Voici un film de saison. « Höstmannen » (“Autumn Man”) de Jonas Selberg Augustsén débarque en Bretagne après avoir fait marrer plusieurs festivals. Suédois, beau et fou, ce court est l’une des surprises de la compétition européenne de Brest.
Ils sont comme ça, ils ne changent pas. Heikki et Markku, ploucs et copains en manque de café, parcourent en bagnole pourrie la petite ville de Tornedalen, s’en prennent aux vieilles dames, prônent le retour du râteau pour ramasser les feuilles mortes et ont parfois des sursauts de connaissance, surtout lorsqu’ils sont confrontés à la poésie (« de Dostoïevski ou quelque chose comme ça »).
Repéré dans son pays froid comme l’un des réalisateurs les plus audacieux du moment (comparé même à Roy Andersson et Aki Kaurismäki), Jonas Selberg Augustsén, menuisier au point de départ, cultive un goût immodéré pour la nature, les cycles de la vie et le naturalisme teinté d’onirique. « Höstmannen », son road-movie tant visuel que personnel, tant poétique que incongru, se balade entre palette sépia et folie furieuse. On n’est pas loin du ton et des couleurs de « Mompelaar » et du non-sens des films de Patrik Eklund, autre Suédois prolifique. Car là-bas, à Tornedalen, les illuminés se bousculent au portillon, l’image est brumeuse, froide et automnale, l’existentialisme est aussi présent que les köttbullar (boulettes de viande) et le tragique s’accouple avec le mystique. D’accord, le café est rare, d’accord, les râteaux sont en voie d’extinction, mais on peut aussi se laisser vivre au gré des saisons et des circonstances et parfois envisager de soulever un tout petit coin de changement.
Synopsis : Un court métrage d’animation où se mêlent une blatte affable, des cartes de Noël perverses, et une biographie d’Albert Einstein (pas celui auquel vous pensez)…
Premier court du réalisateur américain culte, bien avant qu’il se lance dans le mythique « Monty Python », « Storytime » ouvre le festival européen du court métrage de Brest ce soir. Au rendez-vous, la triple histoire loufoque d’un cafard joyeux, d’un Einstein relativement méconnu et de cartes de vœux qu’il vaut mieux ne pas envoyer. Un humour sardonique qui est encore aujourd’hui la marque de fabrique de la bande pythonienne.
Divisée en trois chapitres, cette animation s’ouvre sur un conte d’enfants ringard, avec une musique papier peint et un cafard comme protagoniste. Suite à la mort prématurée mais sans conséquences de ce dernier (cockroaches aren’t that interesting!), le narrateur passe de l’âne au coq pour trouver un sujet convenable, faute de quoi il se verra viré à mi-film. Volet deux : le portrait d’Albert Einstein, non pas celui qui a découvert la théorie de la relativité mais bien celui qui est « bon avec ses mains » et dont les mains sont en retour aussi gentilles avec lui. Après un scandale impliquant des relations clandestines avec des pieds, moins chics que les mains, nous assistons à une séquence de comédie musicale spectaculaire à la Hollywood, avant de passer à la troisième partie, nommée « The Christmas Card », dans laquelle Gilliam anime des cartes de vœux avec audace et hilarité.
Ce court, réalisé en 1968, fait écho à la série anglaise « Don’t Adjust Your Set » (1967-1969) pour laquelle Gilliam a effectué de nombreuses animations du même genre, et annonce en même temps les sketchs animés qui allaient ponctuer « Monty Python’s Flying Circus », série culte de la première moitié des années 70. Les amateurs de Gilliam y reconnaîtront tout de suite son style décalé et son univers mi-glauque mi-absurde. Après tout, il fait partie de ces auteurs qui impriment leur marque esthétique sur toutes leurs œuvres, comme Tim Burton ou David Lynch. Mais dans le cas de Gilliam, la trame narrative n’est qu’illusoire, qu’un prétexte pour déployer son humour (a)typique. Loin d’être au goût de chacun, il a pourtant mieux vieilli que l’humour lascif de « Carry On », une série de films anglais des années 60-70 à l’humour grivois du type Benny Hill, et se laisse apprécier pour son côté mordant, déjanté, surréaliste et, du moins pour l’époque, iconoclaste.
À quelle vitesse les choses bougent ? Il suffit de se plonger, comme nous le propose Blandine Lenoir, dans des courriers adressés à un abbé, conseiller conjugal dans une revue religieuse pendant l’entre-deux-guerres, pour mesurer la distance qui nous sépare d’une période pas si lointaine en termes de mœurs ou de comportements sexuels.
