Il faut cultiver son jardin
Présenté à Anima en compétition internationale, « Le Bûcheron des mots » de Izù Troin pose ses délicates ailes à la croisée des mots, des langues et des cultures, entre ciel et terre, dans un horizon infini et imaginaire qui ne porte ni nom ni frontière.
Jolie fable à portée universelle, le film de Izù Troin vante les vertus de l’écrit dans un récit aussi poétique qu’envoûtant. Nadal, jeune bûcheron solitaire, coupe les mots des arbres qu’il revend à l’usine de la cité près de laquelle il s’est établi. Comme les autres, il vit dans la hantise des livres interdits jusqu’au jour où il fait la rencontre de Fauvère, une Marquée, bannie par la société.
Passionné de mots, de lettres, et de typographies, Troin choisit de commencer son film par l’idéogramme de la mélancolie en japonais et de le terminer avec le mot « ressentir une émotion » en chinois. Du premier au dernier signe, « Le Bûcheron des mots » s’inscrit dans une émotion immuable comme le tatouage sur la peau des personnages du film.
Imprégné de l’amour et du respect des cultures et des langues, métaphorique et d’inspiration médiévale, mise en abyme ou reflet d’une triste réalité, « Le Bûcheron des mots » montre que les barrières se forgent avant tout par peur de la différence, et que de l’ignorance naît l’intolérance. Les livres et leur lecture sont une ouverture sur le monde et permettent de poser un regard critique sur les choses. Dommage que le film de Troin survole cette noble idée sans l’approfondir.
Avec « Le Bûcheron des mots », Izù Troin nous fait voyager dans des contrées impossibles, là où tout est nostalgique, graphique et esthétique. Aux allures de parcours initiatique, celui du Bûcheron est à couper le mot !
Article associé : l’interview d’Izù Troin
Je ne comprends pas tellement tout le battage autour de ce film, qui assez banal, voir ringard. L’histoire est ennuyeuse, la voix off est mal écrite et redondante par rapport aux images.