Festival Premiers Plans d’Angers, appel à candidatures

Vous pouvez soumettre votre film dans l’une des sections suivantes : premiers et seconds longs métrages (15), premiers courts métrages (20), films d’école (30) et films d’animation (20). La fiction, l’animation, les documentaires et les films expérimentaux (dans un panorama hors compétition «figures libres») sont acceptés dans ces différentes sections.

Pour inscrire un film, remplissez le formulaire en ligne (www.premiersplans.org) et envoyez un DVD à :

Festival Premiers Plans d’Angers, C/O C.S.T.
22-24, avenue de Saint-Ouen
75018 Paris

Retrouvez les informations pour inscrire vos films grâce à ces 3 liens.

Date limite d’envoi des films : 15 octobre. Aucun envoi en recommandé ne sera accepté.

EN. The 23rd edition of the Premiers Plans Film Festival will take place in Angers from the 21st to the 30th of January 2011. We would be very interested in viewing recent first and second feature films, first short films and student films produced in Europe in 2009 or 2010.

You can submit your film in one of the following sections: first and second feature films (15), first short films (20), student films (30) and animation films (20). Fiction, animation, documentary and experimental films (in a panorama « Free Style”, out of competition) are accepted.

If you wish to apply, please fill the application form online on our website (www.premiersplans.org/festival/en/index.php) and send a DVD to our office in Paris :

Festival Premiers Plans d’Angers, C/O C.S.T.
22-24, avenue de Saint-Ouen
FR-75018 Paris
France

Find out how to proceed to submit a film :

Deadline for the submissions : October 15th, 2010. Registered mails are not accepted (Only normal mails by post or express mails by courrier).

D comme Dounouia, la vie

Fiche technique

Synopsis : Modibo est un jeune malien de 16 ans, fraîchement arrivé en France à la faveur d’un regroupement familial. Il peine à comprendre le nouveau monde qui l’entoure.

Durée : 20’

Pays : France

Genre : Fiction

Année : 2009

Réalisation : Anthony Queré, Olivier Broudeur

Image : Fabrice Main

Son : Pablo Salaun

Montage : Julien Cadilhac

Production : Mezzanine Films

Interprétation : Modibo Dembele, Emilie Eliazord, Samy Teurbane, Yann Cardot, Ritchy Amaranthe, Zephyr Neff, Maud LeGarrec, Issa Boré, Chata Magassa, Hawa Nivoix-Traoré

Articles associés : la critique du film,  l’interview d’Anthony Quéré

Dounouia, la vie d’Olivier Broudeur et Anthony Quéré

« Dounouia, la vie », le second film d’Olivier Broudeur et Anthony Quéré, conte avec acuité l’histoire d’un jeune Malien apatride qui atterrit dans une cité française.

Exilé, Modibo peine à saisir le nouvel environnement auquel il est désormais confronté, et ce, malgré lui. Heureux dans le cocon familial, il ne dispose cependant pas des codes pour communiquer avec les autres de son âge. Le film plonge dans l’esprit de cet adolescent marqué par le départ de son Mali natal vers la France, un pays qui se présentait a priori comme une terre d’accueil mais où rapidement l’incompréhension s’est installée dans le parcours et le quotidien du jeune réfugié. Modibo tente alors d’imiter ceux qui l’entourent mais sans se faire comprendre. C’est par le biais de la danse traditionnelle du Mali, dans laquelle il excelle, qu’il trouvera un moyen de s’exprimer sans « trahir » sa personnalité ni sa culture. Au travers d’un battle de hip-hop, c’est bien plus que son corps qui s’exprime.

Le rapport à la danse et la description originale du mode de vie de la famille malienne permettent au film de dépasser les clichés attendus sur un tel sujet. Petit à petit, le spectateur avance ainsi avec Modibo sur le chemin balisé de l’immigration, indubitablement semé d’embûches, tout en évitant de sombrer dans le misérabilisme.

« Dounouia » réussit le délicat mélange de parcours initiatique et de fait social plus qu’actuel, à l’heure des débats sur l’identité nationale. Nous sommes ici dans une évocation de l’enfance, avec ses naïvetés, ses rêves et ses violences, plus que dans l’illustration d’une quelconque morale ou l’écueil de la critique politique.

Les réalisateurs, qui avaient décroché le Prix Spécial du Jury au Festival de Clermont-Ferrand en 2007 avec leur premier court métrage « Erémia Erèmia », y ont été à nouveau récompensés en 2010 pour « Dounouia, la vie ». En s’attaquant à un sujet plus sensible, celui du regroupement familial et de la difficulté pour un jeune immigré d’entrer en communication avec les autres, Anthony Quéré et Olivier Broudeur ont su mettre en lumière et en couleurs, avec intelligence et délicatesse de ton, ces oubliés de la République.

Certains films ont la faculté à nous faire ressentir en quelques minutes une atmosphère et un univers à la fois étrangers et familiers. « Dounouia » est bien de ceux-là !

Amandine Fournier

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Article associé :  l’interview d’Anthony Quéré

C comme The Cow Who Wanted to Be a Hamburger

Fiche technique

Synopsis : Hypnotisé par un panneau publicitaire, un veau rêve de devenir un hamburger et est prêt à tout pour y parvenir.