Comment contempler la vitesse d’un escargot ? Comment percevoir le parcours d’un chien d’aveugle au cœur d’une ville ? Toute en attention, la mise en scène de Christophe Loizillon suggère des réponses en éveillant d’autres questions.
Bastien Dubois et François Vogel, eux, animent, chacun à leur manière, des excursions plus ou moins lointaines, image par image. Certes, en nous faisant croire à un monde qui bouge par l’entremise de vingt-quatre images fixes par seconde, le cinéma se joue en permanence de l’immobilité et du mouvement. À chaque voyageur immobile d’apprécier si – et comment – les films de ce programme font écho à cette ruse de la perception.
Des hommes et des femmes dans les années 1930 ou 1940. Ils auraient pu être nos grands-parents. Comment s’aimer sans faire huit enfants ? Comment concilier morale catholique et amour conjugal ? Pourquoi le plaisir est-il coupable ? L’Abbé Viollet saura peut-être répondre à toutes ces questions.
À Madagascar, la Famadihana, coutume du retournement des morts, donne lieu à d’importantes festivités, à des danses et des sacrifices de zébus. L’histoire est racontée en carnet de voyage, au fil du parcours d’un voyageur occidental confronté à ces différentes traditions.
– Homo / animal de Christophe Loizillon
Un chien-guide et son maître. Un éleveur réceptionne la semence d’un verrat. Une caméra de surveillance filme un ours. Deux escargots traversent une route. Un enfant joue avec un chien-robot. Une vache regarde la caméra.
– Terrains glissants de François Vogel
Images déformées, temps élastique, Terrains glissants nous offre une vision poétique et singulière de l’homme sur la planète. Entre carnet de voyage et performance, le film retrace les errements d’un individu guidé par d’étranges voix intérieures. De New York à São Paulo, de la campagne française au désert californien, il glisse sur un monde à la fois minuscule et varié.
Infos : Soirée Bref n°121 / Mardi 09 novembre 2010 – Séance à 20h30
MK2 Quai de Seine
14 Quai de la Seine
75019 Paris
M° Jaurès ou Stalingrad
L’objectif de cette aide est de valoriser le travail effectué en amont entre un auteur-réalisateur et un compositeur. Elle peut être attribuée à tout projet de film court (Fiction, Documentaire, Expérimental, Animation) et porte naturellement sur des projets non encore tournés. Tous les genres musicaux sont recevables, cependant, un accueil favorable sera réservé au travail instrumentiste.
Le porteur de projet peut être
– Soit l’auteur-réalisateur seul (s’il n’est pas encore accompagné par une société de production), ou le compositeur seul
– Soit une société de production agrée par le CNC, quelle que soit sa domiciliation en France
– Soit une association loi 1901, dont l’objet est la production cinématographique.
La subvention ne pourra être reversée au film que si celui-ci trouve un soutien auprès d’une société de production ou d’une association.
Nature de l’aide
– Bourse numéraire reversée au compositeur par le bureau de la division culturelle de la SACEM pour l’écriture de la partition musicale : 500 euros
– Aide à l’enregistrement de la musique reversée à la production par la Maison du Film Court :
Seuil minimum : 1.500 euros
Seuil maximum : 2.500 euros
Les commissions peuvent également décider de l’attribution d’une résidence d’écriture en partenariat avec le CÉCI (Centre des Écritures Cinématographiques). Le compositeur pourra après son passage de 5 jours en résidence au Moulin d’Andé présenter son projet à une commission ultérieure.
La date limite de dépôt des dossiers pour la cinquième session 2010 est fixée au 8 novembre.
Synopsis : Dans la vie d’Alice et Vincent, Il y a le quotidien, le travail et surtout Paul, leur petit garçon. Un jour Alice comprend que dans la vie de Vincent, il y a aussi une autre femme…
Genre : Fiction
Durée : 12’50 »
Pays : France
Année : 2009
Réalisation : Stéphanie Vasseur
Scénario : Stéphanie Vasseur
Image : Mathieu Pansard
Son : Mélissa Petitjean, Stéphane Isidore
Montage : Chrystel Alépée
Musique : Etienne Junca, Matthieu Deniau
Interprétation : Laurent Bateau, Judith El Zein, Mathis Vive
Synopsis : Salomé ne s’intéresse qu’à ça. Son voisin Nicolas aussi, mais lui, il le fait. Il le fait même avec plein de filles qu’il ramène dans leur immeuble. Salomé aimerait bien être une de ces filles. Alors, elle rôde autour de Nicolas qui ne se méfie pas. Car, après tout, Salomé n’est qu’une gamine.
