Critiques

Inseki to impotence de Omoi Sasaki

Inseki to impotence de Omoi Sasaki

« Inseki to impotence » de Omoi Sasaki est présenté en compétition du Festival de Cannes. Ce court métrage japonais explore un thème assez rarement abordé, l’impuissance, et enrobe la narration autour d’un phénomène surnaturel, l’apparition d’une météorite dans le ciel nippon… De l’audace donc, dans cette création qui paraît atypique dans une pareille sélection !

Pouco mais de um mês d’André Novais Oliveira

Pouco mais de um mês d’André Novais Oliveira

Cette année, la sélection des courts métrages à la Quinzaine des Réalisateurs offre à la fois un panorama de films très différents les uns des autres et des thèmes traités plutôt similaires. C’est le cas des courts « Solecito » d’Oscar Ruiz Navia, « Man kann nicht alles auf einmal tun, aber man kann alles auf einmal lassen » de Marie-Elsa Sgualdo et « Pouco mais de un mês » d’André Novais Oliveira qui se penchent tous trois de manière intime sur la complexité des relations amoureuses.

Exil de Vladilen Vierny

Exil de Vladilen Vierny

Sélectionné à la Cinéfondation au Festival de Cannes, le court métrage « Exil » dépose des traces. Les traces d’un homme échoué sur une plage, contraint à une errance infinie, défait des origines et dans l’incertitude de l’après. Il n’est pas question ici de récit ou même de développement d’une trajectoire. Seulement de quelques murmures, de bruissements, de temporalités rompues, et de mouvements aléatoires.

Comme des lapins de Osman Cerfon

Comme des lapins de Osman Cerfon

Présenté lors de la dernière édition du festival Silence on Court !, le court métrage d’animation « Comme des lapins » d’Osman Cerfon a reçu des mains du jury le troisième prix de la compétition. L’occasion de revenir sur ce petit bijou d’humour noir à l’univers graphique riche et soigné qui révèle un jeune réalisateur plus que prometteur.

L’âge adulte de Eve Duchemin

L’âge adulte de Eve Duchemin

Récompensé d’une Mention aux Rencontres du moyen-métrage de Brive, « L’âge adulte » de Eve Duchemin dresse le portrait cinglant d’une jeunesse à la dérive en manque de repères existentiels et sociaux. Tout comme dans son précédent film documentaire « Avant que les murs tombent », Eve Duchemin récidive avec une thématique qu’elle connaît bien, celle des difficultés de survie sociale d’une génération en proie à l’insécurité et à l’instabilité face à la faiblesse des modèles d’inclusion.

Retenir les Ciels de Clara et Laura Laperrousaz

Retenir les Ciels de Clara et Laura Laperrousaz

Découvert au Festival de Brive parmi les films en compétition, le moyen-métrage des soeurs Laura et Clara Laperrousaz « Retenir les Ciels » nous emmène dans les steppes et les forêts ensoleillées du Sud de la France pour nous raconter l’été d’un jeune couple et de leur enfant. Cette cellule familiale tente de s’épanouir dans un cadre paradisiaque mais leur harmonie sera progressivement menacée par le surgissement des fantômes d’un passé douloureux.

Cha Fang (The Questioning) de Zhu Rikun

Cha Fang (The Questioning) de Zhu Rikun

Dans la compétition internationale de courts métrages du Festival du Cinéma du Réel, le film de Rikun Zhu, « Cha Fang » (« The Questioning » en anglais), nous offre un regard oppressant sur les conditions de production du cinéma indépendant chinois actuel. Témoignage hyperréaliste d’une situation politique tendue, « Cha Fang » saisit un instant de pression policière commun pour nous donner un aperçu brûlant de la situation des droits de l’homme en Chine aujourd’hui.

Fishing Without Nets de Cutter Hodierne

Fishing Without Nets de Cutter Hodierne

Avec un peu d’ironie, nous pourrions dire que « Fishing Without Nets » est à certaines régions appauvries du monde ce que sont « Les Pirates des Caraïbes » à un certain cinéma de divertissement ou au tourisme de masse : un blockbuster en devenir. Sauf que les arêtes du réel entaillent ici toute possibilité de fantastique et d’humour. La beauté de la photographie et la richesse solaire rêvée de l’Afrique sont ici impuissantes à produire une quelconque discipline de l’horreur.

