Festival du court métrage de Namur : la compétition nationale

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Média 10-10, le Festival du court métrage de Namur célèbre sa 32ème édition du 16 au 20 novembre 2010.

Découvrez la compétition CFWB (Communauté française Wallonie-Bruxelles) !

Ad vitam de Mathieu Labaye/2010
À peine de Damien Collet/2009
Au bal des pendus de Johan Pollefoort/2010
Le Baptême du feu de Pierre Mousquet/2010
Christophe entre deux cafés de Yohan Guignard/2010
50 Cents de Mathieu Pujol/2009
Le Concile lunatique de Arnaud Demuynck et Christophe Gautry/2010
Condamné à vie de Hannaf Letaïf et Vincent Carrétey/2010
Le Costume en partage de Mathias Desmarres/2010
Le Dernier instant de Bouchra Moutaharik/2010
L’Éclusier de Nicolas Boucart/2009
Fille en face de Renaud Callebaut/2010
La Fin du monde de Michael Havenith/2009
Le Grand jeu de Sylvestre Sbille/2010
Groupe 73 de Elisabet Liado/2010
H-15’ de Pierre Debehogne/2010
Hôtel Chambord de Dorothée Baert/2010
Joueur hors catégorie de Loren Claessens/2010
Juste la lettre T de Ann Sirot et Raphaël Balboni/2009
La Maison des singes de Adrien Berthe/2010
Martha de Raphaël Dethier/2010
La Mer de la tranquillité de Antoon Cox/2010
Na Wewe de Ivan Goldschmidt/2010
Nimbus machina de Thomas Plaete/2010
Nuit blanche de Samuel Tilman/2010
La Nuit de l’ours de Alexis Fradier, Pascal Giraud et Julien Regnard/2010
L’Œil du paon de Gerlando Infuso/2010
Pare-chocs de Karine de Villers/2010
Pour toi je ferai bataille de Rachel Lang/2010
Putain lapin de Guérin Van de Vorst/2010
Recardo muntean rostas de Stan Zambeaux/2010
Saint-Lazare de Bastien Michaux/2010
Seize de Stephan Bellens/2010
Sredni Vashtar de Alana Osbourne/2010
Tabu de Vincent Coen et Jean-Julien Collette/2010
La Terrible Malédiction de Stéphane Papet/2009
Thermes de Banu Akseki/2010
Un duel de Camille Meynard/2010
Vasco de Sébastien Laudenbach/2010

Consultez la programmation complète sur le site du festival.

Semaine de la Critique, ouverture des inscriptions le 15 novembre !

La clôture des inscriptions est fixée au 24 mars 2011
La date limite de réception des films est fixée au 1er avril 2011

Les DVDs des films doivent être envoyés à l’adresse suivante :

Semaine de la Critique
Bureau des Films
17, rue des Jeûneurs
75002 Paris
Consulter le règlement

Pour tout renseignement sur les inscriptions, consultez le FAQ ou contactez :

Hélène Auclaire
Bureau des Films
Tel +33 (0)1 45 08 81 56
h.auclaire@semainedelacritique.com

Brest, le 25ème palmarès

Thermes de Banu Akseki (Belgique-France) : Grand Prix du Film Court de la Ville de Brest

Monsieur l’Abbé de Blandine Lenoir (France) : Prix Révélation du Festival Européen du Film Court de Brest, Prix du public, Prix des Passeurs de courts

Muzica in sange de Alexandru Mavrodineanu (Roumanie-France) : Prix Européen du Conseil régional de Bretagne

Bingo de Timur Ismailov (Pays-Bas) : Prix du moyen métrage du Conseil général du Finistère

Mona Andersson pour Ella de Hanne Larsen (Norvège) : Prix d’interprétation

Rita de Antonio Piazza et Fabio Grassadonia (Italie) : Mention spéciale

Bröderna Jaukka de Peter Grönlund (Suède / 14’) : Prix Européen France 2

Catharsis (France) : Prix Francophone France 2

Tre Ore de Annarita Zambrano (France, Italie) : Prix de la meilleure direction photo

