B comme Le ballon rouge

Fiche technique

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Synopsis : Dans un Paris des années 50, un petit garçon trouve un gros ballon rouge accroché à un réverbère. Commence alors une histoire d’amitié avec ce ballon qui suit de lui-même le petit garçon dans les rues de Paris. La jalousie d’une bande de garçons de son âge vont mener ce film vers une fin à la fois tragique et magique.

Genre : Fiction

Durée : 36′

Année : 1956

Pays : France

Réalisation : Albert Lamorisse

Scénario : Albert Lamorisse

Image : Edmond Séchan

Musique: Maurice Leroux

Son : Pierre Vuillemin

Montage : Pierre Gillette

Production : Films Montsouris

Interprétation : Pascal Lamorisse, Georges Sellier, Vladimir Popov, Paul Perey, René Marion, Sabine Lamorisse, Michel Pezin, et les enfants du quartier de Ménilmontant

Article associé : l’interview de Lia Bertels

Lia Bertels : « Il m’arrive d’animer des trumpfs dans ma cuisine ! »

Lia est à l’image de ses films, un feu follet, une étincelle, légère, toute légère. Vivante surtout… Lia s’agite, explique, manque de renverser un verre, le rattrape au vol, esquisse un geste. Et si, comme elle aime à le dire, son métier n’est pas de parler mais d’animer, elle s’anime aussi très bien quand elle parle.

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Pourquoi as-tu choisi d’entrer dans une école d’animation ?

C’est un peu banal de dire ça, mais j’ai toujours adoré dessiner depuis que je suis toute petite. J’avais un univers bien à moi. Je me souviens que j’ai écrit mon premier scénario de film à l’âge de dix ans ! Il y avait des dialogues et tout se passait dans le noir, il y avait du suspens… Bref, j’aimais bien imaginer des histoires.

Plus tard, pouvoir lier les dessins, le cinéma et la musique, c’est ce qui m’a séduite dans l’animation. Imaginer un personnage et pouvoir le faire vivre, c’est quelque chose de vraiment magique !

Pourquoi as-tu choisi La Cambre ?

Je suis bruxelloise… J’ai un peu hésité entre l’Erg et La Cambre, et j’ai choisi La Cambre. Ce qui me plaît, c’est que dans cette école, on apprend beaucoup par soi-même et avec les autres étudiants. On est suivis, mais pas dirigés, donc pas formatés. On nous demande aussi d’être autodidactes, curieux. Du coup, c’est très enrichissant.

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Avec quels films as-tu découvert le cinéma ?

Je ne suis pas vraiment cinéphile, je découvre des choses un peu comme ça, souvent grâce aux gens qui me disent « Lia, tu devrais voir ça, je suis sûr que ça va te plaire ». Je fonctionne plutôt aux impressions, aux émotions. Le film qui m’a vraiment marquée quand j’étais toute petite, c’est le moyen métrage d’Albert Lamorisse, « Le ballon rouge » qui est entièrement en noir et blanc, sauf le ballon, qui est rouge. Ce film m’a vraiment fait rêver et m’a donné envie de faire rêver les gens.

Je me souviens aussi d’une cassette de petits courts métrages en italien. J’ai dû les voir mille fois. Comme je suis à moitié italienne, ces films étaient un peu mon petit jardin secret. Il y avait surtout une histoire de baleine, chanteuse d’opéra, une histoire très, très triste. D’ailleurs, je rêve encore très souvent de baleines…

C’est pour ça qu’une baleine passe sans raison dans ton premier film, « Micro-dortoir » ?

Sûrement oui ! C’était au moment où l’enfant qui raconte son rêve hésite, ne sait pas quoi dire. Une baleine passe, pourquoi pas ? J’adore les baleines !

D’où est venue cette idée d’utiliser un enregistrement où des enfants racontent leurs rêves ?

C’est une amie, Justine François, qui avait enregistré des enfants de 6 ans dans une classe. Un jour, elle me dit « Ecoute ça, je sais que ça va te plaire ». J’ai écouté, et tout ce que racontaient les enfants m’inspirait des images. Quand je les ai entendus raconter leurs rêves, j’ai vraiment eu envie de les animer. J’ai voulu mettre mon imagination au service de la parole des enfants. J’ai choisi un petit extrait, j’ai mis mes écouteurs, je me suis assise devant mes papiers, et j’ai presque fait le story-board en 3 minutes trente ! J’exagère un peu, mais ce n’est pas loin de la vérité.

J’ai fait ce film très vite. Je change souvent d’avis, je commence quelque chose et ça ne me plaît plus. Tout d’un coup, j’ai un déclic, et ça se fait (presque) tout seul. Il s’est passé des choses incroyables avec ce film. Je l’ai montré aux enfants, et c’était magnifique de les voir le regarder ! Et puis, il a été sélectionné dans les festivals, il a voyagé partout, en Italie, et même jusqu’en Corée… Il a voyagé plus que moi, j’en suis presque jalouse.

Ce succès t’a-t-il mise sous pression pendant la réalisation de ton deuxième film « Ceci ne vous regarde pas » ?

