Espace Pierre Cardin : appel à courts

Le Département Cinéma de l’Espace Pierre Cardin organise le mardi 8 Juin 2010 à 20h, la soirée « Les meilleurs courts métrages français 2010 », soit une sélection de courts métrages primés et inédits en 2009 / 2010.

Cette soirée présentera deux séances :

➢ une sélection des courts métrages français 35mm vidéo et HD primés dans les principaux festivals français 2009-2010, 20 minutes maximum

➢ une sélection de courts métrages français 35mm vidéo et HD inédits (années de production 2009-2010, 20 minutes maximum)

Cette seconde sélection sera soumise à un jury de professionnels qui décernera un prix au meilleur court-métrage inédit afin d’aider le lauréat à réaliser et à promouvoir son prochain court-métrage. La sélection se fait sur DVD jusqu’au 10 Mai 2010.

Vos DVD sont à faire parvenir à l’attention d’Emilie David ou de Marine Louvet :

Espace Pierre Cardin
« Les meilleurs courts métrages français 2010 »
1-3 avenue Gabriel
75008 Paris

Renseignements au : 01.44.56.06.81 ou par mail : cinema@espacepierrecardin.fr

M comme Mighty like a moose

Fiche technique

Synopsis : Monsieur et Madame Moose souffrent de leurs difformités physiques respectives : elle a un très grand nez et lui des dents en avant… Chacun de leur coté, ils décident en secret de faire appel à la chirurgie esthétique. Une fois opérés, ils se rencontrent par hasard sans se reconnaître et une histoire d’amour naît entre eux.

Genre : Fiction

Durée : 22’45’’

Pays : Etats-Unis

Année : 1926

Réalisation : Leo Mc Carey

Scénario : Leo Mc Carey, Charley Chase

Images : Len Powers

Production : Hal Roach Studios

Interprétation : Charley Chase, Vivien Oakland, Charles Clary, Rolfe Sedan, Charlie Hall..

Article associé : la critique du DVD « Retour de flamme : Charley Chase par Leo Mc Carey »

W comme What price Goofy ?

Fiche technique

Synopsis : Charley est marié à une femme très jalouse qui décide de quitter la maison pour mieux revenir quelques heures plus tard. Charley reçoit justement la visite d’un éminent professeur de Harvard, qui laisse malheureusement traîner une nuisette compromettante. Heureusement son fidèle majordome est là.

Genre : Fiction

Durée : 19’48’’

Pays : Etats-Unis

Année : 1925

Réalisation : Leo Mc Carey

Scénario : Leo Mc Carey, Hal Roach

Son : Muet sonorisé

Production : Hal Roach Studios

Interprétation : Charley Chase, Katherine Grant, Jeffery Williams

Article associé : la critique du DVD « Retour de flamme : Charley Chase par Leo Mc Carey »

Quand Charley rencontre Leo

Amérique, années 20 ou folles. Encore muet, le cinéma burlesque faisait beaucoup parler de lui. Les silhouettes et les gags de Buster Keaton, de Charlie Chaplin, de Harold Lloyd, de Stan Laurel et de son associé Oliver Hardy habillaient facétieusement les écrans. Mais les rires naissaient également du talent d’un autre, tour à tour acteur, réalisateur et producteur entre 1920 et 1940 : le très populaire Charley Chase. Oublié aujourd’hui, il était discernable par ses rôles de dandy séducteur à la tronche impayable (fine moustache, oreilles décollées, yeux facétieux, bouche pitre) assortie à ses cheveux coiffés à la brillantine.

De son vrai nom Charles Parrott, Charley Chase tourna près de 400 films qui lui permirent de travailler – entre autres – avec des individus aussi divers que Chaplin, Fatty Arbuckle, Snub Pollard, Hal Roach, Mack Sennett et Leo Mc Carey. Sous la direction de ce dernier, Charley tourna 45 films dont 10 ont été sélectionnés et édités pour la première fois en DVD par Lobster Films, aussi fan de la magie des vieux films que complice de leur restauration/renaissance. Pour Serge Bromberg, « Chase est préposé aux rôles de séducteur élégant, distingué et charmeur issu des beaux quartiers. Il est le clown blanc – sérieux mais décalé – face aux comiques plus destructeurs des studios Keystone. »

Se positionner derrière une caméra titille aussi Chase qui en 1915 signe son premier film, « Such a cook », aujourd’hui disparu. D’autres sociétés le solliciteront en tant que réalisateur (la Fox, King Bee, L-Ko, ,..), mais c’est aux studios Hal Roach qu’ira sa préférence. Il les rejoind en 1919 pour y revenir cinq ans plus tard en tant que comédien. Entre 1924 et 1926, Chase tourne sous la direction de Leo Mc Carey. Le premier a déjà plus de 10 ans d’expérience de plateau tandis que le second est encore un débutant. Pendant deux ans, les idées du tandem donneront lieu à 45 comédies vaudevillesques à souhait. En voici 10 mises en évidence par l’équipe de Lobster dans lesquelles Chase s’éclate, pendant 4h30, tout autant que ses partenaires féminins, masculins et canins.

