tout à nos sens. C’est une réflexion sur la mémoire et ses multiples perceptions, sous une forme peu commune : celle de dessins en noir et blanc inspirés par les souvenirs de son auteur.
Même si ce n’est pas sa spécialité, le Festival de Clermont-Ferrand sélectionne année après année bon nombre de films d’animation, notamment en compétition nationale et en section labo. En épluchant le catalogue, « Cornée », « Tram », « Peau de chien », « Kali le petit vampire », « Fleuve rouge, Song Hong » ou « Edmond était un âne » nous reviennent en mémoire. Des nouveautés aussi surgissent, à l’instar de « Mademoiselle Kiki et les Montparnos », un premier film d’Amélie Harrault, concourant à la fois en compétition nationale et internationale.
Le festival de Clermont Ferrand est une occasion unique pour les réalisateurs du monde entier d’échanger sur tout ce qui les concerne, les préoccupe, les motive dans le court métrage. La SRF (Société des Réalisateurs de Films) vous convie cette année à un nouveau rendez-vous débat en ouverture du Bar des réalisateurs, le mardi 5 février de 16h à 18h, à l’hôtel Océania (82 bd. François Mitterrand), où des cinéastes européens viendront dialoguer et confronter leurs points de vue sur la diffusion du court : comment les réalisateurs européens montrent-ils leurs courts métrages, et dans quelles conditions ?
Avec « Malody », un huis clos autour de la chute physique et mentale d’une jeune femme malade qui laisse autour d’elle un décor sans dessus dessous, Philipp Barker poursuit son expérimentation autour de ce que montre ou cache le cinéma et de ce que l’image recèle de mystère. Dans ses précédents films « I am always connected » et « Regarding », le réalisateur transportait déjà les spectateurs dans un jeu de faux semblants en élaborant des dispositifs cinématographiques, actionnés avec maestria, qui nourrissaient ses fictions tant d’un point de vue narratif que visuel.
Les Iraniens n’ont vraiment pas leur pareil en matière de cinéma. De Kiarostami à la famille Makhmalbaf en passant par Jafar Panahi, une réelle école iranienne s’est créée, prônant un cinéma simple et proche de la vérité. La mise en scène est la plupart du temps minimaliste, s’attardant plus sur un moment de vie et laissant au spectateur le choix de comprendre toute l’importance du hors-champ. « After the class » de la jeune Fereshet Parnian, sélectionnée dans la compétition internationale à Clermont-Ferrand, est de cette veine-là.
À Clermont-Ferrand, pendant le Festival, le court-métrage est partout et suscite un réel engouement. En marge de l’événement officiel, Format Court s’associe à une initiative originale qui mettra en lumière le travail d’un cinéaste de la mémoire, fin analyste de l’image et sondeur passionné du sentiment humain, Jean-Gabriel Périot.
Les lézards, animaux à sang froid, ont un corps dont la température varie en fonction de celle de leur environnement. Ne pouvant maitriser leur température interne, ces derniers se mettent souvent au soleil pour se réchauffer. En plaçant ses acteurs dans un hammam, Vincent Mariette réinvente en quelque sorte d’un même geste, le vivarium et le film animalier. Benoit Forgeard et Vincent Macaigne incarnent ces deux reptiles en chasse dans un film proche du buddy movie qui laisse une grande place au talent de dialoguiste de son auteur, déjà repéré dans ses deux courts précédents.