Oui, d’ailleurs, je le considère comme une expérimentation, pas vraiment comme un film. L’idée de départ était de faire une sorte de documentaire animalier sur des animaux qui n’existent pas. « Ceci ne vous regarde pas » est l’inverse de « Micro-dortoir ». Dans « Micro-dortoir », je suis partie de la parole pour créer des images, alors que pour « Ceci ne vous regarde pas » je suis partie du dessin, et j’ai demandé à des gens de commenter ce qu’ils voyaient. J’ai même voulu le faire avec des enfants, mais cela ne marchait pas vraiment. Finalement, j’ai opté pour un commentaire abstrait, presque inaudible. Le spectateur doit tendre l’oreille pour entrer plus intimement dans ce monde.

« Ceci ne vous regarde » montre des animaux, la nature, et il ne se passe rien. Il n’y a pas de message écolo là-dedans ! Je pensais au départ faire une installation, placer les images dans de petites boîtes que l’on aurait pu observer par de petits trous, ou encore faire une minuscule projection sur un mur que l’on aurait pu regarder à la loupe. Finalement, en l’envisageant au milieu d’une projection, entre d’autres films, je trouvais qu’il prenait sa place, comme une espèce de pause. C’est un film qui se contemple, tranquillement…

Tes deux films utilisent la même technique.

Ce qui m’intéresse, c’est la vidéo et le dessin. Le travail en volume, animer les marionnettes, ce n’est pas pour moi. Il y a souvent, dans l’animation en volume, un côté très sombre dans lequel je ne me reconnais pas du tout.

Bon, il m’arrive quand même d’animer des trumpfs dans ma cuisine !

Des trumpfs ?

Oui, c’est un petit personnage avec un long nez qui est un peu ma mascotte et que j’appelle trumpf. Il y a un trumpf dans « Ceci ne vous regarde pas ». Le trumpf commence à être très connu dans mon cercle d’amis.

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Il y a une grâce incroyable qui se dégage de tes films. Et aussi un côté un peu magique, toujours joyeux.

Je crois que cela tient à ma manière de travailler qui est plutôt spontanée. La technique, c’est fondamental, mais je ne m’encombre pas de l’idée d’une technique parfaite. Au contraire, j’aime aussi les accidents, un bras ( ?) qui est mal mis etc. Ce côté « mal fait » donne du corps, ajoute parfois au charme de l’ensemble, et s’intègre bien au rythme donné. Un côté « c’est comme ça que c’est venu, c’est comme ça que ça doit être ! ».

J’ai besoin de trouver du plaisir à ce que je fais. Pour moi, l’animation sert à faire rêver, et pas forcément à délivrer un message. Enfin, on veut toujours faire passer quelque chose, mais ma façon, c’est la légèreté, l’humour.

Tout ce temps laborieux passé à dessiner, déchirer, recommencer, j’ai envie que cela fasse du bien aux gens, qu’ils s’amusent un peu. Et puis, on dit souvent que les animateurs se dessinent toujours un peu eux-mêmes. Attention, je ne suis pas en train de dire que je suis gracieuse, mais mes films me ressemblent, et les personnages aussi. Les gestes des personnages sont aussi les miens. Quand on travaille sur un film, on cherche les mouvements en se regardant dans un miroir. J’ai beaucoup fait l’ours qui se retourne, couchée dans mon appartement ces derniers temps !

sredni-vashtar

Cliquer sur l’image pour visionner le film

Tu as aussi participé à un film de fiction de l’INSAS, « Sredni Vashtar » ?

Oui, Alana Osbourne avait besoin d’un moment animé dans son court métrage de fin d’études. J’ai créé un personnage, une sorte de furet revisité, en encre de chine. Dans le film, il apparaît comme une ombre sur un mur. J’ai beaucoup aimé ce travail parce qu’il faut se mettre dans la tête du réalisateur tout en gardant sa patte. C’était une très belle collaboration. C’est ce que je veux faire en sortant de l’école, travailler en équipe. On avait pensé faire un long métrage tous ensemble à La Cambre, une comédie musicale, mais ça ne s’est pas fait malheureusement.

Encore un an à La Cambre, et te voilà partie dans les grands projets ?

J’espère… Parfois aussi je me demande pourquoi je fais ça. C’est tellement de travail pour quelques secondes qu’il m’arrive de me dire « je veux être coiffeuse ! », un truc concret, rapide ! Quand tu fais de l’animation, il faut avoir conscience que t’as choisi de te faire chier dans ta vie, quoi ! (rires) Non, mais j’aime beaucoup l’animation !