Half Term de Sam Donovan (Royaume-Uni / 23’) : Prix du Jury Presse

Aglaée de Rudi Rosenberg (France / 20’) : Prix Beaumarchais

Ke ego gia mena de Georgis Grigorakis (Grèce / 20’) : Prix du jury jeune

Man and Boy de David Leon et Marcus McSweeney (Royaume-Uni) : Mention

Pixels de Patrick Jean (France / 2’35) : Prix du public Cocotte Minute

Leave Not a Cloud Behind de Pablo Gonzalez (France / 7’15) : Prix Canal+ Cocotte Minute

Le jury officiel était composé de Solveig Anspach, réalisatrice, Roberto Barrueco, directeur du festival Mecal, Patrick Blossier, Melanie Leray, Miguel Valverde, directeur du festival IndieLisboa

Les films primés repasseront aujourd’hui, dimanche 14 novembre , à 14h30 et à 18h30 au Grand théâtre du Quartz

U comme Ünnep (Celebration)

Fiche technique

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Synopsis : Deux parents s’apprêtent à célébrer l’anniversaire de leur enfant… « Ce n’est plus le poids qui, parfois, vous fait couler des heures durant. Celui-ci est d’un autre genre . » Paul Celan.

Genre : Fiction

Durée : 16′

Année : 2010

Pays : Hongrie

Réalisation : Ádám Császi

Scénario : Ádám Császi

Interprétation : Zsofia Szamosi, Zsolt Huszar, Mark Elliot, Laszlo Lukacs

Image : Andras Masik Szöke

Montage : Tamas Kollanyi

Son : Marton Kristof

Prod : I’m Film

Article associé : la critique du film

« Ünnep » (Celebration) d’Ádám Császi

Les pays de l’Est continuent à nous intriguer. Après la Pologne, c’est au tour de la Hongrie de nous stimuler l’esprit. « Ünnep » (Celebration), projeté hier et aujourd’hui au festival de Brest, offre un condensé de retenue, de questionnement intime et de cicatrices mal fermées.

Les yeux vides, l’air désabusé, elle rapporte son mixer au supermarché. Le regard terne, le souvenir dans la chair, il répète machinalement ses leçons d’allemand dans la voiture. Une fois chez eux, ils troquent leurs vêtements du jour contre leurs tenues de soirée, ajustent leurs boutons, se maquillent, croisent leurs regards tristes. Aujourd’hui, c’est un jour spécial. Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de David, leur fils victime d’un accident de voiture.

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Il suffit de voir une mère, la main sur la tête de son fils inerte, devant un dessin animé, pour comprendre ce qu’est la douleur. Celle-ci n’a pas besoin de mots pour s’exprimer dans le film d’Ádám Császi tant les silences qui y résident sont parlants. Comment réapprendre à se toucher quand on est blessé dans sa chair et quand on en veut à l’autre ? Comment ne pas vaciller quand on est désemparé ? Comment vivre sa vie de couple quand on est partagé entre deux sentiments, la culpabilité et le désir ? Comment concevoir l’après quand le bonheur est figé comme un sourire sur une vieille photographie ?

Partant d’un sujet pour le moins original et un traitement tout en sobriété, « Ünnep » s’insère dans l’intimité d’un couple brisé. Brisé par le destin, la faute, la guérison qui ne vient pas. Par ses scènes de douches (tout aussi hot que glaciales), par ses plans rapprochés de visages, ce film invite à la réflexion, à l’empathie et au coup de coeur. On lui souhaite tout au plus de remporter un prix tout à l’heure à la soirée de clôture du festival et tout au moins d’émouvoir quelques spectateurs au passage.

Katia Bayer

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H comme 8 et des poussières

Fiche technique

Synopsis : Yan est un jeune dealer sans domicile fixe ni emploi stable. Pour Morgane, sa copine, il est prêt à arrêter ses trafics et rechercher un contrat d’embauche dans un entrepôt, au salaire minimum. La pression de son entourage, le coût de la vie et l’angoisse de la précarité lui laisseront-ils la force de suivre cette route ?

