Diana Cam Van Nguyen. Mixer les genres, faire disparaître les frontières

Diana Cam Van Nguyen. Mixer les genres, faire disparaître les frontières

Jurée au dernier Festival de Gand qui s’est terminé il y a un mois, Diana Cam Van Nguyen est une jeune réalisatrice tchèque d’origine vietnamienne. Son film de fin d’études réalisé dans le cadre de l’école de la Famu à Prague, Love, Dad, a été diffusé l’an passé dans le cadre du focus Locarno programmé lors de notre Festival Format Court 2021. Le film s’intéresse à une correspondance entre un père et une fille à travers un mélange de lettres déjà reçues et jamais écrites.

Alexis Manenti : « En tant que réalisateur, j’ai envie de laisser le territoire à d’autres comédiens »

Alexis Manenti : « En tant que réalisateur, j’ai envie de laisser le territoire à d’autres comédiens »

Juré à notre deuxième Festival Format Court, Alexis Manenti joue actuellement aux côtés d’Hafsia Herzi et de Nina Meurisse dans le premier long-métrage de Iris Kaltenbäck, Le Ravissement. Co-scénariste et acteur dans Les Misérables (le court et le long), il est un amoureux éconduit dans J’attends Jupiter de Agathe Riedinger, un éducateur en proie à une ado torturée dans Dalva d’Emmanuelle Nicot ou flic zélé dans Les Misérables.

Finnegan Oldfield : « Etre comédien, c’est une lutte permanente »

Finnegan Oldfield : « Etre comédien, c’est une lutte permanente »

Juré au festival Jean Carmet qui récompense les seconds rôles et met en lumière les comédiens, Finnegan Oldfield se confie à Format Court sur son métier d’acteur, et sa réinvention permanente. Acteur polyvalent jouant à la fois dans des courts et des longs métrages, il nous parle avec franchise de la réalité complexe de la profession, de confiance en soi, et de l’écriture de son prochain court-métrage.

Denis Lavant : « Jouer, c’est là que c’est à peu près possible d’exister »

Denis Lavant : « Jouer, c’est là que c’est à peu près possible d’exister »

Parrain du festival Off-Courts 2022, l’acteur Denis Lavant a fait ses débuts dans le court-métrage avant d’être repéré par Robert Hossein et de percer avec Leos Carax. Continuant à faire régulièrement des courts, il évoque avec nous la naissance du personnage de Monsieur Merde (Tokyo! et Holy Motors), de l’importance du masque dans son jeu d’acteur, de conditions de tournage parfois éprouvantes mais aussi d’échanges, d’actes poétiques et de l’endurance nécessaire lorsqu’on veut devenir réalisateur.trice. Rencontre passionnante et déconcertante avec un acteur qui n’a pas envie qu’on l’emmerde !

Emmanuel Mouret : « Faire des films, c’est se confronter à une image de soi et de ses limites »

Emmanuel Mouret : « Faire des films, c’est se confronter à une image de soi et de ses limites »

À l’affiche ce mercredi avec son 11ème long-métrage Chronique d’une liaison passagère réunissant Vincent Macaigne et Sandrine Kiberlain, Emmanuel Mouret est mis à l’honneur à la Cinémathèque française jusqu’à demain à l’occasion de la présentation de deux programmes de courts (ses premiers diffusés à 18h30, alors qu’il était encore à la Fémis, ses derniers à 21h, réalisés entre ses longs-métrages). L’occasion pour nous de faire le point sur ses débuts, son rapport au scénario, à la parole, aux acteurs, à Rohmer et au désir.

Youri Orekhoff : « Un film s’inscrit dans un parcours »

Youri Orekhoff : « Un film s’inscrit dans un parcours »

Youri Orekhoff a réalisé Balaclava. Avec ce film disponible sur Court-Circuit, il a remporté ex-aequo (avec Ka Me Kalu de Flonja Kodheli) le Grand Prix au festival Le Court en dit long en juin 2022, au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris. Encore étudiant à La Cambre, une école d’animation à Bruxelles, il revient sur son parcours et son goût pour les univers stylés, faits de faux ongles, de kitsch, d’improvisation et de croquis. 

Déborah François. La chorégraphie entre les acteurs et la caméra

Déborah François. La chorégraphie entre les acteurs et la caméra

Elle a débuté dans L’Enfant des Dardenne. Premier rôle, premier Cannes. Déborah François, jurée au festival Le Court en dit long à Paris, raconte son apprentissage sur le plateau des frères, ce qui l’intéresse chez les acteurs. Comédienne, elle vient de passer à la réalisation avec son premier court, Mouton noir, conçu dans le cadre des Talents Adami (cherchant à valoriser des jeunes comédiens entre 18 et 30 ans). Son film a été diffusé à Cannes avec ceux d’autres comédiens passés à la réalisation spécialement pour ce projet : Aïssa Maïga, Pascale Arbillot et Raphaël Personnaz. Rencontre au café du coin, en mode pluvieux, avant la remise des prix du Court en dit long.

Joseph Pierce : « Chacun de mes films m’obsède et finit par me consumer »

Joseph Pierce : « Chacun de mes films m’obsède et finit par me consumer »

La Semaine de la Critique diffusait cette année une séance spéciale comprenant 3 films de réalisateurs bien repérés : Emmanuel Gras, Yann Gonzalez et Joseph Pierce. Ce dernier est animateur au Royaume-Uni. Depuis son film de fin d’étude de la NFTS, Stand Up, il a réalisé deux courts d’animation sélectionnés et acclamés en festivals : The Pub et A Family Portrait. Après une tentative de fiction (The Baby Shower) et en parallèle de son travail à The Guardian, Joseph Pierce a terminé son nouveau projet, hyper ambitieux à plusieurs niveaux (histoire, co-production, durée, couleurs, …) : Scale.