Genre : Fiction
Durée : 12′
Année : 2010
Pays : France
Réalisation : Stéphanie Vasseur
Scénario : Stéphanie Vasseur
Image : Mathieu Pansard
Son : Mélissa Petitjean, Stéphane Isidore, Regis Ramadour
Synopsis : La mort a le don de transformer toute personne disparue en un être admirable en tout point. Mais le souvenir et l’image que l’on garde des morts sont-ils toujours conformes à la réalité de ce que fût leur vie ?
Lorsqu’une amoureuse du cinéma transmet sa passion dans un court métrage tout en introduisant une forte dose de talent, le résultat ne peut être que réussi. Observatrice avisée du quotidien, Stéphanie Vasseur développe en seulement quelques courts métrages des thèmes qui nous parlent à nous tous : le délitement des relations familiales et amoureuses et, à travers elles, l’éveil du sentiment amoureux, ou encore celui de la trahison. La plupart sont des rendez-vous manqués, des tentatives pour raccorder les morceaux de vie et d’amour.
Stéphanie Vasseur sur le tournage de "3ème B, 4ème gauche"
Coutumière de l’écriture télévisée, Vasseur nous livre une œuvre singulière et prenante, telle que le cinéma français n’en connaît que trop peu. En regardant un court métrage de Stéphanie Vasseur, on entre dans un univers au raffinement inouï, avec une impression de première fois, car son Leitmotiv semble résolument se situer dans les nouvelles façons de conter des images. Derrière certaines histoires se cache parfois un style. Et c’est bien de style qu’il s’agit ici. Celui de Stéphanie Vasseur, qui a le don de rendre palpables personnages et situations et qui révèle une grande finesse dans la connaissance de l’être humain. La preuve en quatre films.
La Morte
Errant dans le cimetière où sa femme repose, un époux entrevoit les secrets d’outre-tombe et la double vie de celle qui a partagé sa vie. « La Morte », inspirée de la nouvelle éponyme de Guy de Maupassant, saisit les arrière-pensées les plus triviales des disparus et nous guide dans le labyrinthe des états d’âme des défunts et des faux-semblants.
Le velouté employé de couleurs estompe les pistes trop réalistes, valide les échappées oniriques et donne à ressentir ce que cache la surface des choses. La vie de ce couple n’était qu’un leurre : il se dissout dans un superbe conte fantastique où s’impriment avec force et âpreté des destins individuels et une mélancolie flottante telle l’aura de la morte qui redevient vivante et plus authentique que jamais par le biais de la vérité posthume.
Grâce à un style affirmé et à une maîtrise formelle de son récit, la réalisatrice aborde l’errance de personnages, en proie au doute, à la solitude et au mensonge, qui s’interrogent sur le rôle qu’ils ont à jouer dans cette douloureuse existence. À travers cette réflexion douce-amère sur l’identité (qui sommes-nous réellement ?), Stéphanie Vasseur efface les frontières entre rêve et réalité. Elle confirme avec ce court qu’elle a un regard particulièrement affûté pour saisir sur le vif la vulnérabilité de ses personnages. Rien n’est laissé au hasard, si bien que les doutes générateurs d’angoisse du veuf deviennent subrepticement nos propres angoisses.
Sous mes yeux
Certains films nous touchent et nous marquent tout particulièrement. « Sous mes yeux » en fait assurément partie. Au cours d’un trajet en voiture, une fillette surprend dans le rétroviseur le regard troublé de son père pour sa belle-sœur. Naïve d’apparence, c’est une personne à part entière qui voit tout et surtout qui comprend tout. Seule à intercepter les regards échangés, elle accuse le coup de cette trahison et porte sur cette relation supposée un regard néanmoins adulte.
Laissant poindre des silences et se concentrant sur les visages, le film se révèle humble, émouvant et fragile. Preuve qu’il est encore possible de dire des choses compliquées de façon simple, entre légèreté et profondeur.
3ème B, 4ème gauche
Stéphanie Vasseur filme dans ce court métrage bien plus que l’obstination : l’éveil du désir d’une adolescente qui n’a de cesse de provoquer l’attention de son charmant voisin de palier. Projetant sur lui tous ses fantasmes, elle le dévisage et l’envisage sans la moindre retenue, le dévorant des yeux, le cherchant, l’approchant de plus en plus près car elle aimerait volontiers y goûter.