6th March de Chun Wong

6th March de Chun Wong

« 6th March », vu à Clermont, met en scène la garde à vue de trois étudiants hongkongais interrogés par des policiers après leur arrestation à la suite d’une manifestation. À travers cette table ronde improvisée, Chun Wong, le réalisateur, tente de confronter deux univers habituellement éloignés l’un de l’autre : la police et l’étudiant politisé. Bien que chacun campe sur ses arguments, les points de vue s’échangent, des nuances affleurent dans les discours et des dissensions apparaissent, pas toujours là où on les attend.

Je suis une ville endormie de Sébastien Betbeder

Je suis une ville endormie de Sébastien Betbeder

« Je suis une ville endormie » deviendra bientôt « Les nuits avec Théodore » dans une version agrémentée de 7 minutes supplémentaires qui sortira au cinéma le 22 mars prochain. Présenté pour la première et unique fois à Clermont-Ferrand dans sa version courte (59 minutes tout de même), le film de Sébastien Betbeder – à mi-chemin entre le conte et le documentaire – est un essai passionnant et libre. L’histoire d’un homme, Théodore, qui tombe amoureux d’une femme, Anna, et d’un parc, les Buttes Chaumont.

Si j’étais un homme de Margot Reumont

Si j’étais un homme de Margot Reumont

Film d’école issu de la Cambre, « Si j’étais un homme » s’est fait remarquer notamment au FIDEC (Huy), où il a reçu le Prix Queer, et au Festival Media 10-10 (Namur), où il a remporté le Prix de la Meilleure Animation. En compétition belge à Anima (Bruxelles) cette année, ce court allègre de Margot Reumont offre un beau moment de divertissement tout en suscitant une réflexion sur la notion des genres aux yeux de la jeunesse d’aujourd’hui.

Mediation (Ausgleich) de Matthias Zuder

Mediation (Ausgleich) de Matthias Zuder

Mario et Clemens pourraient être deux amants. « Mediation » (Ausgleich) de l’Allemand Matthias Zuder, présenté à Clermont-Ferrand ces jours-ci, commence dans le métro et s’y termine dans des circonstances assez troubles. Au début du film, Mario prend l’escalator pour prendre le métro. Il se sait suivi par Clemens quelques mètres plus loin. Et si Mario a la mâchoire contractée, rien dans son comportement n’exprime une colère, une peur ou une envie de se soustraire à la filature que lui impose Clemens.

Le Livre des Morts d’Alain Escalle

Le Livre des Morts d’Alain Escalle

Près de dix ans après « Le conte du monde flottant » où il abordait le drame d’Hiroshima, Alain Escalle revient cette année dans le programme national du Festival de Clermont-Ferrand avec un nouveau film d’animation de 35 minutes. Version apocalyptique du Bardo Thödol tibétain, « Le Livre des Morts » est une œuvre troublante qui raconte le voyage métaphysique d’un homme au crépuscule de sa vie, confronté aux démons de sa mémoire.

Vie et mort de l’illustre Grigori Efimovitch Raspoutine de Céline Devaux

Vie et mort de l’illustre Grigori Efimovitch Raspoutine de Céline Devaux

Tout le monde a déjà entendu parler de ce bon vieux Raspoutine, conseiller du Tsar de Russie que l’on qualifia bien souvent de sorcier. Mais connaissez-vous réellement son histoire ? C’est en tout cas celle-là que souhaite nous conter le narrateur de « Vie et mort de l’illustre Grigori Efimovitch Raspoutine », film de fin d’études de Céline Devaux, récompensé du Prix du Meilleur Film d’Animation francophone (S.A.C.D.) au dernier Festival de Clermont-Ferrand et présenté ces jours-ci au Festival Anima à Bruxelles.

Rossignols en décembre de Theodore Ushev

Rossignols en décembre de Theodore Ushev

Après « Les journaux de Lipsett », le Canadien Theodore Ushev revient avec son nouvel opus tant attendu, une fiction expérimentale cette fois-ci, nommée « Rossignols en décembre ». Lyrismes cinématographique et musical vont de pair dans cette animation ensorcelante qui connaît déjà du succès dans les grands festivals dont Anima et Clermont-Ferrand (ce dernier doit par ailleurs son affiche 2013 à l’artiste).

Avant que de tout perdre de Xavier Legrand

Avant que de tout perdre de Xavier Legrand

Une maison de quartier résidentiel, un supermarché, des personnages plus vrais que nature, une bonne dose de tension, tels sont les ingrédients réunis ici pour créer « Avant que de tout perdre », véritable film à suspens, réalisé par Xavier Legrand et récompensé du Grand Prix National, du Prix du Public, du Prix de la Jeunesse et du Prix de la Presse Télérama au tout dernier Festival de Clermont-Ferrand.