Critiques

La plaine de Sodome de Yaël Perlman

La plaine de Sodome de Yaël Perlman

Parmi les films en compétition dans la catégorie « Première création » du Festival de films documentaires Pointdoc, « La plaine de Sodome » de Yaël Perlman nous emmène sur le terrain brûlant des mythes de Sodome, Sion et Babylone pour faire le point sur un phénomène social mal connu en France, l’organisation internationale du marché de la main d’œuvre globalisée.

Ceux d’en haut de Izù Troin

Ceux d’en haut de Izù Troin

Après « Le Bûcheron des mots », Izù Troin livre avec « Ceux d’en haut », Mention spéciale du prix de la jeunesse au Festival National du Film d’Animation de Bruz, un film angoissant et sombre qui nous plonge en profondeur dans les rouages psychologiques de ses personnages. Utilisant l’univers codifié du cinéma de genre et les recettes du film d’angoisse, « Ceux d’en haut » suit un schéma narratif assez proche du récit fictionnel pour nous faire vivre l’histoire d’un basculement dans la folie.

Living Still Life (La Résurrection des natures mortes) de Bertrand Mandico

Living Still Life (La Résurrection des natures mortes) de Bertrand Mandico

Habitués au cinéma radical et détonnant de Bertrand Mandico, on s’étonne de voir son dernier film, « Living Still Life » (La Résurrection des natures mortes), en compétition à la Mostra de Venise en septembre dernier et en sélection au prochain festival de Clermont-Ferrand, s’ouvrir avec une citation de Walt Disney, grand patron du dessin animé pour toute la famille. « L’animation est l’illusion de la vie », telle est la petite phrase qui introduit le film avec ironie. Petit à petit, l’image se désagrège et vire au vert, au rouge, comme si les mots de cet homme connu de tous n’étaient eux aussi qu’illusion.

The Life and Death of Henry Darger de Bertrand Mandico

The Life and Death of Henry Darger de Bertrand Mandico

Bien embêté à l’idée d’écrire un scénario pour une histoire se déroulant en Islande, un pays qu’il ne connaît pas, Bertrand Mandico a décidé de guetter ses rêves, une méthode qui est ici plutôt efficace. À la manière des surréalistes, le réalisateur s’inspire de ses apparitions nocturnes et fait le choix de réaliser « The Life and Death of Henry Darger », sa première auto-production, sur une courte durée, presque comme s’il s’agissait d’une écriture automatique, laissant libre cours à la rêverie, aux pulsions et aux fantasmes.

Il dit qu’il est mort de Bertand Mandico

Il dit qu’il est mort de Bertand Mandico

Avec « Il dit qu’il est mort », Bertrand Mandico réalise en 2006 un huitième court-métrage tourné en noir et blanc et en super 16. Western intemporel, envoutant et sombre, « Il dit qu’il est mort » est l’histoire d’une petite pendaison en famille qui saisit par son esthétisme visuel et la puissance de son intensité dramatique. Mais « Il dit qu’il est mort » fait partie de ces courts-métrages qui ne se dévoilent pas au premier regard et, gardant le mystère sur les dessous de leur trame narrative, choisissent plutôt d’exposer une scène brute qu’on pourrait croire extraite d’un long métrage.

Mamembre de Sylvain Payen, Christophe Feuillard, Caroline Diot, Guillaume Griffoni, Clarisse Martin, Julien Ti-I-Taming et Quentin Cavadaski

Mamembre de Sylvain Payen, Christophe Feuillard, Caroline Diot, Guillaume Griffoni, Clarisse Martin, Julien Ti-I-Taming et Quentin Cavadaski

À l’occasion du 9ème Festival Court Métrange de Rennes, le film « Mamembre » réalisé par Sylvain Payen, Christophe Feuillard, Caroline Diot, Guillaume Griffoni, Clarisse Martin, Julien Ti-I-Taming et Quentin Cavadaski, a été distingué par le Métrange du Format Court du meilleur film européen. Diffusé lors de notre soirée de projection du 8 novembre au Studio des Ursulines à Paris, ce film d’animation écrit et réalisé à sept mains nous plonge dans un univers sombre et terrifiant à l’étrangeté très assumée, qui aborde la question des rapports de possessivité unissant une mère et sa fille.