Réalisation : Bill Plympton

Genre : Animation

Durée : 5’50 »

Année : 2010

Pays : Etats-Unis

Graphisme : Bill Plympton

Storyboard : Bill Plympton

Décors : Bill Plympton

Animation : Bill Plympton

Layout : Bill Plympton

Caméra : Kerri Allegretta

Compositing : Kerri Allegretta

Musique : Corey A. Jackson, Nicole Renaud

Son : Corey A. Jackson

Montage : Biljana Labovic

Production : Plymptoons Studio

Distribution : SND Films

Articles associés : la critique du film, l’interview de Bill Plimpton

The Cow Who Wanted to Be a Hamburger de Bill Plympton

Malbouffe et servitude volontaire

Un nouveau film de Bill Plympton, c’est toujours un événement. Format Court s’est donc précipité au Festival Silhouette pour découvrir la dernière œuvre du plus charnel des cinéastes d’animation.

« The Cow Who Wanted to Be a Hamburger » nous amène dans une (très) verte prairie où une génisse tette le pis monstrueux de sa maman. Face à la prairie, une affiche rouge criarde fait la publicité du « Happy Burger ». Cette image de bonheur (le sourire d’un steak haché) et le passage du camion du fast-food auront raison d’elle : elle n’a plus qu’un but, devenir un hamburger. On reconnaîtra dans ce synopsis un thème récurrent chez Plympton : la nourriture et ceux qui la mangent (comprenez les Américains) et un goût immodéré pour la provocation (voir ou revoir « Santa, the fascist years »). Plympton aime appuyer là où ça fait mal, et pour ce faire, son style adopte des changements radicaux.

Finis les gris crayonnées ou les couleurs pastels, dans « The Cow… », le vert est vert, le rouge explose les yeux, les vaches sont bicolores, la 2D radicale (ouf !). Seul le conducteur du camion (seul humain du film) trahit une morphologie typiquement plymptonienne. Du reste, il s’agit d’un film graphiquement peu identifiable qui peut dérouter les habitués.

« The Cow… », c’est le discours de la servitude volontaire dans l’Oregon de son enfance. C’est Notre pain quotidien côté viande. La publicité rend idiot, le rêve américain ne consiste plus qu’à désirer ce que l’on est condamné à devenir : de la viande pour le broyeur. Notre héroïne s’entraîne comme un Rocky version sumo pour atteindre son but ? Ce sera la seule vache à aller à l’abattoir avec le sourire.

La séquence de l’abattoir n’est pas sans nous rappeler The Wall d’Alan Parker, et la révolte finale sera le triomphe de « l’humain » contre l’industrie, de la viande contre le consommateur.

À 64 ans, Bill Plympton nous prouve qu’il peut encore nous surprendre. Et si le hamburger du film vous sourit, vous ne devriez plus regarder le vôtre comme avant.

Thierry Lebas

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Article associé : l’interview de Bill Plympton

M comme Monsieur l’Abbé

Fiche technique

Synopsis : Des hommes et des femmes dans les années trente et quarante s’adressent à l’abbé Viollet pour lui poser des questions sur la sexualité et la morale religieuse.

Genre : Fiction

Durée : 35’

Pays : France

Année : 2010

Réalisation : Blandine Lenoir

Scénario : Blandine Lenoir

Image : Pénélope Pourriat

Interprétation : Margot Abascal, Marc Citti, Anaïs Demoustier, Nanou Garcia, Florence Loiret-Caille, Julien Bouanich, Jeanne Ferron…

Montage : Stéphanie Araud

Son : Domitri Haulet, Hubert Teissedre

Production : Local Films

Articles associés : la critique du film, l’interview de Blandine Lenoir

Monsieur l’Abbé de Blandine Lenoir

« Ceci est notre héritage »

Mercredi, le plus parisien des Festivals de courts métrages affichait Monsieur l’Abbé, le dernier né de Blandine Lenoir. Bien différent de ses précédents courts, celui-ci s’impose par sa mise en scène et son sujet peu catholique.

Le cinéma de Blandine Lenoir est avant tout un cinéma féminin. La femme dans la société contemporaine est un des thèmes récurrents des courts métrages de la cinéaste française. Avec Monsieur l’Abbé, la femme est toujours bien présente, mais elle est inscrite dans la hiérarchie du couple, elle-même dessinée par l’institution de Dieu. Inspiré du livre de Martine Sevegrand, l’Amour en toutes lettres, questions à l’abbé Viollet sur la sexualité (1924-1943), le film explore les pratiques et les connaissances d’hier en matière de sexe, et force est de constater qu’aujourd’hui, dans une société qui revendique la tolérance et la liberté sexuelles, le message de l’Eglise est obsolète. C’est dire que les contraintes des Catholiques n’ont quasi pas changé depuis des décennies.

C’est de façon très classique que la réalisatrice donne à voir les nombreux témoignages d’hommes et de femmes empreints au doute, à la peur, à la culpabilité. Les faces caméra renforcent la notion de dévoilement et de mise à nu de l’âme. Ces témoignages écrits initialement, prennent souvent la forme d’une confession à laquelle l’abbé Viollet se devait de répondre le plus chrétiennement possible, du moins, on l’imagine puisque seul les questions sont mises en scène. À l’austérité des plans fixes, répond la volupté d’un corps de femme, nu, filmé de très près. Une audace dans laquelle on reconnaît aisément la signature Lenoir mais celle qui aime grossir avec humour les travers absurdes de la société se montre ici tout à coup plus mordante et plus sérieuse aussi. Sans doute est-ce une manière de dénoncer l’hypocrisie planant autour des bonnes consciences qui ont construit le monde d’aujourd’hui à coup de « c’est bien » et « ce n’est pas bien ».

Avec ce film, la réalisatrice va encore plus loin dans son questionnement de la féminité, elle explore l’héritage de sa sexualité. Un héritage intimement lié à l’Eglise et à sa Morale bien rigide!

