Sombre, radical et expérimental : le quatrième programme de courts métrages proposé par l’Etrange Festival n’est pas à mettre en toutes les mains…
Ça commence avec MACHINA HOMOSAPIENS de Olaf Hoegermeyer (Allemagne – 2011), une sorte d’interprétation futuriste et parfaitement cauchemardesque du célèbre roman d’Aldous Huxley « le Meilleur des mondes ». On y découvre un système minutieusement réglé par une vertigineuse machine aux mécanismes indéfectibles.
On continue avec SCHWERE AUGEN de Siegfried A. Fruhauf (Autriche – 2011) et NEWLY RISEN DECAY de Giada Ghiringhelli (Royaume-Uni – 2011), deux films qui proposent une vision du monde toute aussi ténébreuse, désenchantée et sidérante. La musique et le très beau noir & blanc permettent une immersion totale dans cette véritable « pluie numérique ».
Une note d’espoir subsiste dans cet inquiétant programme grâce au film ONE MOMENT PLEASE de Maarten Koopman (Pays-Bas – 2011) qui raconte avec beaucoup d’humour les déboires d’un homme qui tente désespérément d’annuler son abonnement téléphonique et qui, pour patienter, se met à dessiner sur son journal. Tandis que sa patience est mise à rude épreuve, le traits de ses dessins devient de plus en plus bouillonnant…