Mai Vu. Exprimer des choses qui ne se disent pas avec les mots

Mai Vu. Exprimer des choses qui ne se disent pas avec les mots

Parmi les films de la Cinef, la section dédiée aux films d’écoles, figurait cette année, une jolie animation : Spring Roll Dream. Sa réalisatrice, Mai Vu est vietnamienne, son producteur, Thijme Grol, est hollandais. Tous deux se sont rencontrés il y a un moment à Londres, à l’école, à la NFTS (National Film and Television School), et ont travaillé ensemble sur ce projet parlant de nourriture, de transmission et de non-dits. À Cannes, le film a reçu des mains de Kate Winslet le prix « Lights on Women », créé il y a deux ans par L’Oréal en vue de valoriser le court-métrage d’une réalisatrice en compétition. 

Story Chen : « Je suis très inspirée par mes propres émotions »

Story Chen : « Je suis très inspirée par mes propres émotions »

À Cannes, nous avons interrogé la lauréate de la Palme d’or du court-métrage, Story Chen, au sujet de son film The Water Murmurs. La jeune réalisatrice chinoise aborde son parcours, sa passion pour l’élément de l’eau, fil conducteur de son film, ainsi que son intérêt pour la question de la mémoire et des souvenirs.

Jan Soldat : « Chaque rencontre est un film »

Jan Soldat : « Chaque rencontre est un film »

Réalisé à partir d’images de films dans lesquelles l’acteur allemand Udo Kier meurt 65 fois de manière différente, Staging Death est l’un de nos coups de coeur de la Quinzaine des Réalisateurs de cette année. Jan Soldat, son auteur, est allemand et vit à Vienne. Il est à l’origine d’un nombre vertigineux de films (90!), développe des projets quasi en solo, s’intéresse aux gens et aux listes. Sans détours et avec humour, ce cinéaste de 38 ans raconte son travail, ses sujets, ses motivations à l’occasion de sa première fois à Cannes.

Valerio Ferrara : « La comédie, ma réalité »

Valerio Ferrara : « La comédie, ma réalité »

Sacré personnage, dynamique et riant tout le temps, Valerio Ferrara a remporté à 26 ans le Premier Prix de la Cinef avec son film de fin d’études « Il Barbiere Complottista », une comédie sur le complotisme incarnée par un barbier parano. Le jour même de la remise des prix, il est revenu sur son parcours, son intérêt pour le travail d’équipe, l’instinct, le casting sauvage et Marco Bellocchio.

Monia Chokri : « Mon école du cinéma s’est faite sur les plateaux »

Monia Chokri : « Mon école du cinéma s’est faite sur les plateaux »

Actuellement à l’affiche avec Babysitter, Monia Chokri a fait partie, comme Laura Wandel et Félix Moati, du Jury officiel de Cannes qui a attribué ce samedi la Palme d’Or du court-métrage (à The Water Murmurs de Jianying Chen) et jeudi le Premier Prix de la Cinef (Il Barbiere Complottista de Valerio Ferrara). À l’occasion de cet entretien réalisé avant la clôture de Cannes, l’actrice et réalisatrice québécoise, Prix Coup de coeur Un Certain Regard en 2019 pour La Femme de mon frère, évoque ses débuts de l’autre côté de la caméra avec son court Quelqu’un d’extraordinaire, son intérêt pour le tragi-comique et son rapport à l’écriture. Rencontre.

Laura Wandel : “Il faut que je sente un point de vue”

Laura Wandel : “Il faut que je sente un point de vue”

Laura Wandel est une habituée du Festival de Cannes. Son premier court-métrage, Les Corps étrangers, a été sélectionné au festival en 2014 et son premier long, Un Monde, était à Un Certain Regard en 2021. Aujourd’hui, elle travaille sur son deuxième film, développé au sein de la Résidence du Festival de Cannes. Elle est aussi jurée pour la Cinef et pour les courts-métrages de la sélection officielle.

Félix Moati. Un film, un rapport au monde

Félix Moati. Un film, un rapport au monde

Révélé dans les années 2010 en tant qu’acteur, Félix Moati s’est tourné vers la réalisation avec un premier court Après Suzanne (qui était en compétition officielle à Cannes en 2016) et un premier long-métrage Deux fils, sorti deux ans plus tard. Il fait partie du jury de courts-métrages et de la Cinef de cette édition cannoise 2022.

Scale de Joseph Pierce

Scale de Joseph Pierce

Si les programmateurs de la Semaine de la Critique sélectionnent des courts en compétition, ils retiennent aussi plusieurs films en séance spéciale depuis quelques années. À l’origine de ces films-là, des cinéastes repérés passés au long et revenant au court ou des réalisateurs ayant réalisé plus qu’un ou deux courts, l’objectif des programmateurs de la Semaine étant – rappelons-le – de valoriser les premiers et deuxièmes films. Cette année, par exemple, trois cinéastes sont sélectionnés dans cette catégorie dite spéciale : Yann Gonzalez, Emmanuel Gras et Joseph Pierce, côté britannique.