Marie Bergeret

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Article associé : l’interview de Blandine Lenoir

E comme Elefantenhaut

Fiche technique

elefantenhaut

Synopsis : Elfi, la quarantaine, habite à la campagne avec sa mère, une vieille femme invalide et étouffante. Son travail à l’usine ne la réjouit pas davantage. Mais lorsqu’elle rencontre Ricardo, un chanteur, elle décide de prendre sa vie en main…

Genre : Fiction

Pays : Autriche

Année : 2009

Durée : 34′

Réalisation : Ulrike Putzer, Severin Fiala

Scénario : Ulrike Putzer, Severin Fiala

Image : Harald Trainl

Montage : Ulrike Putzer, Severin Fiala

Son : Nikolaus Eckhard, Jakob Pretterhofer

Interprétation : Elfriede Schatz, Waltraute Bartel, Michael Thomas, Natalija Baranova, Oliver Rosskopf

Production : UFMDK

Article associé : la critique du film

Elefantenhaut (Peau d’éléphant) de Ulrike Putzer et Severin Fiala

Film de fin d’études du jeune duo de scénaristes autrichiens, Ulrike Putzer et Severin Fiala, « Elefantenhaut » est d’une maturité étonnante. Portrait captivant de la mélancolie banlieusarde, de la pudeur et du cynisme de la quarantaine ratée et des sentiments effleurés, ce court métrage touche par sa simplicité.

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Elfi travaille dans une imprimerie assourdissante et vit dans une HLM avec sa mère invalide, inexorable et possessive. Aussi réservée qu’elle soit, elle se laisse tenter par une proposition de sortie de ses jeunes collègues, pour se retrouver plaquée au lieu du rendez-vous. Les avances d’un crooner paumé la mettent face à un dilemme : vivre dans le moment ou vivre par ses principes.

Basant leur film sur un scénario soigneusement construit, Putzer et Fiala arrivent à une structure bien classique, avec une exposition, un développement et une fin bien définis. Le résultat est pourtant fluide, naturel et très crédible, grâce surement à l’économie et à la sobriété dont les réalisateurs font preuve. Les scènes d’exposition, par exemple, proches du documentaire social, laissent apercevoir sans commentaire explicite, des moments parlants de la vie quotidienne d’Elfi, et présentent ainsi son lieu de travail et ses relations avec les autres personnages, notamment sa mère et la jeune fille qui s’en occupe. L’image délibérément anti-glamour tournée en super 16 plonge le spectateur dans l’univers d’Elfi et sa banlieue viennoise, qui est en même temps universelle.

Le rythme de ce court est un autre élément important qui marque l’esthétique du film. Rythme de la vie, de l’ennui et des sentiments. La narration est portée par un jeu d’acteur soutenu, notamment de la part de Elfriede Schatz, qui interprète le rôle principal. Ses regards cyniques, ses gestes parfois gauches, les silences gênants, les gros plans de son visage et l’abondance de plans de dos transmettent la charge émotionnelle de son existence avec une pudeur très humaine. Sans jamais tomber dans la lourdeur ni le tragique, Putzer et Fiala réussissent à susciter l’empathie totale avec leur protagoniste à fleur de peau.

Adi Chesson

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Aimeriez-vous vous retrouver dans un film de Bill Plympton ?

Aimeriez-vous vous retrouver dans un film de Bill Plympton ?

Dès à présent, saisissez votre chance à travers cette expérience audacieuse encore jamais tentée. Le « Roi de l’Animation Indépendante » invite les animateurs des quatre coins du monde à recréer un plan de « Guard Dog », un court métrage nominé aux Oscars.

À partir de 1er septembre, vous pouvez proposer un remake de l’un des 70 plans du célèbre court métrage qui sera renommé pour l’occasion « Guard Dog Global Jam ». Saisissez donc l’opportunité de devenir une rock star du dessin animé et faites partie des toutes nouvelles frontières de l’animation !

Téléchargez le règlement ici.

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How would you like to be in a Bill Plympton film?

Now’s your chance—in a bold, never-before-attempted experiment, the « King of Indie Animation » is inviting animators from around the world to re-create one shot each from Bill’s Oscar-nominated short, « Guard Dog ».

Starting September 1st, at noon EST, you can claim one of the 70 shots in a total remake of the famous film. The composite, made by artists from all over the world, will be called « Guard Dog Global Jam ».

DOWNLOAD A FULL LIST OF RULES AND REGULATIONS HERE

Festival du court métrage de Lille, les candidats retenus

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Compétition fiction

Paris/Sexy/Ruth Paxton / Écosse / 2010 / 24 min.

Ezra Rishona (First aid)/Yarden Karmin / Israël / 2010 / 15 min. 15

Betty B. and the The’s/Felix Stienz / Allemagne / 2009 / 13 min.

Les Causses/Aurélien Pallier-Colinot / France / 2009 / 6 min.

Een Kleine Duw (A Gentle Push)/Philippe Verkinderen / Belgique / 2009 / 15 min. 07

Wanna be/Christina Ebelt / Allemagne / 2009 / 32 min.

Driver/Stephen Fingleton / Royaume-Uni / 2009 / 9 min.

May/Wai Ha Ng / Singapour / 2010 / 13 min. 25

Aprilis Suskhi (The April Chill)/Tornike Bziava / Georgie / 2010 / 15 min.

Jour sans joie (Sad Day)/Nicolas Roy / Canada / 2009 / 14 min. 30

Kai Ego Gia Mena (N’me for myself / Et moi pour ma pomme)/Georgis Grigorakis / Grèce / 2009 / 20 min.