What Price Goofy ? : Charley traverse la rue pour venir en aide à un sympathique chien perturbé par la circulation et par une beauté inquiète à l’idée d’assister à un drame. Une mégère, copine de l’épouse du sauveur téméraire, a vu la scène et l’a interprétée : v’la deux amoureux avec une bête à oreilles dans les bras. Ça va se savoir…

Dog Shy : Ennui. Une jeune fille écoute avec désintérêt son prétendant lui conter son amour par téléphone. Fatalité : n’ayant plus de pièces, l’homme réclame quelques secondes pour faire la monnaie. Effet : pourchassé par un cabot, Charley découvre un asile dans cette cabine vide et dans ce cœur indolent au bout du fil.

Mum’s The Word : Une femme a évité de dévoiler l’existence de son fils à son deuxième mari. Le mensonge s’avalerait bien si le chéri ne venait pas à l’improviste coller un bisou à sa maternelle et se retrouver narines contre narines devant son beau-père suspicieux. Vite, une astuce : faire passer le fils pour le valet de chambre (et non pour l’amant).

Innocent Husbands : Comme son mari n’a jamais rien à se reprocher, sa femme se montre de plus en plus méfiante. Pour être sûre de son amour et de sa fidélité, elle organise une séance de spiritisme à domicile. Seulement voilà, des individus drapés et des vieux oncles s’incrustent à la fête. Ça ne se fait pas, ah, ça non !

His Wooden Wedding : Un homme, heureux à l’idée de convoler, reçoit un mot anonyme lui signifiant que sa future a une jambe de bois. Il se met à imaginer sa famille mi-humaine, mi-arbre et à reconsidérer ses sentiments et sa promise.

Mighty like a moose : Ils sont mariés mais souffrent tous deux d’un défaut esthétique : lui, au niveau des dents, elle, au niveau du nez. Qu’à cela ne tienne : chacun de son côté se fait opérer en cachette. Méconnaissables, ils font connaissance en sortant de la clinique. L’amour les a repérés (patapouf). Qu’en pensent les “vrais” conjoints ?

Long Fliv The King : La princesse Helga de Thermosa, en déplacement en Amérique, reçoit un télégramme lui signifiant qu’elle n’héritera du trône que si elle se marie dans les 24 heures. Ah, le vil complot ! Son sang royal ne fait qu’un tour. Comment sauver son trône en si peu de temps ? Pourquoi ne pas jeter son dévolu et sa couronne sur un beau condamné à mort ?

Crazy Like A fox : Victime d’un mariage arrangé, elle vient de rencontrer le fiancé adapté. Comment ça, c’est le même ? Que c’est curieux : il devient soudainement dingue sur commande. Son brushing en prend un coup fou.

Bromo and Juliet : Un jeune homme de bonne famille se découvre un intérêt pour le théâtre. Pour coller à son rôle, il s’offre une extension de cheveux (pour le romantisme) et des collants rembourrés d’éponges (contre les jambes trop maigres). Lever de rideau.

Isn’t Life Terrible ? : Comment partir en vacances quand on a une famille à sa charge et un porte-monnaie troué à sa décharge ? Peut-être en misant sur un petit proverbe accroché sur sa veste : « Tout vient à point à qui sait attendre ». À ce sujet…

Katia Bayer

Consulter les fiches techniques de « What Price Goofy ? » et « Mighty like a moose »

« Retour de flamme : Charley Chase par Leo Mc Carey », éditions Lobster Films. Bonus : biographie illustrée de Charley Chase + deux courts métrages « Shine’em Up » et « April Fool de James Parrott, le frère de Charley, également acteur et réalisateur.

Article paru sur Cinergie.be

Festival Rencontres de l’image au Caire : un court métrage israélien déprogrammé

Le Centre culturel français du Caire a choisi de déprogrammer de son festival Rencontres de l’image, un court métrage israélien : « Presque normal » de Keren Ben Rafael, réalisatrice diplômée de la Fémis. Le CCFC aurait cédé à la pression d’un membre du jury égyptien, Ahmed Atef, reprochant au film la nationalité de sa réalisatrice, en l’occurrence israélienne. Comble de l’histoire, pour compenser, le CCFC argue avoir décidé de rayer le juré du jury. (Source : www.le-court.com)

Presque normal : France – 2009

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Synopsis : Tel Aviv, un été. Shai va avoir douze ans. Un anniversaire normal, c’est tout ce qu’il demande.

E comme Excursion dans la lune

Fiche technique

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Synopsis : Une copie fidèle du célébrissime « Voyage dans la lune » de Méliès, à ceci près qu’elle bénéficia du système de coloriage des images au pochoir.