Genre : Fiction

Durée : 23’

Pays : France

Année : 2010

Réalisation : Laurent Teyssier

Scénario : Guillaume Grosse

Image : Guillaume Hoenig

Interprètes : Baptiste Amman, Emilie de Preissac, Pierre Lopez, Emmanuel Blanc, Gérard Dubouche.

Montage : Nicolas Capus

Son : Stéphane Blanchardon

Production : Tita Productions, La Planète Rouge, Glasshouse

Le site du film : http://8etdespoussieres.over-blog.com

Article associé : la critique du film

8 et des poussières de Laurent Teyssier

Tout travail mérite (un bon) salaire

La société à deux vitesses, c’est de plus en plus vrai s’accorde à nous dire le premier film de Laurent Teyssier. « 8 et des poussières » sélectionné au Festival de Brest, détenteur de plusieurs récompenses et nominé aux Césars 2011, lève le voile sur une réalité peu glorieuse de la (douce) France d’aujourd’hui.

Dans la lignée d’un cinéma social européen, Teyssier filme avec subtilité et intelligence les symptômes d’une société malade. Petit dealer à la sauvette, Yan accepte de trier des fruits à un salaire qui dépasse à peine le Smic, par amour pour sa copine Morgane qui aspire à un confort matériel et à une stabilité affective.

Dans le carcan d’une mécanique vicieuse mais encore inévitable qu’est celle de l’univers du travail, le Français montre les paradoxes de cette génération précaire qui oscille entre ambition et désillusion. Face aux exigences de Morgane et animé par l’amour qu’il lui porte, Yan est partagé entre l’argent facile de la drogue et la nécessité de se ranger. Mais à quel prix ? Son salaire de 8 euros et des poussières par heure ne lui permettra plus de profiter pleinement des avantages qu’offre la Sacro-Sainte société laborieuse.

Porteur d’une caméra très mobile et placée aux plus près de ses personnages comme cela avait été déjà vu dans « Rosetta » des Frères Dardenne notamment, le cinéaste en herbe transmet admirablement les doutes, les peurs et les frustrations de ceux-ci. Grâce à une mise en scène efficace, un jeu d’acteurs naturaliste et une construction narrative subtile, il arrive à questionner le spectateur sur le monde qui l’englobe, sur une réalité dans laquelle cohabitent caprice d’enfants gâtés et déséquilibre mental.

Parce qu’on n’a pas les mêmes chances, parce qu’on arrive doucement mais certainement aux limites de ce que l’on peut et ce que l’on ne peut pas accepter au nom de la dignité, Teyssier nous fait parfaitement comprendre avec son premier opus qu’aujourd’hui, tout travail n’appelle pas forcément une rétribution digne.

Marie Bergeret

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Festival pointdoc, appel à films documentaires

Deux catégories de films sont proposées :

– « première création » : peuvent concourir dans cette catégorie tout premier film d’un auteur quelque soit son âge et le contexte de réalisation. Le film devra avoir été réalisé après le 1 janvier 2008.

– « film jamais diffusé » : peuvent concourir dans cette catégorie tout film documentaire n’ayant jamais été diffusé en festival, télévision ou cinéma quelque soit son année de réalisation.

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Le festival pointdoc aura lieu du 16 janvier au 30 janvier 2011. Durant ces 15 jours, les vingt films sélectionnés seront en libre accès sur le site.

Deux prix seront attribués dans chaque catégorie :
l’un par un jury de professionnels du documentaire,
le deuxième par le public qui pourra voter en ligne tout au long de cette quinzaine, ainsi qu’échanger autour des films.

Les quatre films primés symboliquement (le festival se faisant sans moyen financier) auront la chance d’être projetés lors d’une soirée de clôture à Paris.

Les participants doivent remplir une fiche d’inscription et signer un règlement à imprimer sur le site www.festivalpointdoc.fr.

Envoi des films jusqu’au 15 décembre 2010

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B comme Babel

Fiche technique

Synopsis : Depuis les montagnes célestes jusqu’au sommet des tours de Shanghai, deux jeunes paysans quittent leur village pour rejoindre la mégapole.

