L’autodidacte est devenu un maître. Le jeune homme à la moustache et aux longs cheveux hirsutes s’est changé en un quinquagénaire au regard plus droit et au sourire farceur. Le cinéma a enregistré les multiples mutations de l’acteur, a inventorié les pensées du cinéaste, à la manière d’un journal intime ouvert sur la présence d’une personnalité en renouvellement permanent. Dès le début, il se met devant la caméra et invite ses amis à parler de politique, à invoquer la philosophie, à ironiser sur les événements de son pays – l’Italie – autant que des phénomènes plus universels. Du 8 au 25 septembre derniers, la cinémathèque française a proposé une rétrospective de tous les épisodes de la vie cinématographique de ce mauvais garçon de la culture italienne, l’occasion de se plonger dans ses débuts en super-8 et dans les films courts qui composent sa filmographie. Vous l’avez sans doute reconnu, il s’agit de l’inclassable Nanni Moretti.
Retrouvez dans ce Focus :
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