Propos recueillis par Sarah Pialeprat

Articles associés : la critique de « Micro-dortoir », la critique de « Ceci ne vous regarde pas »

Consultez les fiches techniques de « Le ballon rouge »« Micro-dortoir, et « Ceci ne vous regarde pas »

Focus Lia Bertels

B comme Baleine et B comme Bertels

« La baleine bleue cherche de l’eau

Pour déboucher tous ses tuyaux

Elle a trouvé beaucoup de choses

Beaucoup de choses

Mais pas de l’eau »

Lia Bertels sort son stylo

Comme un lapin de son chapeau

Sur des pages blanches, vertes ou roses

Lia compose

Un monde nouveau.

lia-bertels

Retrouvez dans ce Focus :

L’interview de Lia Bertels

La critique de « Micro-dortoir »

La critique de « Ceci ne vous regarde pas »

Le reportage « La boîte à malices »

Festival du film de Vendôme, prolongation des inscriptions

Conditions pour postuler :

Compétition nationale :

1- Film terminé après le 1er janvier 2009
2- Durée maxi : 59’
3- Support de projection : 35 mm (son optique), Beta SP, DV, DV Cam
4- Pays de production : France (pays de production principale et coproduction)
5- Seul les films ayant reçu une aide sélective des collectivités territoriales peuvent participer à la compétition nationale.
6- Genres acceptés : fiction, documentaire, animation, expérimental, essai

Compétition européenne

1- Film terminé après le 1er janvier 2009
2- Durée maxi : 40’
3- Support de projection : 35 mm son optique, Vidéo (Beta SP, DV, DV Cam)
4- Pays de production : Etats Membres de l’Union Européenne
(27 pays de l’UE sauf France), Pays de l’Espace économique européen (Islande, Liechtenstein et Norvège) ainsi que Suisse et Croatie.
5- Seul les films ayant reçu une aide sélective d’une collectivité territoriale peuvent participer à la compétition européenne
6- Genres acceptés : fiction, documentaire, animation, expérimental, essai

Postulez en ligne sur La plateforme d’inscription des courts métrages aux festivals (Menu « postuler à un festival »)

M comme Magic for Beginners

Fiche technique

Synopsis : « Magic for Beginners » examine les mythologies dans l’univers des fans, de l’obsession aux connexions psychiques. Il explore le besoin d’avoir ce genre de connexions (réelles ou imaginaires) ainsi que celui d’une libération d’émotions que seule la fantaisie peut livrer.

Durée : 20’

Pays : États-Unis

Genre : Expérimental

Année : 2010

Réalisation : Jesse McLean

Montage : Jesse McLean

Son : Jesse McLean, Thad Kellstadt

Production : Jesse McLean

Article associé : la critique du film

Magic for Beginners de Jesse McLean

Look into the light

Présenté à la Mostra de Venise, dans le cadre de « Orrizonti : nouvelles tendances dans le cinéma mondial », « Magic for Beginners » répond pleinement aux exigences de qualité réclamées par cette compétition. En revisitant la télévision et les nouveaux médias qui font intégralement partie de notre vécu, l’artiste américaine Jesse McLean dévoile comme par magie son regard inédit sur le phénomène omniprésent du spectateur sujet à l’émotion déléguée.

Le film s’ouvre sur des images d’une jeune fille de la campagne accompagnées par une voix féminine en off qui raconte son amour démesuré pour Leonardo DiCaprio. En parallèle défile un montage de photos avec de nouveau une voix off qui relate les souvenirs d’enfance d’un amateur de jeux d’arcade. Structurée ainsi en des segments distincts, la (pseudo-)narration intercale dans ces deux histoires personnelles, des gros plans récurrents de deux personnes en larmes. Le tout est ponctué et commenté par des citations de La Philosophie d’Andy Warhol, notamment au sujet de la télévision et des médias.

La démarche de McLean consiste principalement à recréer un univers très familier, avec des citations de la télé américaine et, par extension, du cinéma classique, autant sur le plan visuel et sonore : une musique fantastique d’émissions de science-fiction, la chanson bateau de « Titanic », des images de DiCaprio parmi ses fans, … Partant de ce fond commun, presque universel (on pense aux maintes versions, thaïe, allemande, italienne, etc., du chant de Dion), la réalisatrice élabore un discours parfois ironique autour des émotions à l’ère de la culture des médias. En même temps, elle s’interroge sur la réalité du cinéma par rapport à la vraie vie. Les images en arc-en-ciel, tremblotantes et réfractées, rappellent des anciens téléviseurs mais symbolisent aussi la brèche affective caractéristique de la condition du spectateur-voyeur d’aujourd’hui, qui vit les émotions fictives du petit écran au même titre, si pas plus intensément, que les siennes. Par conséquent, celui-ci est confronté à son propre rapport à l’image. La dimension émotive est également véhiculée par les visages en gros plan et les larmes en face caméra ; ces plans interpellent le spectateur tout en le heurtant par leur artifice (une technique que McLean exploite par ailleurs aussi dans « Somewhere only we know », le dernier film de sa trilogie « Bearing Witness »). De la même façon, la scène finale de karaoke composée de plusieurs sources très postmodernes – des émissions de télé-réalité, des images webcam, des home videos,… – est représentative de tout le terrain médiatique auquel l’artiste recourt.

Le film de Jesse McLean sort du champ des genres classiques, se situant entre vidéo art, cinéma expérimental et art conceptuel. Si la compétition Orrizonti explore justement cet autre cinéma qui non seulement se démarque des codes et des habitudes cinématographiques, mais aussi les questionne et les démolit ouvertement, il est clair que « Magic for Beginners » y a toute sa place.