Genre : Fiction

Durée : 6’45’’

Pays : France

Année : 1908

Réalisation : Segundo de Chomon

Scénario : Segundo de Chomon

Production : Pathé

Musique : Eric Le Guen

Article associé : la critique du DVD « Retour de flamme, l’intégrale »

C comme The Cook

Fiche technique

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Synopsis : Buster Keaton et Fatty Arbuckle en serveurs de restaurant incorrigibles, dans un burlesque enfin présenté en version intégrale.

Genre : Fiction

Durée : 21’

Pays : Etats-Unis

Année : 1918

Réalisation : Roscoe “Fatty” Arbuckle

Musique : Neil Brand

Interprétation : Fatty Arbuckle, Buster Keaton, Al St John

Production : Comique Films, Paramount

Article associé : la critique du DVD « Retour de flamme, l’intégrale »

T comme trois films de prévention du dessinateur O’Galop

Fiche technique

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Voir le film sur le site d’Europa Film Treasures

Synopsis : De l’animation pour la bonne cause. « Pour résister à la tuberculose », « Petites causes, grands effets » et « Le circuit de l’alcool » : des saynètes didactiques tout à fait hilarantes.

Genre : Animation

Durée : 5’39’’

Pays : France

Année : 1918

Réalisation : O’Galop

Animation : O’Galop

Compositeur : Eric Le Guen

Son : muet sonorisé

Article associé : la critique du DVD « Retour de flamme, l’intégrale »

M comme Un Monsieur qui a mangé du taureau

Fiche technique

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Synopsis : A l’issue d’un repas, un monsieur clame que c’est du taureau qu’il a mangé, et se dispose à encorner tout le monde. Il décroche du mur une paire de cornes, se la flanque sur la tête et entame une corrida frénétique. Les convives affolés téléphonent d’urgence en Espagne pour réclamer un matador.

Genre : Fiction

Durée : 7’

Pays : France

Année : 1935

Réalisation : Eugène Deslaw

Scénario : Eugène Deslaw

Production : Victor Films

Commentaire : Bétove

Article associé : la critique du DVD « Retour de flamme, l’intégrale »

T comme Tulips Shall Grow

Fiche technique

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Cliquer sur l'image pour voir le film dans son intégralité

Synopsis : Jan est amoureux de Janette. Les jours s’écoulent paisiblement au rythme des moulins à vent, jusqu’à ce qu’une armée de boulons arrive et massacre tout sur son passage. Mais les tulipes repousseront.

Genre : Animation

Durée : 6’59 »

Pays : Etats-Unis

Année : 1942

Réalisation : George Pal

Scénario : George Pal

Animation : George Pal

Production : Paramount Pictures

Article associé : la critique du DVD « Retour de flamme, l’intégrale »

V comme Le Voyage dans la lune

Fiche technique

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Synopsis : Six savants, membres du Club des Astronomes, entreprennent une expédition qui doit les conduire sur la Lune. Ils partent dans un Obus tiré par un canon géant. Arrivés sains et saufs sur la Lune, ils y rencontrent ses habitants : les Sélénites, échappent à leur Roi et reviennent sur la terre grâce à leur Obus qui, tombé dans la mer, est repêché par un navire. Ovations, décorations, et défilé triomphal pour les six héros de cette aventure spatiale.

Genre : Fiction

Durée : 12’46’’

Pays : France

Année : 1902

Réalisation : Georges Méliès

Scénario : Georges Méliès

Décors : Georges Méliès

Images : Michaut et Lucien Tainguy

Musique : Robert Israël

Son : Muet sonorisé

Format : Beta

Interprétation : Georges Méliès, Jeanne d’Alcy

Articles associés : l’interview de Serge Bromberg et la critique du DVD « Georges Méliès : le Premier Magicien du Cinéma (1896-1913) »

Serge Bromberg : « C’est la marque du temps qui fait la poésie des images »

« Youpi ! J’attends cette caisse depuis longtemps…Vous allez peut-être assister à une découverte. J’attends un film de 1926, « There ain’t no Santa Claus » (Il n’y a pas de Père Noël), un film de James Parrott avec Charley Chase. C’est l’histoire d’un type qui se déguise en Père Noël pour faire une surprise à ses enfants et il se trompe de cheminée ». En exhumant d’un colis de vieilles bobines enveloppées dans du papier journal, dont une réduite en poussières, Serge Bromberg vient d’introduire avec malice notre rencontre sous le signe d’un certain cinéma et du plaisir partagé.

Animateur télé, musicien, réalisateur de « L’Enfer » récemment césarisé, directeur artistique du Festival d’Annecy, Serge Bromberg est aussi le fondateur et responsable de Lobster Films, une société parisienne spécialisée dans la recherche, la restauration, la conservation et la promotion des films anciens, classiques comme inédits. Enfin, il est l’initiateur et l’acteur clé de Retour de Flamme, une séance de cinéma insolite articulée dès 1992 autour de titres rares, étonnants ou classiques, en noir et blanc ou en couleurs. Il y présente des films courts et les accompagne au piano, renouant ainsi avec la tradition des projections d’antan.