Genre : Fiction

Durée : 15’

Pays : France

Année : 2010

Réalisation : Hendrick Dusollier

Scénario : Hendrick Dusollier

Image : Hendrick Dusollier, Maria Roche

Interprétation : Xiao Peng, Tian Chao, Zhang Chi

Montage : Hendrick Dusollier

Musique : Jean-Francois Viguie

Production : StudioHdk Productions, Arcadi

Article associé : la critique du film

Babel de Hendrick Dusollier

« Si la Chine ouvre ses portes, des mouches entreront forcément » (Deng Xiaoping)

Dusollier, non pas l’acteur fétiche de Resnais mais l’explorateur visuel, celui qui tutoie l’Histoire avec un grand H sur les toits des mondes virtuels et qui aime immerger sa caméra en des plongées vertigineuses et citadines est venu amarrer son « Babel » à Brest, le temps du Festival du court métrage.

Dès « Obras », son premier film consacré à Barcelone, Hendrick Dusollier fait sensation dans le beau milieu des Festivals. Rentré chez lui avec de nombreux prix et une nomination aux Césars en 2006, le réalisateur n’avait plus qu’à plancher sur son prochain projet qui viendrait d’une belle idée, une idée pour laquelle on aurait forcément le coup de foudre.

Babel est un mythe qui remonte aux origines (ou presque). L’on raconte que des hommes, venus d’un peu partout eurent un jour l’idée d’ériger à Babylone, une tour qui aurait été si haute qu’elle aurait touché le ciel. Or, Dieu voulant montrer que nul ne pouvait l’atteindre et donc l’égaler, fit disperser la main d’œuvre en multipliant les langues afin que les hommes ne se comprissent plus. La construction resta inachevée et les travailleurs s’en allèrent chacun de leur côté.

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Le prodige Français revisite le mythe antique de manière toute personnelle et le transpose dans l’Empire du Milieu, à Shanghai, une ville en pleine mutation qui vit au rythme effréné du changement et des transformations, une cité qui navigue sans cesse entre un communisme rigide et un capitalisme vorace. Dans un voyage à travers le temps et l’espace, un homme et une femme s’effleurent, se ratent, s’oublient, se retrouvent. Sur des images réelles qui se mêlent à d’autres en 3D, la prose côtoie la poésie, la tradition affronte la modernité en une longue épopée lyrique et graphique menée par une musique originale signée Jean-François Viguié.

Bien sûr, on pense à l’esthétisme de Wong Kar-Wai mais ce serait faire preuve d’un esprit bien étriqué que de ne pas reconnaître l’originalité de ce faiseur d’images inédites et atypiques qui pose un regard moderne sur les métamorphoses d’une ville et d’un monde en éternelle effervescence dans une apnée visuelle et artistique à couper le souffle.

Marie Bergeret

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Un César aussi pour l’animation

L’Académie des Césars va recréer un César dédié au cinéma d’animation, après une interruption de vingt et une années. En plus d’être dédié au cinéma d’animation, l’originalité de ce nouveau César consiste dans le fait que concourront ensemble d’une part tous les long métrages d’animation, de production française et européenne, sortis en salles durant l’année 2010, mais également une sélection de court métrages d’animation, l’Académie voulant ainsi mettre en valeur la qualité exceptionnelle du court métrage d’animation en France.

Cette sélection de court métrages a été effectuée lundi 18 octobre par un comité de seize personnes, le Comité Animation de l’Académie, choisies par l’Académie des César pour leur bonne connaissance de l’actualité du cinéma d’animation de court métrage.

Les Membres de l’Académie pourront voir ou revoir ces films en salle à l’occasion d’une séance spéciale organisée par l’Académie au cinéma Le Balzac à Paris le 18 décembre 2010 en matinée. La séance sera ouverte au public dans la limite des places disponibles. Ces sept films leur seront également présentés sur un DVD unique, qui sera inséré dans le « Coffret DVD César 2011 » que chacun des membres votants de l’Académie recevra personnellement à son domicile à la fin du mois de Décembre.