Adi Chesson

Consultez la fiche technique du film

Rencontres Européennes du moyen métrage de Brive : ouverture des inscriptions

Procédure d’inscription

1. Téléchargez le règlement du festival et lisez-le attentivement (l’inscription requiert l’acceptation du règlement sans réserve)

2. Enregistrez votre film et votre inscription sur www.le-court.com

3. Envoyez votre film sur support DVD accompagné de la fiche générée par votre inscription en ligne (signature obligatoire) à l’adresse suivante:

SRF – Rencontres Européennes du moyen métrage

14 Rue Alexandre Parodi

75010 PARIS

Votre film doit impérativement être envoyé avant le 16 Février 2011 (cachet de la poste faisant foi).
Tout envoi sans fiche d’inscription signée sera systématiquement rejeté.

Les films ne correspondant pas aux critères de sélection (voir règlement) seront systématiquement rejetés.

Vous pouvez inscrire plusieurs films en suivant la procédure sur www.le-court.com

Les résultats de la sélection seront communiqués par mail à partir du 15 Mars 2011.

Il est inutile de contacter le festival par téléphone.

Registration Procedure

1. Download the festival’s regulations and read it carefully.

2. Register your film online at www.le-court.com

3. Send your film, using a DVD format (with English or French subtitles for non French-speaking films) accompanied by the registration form provided by the registration platform, to the following address:

SRF – Rencontres du moyen métrage

14 Rue Alexandre Parodi

75010 PARIS – FRANCE

Your film must imperatively reach us before February 16th, 2011.

Any online registration not completed by sending the film’s DVD to us by the given deadline will be cancelled.

Films which do not meet the participation criteria (see above) will automatically be refused.

You may register several films by creating a registration form on the platform and by sending, separately or in a group, your films to the festival.

The results of the selection will be made known, by email, starting on March 15th, 2010.

It is useless to attempt to contact us prior to that date (whether by email or by phone).

Les Courts du Grand N°9

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Alijuna de Cristina ESCODA (35mm / 2,35 – 18min – 2010 – Cut The Papaya) :

La sénatrice est nerveuse. Elle a attendu ce moment depuis si longtemps qu’elle le redoute. Elle ne veut pas que cela se sache, elle veut le garder pour elle.
Son chauffeur Nelson est son contact. Il va la guider à travers le désert pour concrétiser le deal.

Annabelle d’Agathe CURY (Super 16 / 1,66 – 10min – 2009 – Les Productions du Bled)

Annabelle vient d’enfiler sa jolie robe de mariée quand, au dernier moment, son amie l’appelle pour lui dire qu’elle ne pourra l’accompagner jusqu’à la mairie. Livrée à elle-même, Annabelle entreprend alors de faire le trajet seule. Traversant routes, champs et clairières dans sa robe blanche qui se transforme petit à petit en haillons, elle ne se laisse pas abattre et continue son chemin.

Chienne d’Histoire de Serge AVEDIKIAN (35mm / 1,66 – 15min – 2010 – Sacrebleu)

Constantinople, 1910. Trop de chiens errants dans les rues de la ville. Le gouvernement nouvellement en place, influencé par un modèle de société occidentale, cherche auprès d’experts européens les moyens de s’en débarrasser avant de décider, seul, de déporter trente mille chiens sur une île déserte au large de la ville. À travers le double regard d’une chienne qui vient de mettre bas et du gendarme qui l’encage, on suit l’exil forcé de ces chiens dont la plupart mourront de faim et de soif.

Je Criais Contre La Vie. Ou Pour Elle. de Vergine KEATON (animation – 35mm / 16/9 – 9min – 2009 – 25 Films)

Dans une forêt, un troupeau de cerfs se retourne contre la meute de chiens qui le poursuivent jusque-là. De cette étrange course naissent des paysages s’élevant du sol.

Stretching de François VOGEL (35mm / 1,85 – 4min30 – 2009 – Drosofilms)

Le personnage excentrique de Stretching pratique une sorte de gymnastique urbaine. Il nous concocte des exercices rythmiques loufoques le long des rues de Manhattan. L’architecture qui l’entoure se mêle à son jeu et la ville elle-même entre dans cette drôle de danse.

Infos : Vendredi 17 Septembre à 19h45

Entrée : 5 Euros (3 € membres Collectif Prod). Boisson offerte après la projection.

Cinéma le Grand Action : 5 rue des Ecoles 75005 Paris

Venise, ses ponts, ses gondoles, ses stars et ses pigeons

– Dis-moi, Venise en septembre, sous la pluie et sans amoureux, ça vaut la peine ?

– Ben oui, en septembre, il y a quand même la Mostra et jusqu’à présent, il n’a jamais plu dans les salles.

– Et là-bas, tu n’as pas peur de te faire attaquer par des pigeons mouillés ?

– C’est un risque à prendre si tu aimes le cinéma.

– C’est vrai que c’est le plus ancien festival cinématographique au monde ?

– Ben, oui, c’est le 67ème. Et puis, si on te le dit, c’est que c’est vrai.

– C’est people quand même, Venise…

– Ah c’est sûr que ce n’est pas l’Amicale du Camembert.

– J’ai vu Nathalie Portman sous un parapluie. Elle était toute petite, elle passait entre les gouttes.