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Peut-on dater votre engouement pour les vieux films ?

Ça fait 20 ans que je travaille autour des vieux films, mais en réalité, j’ai vraiment été fasciné par le cinéma de patrimoine il y a environ 35 ans, à une époque où la vidéo n’existait pas, où il y avait trois chaînes de télévision dont une seule en couleurs. Clairement, l’image était rare et en tout état de cause, il était impossible de l’arrêter et de choisir ce qu’on allait voir. À l’époque, existait le cinéma à domicile basé sur des films en 9,5 mm (Pathé Baby), 8 mm, et Super 8. J’avais 8 ans en 1969. Mon père est rentré avec un film, « Charlot au Music-Hall » et un projecteur. Il l’a passé et ça a vraiment été un flash absolu, pas tant pour le film lui-même que pour deux choses. D’abord, la sensation du temps qui passe : à l’écran, des gens en noir et blanc essayaient de me parler mais ne pouvaient pas le faire puisqu’il n’y avait évidemment pas de son ! Ensuite, quelque chose qui m’a sidéré : la possibilité d’arrêter le film à un moment donné. J’avais envie de faire pipi et mon père a dit : « ne t’inquiète pas, j’arrête ». Il a arrêté le film et je n’ai rien manqué en revenant. Ça a l’air tout à fait anecdotique et banal aujourd’hui, mais en fait, à l’époque, c’était extraordinairement spectaculaire.

Depuis, vous vous êtes entouré, via votre société Lobster, d’œuvres anciennes, classiques ou inédites, noir et blanc ou en couleur qui couvrent plus de 70 ans de cinéma (1895-1965).

Notre collection commence avec l’invention du cinéma. Comme elle est axée sur la rareté des œuvres, elle se termine à peu près à la fin des années 60. Plus on remonte dans le temps, plus ça nous intéresse. En fait, plus on accède à l’ère moderne de l’audiovisuel et de la télévision, plus les producteurs ont eu la connaissance d’un marché secondaire pour leurs œuvres, en l’occurrence la télévision, et plus, ils ont conservé leurs films.

À partir de quel moment incluez-vous un film dans votre collection ? Hormis le fait qu’il fasse office de document historique, qu’il ait une part d’exotisme ou qu’il soit dans un état de décomposition tel qu’il faut absolument le sauver ?

Vous savez, très souvent, le film arrive, on l’identifie, on le met dans l’ordinateur, on sait où il est et puis, ça s’arrête là. Il ne sera jamais montré, il ne sera pas restauré dans l’immédiat et on attendra qu’un jour, quelqu’un nous dise : « restaurons-le ». Derrière vous, par exemple, vous avez un film perdu de Joséphine Baker, un de Buster Keaton, un autre avec Douglas Fairbanks (« His picture in the papers » [John Emerson, 1916]) et en dessous, « La Moglie di Claudio » qui est probablement l’un des films les plus rares tirés d’un roman d’Alexandre Dumas fils, réalisé en 1918 par un italien Gero Zambuto, qui ne comporte aucune vedettes et qui n’intéresse personne.

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« Cyrano de Bergerac »

Le travail de conservation/restauration ne se fait donc pas automatiquement ?

Ah non, c’est impossible ! Vous savez, le coût de restauration d’une bobine noir et blanc muette est d’environ 1.500 euros pour à peu près 10 minutes (le triple en couleurs). Pour une restauration sonore, on est plus près de 3.000 euros que de 1.500 euros. Donc, vous imaginez le coût pour un film en 10 bobines !

On sait que 60% des films muets sont invisibles, perdus ou oubliés. Que faut-il faire pour les retrouver et les sauver à temps ?

L’histoire de ces films perdus est souvent très complexe. Pourquoi des films se perdent-ils ? Pourquoi aujourd’hui 50% du patrimoine cinématographique muet a-t-il disparu ? Pourquoi ces bobines se retrouvent-elles dans une cave, dans un grenier, dans une brocante ? On ne le sait pas. La seule chose qu’on sait, c’est que les cinémathèques du monde entier ont déjà fait l’effort d’aller voir tous les ayants-droits et tous les laboratoires cinématographiques pour essayer de retrouver les films là où logiquement il devait y en avoir. Et on sait qu’on n’est pas arrivés au bout du chemin.

