Après « Je sens le beat qui monte en moi », chouchou des festivals de courts il y a deux ans, Yann le Quellec revient avec un jeu de jambes encore plus musclé et monte en danseuse les pentes ensoleillées du sud de la France dans un court sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs qui fait la part belle au vélo et à un trio improbable et génial d’hommes mûrs (Bernard Menez, Christophe, Bernard Hinault).
« Le Quepa sur la Vilni ! » (chamboulement orthographique de « Panique sur la ville » film de 1957) utilise le cinéma comme toile de fond. Le maire d’un village reculé (Christophe, parfait derrière ses lunettes bleues) souhaite partager avec ses administrés le bonheur d’une projection, en l’occurrence celle du film d’Harmon Jones. Il engage alors le facteur du village à la retraite et lui demande de sillonner les routes aux alentours pour promouvoir la projection événementielle du soir.
Accompagné d’une bande de jeunes plus occupés par leur libido naissante que par le sens de leur mission, il part pour une tournée à vélo d’un genre nouveau, façon homme-sandwich, affublé d’une partie du titre du film dans le dos, la somme des cyclistes de fortune formant le titre dans son entier.
Yann Le Quellec a le sens du casting. Déjà dans son dernier opus, le couple formé par Serge Bozon et Rosalba Torres Guerrero faisait corps et merveille. Ici, le cinéaste fait appel à des marginaux du cinéma, de ceux qu’on ne voit jamais, ou pas assez. Bernard Menez, en tête, qui trouve un rôle de leader/loser à sa mesure. L’anecdote voulant que l’acteur a un temps brigué des fonctions politiques locales, pourtant, c’est le chanteur Christophe qui porte ici l’écharpe tricolore avec le mystère qu’on lui connaît. Quant à Bernard Hinault – figure centrale et fantomatique du film – son statut de héros national (cinq victoires du Tour de France) est sublimé par le Quellec qui en fait un personnage mythique au visage-paysage à l’image de ceux que l’on pourrait croiser dans les vieux westerns américains.
Comme dans « Je sens le beat… », « Le Quepa sur la Vilni ! » est un film où le corps est omniprésent. Le corps adolescent que l’on aperçoit lors d’une baignade improvisée ou d’un coup de vent bien placé, et le corps adulte que l’on tente tant bien que mal d’entretenir, de travailler. La pudeur est pourtant des deux côtés même lors d’une scène de danse joyeusement hippie. Yann Le Quellec réunit les deux générations sous un orage estival au bord de l’eau qui refroidit les ardeurs et permet à toute la petite bande de repartir de plus belle portée par un autre Bernard proclamé fils spirituel du grand Hinault.
« Le Quepa sur la Vilni » a reçu le prix Jean Vigo avant même sa première cannoise, un double soutien qui laisse augurer d’une carrière brillante en festivals. Une chevauchée fantastique.
C’est un très bon court métrage.
Ce film soutenait le cinéma précédent et récent.
C’est une bonne critique du film.
À mon avis, c’est un très bon film, je l’ai aimé.
Le maire de Noère a une grande idée : projeter un film d’Harmon Jones dans son village à l’occasion de l’ouverture du cinéma municipal. Afin de prévenir les habitants alentour de cet événement, il fait appel à André, facteur à la retraite. Celui-ci doit prendre la tête d’un groupe d’hommes-sandwiches qui sillonneront les routes de la région à vélo. En chemin, ils croiseront le toujours vaillant Bernard Hinault. La petite troupe, constituée d’adolescents impétueux, donne bien du fil à retordre au malheureux André. Chacun porte une lettre de la phrase «panique en ville», mais celle-ci n’est jamais correcte car les cyclistes s’obstinent à pédaler dans le désordre…
A mon goût, je n’ai pas aimé le court métrage. Je l’ai trouvé un peu ennuyeux et pas original.
J’ai vu le dialogue ennuyeux, j’attendais plus de ce court métrage. La fin était prévisible.
le court métrage enseigne que les gens abordent le cinéma, engagent des gens pour promouvoir le film à vélo à travers une ville de France et le producteur du film atteint son objectif pour que les gens aillent au cinéma.
J’ai trouvé le court-métrage intéressant la coexistence de jeunes avec une personne âgée et comment la manière si libérale des jeunes provoque des conflits chez l’homme. À un moment donné, il n’a pas pu accepter la manière d’être des jeunes et cela a attiré leur attention.
J’ai aimé le court métrage parce qu’il est drôle, mais surtout à cause de la vision de deux personnes sur une passion, la façon dont ils le montrent est très différente, les jeunes malgré leur passion, vivent et apprécient le moment mais laissent de côté le Le cyclisme, tandis que les grands hommes sont dévoués et concentrés sur ce qu’ils veulent et bien sûr, ils profitent du moment de manière plus dévouée, plus responsable.