Pour camper les personnages de son « 3ème B, 4ème gauche », Stéphanie Vasseur a arrêté son choix sur Salomé Godin, juste et pétillante, insolente et entêtée à souhait (une révélation !) et Olivier Rosemberg, magnifique de douceur abrupte qui résiste tant bien que mal à cette voisine intrusive et à sa belle insouciance.
Le Petit Marin
Avec ce titre, on pourrait croire à un conte pour enfants. C’est pourtant bien une histoire d’adultes dont il s’agit ici, une histoire où il est question d’amour et de trahison, mais d’amour malgré tout. Celle d’une femme, Alice, confrontée à l’adultère de son mari, qui décide de faire fi de sa rancœur pour préserver son couple.
Ce portrait d’une femme blessée mais amoureuse dissimule a priori une trame simple mais sublimée en un récit romantique, efficace grâce à son dépouillement. Dans « 3ème B, 4ème gauche » et « Sous mes yeux », Stéphanie Vasseur cultive également un minimalisme formel qui rehausse la complexité de ses personnages et des liens qui les unissent. Chaque spectateur pourra aisément se reconnaître dans cette manière d’aborder la vie à deux qui est parfois source de secrets, de mensonges, de non-dits et de trahisons. Aux mots qui peuvent blesser, la réalisatrice préfère pourtant le choix du pardon.
L’histoire de « Petit Marin » se définit avec élégance et pudeur, et sert un court métrage intime magnifiquement et finement filmé. L’écriture visuelle est savoureuse, l’écho des images, des silences et des regards se laisse déguster à l’envi. Judith El Zein éclaire le personnage d’Alice d’une flemme vacillante. Elle lui offre un émouvant contraste de force et de faiblesse, on la devine presque résignée et pourtant prête à s’embraser de plus belle pour l’homme qu’elle aime, source de son chagrin. Quant à Laurent Bateau (Vincent), il pousse à l’extrême une économie de jeu pour imposer d’autant plus sa présence et cette épure fait éclore une rare délicatesse. À l’image de cette scène, où Alice regarde si intensément Vincent qu’il comprend qu’elle connaît la vérité… Zéro dialogue, presque pas de mouvement, et tout est dit. Le film est à l’image de cette scène, il joue sur l’étirement du temps pour faire jaillir l’émotion.
Stéphanie Vasseur est décidément une réalisatrice à suivre. On aura plaisir à s’enfermer à nouveau dans sa bulle artistique alliant profondeur et grâce avec ses prochaines réalisations, dont l’adaptation d’une nouvelle d’Olivier Adam « Pialat est mort » avec Benjamin Biolay et Judith El Zein, prévue pour janvier 2011.
« Le petit marin » sera diffusé sur CinéCinema Premier à partir du 9 novembre et « 3ème B, 4ème Gauche » sera diffusé sur Orange Ciné Novoà partir du 12 novembre
– Le Marathon d’écriture du court métrage : 26 scénaristes écrivent pendant 48h un scénario d’une dizaine de pages avec l’aide de parrains professionnels. Trois jurys désigneront les lauréats qui se verront accompagnés par la suite dans leur travail d’écriture.
– Le Forums des auteurs de fiction, d’animation et de documentaire : Réservé aux auteurs sans producteurs (ou en recherche de co-production), il offre à 5 auteurs fiction, 4 auteurs documentaire, 2 auteurs animation la possibilité de présenter leur projet de long métrage accompagné de deux parrains : un scénariste/réalisateur confirmés et un producteur devant une assemblée de professionnels.
– Workshops des bibles de télévision : Il offre à une dizaine de scénaristes la possibilité d’établir un diagnostic précis sur leur projet de série (rapport à soi, faisabilité), ainsi qu’un renforcement de sa présentation afin d’augmenter sa lisibilité et sa force de conviction.
Les Portraits sonores : Formation pratique autour du son qui offre à des auteurs la possibilité d’expérimenter une approche nouvelle de l’écriture de l’image par l’association d’images fixes à des sons issus directement du réel. Il s’adresse à des réalisateurs de documentaires ou de fictions, des scénaristes mais aussi à tous les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel curieux d’expérimenter l’univers de l’écriture sonore.
Magic web labo : Formation pratique permettant aux candidats sélectionnés de former une équipe de création et de développer leur projet pendant 5 jours pour arriver à une maquette de présentation.
