Critiques

Les Humains sont cons quand ils s’empilent de Laurène Fernandez

Les Humains sont cons quand ils s’empilent de Laurène Fernandez

Sélectionné à la Cinef (ex-Cinéfondation), Laurène Fernandez signe son premier court-métrage Les Humains sont cons quand ils s’empilent. Son film est produit par la CinéFabrique, une école basée à Lyon, dont un ancien court Mano a Mano, réalisé par Louise Courvoisier, avait remporté le premier prix de la Cinéfondation en 2019. Datant de 2022, Les Humains sont cons quand ils s’empilent est une animation simple et efficace, de quatre minutes seulement. Elle offre un aperçu du quotidien exaspérant des habitants d’un immeuble, forcés de subir le vacarme de leurs voisins.

On Xerxe’s Throne de Evi Kalogiropoulou

On Xerxe’s Throne de Evi Kalogiropoulou

Dans cet essai poético-politique, la réalisatrice grecque Evi Kalogiropoulou signe un film surprenant en compétition à la Semaine de la Critique cette année. Dans un chantier naval grec, les ouvriers travaillent sous la chaleur ardente du soleil méditerranéen. Dans ce décor qui semble coupé du monde, ils vaquent et n’ont d’autres vocations que celle de travailler aux bateaux, de grands yachts d’un blanc étincelant et d’un silence déserté. Une règle prime sur toutes les autres, l’interdiction de toucher les autres. Les corps ne cessent de se regarder et de s’approcher mais ne se touchent jamais.

Ice Merchants de João Gonzalez

Ice Merchants de João Gonzalez

Diffusé aujourd’hui dans le premier programme de courts-métrages de la Semaine de la Critique, « Ice Merchants », troisième film d’animation de João Gonzalez nous a particulièrement émus. Déjà remarqué grâce à ses deux précédents films Nestor et The Voyager (qui ont à eux deux reçu une vingtaine de prix à l’international et ont été nommés dans un peu plus de 130 festivals), ce jeune réalisateur portugais de 26 ans confirme avec ce film de 14 minutes qu’il est l’une des étoiles montantes de l’animation.

Scale de Joseph Pierce

Scale de Joseph Pierce

Si les programmateurs de la Semaine de la Critique sélectionnent des courts en compétition, ils retiennent aussi plusieurs films en séance spéciale depuis quelques années. À l’origine de ces films-là, des cinéastes repérés passés au long et revenant au court ou des réalisateurs ayant réalisé plus qu’un ou deux courts, l’objectif des programmateurs de la Semaine étant – rappelons-le – de valoriser les premiers et deuxièmes films. Cette année, par exemple, trois cinéastes sont sélectionnés dans cette catégorie dite spéciale : Yann Gonzalez, Emmanuel Gras et Joseph Pierce, côté britannique.

Tout le monde aime Jeanne de Céline Devaux

Tout le monde aime Jeanne de Céline Devaux

Après plusieurs courts remarqués (Vie et mort de l’illustre Grigori Efimovitch Raspoutine, Le Repas dominical et Gros Chagrin), Céline Devaux franchit une nouvelle étape avec Tout le monde aime Jeanne, présenté hier en séance spéciale à la Semaine de la Critique. Son premier film, mêlant fiction et animation, est interprété par les comédiens Blanche Gardin, Laurent Lafitte, Maxence Tual, Nuno Lopes et Marthe Keller. Côté animation, il s’appuie sur des voix intérieures et des dessins de la réalisatrice.

Rodeo de Lola Quivoron

Rodeo de Lola Quivoron

À Cannes, on apprend à monter les marches en Y. Sélectionné dans la compétition Un Certain Regard, le premier long-métrage de Lola Quivoron fait du bruit. Son film Rodeo pétarade, détonne, vrombit, il sent le pétrole, l’acier et le bitume et on en resort avec une envie folle de chevaucher une moto pour “fly”. Julie, esprit solitaire et féroce, n’a qu’une seule passion : la moto.

Sideral de Carlos Segundo

Sideral de Carlos Segundo

Prix du scénario et Mention spéciale du Jury Jeunes au Festival Format Court 2021, Sideral est programmé ce jeudi 7 avril 2022 aux Ursulines dans le cadre de la reprise de notre palmarès. Le film, présenté par Carlos Segundo, réalisateur, scénariste, co-monteur et co-chef opérateur du film, faisait partie de la sélection officielle des courts à Cannes en 2021.

Bestia de Hugo Covarrubias

Bestia de Hugo Covarrubias

Prix du meilleur court-métrage d’animation à Clermont-Ferrand en 2022, en lice pour les Oscars 2022, Bestia de Hugo Covarrubias, a rencontré de nombreux succès dans les festivals de courts-métrages à l’international depuis sa sortie en 2021. Le film était également en compétition lors de la troisième édition du festival Format Court en novembre dernier lors duquel il a reçu la mention spéciale du Jury Presse.

Nous de Alice Diop

Nous de Alice Diop

Dernier film de la réalisatrice française Alice Diop, Nous dresse une observation profonde, tendre et bienveillante des banlieues qu’elle suit dans la plupart de ses films. Nous, produit par Athénaïse et distribué par New Story, sort ce mercredi 16 février. Format Court accompagne la sortie de ce film documentaire singulier et humaniste qui, 5 ans après Vers la tendresse, récompensé du César du meilleur court-métrage 2017, nous amène à nous éloigner de tout stéréotype et montre des réalités plurielles.

A coeur perdu de Sarah Saidan

A coeur perdu de Sarah Saidan

On avait découvert Sarah Saidan avec Beach Flags réalisé en 2014. Le film racontait l’histoire de Vida, une jeune fille désireuse de participer à une compétition de natation en Australie, mais renvoyée à sa condition de fille en Iran et confrontée à un choix difficile au sujet de l’une de ses co-équipières, Sareh. Le film nous avait bien plu à l’époque par son style visuel, la simplicité de sa narration, son sujet politique et le dessin de ses personnages.

All crows in the world de Tang Yi

All crows in the world de Tang Yi

Dans All crows in the world, film de quatorze minutes qui a reçu cette année la Palme d’Or du court-métrage en sélection officielle à Cannes, la réalisatrice Yi Tang dépeint une jeunesse chinoise à la fois audacieuse et réservée qui questionne certaines pratiques sociales qui semblent redondantes et dépassées. C’est d’ailleurs de son histoire personnelle que la réalisatrice a puisé l’inspiration pour ce film, qui sous des allures de comédie laisse apparaître une évaluation plus acerbe du rapport aux relations et à la sexualité en Chine.