Bilan : si on veut retrouver aujourd’hui ces films manquants, la dernière chance, c’est la technique de la bouteille à la mer. C’est-à-dire qu’on lance tous azimuts un message :  » aidez-nous, appelez-nous si vous avez des films parce qu’ils sont périssables et parce que vous possédez peut-être le dernier exemplaire du film de Fritz Lang, de Charlie Chaplin, d’Alfred Hitchcock, des Marx Brothers. Tous ces gens-là ont des films perdus. »

Aujourd’hui, les gens qui ont des bobines de valeur ne savent même pas qu’ils les ont, ce que c’est, pourquoi elles sont là, et qui appeler. Il faut que ces films reviennent là où les ceux qui les auront entre leurs mains sauront ce que c’est et quoi en faire. La durée de vie d’un film ancien est d’environ 80 à 90 ans, donc, quelque part, garder ces films ne sert à rien. Il faut se dépêcher. Quand les gens me demandent ce qu’est la décomposition, je leur sors quelques bobines. C’est à pleurer, c’est pathétique. La bobine toute rouillée qu’on a ouverte tout à l’heure, c’était peut-être le film que je cherchais…

Comment traitez-vous l’image de ces films ?

Pour l’image, il y a la photochimie, la technique de restauration la plus pérenne : on recopie le film sur de la pellicule vierge donc on le rephotographie virtuellement en s’arrangeant pour ne pas rephotographier les rayures, les perforations qui ont sauté et les poussières. Il faut le nettoyer patiemment, le préparer, le dérayer et à l’arrivée, on retombe sur un négatif 35 mm pérenne, en général du polyester. Ce négatif-là sera l’élément de sauvegarde. Mais il peut arriver que sur ce négatif, des images peuvent être partiellement manquantes et des rayures peuvent être suffisamment profondes pour ne pas avoir disparu au traitement du dérayage. À ce moment-là, pour les films qui ont le plus de valeur commerciale, on pourra électroniquement faire une stabilisation, un dérayage, enlever les petits points noirs ou blancs, et refaire l’étalonnage.

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Mais concrètement, quand le magenta « mange » les couleurs, quand les perforations ont sauté, quand des poussières apparaissent à l’image, comment pouvez-vous ne pas vous laisser tenter de dénaturer l’image ou le son durant le processus de restauration ? Comment ne pas trahir l’œuvre abîmée par le temps ?

On ne le peut pas parce que le travail de restaurateur est un travail modeste. Quelque part, le restaurateur ne doit jamais se permettre de rajouter des choses. La réalité, c’est qu’on travaille dans l’ombre des auteurs de l’époque. Imaginons qu’au début du cinéma sonore, un auteur n’a pas de quoi se payer des équipements corrects ou que le son qu’il va tirer de ses enregistrements sonores est terrible. Que faut-il en faire aujourd’hui ? Faut-il restituer le son dans sa pauvreté originelle ou au contraire traiter le son pour qu’il soit au plus près de ce que l’auteur aurait aimé avoir à l’époque ? Et bien, c’est cette deuxième hypothèse que nous adoptons. La première se défend historiquement parlant, et nous conservons d’ailleurs toujours le son tel qu’il nous est parvenu. Mais le numérique permet cette chose formidable de proposer la meilleure option possible tout en conservant les autres. Nous, nous aimons bien restaurer le confort d’écoute, toujours dans le plus grand respect de l’intention originelle des auteurs du film. Quand un film est devenu magenta, on essaye évidemment de recréer l’étalonnage du mieux possible, malheureusement, on ne pourra probablement pas le restaurer à son meilleur avantage.

Aujourd’hui, a contrario, on a la sensation que la tentation est au tout numérique, à l’ultra-réalisme revendiqué.

Oui… Elle me fait peur, cette tentative-là. Quelque part, le style des premières années de cinéma est un peu pataud, mais c’est la marque du temps qui fait la poésie des images, puisque, au fond, tout ça, c’est bien une affaire de poésie. Et bien, si on nettoie trop la pellicule, si on revient à une sorte de pureté absolue, la poésie part avec. Pourquoi ? Comment ? On ne le sait pas mais elle part avec.

Le film ancien est malheureusement perçu par le grand public comme intellectuel, difficile d’accès et déficient visuellement et auditivement. Vous, vous proposez un contre-pied en pariant sur le partage et la part de rêve…

Exactement. Faire revenir à la vie des images et des êtres du temps passé totalement oubliés m’a toujours fasciné. Ce que je fais, je ne le fais pas dans une démarche muséale mais bien dans une véritable démarche de partage, de bonheur et d’expérience collective. Ces films ne sont pas vieux, ils ont été créées pour susciter de l’émerveillement chez les gens. (…) La deuxième dimension, c’est leur qualité. Ces films n’ont pas été faits pour être des vieux trucs en noir et blanc rayés qui sautent avec des images à l’envers. Ils ont été tournés avec des caméras tout à fait normales, la pellicule d’origine était très bonne et a priori, il n’y a pas de raison que correctement restaurés, ils ne soient pas formidables. (…) Même si de temps en temps, il y a des petits défauts que nous ne pouvons pas surmonter, ce sont toujours des petits défauts de confort qui nous rappellent combien tout objet est périssable. Enfin, la troisième règle, c’est de sortir les films de leur ghetto. Quand on parle de films anciens, les gens les cataloguent aux cinémathèques, aux images du passé, à l’érudition, … Cette dimension existe et elle est importante. À toutes les époques, il y a eu des cinémas artistiques, des trucs un peu expérimentaux qui n’ont pas été faits spécifiquement pour aller à la rencontre du grand public. Moi, je suis dans un autre registre, celui de la vie. Pour moi, un spectacle n’est réussi que si les parents peuvent emmener leurs enfants pour leur faire découvrir le concept de Retour de Flamme.