La Fracture (Fracture)/Nicolas Sarkissian / France / 2010 / 27 min.

Mehmani zit aab (Banquet Under the Water)/Babak Amini / Iran, France / 2010 / 15 min.

Di me que yo (Say me)/Mateo Gil / Espagne / 2008 / 15 min.

TABU/Vincent Coen, Jean-Julien Collette / Belgique / 2010 / 23 min.

Daughters/Chloé Zhao / Chine, États-Unis / 2009 / 9 min. 43

Compétition animation

Begnini (Begnini)/Jasmiini Ottelin, Elli Vuorinen, Pinja Partanen / Finlande / 2009 / 7 min. 49

The Sick Boy and the Tree/Paul Jaeger / France / 2009 / 3 min. 52

Fard/David Alapont et Luis Briceno / France / 2009 / 12 min. 55

Les bessones del carrer de ponent (The twin girls of the sunset street)/Marc Riba et Anna Solanas / Espagne / 2010 / 13 min.

Sauna Tango/Vera Lalyko / Allemagne / 2010 / 4 min.

Rytual (The Ritual)/Zbigniew Czapla / Pologne / 2010 / 5 min.30

You’re out/Max Liebich / Autriche / 2010 / 5 min. 50

Le Concile lunatique (The Whimsical council)/Arnaud Demuynck / France / 2010 / 12 min.

Vasco/Sébastien Laudenbach / France / 2010 / 11 min.

La Femme à cordes (Ropes)/Vladimir Mavounia-Kouka / France / 2010 / 15 min.

The Origin of Creatures/Floris Kaayk / Pays-Bas / 2010 / 11 min. 45

Orsolya/Bella Szederkènyi / Hongrie / 2009 / 7 min. 45

Simon vagyok (I’m Simon)/Tünde Molnàr / Hongrie / 2009 / 11 min. 16

Bob/Jacob Frey, Harry Fast / Allemagne / 2009 / 3 min.15

V masshtabe (In scale)/Marina Moshkova / Russie / 2009 / 7 min. 14

Rubika/Claire Baudean, Ludovic Habas, Mickaël Krebs, Julien Legay, Chao Ma, Florent Rousseau, Caroline Roux, Margaux Vaxelairre / France / 2010 / 3 min. 58

Muzorama/Elsa Brehin, Raphaël Calamote, Mauro Carraro, Maxime Cazaux, Emilien Davaud, Laurent Monneron, Axel Tillement / France / 2009 / 3 min. 15

Artificial Paradise Inc./Jean-Paul Frenay / Belgique / 2009 / 3 min. 25

Pixels/Patrick Jean / France / 2010 / 2 min. 35

Civilisation/Claude Duty / France / 2010 / 4 min. 30

Dochki-materi (Like Mother, Like Daughter)/Alexandra Lukina / Russie / 2008 / 7 min.

Jean-François/Tom Haugomat, Bruno Mangyoku / France / 2010 / 5 min. 45

A Lost and Found Box of Human Sensation/Martin Wallner, Stefan Leuchtenberg / Allemagne / 2010 / 15 min.

Red-end and the Seemingly Symbiotic Society/Robin Noorda, Bethany de Forest / Pays-Bas / 2009 / 15 min.

Madagascar, carnet de voyage/Bastien Dubois / France / 2009 / 11 min. 30

Memee/Evelyn Verschoore / Belgique / 2010 / 10 min.

The cow who wanted to be a hamburger/Bill Plympton / États-Unis / 2010 / 5 min. 10

Cul de bouteille/Jean-Claude Rozec / France / 2010 / 9 min. 15

Samsa – Hommage an Franz Kafka (Samsa – Homage to Franz Kafka)/René Lange / Allemagne / 2008 / 4 min.

Compétition expérimental

Abstract ?/Alexei Dmitriev / Russie / 2009 / 3 min. 30

Sonar/Renaud Hallée / Canada / 2009 / 2 min. 40

Mrdchain/Ondrej Svadlena / République Tchèque, France / 2010 / 9 min. 40

L’Art délicat de la matraque (The Delicate art of the Bludgeon)/Jean-Gabriel Périot / France / 2009 / 3 min. 57

Drift/Christina von Greve / Allemagne / 2010 / 7 min. 30

Wound footage/Thorsten Fleisch / Allemagne / 2009 / 6 min.

Catafalque/Christoph Rainer / Autriche / 2010 / 12 min.

Legenden (Legends)/Angélique Dubois / Allemagne / 2009 / 28 min. 40

Round/Kirk Hendry / Royaume-Uni / 2008 / 5 min. 30

Red Road/Jéro Yun / France / 2010 / 8 min. 30

Contra (Against)/Vincent Gisbert / Espagne / 2009 / 3 min. 43

Stimme der Lücke/Sunjha Kim and Sion Jeong / Allemagne / 2009 / 6 min. 06

L’Homme et le train (The Man and the Train)/Parissa Mohit / Canada / 2010 / 6 min.

Hybris/Florian Schnell / Allemagne / 2009 / 3 min.

Balloons/Javier Devitt / Argentine / 2010 / 2 min.

52 Takes of the Same Thing, then Boobs (52 takes of the same thing, then boobs)/T. Arthur Cottam / États-Unis / 2010 / 3 min. 53

Parallax/Inger Lise Hansen / Autriche / 2009 / 5 min.

M/Félix Dufour – Laperrière / Canada / 2009 / 7 min.

TELÉMACO (TELEMACO)/Jorge M. Rodrigo / Espagne / 2009 / 4 min.