La Vie parisienne de Vincent Dietschy

La Vie parisienne de Vincent Dietschy

Lauréat du Prix Jean Vigo 2012 (avec « La Règle de trois » de Louis Garrel), présélectionné aux César 2013, « La Vie parisienne » de Vincent Dietschy fait partie des films français phares de cette année. Drôle et pétillant comme un Tic-Tac citron, ce moyen-métrage nous a très vite épatés, par sa légèreté, ses nombreux effets et son trio d’acteurs irrésistible. En le revoyant pour la énième fois sur grand écran, dernièrement à la clôture du Festival de Vendôme, une bonne lubie nous a donné l’envie de revenir sur ce film multi-facettes.

Bagni 66 de Diego et Luca Governatori

Bagni 66 de Diego et Luca Governatori

Dans la sélection de Vendôme, cette année, certains films avaient comme thème la transmission. Que ce soit dans « Footing » de Damien Gault, « Home run » de Lucas Davis ou dans « Bagni 66 » de Diego et Luca Governatori, le rapport au père était bel et bien présent. Si le premier film oppose deux générations sur fond de course à pied et de préjugés, le deuxième prend le parti d’un road-movie moyennement intéressant alors que le troisième confronte père et fils dans un établissement balnéaire, sur la côte adriatique.

U.H.T de Guillaume Senez

U.H.T de Guillaume Senez

Qu’elle a bien changé la situation des agriculteurs en l’espace de cent ans à peine. À l’heure où l’Europe sanctionne et normalise dans un but d’harmonisation, le profil des paysans d’aujourd’hui souffre grandement d’un manque de reconnaissance. Avec « U.H.T », sélectionné à Media 10-10 notamment, Guillaume Senez s’est intéressé à la crise que vivaient ces amoureux de la Terre et livre au passage une fiction fascinante.

Le Cri du homard de Nicolas Guiot

Le Cri du homard de Nicolas Guiot

Lauréat du Prix du Premier Film au Festival de Brest et Prix du Meilleur Court métrage de fiction à Média 10-10 à Namur, « Le Cri du homard » de Nicolas Guiot, dont on ne compte plus les récompenses glanées au gré des sélections festivalières, est également nominé pour le prestigieux César ainsi que pour le Magritte, du Meilleur Film de Court Métrage. Un succès qui se justifie pleinement tant la réalisation de ce court belge relève d’une certaine virtuosité.

Kali le petit vampire de Regina Pessoa

Kali le petit vampire de Regina Pessoa

Déjà en 2005, la réalisatrice d’origine portugaise Regina Pessoa avait ouvert la voie de son art avec « Histoire tragique avec fin heureuse ». Elle revient aujourd’hui avec un autre court métrage tout aussi personnel, au ton délicat et angoissant, « Kali le petit vampire », présenté à Vendôme et bientôt à Bruz et à Clermont-Ferrand.

Peau de chien de Nicolas Jacquet

Peau de chien de Nicolas Jacquet

La fin du monde a beau être annoncée pour le 21 décembre 2012, la vision apocalyptique de « Peau de chien » a été présentée avec quelques semaines d’avance au Festival du Film de Vendôme. Noir, glaçant et fascinant, le dernier film d’animation de Nicolas Jacquet est aussi sans conteste son plus réussi. Cerise sur le gâteau, il est disponible dans son intégralité.

Atomes d’Arnaud Dufeys

Atomes d’Arnaud Dufeys

Sélectionné au FIFF à Namur et au FIDEC à Huy cette année, « Atomes » est un court belge puissant et éloquent sur les jeux de pouvoir, la dépendance et les limites personnelles au sein des liaisons déséquilibrées. Cumul audacieux de thèmes tabous, ce film d’école se lance un défi ambitieux qu’il réussit avec brio, si l’on en croit les nombreuses sélections et récompenses en festivals, dont notamment le Prix du Jury Jeune à Huy.