Justement, pourriez-vous me parler de Retour de Flamme ?

Comment faire pour que le public retrouve ces films ou que ces films retrouvent un public ? Nous, nous avons commencé par la salle : à l’époque, j’accompagnais les films au piano. Retour de Flamme est ainsi né en 1992, et la magie a opéré immédiatement. C’est un peu fragile, la magie, l’alchimie, l’osmose. J’ai eu peur à un moment qu’en la transmettant à la télévision, elle se refroidisse un petit peu, mais elle s’est maintenue. On a commencé par faire une émission sur CinéCinéma Classic, une chaîne du groupe Canal+, où je présentais chaque film. Et puis, à l’occasion du dixième anniversaire de Retour de Flamme, je me suis laissé convaincre par l’idée de fabriquer un DVD. Quelque part, je crois vraiment à ce concept de magie collective, raison pour laquelle à travers les DVD, j’essaye de continuer, de donner une extension à la vie de ces images. La collection Retour de Flamme (RDF) compte essentiellement des courts métrages. Après tout, à ses débuts, le cinéma était fait de morceaux, d’essais, d’expériences, de petites blagues, de documentaires. Une séance RDF est une compilation de ces différents films, et intéresse tout le monde : les historiens, les musiciens, les amateurs d’animation, de documentaire, … À l’arrivée, cela fait 3h-3h30 par DVD, bonus compris. Un vrai voyage dans le temps.

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« Le Voyage dans la lune »

En plus de 20 ans, quelle a été votre plus grande surprise ?

Difficile à dire. Dans la surprise, il y a sûrement une petite chose qui était là, dans ces boîtes vides : le « Cyrano de Bergerac » inclus dans le cinquième volume de Retour de flamme. Il s’agit du premier film sonore en couleur de l’histoire du cinéma. On y voit en 1900 Coquelin aîné, le créateur du rôle de Cyrano en 1897, faire la tirade du duel pour une expérience de cinéma sonore, le Phono-Cinéma-Théâtre, qui ne durera que quelques semaines pendant l’Exposition Universelle de Paris. Ce film-là, on en connaissait une version visuellement très médiocre récupérée en noir et blanc dans un documentaire des années 40. Nous avons retrouvé l’une des copies originales coloriée au pinceau avec une perforation centrale pas possible : le truc démentiel ! On a trois enregistrements du son qui n’existait que sous la forme d’un rouleau : celui-ci a été enregistré à trois étapes de sa dégradation, à chaque fois partiellement. Aujourd’hui, on réussit à remontrer la tirade du duel, ce qui est exceptionnel. Voilà, il y a 110 ans : le cinéma sonore en couleur ! Une autre grande découverte, c’est « Le Voyage dans la lune » de Georges Méliès. Tout le monde connaît cette image de la lune qui reçoit un obus dans l’œil, mais personne ne sait que « Le Voyage dans la lune » a été réalisé et distribué en couleur en 1902. On a retrouvé une copie couleur totalement décomposée du « Voyage ». La restauration a commencé en l’an 2000 et aujourd’hui, elle n’est pas finie parce qu’on n’a pas la solution technique qui nous permettra de la finir.

Repensez-vous parfois à l’enfant que vous étiez quand vous regardiez ce film de Chaplin ?

Oui. C’est drôle parce que je jouais réellement à l’époque avec les images de « Charlot au Music-Hall ». Je m’amusais à passer des séquences en marche arrière et en marche avant. D’ailleurs, ma copie était complètement explosée à certains endroits. Chose amusante, depuis, nous avons acheté les droits des négatifs de ce film.

Mon parcours est aussi traversé par l’animation, et l’animation pour moi, c’est cette créature improbable nommée « King Kong ». Avec mon petit projecteur Super 8, Charlot a été ma marionnette : j’en faisais ce que je voulais. Par contre, j’ai été la marionnette de King Kong : il me faisait peur quand j’étais jeune. Maintenant, je programme « King Kong ». Ça y est : j’ai terrassé la bête, King Kong est mon ami ! Quelque part, que ce soit lors d’une projection RDF ou sur les DVD dans une moindre mesure, on est toujours la marionnette de l’autre. Est-ce le pianiste qui est la marionnette du public ou est-ce le public qui est la marionnette du programmateur ? Ou finalement sommes-nous tous les marionnettes de ces images miraculeuses ?

