Découvert à Annecy et retrouvé à Angers, « Homeland » est un court d’école tchèque réalisé par un espagnol, Juan de Dios Marfil Atienza. Produit par la FAMU, ce film d’animation en noir et blanc est un hommage à l’amour, à la liberté, et au tricot.
Elle, c’est la minuscule madame. Elle vit seule dans une jolie maison crayonnée. Un jour, dans son jardin, un curieux personnage lui fait signe de la main. Elle se met à lui tricoter un petit pull, pour qu’il évite de s’enrhumer. Action louable sauf que la créature se développe à une vitesse folle et que ses bras ne cessent de se multiplier…. Au point qu’elle ne peut plus rentrer dans la jolie maison crayonnée.
« Homeland » est un film à part. En six minutes, il nous parle de solitude, d’attachement, de différence, de séparation, et d’espoir. Porté par une musique vibrante composée par le réalisateur lui-même, il se définit par son trait minimaliste, son absence de dialogues, son esthétique affirmée (le noir et blanc), et son lien avec l’animation traditionnelle (2D, dessin sur papier).
Il arrive que les films animés se réfugient derrière des excès visuels, des bande-sons surchargées, et des scénarios bien complexes. Tendre et étonnant, ce film-ci prouve que la simplicité au service d’une histoire est une singularité désarmante et indispensable à son ressenti.