Ce stage est destiné :
1-Aux porteurs de projets innovants élaborés exclusivement pour le net dans la catégorie web mini série de genre et web docu
2-Aux auteurs – réalisateurs/photographes – réalisateurs sonores – flasheur/graphiste /designers, etc. désireux d’intégrer une équipe de création et de participer au stage.
In his third year film « Margot » (Young Jury Award at Annecy), Gerlando Infuso, a student in animation at La Cambre, developed a plot centred around a character torn between madness and coldness. One year down the line, a new idea has sprouted – a circus artist faced with rejection and age. With « Milovan Circus », Gerlando Infuso revisits the theme of solitude, the poesy of the grim, and stop-motion animation – elements that had contributed to the success of his previous short. The film certainly impressed the Jury at the 2009 Média 10-10 Festival, since it walked off with the Best Soundtrack as well as the Best Digital Image awards.
A dark night, empty streets, dreams, nightmares. In the cages and wagons of Milovan circus, all is asleep, almost all, or about to sleep, after the wiping off of makeup or the last spitting of fire for the day. The wind, though, is still busy at work – a gust blows a poster away, only to reveal another, an older one, reminiscent of the past glories of the Great Iakov. Bare-chested and barefoot, old and grey, he appears in the cracked mirror of his makeup table. Following the contours of his wrinkles, Iakov relives his memories: his precocious talent for magic tricks, his remakable debut in the circus, his rise to fame, his feelings for a fellow-acrobat, his eviction from the circus subsequent to the hiring of an “unnamable creature”, and his downfall reducing him to a street mime artist.
« Milovan Circus » is an interesting film on many levels. As for the form, Gerlando Infuso, when interviewed about « Margot » after Annecy, explained that he found his style in stop-motion animation, after having tried out several other techniques. « Milovan Circus » proves that he was quite right in pursuing this path – his puppets are just as life-like, grim and poetic as in the previous film. With one small difference – « Margot » was constructed with the help of a voice-over représenting the interior monologue of an obsessive protagoniste, whereas « Milovan Circus » has no sound except its musical score. The flashbacks and the lost empty gaze of the hero tell amply of his interiority, his words and his trials. Faced with this bubble glory and its perverse effects (rejection, oblivion, …), the marionnette Iakov remembers with emotion Calvero, a former star of the Music Hall, played by Charlie Chaplin in « Limelight », another left-over of ephemeral fame.
Peuvent s’inscrire à la compétition et aux panoramas, les films :
– De production française,
– Produits après le 1er janvier 2010 et non déjà soumis au comité de sélection.
– De durée inférieure à 60 mn.
– Sur support de projection 16 mm, 35 mm, Beta SP, Beta Num, Mini DV, Mini DVCam, DVCam.
– Tous les genres. Les films d’animation ou documentaires ne peuvent pas postuler à la compétition mais peuvent être retenus pour les Panoramas (sélections non compétitives).
Panoramas
Tout film inscrit en compétition (Fiction ou Expérimental-Essai-Art vidéo) est également susceptible d’être sélectionné hors compétition dans les sélections Panoramas (sous réserve du refus écrit du réalisateur).
Synopsis : A l’entré d’un couloir, un homme regarde fixement une porte fermée. Dans la pièce voisine, une grand-mère et un jeune homme s’affairent en silence. L’homme organise une veillée funèbre qui se déroulera le soir même. Il contacte les membres de la famille. Ensuite, l’homme enclenche un gramophone. C’est alors une exploration intérieure où se mêle la vie et la mort, une explosion de couleurs, de formes, de matières, de sons et d’énergies.
Genre : Animation
Durée : 6’53’’
Pays : Belgique
Année : 2010
Réalisation : Manon et Sarah Brûlé
Animation : Manon et Sarah Brûlé
Scénario : Manon et Sarah Brûlé
Montage son: Alice de Matha
Son : Jonathan Banquet
Musique : Romain Verwilghem
Production : La Cambre (en collaboration avec l’INSAS)
Une errance intime et poétique où se mêlent la vie et la mort sur des accords de guitare tsiganes, « Les arbres naissent sous terre », l’animation de Manon et Sarah Brûlé, étudiantes à la Cambre, a remporté, samedi soir, à Huy, le Prix de la Communauté française Wallonie-Bruxelles.
Un homme organise une veillée funèbre. Ses mots résonnent dans le silence de la nuit comme un soupir douloureux qui se reflète dans des tons froids aux accents de nostalgie brumeuse. Le récit nous emporte dans des souvenirs pluriels où seules les sensations persistent, où seul le détail a de l’importance et où la banalité apparaît dans toute sa fragilité. Petit à petit, la trivialité figurative d’une famille en deuil se transforme en un essaim multicolore, métamorphose du chagrin causé par la perte de l’être cher.