Parmi l’ensemble de films constitué des longs métrages de la production française d’animation de l’année, et des courts métrages ci-dessus, le premier tour de vote désignera les films « nommés » pour le César du Film d’Animation, qui seront dévoilés lors de la conférence de presse d’annonce des nominations qui aura lieu le vendredi 21 janvier 2011. La Cérémonie elle-même aura lieu le vendredi 25 Février 2011 au Théatre du Châtelet.

Voici la liste des courts métrages concourant au César du Film d’Animation 2011

Chienne d’histoire – Réalisation : Serge Avédikian / Produit par Ron Dyens pour Sacrebleu Productions / 15mn

L’homme à la Gordini – Réalisation : Jean-Christophe Lie / Produit par Valérie Schermann et Christophe Jankovic pour Prima Linéa Productions / 10mn

La femme squelette – Réalisation : Sarah Van Den Boom / Produit par Richard Van Den Boom pour Papy3D Productions / 9mn7s

Logorama – Réalisation : François Alaux, Hervé De Crécy, Ludovic Houplain / Produit par Nicolas Schmerkin pour Autour de Minuit / 16mn 5s

Love Patate – Réalisation : Gilles Cuvelier / Produit par Richard Van Den Boom pour Papy3D Productions / 13mn 12s

Matières à rêver – Réalisation : Florence Miailhe / Produit par Nathalie Trafford pour Paraiso Production Diffusion / 6mn

Mémoire fossile – Réalisation : Anne-Laure Totaro, Arnaud Demuynck / Produit par Arnaud Demuynck pour Les Films du Nord / 10mn

Plus d’infos sur le site de l’Académie des Césars

M comme Moja biedna glowa (Ma pauvre tête)

Fiche technique

Synopsis : Après la mort de sa femme, le père de Wojtek fait une dépression nerveuse et perd peu à peu la raison. La direction de l’école de Wojtek s’en inquiète et veut intervenir : s’il s’avère que son père n’est pas capable d’assumer ses responsabilités, le garçon sera placé dans un orphelinat.

Genre : Fiction

Durée : 21’

Pays : Pologne

Année : 2009

Réalisation : Adrian Panek

Scénario : Adrian Panek, adapté d’une nouvelle de Joanny Łabuz, « On »

Image : Dominik Danilczyk

Montage : Marcin Kornarzewski

Son : Andrzej Kowalik

Musique : Tomasz Stroynowski

Interprétation : Mariusz Bonaszewski, Krzysztof Chodorowski, Adrianna Biedrzyńska

Production : Instytut Promocji Edukacji, Wydawnictwo Pedagogiczne Operon

Distribution : Krakow film foundation

Article associé : la critique du film

Moja biedna glowa (Ma pauvre tête) d’Adrian Panek

Fort et libre, le cinéma polonais s’imprime à vif. Que ce soit devant un court de Polanski ou devant un long de Skolimowski, quelque chose vous précipite dans du jamais vu. Appelez ça une baffe dans la gueule ou un joli précipice, si vous le voulez. Apprêtez-vous surtout à découvrir dans le même ordre d’idées « Moja biedna głowa » (Ma pauvre tête) d’Adrian Panek, projeté en compétition ces jours-ci à Brest.

Le film d’Adrian Panek a été réalisé dans le cadre d’un projet éducatif bien particulier, le concours Décalogue 89 +, articulé autour de deux axes, l’un littéraire, l’autre cinématographique. Vingt ans après « Le Décalogue » de Krzysztof Kieślowski, les élèves des écoles secondaires polonaises se sont vu inviter à s’exprimer sur les valeurs morales auxquels ils ont foi et sur les dilemmes, soucis et sentiments de révolte auxquels ils peuvent être confrontés, le tout inspiré par l’un ou l’autre commandement du « Décalogue ». Après sélection, les meilleures histoires courtes imaginées par les jeunes ont été réalisées par des étudiants et récents diplômés d’écoles de cinéma polonaises ; dix films ont ainsi vu le jour, la jeune génération dialoguant avec elle-même.