Avaca/Gustavo Rosa de Moura / Brésil / 2009 / 12 min.

Cees/Viola Groenhart / France / 2010 / 10 min.

In Transit/Reinhold Bidner / Autriche / 2009 / 5 min.

Compétition Vidéoclip

Splitting the atom/Musique : Massive Attack/Edouard Salier / France / 2010 / 5 min. 10

I own you/Musique : Wax Tailor/Romain Chassaing / France / 2010 / 3 min. 28

Blackhole/Musique : ArjanM/Arjan van Meerten / Pays-Bas / 2009 / 2 min. 15

Second Lives/Musique : Vitalic/Julien Henry / Belgique / 2010 / 3 min. 07

We Got Time/Musique : Moray McLaren/David Wilson / Royaume-Uni / 2009 / 3 min. 55

Scissor/Musique : Liars/Andrew Bruntel / États-Unis / 2010 / 7 min. 44

Slick/Musique : Chew Lips/Gregory de Maria / Etats-Unis / 2010 / 5 min.

White Swan/Musique : Lolly Jane Blue/Sil van der Woerd / Pays-Bas / 2009 / 6 min. 13

Ida walked away/Musique : AU/Takafumi Tsuchiya / Japon / 2010 / 5 min. 41

Born Free/Musique : Mia/Romain Gavras / France / 2010 / 8 min. 53

Spacious Thoughts/Musique : NASA feat Kool Keith, Tom Waits/Fluorescent Hill / Canada / 4 min. 32

Two minutes/Musique : F.an/Maxime Bruneel / France / 2010 / 2 min. 39

Swim/Musique : Oh No Ono/Adam Hashemi / Danemark / 2010 / 4 min. 32

Bastard/Musique : Metal on Metal/Matt Devine / Australie / 2009 / 3 min. 34

On the Water/The Walkmen/Nir Ben Jacob / Israël / 2009 / 3 min. 09

Shoes/Musique : Tiga/Alex, Liane / Allemagne / 2009 / 3 min. 58

Très courts

Round/Kirk Hendry / Royaume-Uni / 2008 / 5 min. 30

Balloons/Javier Devitt / Argentine / 2010 / 2 min.

Sour ’Hibi no Neiro’ (Tone of Everyday)/Masashi Kawamura, Hal Kirkland, Magico Nakamura, Masayoshi Nakamura / Etats-Unis, Japon / 2009 / 3 min. 50

Pixels/Patrick Jean / France / 2010 / 2 min. 35

Gravité (Gravity)/Renaud Hallée / Canada / 2009 / 2 min.

Demi-Paire (Half-Pair)/Yannick Pecherand-Molliex / France / 2010 / 2 min. 48

The Walkmen « On the Water »/Nir Ben Jacob / Israël / 2009 / 3 min. 09

Sonar/Renaud Hallée / Canada / 2009 / 2 min. 40

Massive Attack (Splitting the Atom)/Édouard Salier / France / 2010 / 5 min. 10

Bob/Jacob Frey, Harry Fast / Allemagne / 2009 / 3 min. 15

Le site du festival : www.festivalducourt-lille.com

T comme This is Alaska

Fiche technique

Synopsis : Un groupe d’individus s’installent en Alaska, en quête d’une plus grande liberté.

Genre : Fiction, Expérimental

Pays : Suède

Année : 2009

Durée : 11′

Réalisation : Mårten Nilsson, Gunilla Heilborn

Scénario : Gunilla Heilborn

Image : Mårten Nilsson

Montage : Mårten Nilsson

Musique : Kim Hiorthøy

Interprétation : Kim Hiorthøy, Kristiina Viiala, Louise Peterhoff, Henrik Vikman, Lisa Östberg

Production : Gnufilm

Article associé : la critique du film

This is Alaska de Mårten Nilsson et Gunilla Heilborn

À nos idéaux perdus

« This is Alaska » est un court métrage suédois au titre très suédois (sic). Expérimental pour les uns, faussement documentaire pour les autres, le film de Mårten Nilsson et Gunilla Heilborn explore du côté de l’utopie, de l’individualisme à l’extrême et de la contradiction.

Alaska. Mythe en soi, plaine immaculée, état le plus vaste des États-Unis, logo à la mode sur les t-shirts. Loin de la jungle moderne, Louise, Tim et les autres sont de purs individualistes idéalistes. Ayant élu l’Alaska comme lieu de vie, ils témoignent face caméra de leur choix, de leur retour aux racines et de leur liberté absolue. Même si leur pays d’adoption est froid, enneigé et désert, ils parlent tous de bonheur, sauf que leurs visages trahissent leur pensée et que leurs intervieweurs contredisent en off leurs idéaux.

Vu à Rotterdam, à Clermont-Ferrand et à Silhouette, le film s’intéresse au retour aux racines, à la quête désespérée de l’utopie et à la notion de bonheur. Il remet aussi en question cette tendance actuelle à vouloir revenir aux vraies valeurs, à ce besoin d’osmose avec la nature, et met en lumière le fossé entre le monde des hommes et le monde sans les hommes.

