Présenté en compétition officielle à Cannes, Sanki Yoksan est un court-métrage franco-azerbaïdjanais réalisé par Azer Guliev. Il dépeint l’histoire de Leyla et Samir, deux jeunes aux familles dysfonctionnelles qui ont décidé de partir ensemble pour prendre leur indépendance. Le jour du départ, Samir disparaît sans un mot, laissant Leyla seule et désemparée face à cette fuite avortée. S’il est rare, voire exceptionnel, de remarquer un court-métrage venu de l’Azerbaïdjan à Cannes, la poésie tragique et la mélancolie de Sanki Yoxsan l’est davantage dans le paysage audiovisuel.
Présent pour la deuxième fois au Festival de Cannes après Un grand Voyage vers la nuit en 2018 dans la catégorie Un Certain Regard, Bi Gan a refait parler de lui cette année avec A Short Story en compétition officielle. À la manière d’un fabulateur, le réalisateur chinois nous plonge dans les tribulations d’un chat noir détective et de sa rencontre avec un épouvantail. Une épopée singulière qui prend des allures de fable de La Fontaine revue par David Lynch !
À Cannes, nous avons interrogé la lauréate de la Palme d’or du court-métrage, Story Chen, au sujet de son film The Water Murmurs. La jeune réalisatrice chinoise aborde son parcours, sa passion pour l’élément de l’eau, fil conducteur de son film, ainsi que son intérêt pour la question de la mémoire et des souvenirs.
Actuellement à l’affiche avec Babysitter, Monia Chokri a fait partie, comme Laura Wandel et Félix Moati, du Jury officiel de Cannes qui a attribué ce samedi la Palme d’Or du court-métrage (à The Water Murmurs de Jianying Chen) et jeudi le Premier Prix de la Cinef (Il Barbiere Complottista de Valerio Ferrara). À l’occasion de cet entretien réalisé avant la clôture de Cannes, l’actrice et réalisatrice québécoise, Prix Coup de coeur Un Certain Regard en 2019 pour La Femme de mon frère, évoque ses débuts de l’autre côté de la caméra avec son court Quelqu’un d’extraordinaire, son intérêt pour le tragi-comique et son rapport à l’écriture. Rencontre.
Dans une esthétique très poussée, Jianying Chen reprend à son compte le genre post-apocalyptique en suivant l’itinérance d’une jeune femme dans une ville dévastée par la montée des eaux. Un parcours entre rêve et réalité version 2050, Palme d’or à Cannes 2022.
Ça y est ! Cannes se termine. Du côté des courts, deux films ont été distingués lors de la cérémonie de clôture de la 75ème édition du festival par le Jury récompensant à la fois les films de l’officielle et les films de la Cinef.
Pour son tout premier film, la jeune réalisatrice sud-coréenne Sujin Moon se distingue en compétition officielle à Cannes, avec une courte animation singulière. Elle dépeint de façon glaçante et habile la manière dont la société nous pousse à porter un masque social. Le film se déroule essentiellement dans le huis-clos d’une salle de bain. Une femme au teint très blanc enfile à la manière d’une combinaison, une « peau » identique à elle-même à l’allure bien plus soignée, dès qu’elle est confrontée à des interactions sociales.
Révélé dans les années 2010 en tant qu’acteur, Félix Moati s’est tourné vers la réalisation avec un premier court Après Suzanne (qui était en compétition officielle à Cannes en 2016) et un premier long-métrage Deux fils, sorti deux ans plus tard. Il fait partie du jury de courts-métrages et de la Cinef de cette édition cannoise 2022.
Seul français en lice (avec Amartei Armar pour Tsutsue) dans la compétition officielle au Festival de Cannes 2022, Pierre Menahem signe avec Le Feu au lac un premier court-métrage d’une sensibilité à fleur de peau. Ici, les sens prennent le dessus sur les mots. Coup d’essai, coup de maître !
Sur 3507 films issus de plus de 140 pays, 9 courts-métrages ont été retenus par le comité de sélection de Cannes et seront présentés cette année en compétition. Ils proviennent des 11 pays suivants : Chine, Corée du Sud, Costa Rica, États-Unis, France, Ghana, Hong Kong, Italie, Lituanie, Mexique et Népal. La Palme d’or du court métrage sera attribuée le samedi 28 mai lors de la cérémonie de clôture du 75e Festival de Cannes.