Retenu parmi plus de trois mille projets, adapté d’une nouvelle de Joanny Łabuz, « On », « Moja biedna głowa » est ainsi inspiré par le quatrième commandement du « Décalogue » : « Honore ton père et ta mère ». Après la mort de sa mère, Wojtek est amené à s’occuper de son père dépressif, mutique et désœuvré. À 16 ans, il devient le vrai chef de famille et rejette toute ingérence du monde extérieur. Le jour où sa proviseure le menace de l’envoyer en orphelinat si son père ne se présente pas à l’école, Wojtek est plus que jamais confronté à ses responsabilités et à ses propres peurs.

Adrian Panek filme la maladie de l’intérieur et le fait avec tact et retenue. Il donne à voir le contact difficile voire impossible avec l’autre, le monde secret et le repli sur soi de celui qui souffre et qui a renoncé, et le sentiment de solitude et le réflexe de protection de celui qui lutte et qui maintient tant bien que mal les apparences. Tout le générique participe à la force d’impact du film, que ce soit le cadre serré, la musique aérée, le jeu étourdissant des trois comédiens principaux. Pour servir le tabou de son histoire, Panek use également de l’hors-champs mais il n’hésite pas pour autant à montrer des images saisissantes de cruelle vérité telles celles du père traîné de force dans la baignoire par son fils.

Film miroir sur la dépression, l’inversion des rôles, le chantage affectif, les limites mais aussi l’amour, ce « petit » court, plutôt anonyme de par son titre dans un festival francophone, a tout d’un grand film. Tant par sa sincérité et sa pudeur que par l’intimité de son rapport fils-père.

Katia Bayer

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Kodak Pro Workshop

Cet atelier gratuit permettra aux participants non seulement d’acquérir les « réflexes pellicule » mais il leur fera également découvrir les avantages du support film. Grâce à sa qualité d’image reconnue par la profession et sa longue conservation, la pellicule est le support par excellence du cinéma.

Cet atelier d’une journée donnera la possibilité à chaque participant de réaliser et cadrer 1 à 2 scènes en 35mm, format 3 perforations. L’équipe professionnelle sera composée du Directeur de la Photographie Robert Fraisse, d’un premier assistant caméra et d’un chef électro français. Les participants pourront se rendre compte des spécificités de l’image pellicule, comme la profondeur de champ et la plastique de l’image. Après le tournage, les rushs seront développés et serviront de support à une véritable séance d’étalonnage, avant d’être projetés durant le mois de décembre sur grand écran à l’Espace Kodak Cinéma à Paris.

Les 2 sessions se tiendront à Paris (18ème arrondissement) les 1ers et 2 décembre 2010.

Demandez votre fiche d’inscription à cinematelevision@kodak.com. Puis envoyez-nous votre dossier d’inscription complet : la fiche d’inscription et votre attestation de responsabilité civile ceci avant le 18 novembre, à l’adresse suivante :

KODAK Cinéma & Télévision
att : Régine Perez
26 rue Villiot ,75012 Paris
www.kodak.fr/go/cinema

Attention : Nombre de places limité !

Info parue sur http://www.jeunecineaste.net

H comme Höstmannen

Fiche technique

Synopsis : Automne, la saison où la nature se prépare à renaître en mourant. En cette période de l’an, nous faisons la connaissance de deux jeunes gens. Ils sont peut-être pas les personnages les plus populaires de la petite communauté de Tornedalen depuis que leur mode de subsistance est à la limite de la moralité.

Genre : Fiction

Durée : 28′

Année : 2010

Pays : Suède

Réalisation : Jonas Selberg Augustsén

Scénario : Jonas Selberg Augustsén

Image : Harry Tuvanen

Montage : Alberto Herskovits

Décors : Madeleine Lundberg

Son : Jan Alvermark

Interprétation : Anton Raukola, Adam Huuva

Production : Bokomotiv Filmproduktion AB

Article associé : la critique du film

Höstmannen de Jonas Selberg Augustsén

Voici un film de saison. « Höstmannen » (“Autumn Man”) de Jonas Selberg Augustsén débarque en Bretagne après avoir fait marrer plusieurs festivals. Suédois, beau et fou, ce court est l’une des surprises de la compétition européenne de Brest.

