Short Screens s’associe une fois encore au Festival filmer à tout prix pour mettre en avant le court métrage documentaire. L’équipe a fouillé dans les précédentes éditions du fameux festival belge, qui se tiendra du 23 novembre au 2 décembre à Bruxelles, pour y dénicher les perles du genre. Une séance qui montre toute l’importance de l’acte de filmer la réalité, pour témoigner, dénoncer ou encore partager !
Une séance en présence de Maxime Pistorio et Julie Jaroszewski, les réalisateurs de « Standards ».
Rendez-vous le jeudi 30/11 à 19h30, au cinéma Aventure, Galerie du Centre, Rue des Fripiers 57, 1000 Bruxelles – PAF 6€
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Programmation
A Few Stories About Man de Bodgan Dziworski, documentaire, Pologne, 1983, 20’ (Wytwornia Filmow Oswiatowych)
Jerzy Orlowski est un homme de trente-sept ans qui a perdu ses deux mains à l’âge de douze ans. Malgré cela, il vit comme d’autres, c’est un grand athlète, un artiste étonnant et un père tendre. Utilisant une palette sonore d’une grande richesse et de nombreuses inventions formelles, Bogdan Dziworski fait une parabole sur la cruauté du destin et le courage, la persévérance et l’humour nécessaires pour surmonter le handicap physique
La Femme étrangère de Robert Morin, documentaire, Canada, 1988, 25’ (Lorraine Dufour)
Helena Valero voyageait avec ses parents, des colons brésiliens qui allaient s’établir le long d’un affluent de l’Amazone, lorsqu’elle fut enlevée par un groupe d’Indiens Yanomami. Elle avait douze ans lors du rapt; elle en aura trente-six le jour où elle retrouvera sa liberté. Considérée comme une étrangère par ses kidnappeurs tout au long de sa captivité, les membres de sa famille la traitent d’Indienne lorsqu’elle retourne vivre parmi eux avec ses trois enfants. Condamnée à être une étrangère toute sa vie, Helena retournera vivre en forêt, dans le Haut-Orinoque, à mi-chemin entre un village rouge et un village blanc.
Standards de Maxime Pistorio et Julie Jaroszewski, documentaire, Belgique, 2010, 17’ (Maxime Pistorio). EN PRESENCE DES REALISATEURS
Le meilleur moyen de cacher une caméra n’est-il pas tout simplement de la montrer au vu et au su de tous ? Au château de La Hulpe, le trio du pianiste de jazz Charles Loos se heurte, en fin de soirée, à l’inculture et à l’indifférence imbibées d’alcool de la jet-set scandinave de Bruxelles et du Brabant wallon. La chanteuse est la coréalisatrice de ce petit « film-piège » dont on se dit qu’il a été orchestré pour enregistrer la trace d’une situation déjà vécue auparavant.
After de Łukasz Konopa, documentaire, Royaume-Uni, 2011, 6’ (National Film and Television School (NFTS))
De l’aube à la tombée de la nuit, le film dépeint le théâtre de la vie quotidienne aux alentours d’Auschwitz. La caméra observe de près, mais sans jamais s’imposer, ce qui se passe à l’intérieur et à l’extérieur du camp. Chaque scène est un monde de silence et de solitude soigneusement composé, où résonnent des émotions et des mots inexprimés. Le passé et le présent s’entremêlent dans un cadre où le temps s’arrête.
Article associé : la critique du film
We are Become Death de Jean-Gabriel Périot, documentaire expérimental, France, 2014, 4’ (Local Films)
Nous savions que le monde ne serait plus le même.
Certains rigolaient.
D’autres pleuraient.
La plupart restaient silencieux.
Yaar de Simon Gillard, documentaire, Belgique, 2014, 20’(INSAS)
Au coeur de la brousse, au creux des graviers, une civilisation entêtée cherche son avenir sous la terre. Aveugles ou bien trop voyants, ils creusent, nuit et jour, poussés par la folie qui guide l’homme jusqu’à sa mort.
Article associé : l’interview de Simon Gillard