Dans Terre des hommes, Antoine de Saint-Exupéry écrit qu’”on est de son enfance comme on est d’un pays”, signifiant le caractère fondamental de l’enfance pour définir qui nous sommes en tant qu’individus. En d’autres termes, notre enfance est une partie intégrante de notre identité, tout comme là d’où on vient. Cette année, entre fiction et documentaire, la Berlinale nous ramène à cette époque un peu éloignée en nous faisant goûter avec nostalgie à cette innocence perdue.
Premier court du jeune réalisateur chinois Dong Jiang, L’Ascenseur, en compétition nationale à Clermont-Ferrand, met en scène la réunion syndicale des copropriétaires d’un immeuble au sujet de l’installation d’un ascenseur. Dans un huis-clos sans artifice, Dong Jiang dénonce de manière implacable l’indifférence et l’individualisme qui se dissimulent trop souvent derrière la politesse et les bonnes intentions de chacun.
Un père, en phase terminale, vit avec son fils handicapé des jambes, au cinquième étage d’un immeuble. Afin de permettre à son fils de descendre seul après sa mort, le père organise une réunion des copropriétaires afin de les persuader d’installer un ascenseur.
Réal. : Jiang Dong
Fiction, 16′, 2022
Chine, France
Le court-métrage d’animation A Dog Under a Bridge est un projet de fin d’études du jeune réalisateur chinois Rehoo Tang, ayant remporté le Prix du Jury dans cette catégorie au Festival d’Annecy 2022. Il met en scène le parcours quotidien d’un chien errant depuis son réveil à son départ tranquille au soleil couchant, où il disparaît furtivement de l’écran.
Présent pour la deuxième fois au Festival de Cannes après Un grand Voyage vers la nuit en 2018 dans la catégorie Un Certain Regard, Bi Gan a refait parler de lui cette année avec A Short Story en compétition officielle. À la manière d’un fabulateur, le réalisateur chinois nous plonge dans les tribulations d’un chat noir détective et de sa rencontre avec un épouvantail. Une épopée singulière qui prend des allures de fable de La Fontaine revue par David Lynch !
À Cannes, nous avons interrogé la lauréate de la Palme d’or du court-métrage, Story Chen, au sujet de son film The Water Murmurs. La jeune réalisatrice chinoise aborde son parcours, sa passion pour l’élément de l’eau, fil conducteur de son film, ainsi que son intérêt pour la question de la mémoire et des souvenirs.
Dans une esthétique très poussée, Jianying Chen reprend à son compte le genre post-apocalyptique en suivant l’itinérance d’une jeune femme dans une ville dévastée par la montée des eaux. Un parcours entre rêve et réalité version 2050, Palme d’or à Cannes 2022.
Sélectionné à la Semaine de la Critique, Canker de la réalisatrice chinoise Lin Tu, est un court métrage espiègle et marquant de la sélection cannoise de cette année. D’une durée de 13 minutes, aussi dense que vaporeux, ce drame passe en revue des fragments aléatoires qui composent le quotidien de 33, jeune influenceuse chinoise en quête de célébrité.
Sélectionné à la Semaine de la Critique, le court-métrage Will you look at me de Shuli Huang retient particulièrement l’attention pour la poésie qu’il dégage.
Jeune chinoise vivant à New York, la réalisatrice Tang Yi a réalisé le film All the Crows in the World. Celui-ci a comme particularité d’avoir remporté la Palme d’or du court cette année à Cannes. Cet été, nous l’avons longuement interrogée via Zoom sur son parcours, son travail d’écriture, ses défis et ses doutes. Encore étudiante à la NYU Tisch School de New York, elle évoque aussi le low-budget, la comédie sombre, les erreurs à commettre, les revendications qui l’anime et l’influence du réel sur ses films.
Cannes, fin. Côté courts, Bertrand Bonello et son jury ont décerné la Palme d’or 2018 au film australien All These Creatures de Charles William, dont nous vous proposons de découvrir le trailer ainsi qu’un précédent court, Home, ci-dessous.
Dimanche 3 décembre 2017, Format Court présentera pour la première fois une carte blanche en Chine, à Pékin exactement ! Camera Stylo, un cinéma d’art et essai local très actif, porté par des jeunes professionnels, accueillera en effet notre sélection de 6 courts-métrages internationaux choisis par Katia Bayer, Anissa Bouchra, Clément Beraud et Julien Savès.
Premier réalisateur chinois à avoir obtenu une Palme d’or à Cannes avec son court-métrage A Gentle Night, le jeune Qiu Yang prépare son premier long-métrage entre Paris et Changzhou, sa ville natale, entre deux festivals (Toronto actuellement).
Une semaine après notre dernière projection Format Court le jeudi 8/6 au Studio des Ursulines, nous organisons une nouvelle soirée en partenariat avec House on Fire et Cinématographic Lightbox autour du réalisateur chinois, Qiu Yang, récompensé cette année à Cannes de la Palme d’or du court-métrage pour son film A Gentle night.
Après The world et Under the sun, le réalisateur chinois Qui Yang réalise avec A Gentle night son troisième court-métrage, mais aussi un clip avec l’artiste Wet et des photographies visibles sur son site internet (http://www.whosqiuyang.com/). A Gentle night, son dernier film, qui vient de remporter la Palme d’or au festival de Cannes, approfondit les visions et les émotions troublantes de ses précédentes réalisations, en radicalisant encore d’un pas ses processus narratifs.
Dans une ville chinoise sans nom, une mère dont la fille a disparu, refuse d’avancer doucement dans la nuit douce
Réal. : Qiu Yang
Fiction, 15′, 2017
Chine
Plus de mystère. La Palme d’or des courts métrages du 70ème Festival de Cannes a été attribuée ce soir à Xiao cheng er que (Une nuit douce) du réalisateur chinois Qiu Yang. Le film a été distingué par Cristian Mungiu et son Jury parmi les 9 films en compétition.