Ils sont comme ça, ils ne changent pas. Heikki et Markku, ploucs et copains en manque de café, parcourent en bagnole pourrie la petite ville de Tornedalen, s’en prennent aux vieilles dames, prônent le retour du râteau pour ramasser les feuilles mortes et ont parfois des sursauts de connaissance, surtout lorsqu’ils sont confrontés à la poésie (« de Dostoïevski ou quelque chose comme ça »).

Repéré dans son pays froid comme l’un des réalisateurs les plus audacieux du moment (comparé même à Roy Andersson et Aki Kaurismäki), Jonas Selberg Augustsén, menuisier au point de départ, cultive un goût immodéré pour la nature, les cycles de la vie et le naturalisme teinté d’onirique. « Höstmannen », son road-movie tant visuel que personnel, tant poétique que incongru, se balade entre palette sépia et folie furieuse. On n’est pas loin du ton et des couleurs de « Mompelaar » et du non-sens des films de Patrik Eklund, autre Suédois prolifique. Car là-bas, à Tornedalen, les illuminés se bousculent au portillon, l’image est brumeuse, froide et automnale, l’existentialisme est aussi présent que les köttbullar (boulettes de viande) et le tragique s’accouple avec le mystique. D’accord, le café est rare, d’accord, les râteaux sont en voie d’extinction, mais on peut aussi se laisser vivre au gré des saisons et des circonstances et parfois envisager de soulever un tout petit coin de changement.

Katia Bayer

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S comme Storytime

Fiche technique

Synopsis : Un court métrage d’animation où se mêlent une blatte affable, des cartes de Noël perverses, et une biographie d’Albert Einstein (pas celui auquel vous pensez)…

Genre : Animation

Durée : 8’37 »

Pays : Royaume-Uni

Année : 1968

Réalisation : Terry Gilliam

Scénario : Terry Gilliam

Animation : Terry Gilliam

Production : Terry Gilliam

Article associé : la critique du film

Storytime de Terry Gilliam

And Now for Something Completely Different

Premier court du réalisateur américain culte, bien avant qu’il se lance dans le mythique « Monty Python », « Storytime » ouvre le festival européen du court métrage de Brest ce soir. Au rendez-vous, la triple histoire loufoque d’un cafard joyeux, d’un Einstein relativement méconnu et de cartes de vœux qu’il vaut mieux ne pas envoyer. Un humour sardonique qui est encore aujourd’hui la marque de fabrique de la bande pythonienne.

Divisée en trois chapitres, cette animation s’ouvre sur un conte d’enfants ringard, avec une musique papier peint et un cafard comme protagoniste. Suite à la mort prématurée mais sans conséquences de ce dernier (cockroaches aren’t that interesting!), le narrateur passe de l’âne au coq pour trouver un sujet convenable, faute de quoi il se verra viré à mi-film. Volet deux : le portrait d’Albert Einstein, non pas celui qui a découvert la théorie de la relativité mais bien celui qui est « bon avec ses mains » et dont les mains sont en retour aussi gentilles avec lui. Après un scandale impliquant des relations clandestines avec des pieds, moins chics que les mains, nous assistons à une séquence de comédie musicale spectaculaire à la Hollywood, avant de passer à la troisième partie, nommée « The Christmas Card », dans laquelle Gilliam anime des cartes de vœux avec audace et hilarité.

Ce court, réalisé en 1968, fait écho à la série anglaise « Don’t Adjust Your Set » (1967-1969) pour laquelle Gilliam a effectué de nombreuses animations du même genre, et annonce en même temps les sketchs animés qui allaient ponctuer « Monty Python’s Flying Circus », série culte de la première moitié des années 70. Les amateurs de Gilliam y reconnaîtront tout de suite son style décalé et son univers mi-glauque mi-absurde. Après tout, il fait partie de ces auteurs qui impriment leur marque esthétique sur toutes leurs œuvres, comme Tim Burton ou David Lynch. Mais dans le cas de Gilliam, la trame narrative n’est qu’illusoire, qu’un prétexte pour déployer son humour (a)typique. Loin d’être au goût de chacun, il a pourtant mieux vieilli que l’humour lascif de « Carry On », une série de films anglais des années 60-70 à l’humour grivois du type Benny Hill, et se laisse apprécier pour son côté mordant, déjanté, surréaliste et, du moins pour l’époque, iconoclaste.