– Qu’est-ce que tu veux que ça me foute qu’elle ait la taille d’un schtroumf ? Elle reste canon. Moi, j’ai croisé Catherine sur le Ponte Rialto hier.

– Catherine ?

– Ben oui Catherine Deneuve quoi ! Il paraît qu’elle joue les chipies dans le dernier Ozon. Ce n’est pas le qualificatif que je lui aurais donné, moi…

– Et elle fait quelle taille, elle ?

– Ben, je sais pas trop. Avec les grandes dames du cinéma, on n’est jamais très sûr. Elle passait pas entre les gouttes, en tout cas ! Je ne sais pas quelle est la taille de Sofia Coppola, mais c’est elle qui repart avec le Lion d’or.

– Sofia Coppola récompensée par son ex, Quentin T. ! Ça va se lâcher dans la presse people !

– T’exagères. Le film est peut-être bon.

– Quoi ?? Tu l’as pas vu ? Tu fais ta pro mais on peut savoir ce que t’as fait à Venise ? Compter les gondoles ? T’empiffrer de tiramisu ?

– Moi, tu sais… À part le court… Il n’y a pas grand chose qui m’intéresse. Et puis, les longs sont de plus en plus longs, non ? Quand j’ai vu qu’il y avait un film de Wang Bing, je me suis dit : “ça y est, c’est reparti pour une séance de huit heures !”

– Tu as eu tort, celui-là ne durait qu’une heure et demie et c’était le film surprise de la Mostra !

– Ça m’étonne qu’à moitié, paraît que le directeur, Marco Müller, est aussi cinéphile que sinophile. Pourtant, il n’y a pas eu de prix pour l’Asie cette année dans les courts métrages…

– Y avait des courts asiatiques ?

– Ben évidemment… Le court, c’est pas une spécialité européenne, faut sortir un peu !

– En même temps, le court c’est moins people non ?

– C’est sûr que ni Deneuve ni Portman n’étaient pas là pour des courts mais j’ai quand même aperçu quatre mecs en imperméable, Jack Nicholson, Dennis Hopper, Jon Voight et Danny Trejo, dans le nouveau film de Nicolas Provost ! Comme quoi…

– C’est dingue, ça ! Finalement, Venise en septembre, sous la pluie et sans amoureux, ça vaut peut-être la peine…

Échange de tirets entre Petite et Tartiflette

L’Etrange Palmarès 2010

PRIX NOUVEAU GENRE (compétition Long Métrage en partenariat avec Canal+Cinéma) : « BURIED » de Rodrigo CORTEZ – Espagne – 2010 – 1h35 – Thriller – Couleurs

Synopsis : Pris en otage par des Irakiens, un entrepreneur Américain se retrouve enfermé dans un cercueil avec seulement un téléphone portable à moitié rechargé et 90 minutes d’oxygène. Le temps file et chaque seconde qui passe le rapproche de la mort…

GRAND PRIX CANAL+ (compétition Court Métrage) : « ALL FLOWERS IN TIME » de Jonathan CAOUETTE – USA – 2010 – 12’36 – Expérimental – Couleurs

Synopsis : Un signal néfaste apparaît sous la forme d’une émission de télévision néerlandaise…

PRIX DU PUBLIC (compétition Court Métrage) : « ONE NIGHT » de Alexandra SCHEPISI – Australie – 2009 – 24’40 – Fiction – Couleurs

Synopsis : Un peep–show du côté obscur de l’amour, du désir et de la solitude. Un aperçu de l’intimité de 5 femmes, au cours d’une nuit de sortie.

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Venise, les prix du court

Le Jury Orizzonti du 67ème Festival de Venise, dirigé par Shirin Neshat et composé de Raja Amari, Lav Diaz, Alexander Howarth et Pietro Marcello, a récompensé les films suivants sur les 64 en compétition :

Le Prix Orizzonti (court métrage) à « Coming Attractions » de Peter Tscherkassky (Autriche, 25′, expérimental)

coming-attractions

Synopsis : « Coming Attractions » vise à excaver, sur un ton humoristique, les racines d’une généalogie commune entre le cinéma d’avant-garde, le cinéma des premiers temps dit « d’attractions » et la publicité.

Le Prix Orizzonti (moyen métrage) à « Tse » (Out) de Roee Rosen (Israël, 34′, expérimental)

tse

Synopsis : En mêlant le documentaire avec la fiction, « Tse » se présente comme un film hybride qui traite de la sexualité radicale et de la droite politique en Israël, à travers la métaphore d’une scène de SM.

La nomination aux European Film Awards à « The external world » de David O’ Reilly (Allemagne, 15′, animation)

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Synopsis : Un jeune garçon apprend le piano dans un univers d’absurdité.

Les Barbares de Jean-Gabriel Périot

Déjà producteur de la Palme d’or du court métrage (« Chienne d’histoire », Serge Avédikian, 2010), Ron Dyens de Sacrebleu productions a eu la judicieuse idée de faire appel à Jean-Gabriel Périot pour une série sur la désobéissance. Le court né de cette commande, « Les Barbares », vient d’être présenté à la Mostra de Venise. Coup double.