Devant cet individualisme exacerbé, les réalisateurs font preuve de sens critique et d’humour en commentant leurs images (“Gardez à l’esprit que les gens qui auraient réussi ailleurs ne seraient pas là.”) et en interrogeant leurs cinq témoins sur leurs motivations et sur la réussite de leur expérience alaskienne. Lorsqu’un couple gelé au milieu de nulle part répète à la caméra « I’m so happy! » avec un sourire peu crédible ou qu’une femme se mord la lèvre en réalisant qu’il n’y a pas d’hommes en Alaska et demande à son intervieweuse le nom du grand amour de sa vie, le contrepoint se fait tout naturellement. Ces gens-là, filmés dans des décors absurdes (un extérieur poudreux, un atelier d’individualisme, une salle pleine d’oiseaux empaillés), refusant d’admettre leur ennui et leur désœuvrement, n’ont pas l’air très heureux de leur nouvelle vie. Mais tout n’est pas perdu. Il leur reste des exercices de gymnastique et des mécanismes de survie…

Les autres films de Mårten Nilsson et Gunilla Heilborn cultivent des points communs avec « This is Alaska » : une intrigue décalée, une base de témoignage, des sujets pluriels, un lien avec la danse (Gunilla Heilborn est chorégraphe), un rapprochement avec la nature, et une épice ironique. Nous, on aime. Tout simplement. Sans désillusion et sans contradiction.

Katia Bayer

Consulter la fiche technique du film

Le festival Anima fête ses 30 ans. Envoyez vos films !

anima-2011

La compétition d’Anima 2011

1. Courts métrages d’animation terminés après le 30/06/2009, sans distinction d’origine géographique, à l’exception de la Belgique.
2. Films d’école ou de fin d’études : courts métrages d’animation terminés après le 30/06/2009, sans distinction d’origine géographique.
3. Clips vidéo ou publicités courts métrages d’animation terminés après le 30/06/2009, sans distinction d’origine géographique.
4. Longs métrages : longs métrages d’animation terminés après le 30/06/2009, sans distinction d’origine géographique.
5. Longs métrages pour jeune public : longs métrages d’animation terminés après le 30/06/2009, sans distinction d’origine géographique.
6. Courts métrages belges : courts métrages d’animation belges terminés après le 30/06/2009.

Parmi ces six sections, les films serlnt soit soumis à la compétition internationale, soit à la compétition nationale, avec des prix en cash allant de 1.000 à 2.500€ et d’autre en nature. Le Festival paiera les allers retours des copies sélectionnées.

Délais

Soumission des films : 15 octobre 2010
Envoi des copies : 11 février 2011

Télécharger le règlement en PDF

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¿ Dónde está Kim Basinger ? de Édouard Deluc

« À coup sûr, ça c’est un film mexicain ». « Je ne sais pas où est Kim Basinger mais ce qui est sûr, c’est qu’elle ne vit pas à Ringis, ça, je le saurais ! ». « Il est sous-titré, ce film ? » Et oui, chers spectateurs, face à un tel titre, toutes les suppositions, intellos ou non, sont bonnes à prendre.

Marcus et son frère Antoine débarquent à Buenos Aires pour le mariage de leur cousin. Trois jours avant le départ, Antoine s’est fait plaquer par sa copine Coralie et n’a pas retrouvé le moral depuis. Marcus est bien décidé à dérider son frère en l’initiant aux plaisirs féminins de la capitale.

Grand Prix national et Prix Canal + à Clermont-Ferrand, « ¿ Dónde está Kim Basinger ? » est une comédie en noir et blanc ultra présente et récompensée sur la scène festivalière. Pendant sept ans, Édouard Deluc, auteur d’un film oubliable « Je n’ai jamais tué personne », a nourri un désir-petit pois d’aller filmer l’Argentine, un pays de « cinéma, de paysages et de psychanalyse ». Le petit pois a poussé et a donné « ¿ Dónde está Kim Basinger ? », un film ambitieux par sa durée (30’) malgré son manque de moyens et son nombre restreint de jours de tournage.

Le court a ses mérites. Il repose sur un scénario chic-choc, peut être qualifié de drôle à l’inverse de bon nombre de comédies surfaites à la française, bénéficie d’une très belle photo signée par l’Argentin Leandro Filloy gratifiant le film d’une atmosphère très fifties, et est porté par une bande-son très engageante, résonnant dans l’oreille tant dans les scènes ludiques de karaoké (ah, Marvin…) que dans celles plus classiques de road-movie.

Le casting du film vaut à lui seul un paragraphe. Une pensée particulière accompagne Philippe Rebbot et Yvon Martin, aussi opposés que peuvent l’être deux frères : l’un est tout en longueur, débraillé et jovial comme un hamster alors que l’autre est plus dans la petitesse, le smoking et la déprime du pingouin. Une galerie de seconds rôles aussi truculents les uns que les autres font écho à leur talent de comédiens, que ce soit le gardien de l’hôtel, le racoleur urbain, la prostituée aimant le champagne ou le patron de la maison close censée abriter K.B.

Vu le succès du film, une suite à « ¿ Dónde está Kim Basinger ? » est d’ores et déjà prévue (suggestions au réalisateur : « No sé, estúpido ! », « Ella estaba allí tres minutos, creo que está al baño !* »). Espérons que le traitement de la débauche et le regard malicieux porté sur Buenos Aires y seront tout aussi pertinents que dans cette première ébauche.

Katia Bayer

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Article associé : l’interview d’Édouard Deluc

* « Je ne sais pas, espèce d’idiot ! », « Elle était là il y a trois minutes, je crois qu’elle est aux toilettes ! »

Der Da Vinci Timecode de Gil Alkabetz

Motus christique

Avec « Der Da Vinci Timecode », présenté cette semaine à Silhouette, le réalisateur Gil Alkabetz effectue une animation complexe et inventive de La Cène de Da Vinci.