Adi Chesson

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Brest 2010, 25 ans de films courts

* Retrouvez dans ce Focus :

Brest, le 25ème palmarès

La critique de « Ünnep » (Celebration) d’Ádám Császi (Hongrie)

La critique de « 8 et des poussières » de Laurent Teyssier (France)

La critique de « Babel » de Hendrick Dussolier (France)

La critique de « Moja biedna glowa » (Ma pauvre tête) d’Adrian Panek (Pologne)

La critique de « Höstmannen » de Jonas Selberg Augustsén (Suède)

La critique de « Storytime » de Terry Giliam (Royaume-Uni)

Les films en compétition

Le coin Cocotte Minute

– Et nos sujets inédits tout au long du festival…

* Les films belges déjà chroniqués

Espèces de patates de Yohann Stehr

Micro-dortoir de Lia Bertels

Thermes de Banu Akseki

* Et même un film français nominé aux Césars

Monsieur l’Abbé de Blandine Lenoir

Soirée Bref, De l’immobilité au mouvement

À quelle vitesse les choses bougent ? Il suffit de se plonger, comme nous le propose Blandine Lenoir, dans des courriers adressés à un abbé, conseiller conjugal dans une revue religieuse pendant l’entre-deux-guerres, pour mesurer la distance qui nous sépare d’une période pas si lointaine en termes de mœurs ou de comportements sexuels.

Comment contempler la vitesse d’un escargot ? Comment percevoir le parcours d’un chien d’aveugle au cœur d’une ville ? Toute en attention, la mise en scène de Christophe Loizillon suggère des réponses en éveillant d’autres questions.

Bastien Dubois et François Vogel, eux, animent, chacun à leur manière, des excursions plus ou moins lointaines, image par image. Certes, en nous faisant croire à un monde qui bouge par l’entremise de vingt-quatre images fixes par seconde, le cinéma se joue en permanence de l’immobilité et du mouvement. À chaque voyageur immobile d’apprécier si – et comment – les films de ce programme font écho à cette ruse de la perception.

Jacques Kermabon

Monsieur l’Abbé de Blandine Lenoir

Des hommes et des femmes dans les années 1930 ou 1940. Ils auraient pu être nos grands-parents. Comment s’aimer sans faire huit enfants ? Comment concilier morale catholique et amour conjugal ? Pourquoi le plaisir est-il coupable ? L’Abbé Viollet saura peut-être répondre à toutes ces questions.

Madagascar, Carnet de voyage de Bastien Dubois

À Madagascar, la Famadihana, coutume du retournement des morts, donne lieu à d’importantes festivités, à des danses et des sacrifices de zébus. L’histoire est racontée en carnet de voyage, au fil du parcours d’un voyageur occidental confronté à ces différentes traditions.

– Homo / animal de Christophe Loizillon

Un chien-guide et son maître. Un éleveur réceptionne la semence d’un verrat. Une caméra de surveillance filme un ours. Deux escargots traversent une route. Un enfant joue avec un chien-robot. Une vache regarde la caméra.

– Terrains glissants de François Vogel

Images déformées, temps élastique, Terrains glissants nous offre une vision poétique et singulière de l’homme sur la planète. Entre carnet de voyage et performance, le film retrace les errements d’un individu guidé par d’étranges voix intérieures. De New York à São Paulo, de la campagne française au désert californien, il glisse sur un monde à la fois minuscule et varié.

Infos : Soirée Bref n°121 / Mardi 09 novembre 2010 – Séance à 20h30

MK2 Quai de Seine
14 Quai de la Seine
75019 Paris
M° Jaurès ou Stalingrad