En choisissant de s’octroyer les services du cinéaste pour aborder le thème de la désobéissance, Ron Dyens ne pouvait pas se tromper. Depuis plus de dix ans Périot travaille la question de la violence et de ses rouages, de la mémoire et de l’intime à travers des courts métrages que certains qualifient d’« expérimentaux » même si le garnement oscille aussi régulièrement entre le documentaire et la fiction.

La première image du film est une photo de groupe. De gauche à droite, Lula, Obama, Sarkozy, Berlusconi, Medvedev. On reconnaît au second rang Merkel et Brown. Ils n’ont pourtant pas l’air de barbares dans leur beau costume malgré leur léger problème de dos. Les photos de responsables politiques en rangs d’oignons se succèdent dans un style diaporama puis sont rapidement suivies par les mêmes photos de groupes mais cette fois de militaires, d’équipes de hockey, de danseurs folkloriques, de mariés et de familles. Le diaporama se resserre, laissant différents pans d’images se juxtaposer entre eux. Soudain Condeleeza Rice côtoie des citoyens lambdas, des cyclistes, des militaires en tenue et au final, ces groupes bien en rang, bien droits, souriants et costumés ne font plus qu’un. Le groupe se fond, la masse se mélange, se rassemble. On se serre les coudes. On ne joue pas individuel.

Des photos de manifestants, d’anarchistes viennent troubler la quiétude apparente de ces groupes où rien ne dépasse, où la norme est bien définie et le consensus de rigueur. Eux sont en mouvement, le bras souvent levé. Le montage se fait plus lent, la musique plus douce. Les bus brûlent, les pierres fusent. La violence est là. Pourtant ces actions visibles ne semblent pas plus inquiétantes que la violence invisible du groupe que suggère le montage de Jean-Gabriel Périot.

Inspiré par La résistance infinie d’Alain Brossat, « Les Barbares » met en avant la théorie du philosophe dont l’une des idées est que si l’espace démocratique ne fonctionne que sur le consensus, tout geste politique ne peut être que de l’ordre de la dissension en contrariant et en offusquant les systèmes policés. Le film se termine sur la citation de Brossart : Si la politique est appelée à revenir, ce ne sera que par le côté du sauvage et de l’imprésentable ; là où s’élèvera cette rumeur où se laisse distinguer le grondement : « Nous, plèbe, nous, barbares… ».

Jean-Gabriel Périot a les idées claires, pour autant il laisse toujours assez de distance pour permettre au spectateur de réfléchir par lui-même à ce qu’il vient de voir. Jamais dans un discours propagandiste, il reste un créateur attaché à sa liberté.

Amaury Augé

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Stardust de Nicolas Provost

Les jeux sont faits

Nicolas Provost est un peu une rock star. Pas seulement parce il en a le physique longiligne et les boucles blondes. Comme elles, il est en pleine tournée estivale des festivals. Après Vila do Conde où il a présenté en juillet le kaléidoscopique et aérien « Storyteller » (2010) il rejoindra ces jours-ci les plages du Lido pour la projection de « Stardust » à la Mostra.

« Stardust » est annoncé comme le deuxième volet d’une trilogie commencée avec « Plot Point » (2007) où Provost filmait un New York post 11 septembre parano et quadrillé par les flics. Il reprend ici le même principe de déconstruction des codes hollywoodiens pour l’appliquer à une autre ville hautement cinématographique, Las Vegas, lieu de tous les fantasmes y compris ceux du cinéaste qui se paye le luxe de réunir Jon Voight, Dennis Hopper et Jack Nicholson dans un court métrage. Rien que ça. Tout le monde est pourtant à la même enseigne au générique sous la dénomination « visiteurs et habitants de Las Vegas » car Provost filme avec autant d’intérêt les touristes américains en shorts et en tongs que le visage émacié de Dennis Hopper ou l’éternelle cool attitude de Nicholson.

Comme dans « Plot Point », la ville est sous tension, elle grouille de types louches, de bruits de couloirs, de conversations secrètes. Mais comme Vegas, tout est factice dans « Stardust ». Nicolas Provost joue avec les codes du doublage et fait parler ses « acteurs » en leur octroyant des dialogues récupérés dans des films hollywoodiens. Ils incarnent dès lors des personnages qui les dépassent, dont ils n’ont pas idée. Des flics, des mafieux, des truands. Des doubles doublés. Provost détourne leurs actions pour les rendre cinématographiques et scénarisées.

La technique, déjà testée à New York, se révèle terriblement efficace dans le piège lumineux du désert du Nevada. D’abord parce que le mirage que représente Vegas fait écho à celui d’Hollywood (on pense bien sûr à « Mulholland Drive » de Lynch quand Provost – un grand fan – filme les limousines noires d’où filtrent des conversations étranges), ensuite parce que Vegas attend ses proies dociles et consentantes dans une débauche d’effets spéciaux et racoleurs comme seul le cinéma hollywoodien sait le faire. Provost, toujours à distance, semble filmer sans être vu. Le cinéaste belge sait en effet se faire discret. Pas de preneur de son, une caméra légère, il se fond aisément dans la masse humaine des touristes guidés par le clinquant et le bruit des jetons. Vegas semble être son terrain de jeu, partout où il tourne la tête il se passe quelque chose.
Scénariste, réalisateur, monteur, producteur, Provost semble maîtriser parfaitement tous les aspects de ses projets. On attend avec impatience le troisième volet des ses aventures hollywoodiennes.