Sur un air à la Django Reinhardt joliment interprété par Romain Verwilghem, s’ensuit un feu d’artifices de formes et de sons, un florilège sensuel et impressionniste de bestioles virevoltant au gré du souvenir. Pictural à souhait et esthétique avant tout, le film d’études des demoiselles Brûlé accorde une grande importance aux impressions fugitives, aux moments éphémères précieusement récoltés dans le creux des mains de la mélancolie et de la tristesse. Un petit film dont on ressort transformé, non pas chamboulé mais différent, comme l’avant d’un départ ou l’après d’un retour. Dans ces allers-retours de la vie, l’espace d’un instant, le film rend hommage à l’absence désormais éternelle de ce qui a quitté la réalité pour devenir l’infime poussière que cultive la terre et où naîtra dès lors, l’arbre de tous les possibles.
Pour participer, vous devez avoir entre 18 et 26 ans révolus (né entre le 12/02/1984 et le 04/02/1993) et constituer un dossier de candidature comprenant :
– un C.V. (n’oubliez pas de préciser votre e-mail)
– une photo
– une photocopie de la carte d’identité
– un engagement sur l’honneur à participer à l’intégralité du Festival du 4 au 12 février 2011
– une lettre de motivation manuscrite (une feuille A4 minimum), dans laquelle vous devrez, dans un style personnel et spontané, exprimer ce que vous aimez et n’aimez pas dans le cinéma (donnez 3 ou 4 exemples de films), et votre envie et votre capacité à vivre cette expérience au sein d’un groupe.
Les dossiers sont à déposer ou à envoyer à l’Espace Info Jeunes, 5, rue Saint-Genès, 63000 Clermont-Ferrand, avant le 17 décembre2010.
Contact : Sauve qui peut le court métrage, Christian Denier : c.denier@clermont-filmfest.com/ + 33 (0)473 147317
La première édition du Festival Łódź en Seine présente une sélection de courts-métrages réalisés à l’école de Łódź depuis sa création jusqu’à nos jours. La programmation, articulant la “tradition” avec la “modernité”, offre l’occasion inédite de découvrir les premiers films de et avec Roman Polanski et de redécouvrir notamment ceux de Krzysztof Kieślowski et de Krzysztof Zanussi. Elle fera également la part belle aux cinéastes récemment issus de l’école, lesquels sont invités à présenter leurs films et à débattre avec le public.
Pour la première fois en France, un Festival est dédié à la mythique école polonaise de cinéma de Łódź. Il présente les meilleurs courts-métrages – fiction, documentaire, animation, expérimental – réalisés dans cette école depuis sa création jusqu’à aujourd’hui. Parmi eux, des films rares de Zbigniew Rybczyński, Jerzy Skolimowski, Krzysztof Kieślowski et Krzysztof Zanussi seront projetés. En exclusivité, un long métrage inédit en France avec Roman Polanski (Fin de nuit – Koniec Nocy de J. Dziedzina, P. Komorowski et W. Uszycka — 1956).
27/10/10 à 20h : Roman Polanski – hommage à l’acteur-auteur : Nouveautés formelles et liberté affichée : Le Bad Boy des années 1950
Rencontre-débat avec Robert Gliński, réalisateur et actuel directeur de l’école de Łódź.
28/10/10 à 20h : Les Grandes Figures
De l’inquiétude à la subversion : Les Paradoxes des années 1960-1980
Rencontre-débat avec Krzysztof Zanussi, réalisateur. La séance sera suivie d’un verre de l’amitié.
29/10/10 à 20h : Les Energies Contemporaines
L’école de Łódź comme tremplin artistique contemporain
Rencontre-débat avec Julia Kolberger et Jan Wagner, réalisateurs.
En partenariat avec le CNC, le Polish Film Institute, l’Institut Polonais de Paris et l’École de cinéma de Łódź.
Infos : Studio des Ursulines – 10, rue des Ursulines – 75005 Paris Programme complet : www.filmpointpl.org
Pour plus d’informations : contact@filmpointpl.org
Synopsis : Kavi est un jeune Indien qui voudrait jouer au cricket et aller à l’école mais qui n’a pas d’autre choix que de travailler dans un four à briques comme un esclave contemporain. Il doit soit accepter son destin, soit se battre pour mener une vie différente.