Propos recueillis par Katia Bayer

Article paru sur Cinergie.be

Consulter les fiches techniques de « Cyrano de Bergerac » et « Le Voyage dans la lune »

Magie, nitrate et cinéma

Menacé par le temps et l’oubli, le cinéma d’antan est depuis plus de vingt ans identifié, sauvé et restauré par Lobster Films, une boîte parisienne réputée dans la conservation de films anciens, dirigée par Serge Bromberg et Eric Lange. Leur catalogue, initié en 1895, aligne toutes sortes de curiosités : des films en noir et blanc ou en couleur, des sujets muets/parlants, des grands classiques, des scènes à trucs, des féeries, des courts burlesques, des publicités singulières, des cartoons délirants, des clips musicaux, des longs métrages, …

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Rares, insolites et souvent inédits, ces films auraient pu être conservés intramuros dans les bureaux de Lobster, sauf qu’une bonne sélection d’entre eux est régulièrement exposée aux yeux des intéressés à travers les séances Retour de flamme, un concept décliné en salle et à domicile. Dépassé, le cinéma du passé ? A vous de voir…

Retrouvez dans ce Focus :

L’interview de Serge Bromberg

La critique du DVD Retour de flamme, l’intégrale

La critique du DVD « Retour de flamme : Charley Chase par Leo Mc Carey »

La critique du DVD « Georges Méliès : le Premier Magicien du Cinéma (1896-1913) »

La critique du DVD Charley Bowers – Un génie à redécouvrir (1917-1940 / USA)

Le reportage sur Europa Film Treasures

Concours de courts métrages Etang d’arts

Bonjour à tous ! Dans le cadre du festival gratuit pluriculturel Etang d’arts 2010, nous organisons un concours de courts métrages. Etang d’arts est un festival pluriculturel en plein air à vocation développement durable qui se déroulera à Marseille les 21 et 22 Mai, il est organisé par les étudiants du Bureau des Arts de l’école de commerce Euromed Management de Marseille. Plusieurs arts y sont représentés : danse, théâtre, cirque et arts de rue, le cinéma et la musique avec des concerts.

Les courts métrages sélectionnés seront présentés à un jury de professionnels et diffusés lors d’une soirée de projection en plein air le 22 Mai 2010 à Marseille. Nous faisons donc appel à votre candidature, n’hésitez pas à nous envoyer vos œuvres puisque c’est un concours destiné autant aux professionnels qu’aux particuliers et le thème est libre.

Retrouvez la fiche d’inscription et le règlement sur : http://www.luminarts.fr/etangdarts/programmation

Pour plus d’informations : clio.therage@euromed-management.com

Les Lutins du court métrage : 10 ans, 10 films

C’est en 1998 que débute la fabuleuse aventure des Lutins du court métrage, une association qui vise à promouvoir et à diffuser la forme courte à travers différents évènements, tels que le Tour de France des Lutins ou encore la Nuit des Lutins. En attendant le mois de juin et sa prochaine nuit étoilée, un DVD « Les Lutins du court métrage : 10 ans, 10 films » édité chez DVD Pocket retrace la décennie en 10 films de référence récompensés lors des éditions précédentes. Lumière sur 5 feux follets.

Acide animé de Guillaume Bréaud

Que peut-il bien arriver de fâcheux à une jeune provinciale malchanceuse ni contrainte ni forcée de passer la soirée chez un inconnu ? Bien des choses traversent l’esprit mais aucune ne ressemble de près ou de loin à l’univers animé de Guillaume Bréaud. Au fur et à mesure de l’avancement de la soirée, les petites pillules se dilluent dans les corps timides, les langues se délient et les masques tombent petit à petit. Le film donne à voir un pastiche enchanteur du « Magicien d’Oz » aux côtés d’une mémorable course à travers l’appartement bourgeois d’un amphitryon quinquagénaire. Comique et angoissant, « Acide animé » peut se targuer de confronter la mutine Ludivine Sagnier à l’effrayant Didier Bénureau. Acidulé comme un bonbon Napoléon, il possède une énergie stupéfiante qui dynamise le corps et l’esprit.

Alice et moi de Micha Wald

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Avec « Alice et moi », Micha Wald choisit la voie de l’humour et de la légerté pour transcender le poids de la tradition et les clichés de la religion. Entre distance critique et empathie savoureuse, le film, lauréat du Lutin du Meilleur film européen en 2006, raconte un moment de la vie de Simon. Alors qu’il est obligé de conduire sa Tante Mala et deux de ses amies à la mer, Simon n’a qu’une obsession en tête : récupérer sa copine Alice. Comédie en noir et blanc aux intertitres didactiques, le film de Micha Wald traite du conflit des générations au sein de la communauté juive. Les cadres serrés sur les personnages face caméra renforce le huis-clos qui se joue à portes fermées, à l’intérieur d’une vieille Volvo où règne un parfum de mauvaise foi. Loin d’être une simple pochade, le film de Wald évoque le thème de l’appartenance à une communauté comme il aborde celui de la rupture. Jouant sur les généralités, le film évite la caricature grossière grâce notamment au personnage contrasté de Simon interprété par Vincent Lecuyer, pathétique et tendre, injuste et triste, rancunier et malheureux.