Amaury Augé

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Article associé : l’interview de Nicolas Provost

Mostra de Venise 2010

La Mostra internazionale d’arte cinematografica di Venezia, le doyen des festivals de films, célèbre sa 67ème édition cet été. Affilié à la Biennale de la Venise depuis 2006, cette manifestation prestigieuse n’a de rivales que ses consœurs cannoise et berlinoise. Tout comme elles, la Mostra consacre une bonne partie de sa sélection au format court, la déployant sur trois plateformes : la compétition internationale, la compétition nationale et les films hors compétition. Rendez-vous à la Cité des Doges du 1er au 11 septembre 2010.

venise

Retrouvez dans ce focus :

La critique de « Magic for Beginners » de Jesse McLean (États-Unis)
Venise, ses ponts, ses gondoles, ses stars et ses pigeons : le reportage de Format Court
Venise, les prix du court
La critique des « Barbares » de Jean-Gabriel Périot (France)
La critique de « Stardust » (Nicolas Provost, Belgique)
La sélection des courts métrages

Quimu Casalprim i Suárez : « Je ne fais pas des films pour expliquer mon point de vue sur le monde ni pour le critiquer »

En janvier festivalier, « Zeitriss » nous avait troublés par la beauté de son noir et blanc, par l’originalité de son cadre et par l’éclatement de sa structure narrative. En septembre, son réalisateur, Quimu Casalprim i Suárez, débarquait à Paris, à l’occasion du festival Silhouette. Rendez-vous virtuel avec cet étudiant catalan à l’école KHM de Cologne.

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Quel a été ton parcours cinématographique jusqu’ici ?

Après mes études secondaires, j’ai étudié les médias audiovisuels et ai travaillé autour de la musique électronique et des performances visuelles. À l’âge de 24 ans, j’ai laissé tomber l’audiovisuel pour faire de la philosophie à l’université. Au bout de cinq ans, après avoir obtenu mon diplôme, j’ai repris mon travail de création, non plus de performances mais d’œuvres fixées. Je me suis d’abord tourné vers l’art vidéo et ensuite vers le cinéma. Je me suis installé en Allemagne et en 2007, j’ai rempilé avec un master à la Media Art and Film de Cologne. C’est là que j’ai tourné « Zeitriss » et que je viens de terminer mon film de fin d’études, il y a deux semaines.

« Zeitriss » n’est pas un film classique. On pourrait le voir comme une réalisation hybride ou expérimentale. Comment as-tu conçu un tel film ?

C’est très difficile de répondre à cette question. Et c’est encore plus difficile de caser certaines œuvres dans des catégories. Je dirais que je ne fais pas trop attention aux conventions. Je fais juste ce en quoi je crois et ce que j’estime avoir une pertinence artistique.

Un des éléments les plus forts du film est le choix du cadre. Tu as coupé les têtes des personnages à l’image, ce qui rend ton film à la fois impersonnel et universel.

C’est vrai, c’est un choix personnel. En un sens, dès la première scène, chaque spectateur peut attribuer le visage de son choix aux deux personnages. D’une part, ça modifie, voire contraint l’identification directe avec la figure, mais de l’autre, ça la rend plus facile aussi. Bien sûr, le choix du cadre évoque aussi d’autres enjeux narratifs, comme les problèmes de communication, et les rôles respectifs dans la société. Mais pour moi, l’aspect le plus important c’est bien l’utilisation de l’hors-champs pour stimuler l’imagination.

Les plans sont très mixtes : ils sont réalistes stroboscopiques, en négatifs, surexposés ou encore sous-exposés. D’où vient ce choix d’une image aussi éclectique ?

Pour moi, le film a une grande unité, mais à chaque moment il adopte le type d’image dont la narration a besoin. Par exemple, dans le salon, l’image doit avoir l’air normale, démodée, comme dans un film classique, car elle sert à décrire la vie des personnages et ce qui en résultera. À l’inverse, lorsqu’il s’agit de la dissolution des personnages, de l’histoire, voire du film lui-même, j’ai choisi une image scintillante et stroboscopique, pour montrer la destruction de la structure temporelle.

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Cliquer sur l'image pour visionner un extrait du film

Et le sujet lui-même? On dirait que tu veux montrer l’immobilité, l’ennui et l’hypocrisie propres à une certaine classe sociale.