Sur fond d’une musique impétueusement néo-baroque (la partition d’Alexander Zlamal a été récompensée à Stuttgart), le réalisateur israélien installé en Allemagne opère un double travail de déconstruction et de reconstruction du tableau le mieux connu du maître florentin après La Joconde. Alkabetz en relève des curieux détails qu’il refaçonne librement et tisse ainsi dans une iconographie établie dans tout l’imaginaire occidental, de nouvelles bribes narratives : un jeu de gestes et de regards accusateurs et de mouvements chaotiques menant progressivement vers la figure centrale du Christ qui, avec un doigt relevé, fait taire la cohue, avant que la caméra ne passe au plan large du tableau tel qu’on le connaît.

Certes, Alkabetz joue sur l’aspect surmédiatisé et mystifié de Da Vinci, dont l’œuvre s’est vu dernièrement attribuer d’innombrables facettes codées. Le synopsis du film parle par ailleurs de « découvrir des mouvements secrets » dans le tableau. Mais il va plus loin. Tout d’abord, il profite de la perspective en un point de fuite qui donne à l’œuvre un côté frontal voire théâtral, pour interpeller le spectateur-voyeur et doter aussitôt le sujet d’une dimension cinématographique. À l’aide du montage, l’auteur introduit ensuite à l’intérieur du cadre pictural délimitant et statique, une cyclicité de mouvements presque perpétuels. Il rend frénétique la placidité du sujet figé à travers une chorégraphie de gestuelles successivement directionnelles et arbitraires. Bref, ce tableau – qui a également servi d’inspiration à Peter Greenaway en 2008 pour son installation ‘Nine Classical Paintings Revisited’ dans laquelle il « anime » la toile avec un jeu de lumière – se trouve mué et doté de vie sous le regard morcelé du réalisateur, où l’éclatement du sujet démultiplie les pistes de perception et d’interprétation.

Tout comme L.H.O.O.Q. de Duchamp, « Der Da Vinci Timecode » remet en question la lecture conventionnelle de l’art classique. Mais au contraire des considérations anticonformistes du Dadaïsme, Alkabetz s’inscrit dans une démarche plus postmoderne qui vise à regarder une œuvre autrement pour en dégager de nouvelles significations. Le « message » le plus plausible ici pourrait être : « Mais arrêtez donc ce cinéma autour du Florentin, savourez son art pour ce qu’il est. Amen. »

Adi Chesson

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D comme Der Da Vinci Timecode

Fiche technique

Synopsis : Une image est isolée afin de créer une animation basée sur ses détails. Divers fragments de cette image, avec pour points communs des formes similaires, nous permettent de découvrir des mouvements secrets.

Réalisation : Gil Alkabetz

Genre : Animation

Année : 2009

Durée : 3’

Pays : Allemagne

Animation : Gil Alkabetz

Musique : Alexander Zlamal

Interprétation : Jésus Christ, 12 apôtres, du pain, du vin,…

Production : Sweet Home Studio

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L’Etrange festival, les programmes de courts

Programme 1

– Chair Amie – Pierre Adrien – 2009 – France – Animation

– Love and Theft – Andreas Hykade – 2009 – Allemagne – Animation

– My new best friend – Jonny Ensall et Giles Ripley – 2009 – Royaume-Uni – Fiction

– Letratone leader – Ian Helliwell – 2009 – Royaume-Uni – Expérimental

– The origin of creatures – Floris Kaayk – 2009 – Pays-Bas – Animation

– The long night – Richard Williamson – 2008 – Australie – Fiction

– A family portrait – Joseph Pierce – 2009 – Royaume-Uni – Animation

– All flowers in time – Jonathan Caouette – 2010 – Etats-Unis – Expérimental

– Arnos Tonlabor – Christoph Janetzko – 2009 – Allemagne – Expérimental

– ZWOLL BOX KÄMPFER JAGEN VICTOR QUER ÜBER DEN GROßEN SYLTER DEICH 140 9 – Johannes Hammel – 2009 – Autriche – Expérimental

– Fun with Benny – Shawn Larkin – 2009 – Canada – Fiction

– Long live to the new flesh – Nicolas Provost – 2010 – Belgique – Expérimental

Programme 2

– Imaginary battles – Doug Bayne – 2009 – Australie – Animation

– Red–end & the seemingly symbiotic society – Bethany De Forest et Robin Noorda – 2009 – Pays-Bas – Animation

– Let’s Pollute – Geefwee Boedoe – 2009 – Etats-Unis – Animation

– Ce disque est le même que l’autre – Jean-Jacques Palix – 2009 – France – Expérimental

– Sun-A – Vincent Richard – 2010 – France – Animation

– Darluz – Leandro Goddinho – 2009 – Brésil – Expérimental

– Baader-Meinhof komplett – Jon Frickey et Till Penzek – 2008 – Allemagne – Animation

– 50 años en la Luna – Mariano Santilli – 2009 – Argentine – Fiction

– Boxer – Michael Latham – 2009 – Australie – Fiction

– Fur – Sophie Boord – 2009 – Australie – Fiction

Programme 3

– Stroboscopic noise – Manuel Knapp – 2009 – Autriche – Expérimental

– Clemency – Joseph Albanese – 2009 – Etats-Unis – Fiction

– Don’t Bogart that joint –  Harald Schleicher – 2009 – Allemagne – Expérimental

– One night – Alexandra Schepisi – 2009 – Australie – Fiction

– Oranus – Jelena Girlin et Mari-Liis Bassovskaja – 2009 – Estonie – Animation

– The terrible thing of Alpha-9! – Jacob Armstrong – 2009 – Etats-Unis – Animation