La Flamme de Ron Dyens

Deauville : son casino, sa plage et ses amoureux qui brûlent d’une même flamme… Nominé aux Lutins en 2002, « La Flamme » embrase dès le premier regard. Don Ryens s’amuse à y confronter le film et son support donnant naissance à un récit en décomposition qui ne manque pas d’humour noir. La présence du hors-champ face au champ idyllique d’une plage normande des années 30 pose une réflexion intéressante sur la disparition des êtres et des choses. Tout comme le cinéaste expérimental new-yorkais Bill Morrisson, Dyens reconsidère le film en tant que matière et offre une belle métaphore de l’impermanence du septième art.

Millevaches [expérience] de Pierre Vinour

« Millevaches », le film de Pierre Vinour est une expérience dans le temps et l’espace, un voyage immobile à travers les doutes d’un homme d’affaires qui n’en peut plus des chiffres. Un homme en proie à la fatidique crise de la soixantaine, un homme au bord du gouffre, un homme qui ressent le besoin de se ressourcer dans le petit coin de nature qui l’a vu grandir. Interprété par Philippe Nahon, le personnage retrace des moments de sa vie et des images fragmentées du Limousin captées au fil des saisons défilent sur le monologue à la voix pénétrante. A l’angoisse de l’être qui se remet en question, répond le plein d’images d’une nature immuable sans cesse renouvelée. Au sentiment d’être passé à côté de l’essentiel, répond celui du temps qui ne suspend pas son vol, du temps qui court comme le courant des rivières qui serpentent la campagne isolée. Fort d’un sujet riche à la forme atypique « Millevaches [expérience] » est un film d’une rare beauté sur la désillusion et le désenchantement infusés d’une tendre mélancolie.

Sales battars de Delphine Gleize

Sardine a 10 ans et se sent incomprise. La seule personne qu’elle aime vraiment, c’est Ben-Hur son grand frère handicapé. Grand gagnant des Lutins 1999 (Prix de la meilleure réalisation et des meilleurs costumes), « Sales battars » remporta aussi le César du meilleur court métrage en 2000. Dans son film, Delphine Gleize pose un regard tout à la fois tendre et rude sur les gens du Nord et révèle de façon profonde et délicate l’extraordinaire dans l’ordinaire en filmant avec beaucoup de franchise les relations au sein de la famille. Composée de personnages hauts en couleur (la mémère, le petit cousin Jérémie, le curé, la mère, Sardine) et admirablement interprété, ce petit journal d’une fillette de campagne évite le piège du sentimentalisme mièvre pour trouver une justesse de ton éloquente.

Marie Bergeret

Article associé : l’interview de Stéphane Saint-Martin, directeur des Lutins du court métrage

Festival « A nous de voir – Science et Cinéma », appel à films

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A la croisée du cinéma et de la science, le concours du festival A NOUS DE VOIR met en lumière des films de création, au point de vue singulier, d’auteur qui portent un regard sur des sujets science / société. De quelle manière le cinéma vient-il interroger la science ? Comment la science questionne-t-elle le cinéma? Documentaires, récits, témoignages, enquêtes, essais poétiques ou intimistes, sans distinction de genre ou de durée, le concours souhaite être le reflet de l’actualité scientifique, des enjeux de recherche et des questionnements qui traversent notre monde contemporain.

Conditions de participation :

Les films doivent apporter un regard sur des sujets de science / société

1- Films francophones terminés après le 1er janvier 2009
2- Tous Genres
3- Support de projection DV Cam,
4- Pays de production : France , Belgique, Suisse, Monaco, Luxembourg.

Inscription sur la plateforme des festivals : www.le-court.com/films_platform

Site du festival : www.anousdevoir.com

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 15 avril 2010.

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Fiche technique

Synopsis : Un homme tente de se libérer d’un travail aliénant par une pratique sportive intense. En mêlant son corps à la brutalité des éléments naturels, il espère trouver, dans l’écheveau des sensations, la sérénité nécessaire à son existence.

Genre : Fiction

Durée : 13’

Pays : France

Année : 2007

Réalisation : Olivier Broudeur, Anthony Quéré

Scénario : Olivier Broudeur, Anthony Quéré

Images : Jules Raillard, Alan Guichaoua, Fabrice Main

Son : Pablo Salaün

Montage : Julien Cadilhac

Décors : Mikaël Riou

Production : Aber Images

Interprétation : Vincent Deniard

Articles associés : l’interview de Stéphane Saint-Martin, la critique du DVD Bretagne, scénars & courts métrages