C’est compréhensible que certains spectateurs pensent à la même chose que toi. C’est une interprétation que je valide, et qui est peut-être même plus adéquate que la mienne. Je ne fais pas des films pour expliquer mon point de vue sur le monde ni pour le critiquer. Et je suis sûr que mon opinion n’a pas d’importance pour le film lui-même. En tout cas, pour moi cette classe sociale n’est que l’emballage, le contexte, la scène pour le film et son sujet. En général, personne ne mentionne les deux seules phrases du film prononcées par la femme : « Et maintenant… Ne me demande pas ce qui s’est passé. » Pour moi, c’est là que réside tout le message du film : le non-sens des décisions, l’impossibilité de reconnaître notre volonté, la perte de tout contrôle de soi, et la rupture subite avec son identité. Le film narre le moment où rien ne compte plus, le moment de la fêlure. Une femme bourgeoise et son mariage sont un bon exemple pour traiter de ce sujet, mais c’en est un parmi d’autres.

Parle-nous du travail sur la bande-son. Le film semble être entièrement porté par le rythme du tic-tac d’une horloge.

Pour le son, c’est plutôt évident. Chaque élément du paysage sonore est présent parce qu’il sert à la narration : tout d’abord le silence entre le couple, renforcé par le bruit méticuleux de chaque objet et de chaque geste. Ensuite, le fondu sonore de l’horloge et le vrai silence du vide. Et enfin, la furie et le chaos de la violence. Le son est extrême, mais le film l’est aussi. Il ennuie, il fascine, il fait mal. Peut-être que mon prochain film sera plus subtil !

Est-ce que ça a été difficile pour toi de trouver un financement pour un tel film? Est-ce que la forme du film a influencé la production?

Le film a été produit par la KHM, l’école où je fais mes études, j’ai également bénéficié d’une bourse du gouvernement catalan, mais le financement du film a surtout été privé. Ce n’est pas facile de trouver des moyens pour ce genre de projets.

Tu es à Paris pour présenter ton film et pour évoquer l’état du court métrage en Allemagne. Selon ton expérience, quelle est la situation des films indépendants là-bas ?

Je n’ai pas assez d’expérience pour parler de la situation actuelle, passée et future en Allemagne. En tout cas, il est bien connu que ce pays est un nœud important pour le cinéma indépendant. Il y a une grande tradition, beaucoup de fonds de soutiens et de système de diffusion en la matière. J’ai de la chance de pouvoir en faire partie.

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As-tu été tenté par l’idée de faire du cinéma en Espagne ? Comment se passent les choses là-bas par rapport à l’Allemagne en ce qui concerne le court ?

J’ai effectivement été tenté de faire des films en Catalogne, d’où je viens, et j’en ferai bientôt, j’espère. Quand j’ai quitté Barcelone, je ne connaissais pas très bien le milieu du cinéma et c’est toujours le cas. En Allemagne en revanche, j’ai commencé à produire des films, c’est donc ici que je me sens à l’aise et confiant par rapport aux possibilités. Idéalement, ce serait une bonne idée de viser des coproductions germano-catalanes.

Tu mentionnais au début ton film de fin d’études. À quel stade en es-tu ?

Je l’ai tourné il y a deux semaines. J’en suis au stade du montage et ça va assez vite, parce qu’il y a beaucoup de plans-séquences. La post-production et le montage son risquent par contre de prendre plus de temps. C’est une fiction de 45 minutes en noir et blanc, non dialoguée, avec deux récits parallèles. Elle traite de sujets comme la solitude, la perte du premier amour, le silence de Dieu et le Rhin. Pour le moment, le titre est « Galileos monde » (les Lunes de Galilée). J’espère pouvoir le présenter l’année prochaine et qu’il aura encore plus de succès que « Zeitriss » !

Propos recueillis par Katia Bayer et traduits par Adi Chesson

Article associé : la critique du film

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S comme Stardust

Fiche technique

Synopsis : Avec « Stardust », Nicolas Provost expérimente les frontières entre la fiction et le réel, et filme à Las Vegas un casting sauvage composé de Jack Nicholson, Dennis Hopper, Jon Voight et Danny Trejo.

Genre : Expérimental

Pays : Belgique

Année : 2010

Durée : 20′

Réalisation : Nicolas Provost

Image : Nicolas Provost

Montage : Nicolas Provost

Son : Nicolas Provost

Interprétation : Dennis Hopper, Jack Nicholson, Jon Voight, Danny Trejo

Post-Production : The Flemish Audiovisual Fund

Article associé : la critique du film

Silhouette, le palmarès 2010

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GRAND PRIX DU JURY SILHOUETTE 2010 : Lili Horvath pour « Sunstroke »

PRIX SPÉCIAL DU JURY : Claudia Varejão pour « Um dia frio »

MENTION SPÉCIALE DU JURY : Severin Fiala & Ulrike Putzer pour « Elefantenhaut »

MEILLEURE PHOTOGRAPHIE FRANÇAISE : Sarah Cunnigham pour « Birds Get Vertigo Too »

MEILLEURE INTERPRÉTATION : Franciska Töröcsik pour son rôle de Maja dans « Sunstroke »

COUP DE CŒUR WALLPAPER : « Um dia frio » de Claudia Varejão

PRIX DU JURY ÉTUDIANT : Angela Terrail & Soufiane Adel pour « Sur la tête de Bertha Boxcar »

MENTION SPECIALE DU JURY ETUDIANT : Lili Horvath pour « Sunstroke »

PRIX DU PUBLIC : Edouard Deluc pour « ¿Dónde está Kim Basinger ?«