– Percorso #0008-0209 – Igor Imhoff – 2009 – Italie – Animation

– Zigurate – Carlos Eduardo Nogueira – 2009 – Brésil – Fiction

Programme 4

– Backwards – Aaron Hugues – 2009 – Etats-Unis – Animation

– Töten – Tobias Dörr – 2009 – Autriche – Fiction

– Brukerstotte – André Ovredal – 2009 – Norvège – Fiction

– Jalkeilla Taas – Maarit Suomi – 2009 – Finlande – Expérimental

– Twist of fate – Karen Aqua – 2009 – Etats-Unis – Animation

– Precut Girl – Eric Dinkian – 2009 – France – Fiction

– Clonk – Bertrand Lenclos – 2010 – France – Fiction

– The cake – Joe Grazulis – 2009 – Etats-Unis – Fiction

– Maska – Stephen et Timothy Quay – 2010 – Pologne – Royaume-Uni – Animation

Les séances de la compétition de courts métrages sont interdites aux personnes âgées de moins de 16 ans.

Le site du festival:www.etrangefestival.com

D comme The Den

Fiche technique

the-cat-light

Synopsis : Dans la tanière habitent des animaux velus. Mais ces animaux sont des hommes. Et ils nous racontent des histoires d’animaux.

Réalisation : Alain della Negra, Kaori Kinoshita

Scénario : Alain della Negra, Kaori Kinoshita

Genre : Documentaire

Durée : 29′

Pays : France

Année : 2008

Production : Capricci Films

Article associé : la critique du film

The Den d’Alain Della Negra et Kaori Kinoshita

« The Den » (La Tanière) fait suite au travail d’exploration du monde virtuel de Second Life et de ses joueurs commencé avec les courts « Neighborhood » (2006) et « Newborns » (2007). Alain Della Negra et Kaori Kinoshita se penchent cette fois-ci sur la communauté des furries, drôles d’humains à poils partis à la chasse de leur animal intérieur.

Sous le soleil californien, Matthew, jeune vendeur en magasin, se prépare à participer à sa première soirée furry. Faussement ingénu, il a les yeux qui pétillent, de ceux qui s’apprêtent à transgresser. 
La garden party est prévue le soir même. Il s’y rendra seul, poussé par la curiosité envers ces gens d’une drôle d’espèce rencontrés sur Second Life et rassemblés par leur fantasme animal. Même s’il précise à sa collègue qu’il n’est pas attiré par le fait de coucher avec des animaux, il est beaucoup moins catégorique sur celui de coucher avec des gens déguisés en animaux.

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Lors de la soirée, la faune locale est variée, composée en grande majorité de geeks accrocs à Second Life qui se sont rencontrés sur le site. Dans le jardin, un renne harnaché doté d’une mitraillette en plastique côtoie un homme portant une queue factice de chat et des oreilles assorties façon souvenir made in Disneyland. Les plus discrets arborent juste un t-shirt illustré de leur animal favori ou un imprimé léopard pas toujours très heureux.
 Les convives se mélangent dans la bonne humeur en s’échangeant des mangas furries plutôt salés clairement pornographiques autour d’une télé où passe un dessin animé furry évocateur.

Matthew s’initie au vocabulaire furry en compagnie du fameux homme-chat. Est-il furry, fur-curieux, fur-friendly, quel est son fursonnage? Les initiés sont là pour l’aider à y voir clair.
C’est d’ailleurs l’interview d’un des furries les plus actifs, un mâle alpha belette qui constitue le fil rouge du documentaire et qui contient les moments les plus intéressants du film. Après un débat sur quel fursonnage choisir, renard, loutre, dragon, belette, loutre, lion, blaireau (le spectre est large), on apprend que les furries peuvent avoir jusqu’à plusieurs partenaires sexuels de différentes espèces. Il précise même que « nous ne sommes pas des pauvres types incapables de choper des rencards ». En effet, « ce fantasme, cette hallucination partagée » permet à cette communauté souvent moquée d’avoir une vie sexuelle active voire débridée. Bisexualité, partenaires multiples, le discours est décomplexé. Reste que le déguisement est moins anecdotique qu’il n’y parait, cette marginalité assumée en groupe nécessite un certain courage. Matthew ne trouvera pas chaussure à son pied, pas vraiment excité par sa rencontre avec ce « vieux type avec des sandales de touriste et une moustache », les furries n’étant finalement pas son truc. On sent qu’il aurait aimé un peu plus de folklore, des plumes, des poils et des griffes.

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Le film se termine d’ailleurs sur une réflexion de notre guide belette qui fait écho à la déception non dissimulée de notre novice : « être furry, ce n’est pas enfiler un masque ou un costume, c’est ce qui reste quand on ôte son masque humain, c’est ce qu’il y a à l’intérieur ».
 Kaori Kinoshita et Alain Della Negra se sont eux-mêmes créé des avatars sur Second Life pour contacter des joueurs et les rencontrer « dans la vrai vie » comme ces derniers disent souvent. On sent à la fois leur fascination pour ces furries et la distance avec laquelle ils les filment, sans jugement de valeur pour autant. La somme de leur travail sur ce monde pas si virtuel a fait naître un long métrage très réussi, « The Cat, the Reverend and the Slave », qui sortira dans les salles françaises le 15 septembre prochain. On y croise les furries bien sûr mais aussi un prêtre, des échangistes et un tas d’autres addicts du clavier.

Au-delà du phénomène de société, le couple de réalisateurs franco-japonais parle des pertes de repères entre le vrai et le faux, du rapport à soi, de sa mise en scène et du besoin si profond du regard de l’autre sans lequel on n’existe pas. Des thèmes pas si marginaux au final.

Amaury Augé

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