Lia est à l’image de ses films, un feu follet, une étincelle, légère, toute légère. Vivante surtout… Lia s’agite, explique, manque de renverser un verre, le rattrape au vol, esquisse un geste. Et si, comme elle aime à le dire, son métier n’est pas de parler mais d’animer, elle s’anime aussi très bien quand elle parle.
Présenté à la Mostra de Venise, dans le cadre de « Orrizonti : nouvelles tendances dans le cinéma mondial », « Magic for Beginners » répond pleinement aux exigences de qualité réclamées par cette compétition. En revisitant la télévision et les nouveaux médias qui font intégralement partie de notre vécu, l’artiste américaine Jesse McLean dévoile comme par magie son regard inédit sur le phénomène omniprésent du spectateur sujet à l’émotion déléguée.
Déjà producteur de la Palme d’or du court métrage (« Chienne d’histoire », Serge Avédikian, 2010) Ron Dyens de Sacrebleu productions a eu la judicieuse idée de faire appel à Jean-Gabriel Périot pour une série sur la désobéissance. Le court né de cette commande, « Les Barbares », vient d’être présenté à la Mostra de Venise. Coup double.
« This is Alaska » est un court métrage suédois au titre très suédois (sic). Expérimental pour les uns, faussement documentaire pour les autres, le film de Mårten Nilsson et Gunilla Heilborn explore du côté de l’utopie, de l’individualisme à l’extrême et de la contradiction.
Après s’être baladé il y a un mois du côté de 6nema.com, le virtuel s’est pris au goût des films en ligne. Du côté de chez Arte, la chaîne culturelle européenne, quelques courts restent visibles au-delà de leur date de diffusion, que ce soit dans le magazine « Court-circuit », dans la collection « Caméra de poche » ou dans la série « 10 courts contre le sida ».
Joseph Pierce, réalisateur anglais, auteur de « Stand Up » et « A Family Portrait » parle, de l’autre côté de la Manche, de ses inspirations, de ses projets de films et de sa propension pour l’humour à deux balles.
Avec « Stand Up », son film de fin d’études à la NFTS, l’animateur anglais Joseph Pierce peint un véritable cauchemar existentiel dans un clair-obscur grotesque qui confronte l’espace intime et la société, tout en se dissimulant derrière l’aspect bénin d’un one-man-show humoristique.
La première fois, c’était à Anima, dans les couloirs de l’Espace Flagey. Après, il y eut la séance des Lutins où il récupéra son prix du meilleur film d’animation, assis sur scène. La dernière rencontre fut la bonne : Bastien Dubois, réalisateur de « Madagascar, carnet de voyage », se pointa aux Grands Boulevards, boucle d’oreille à droite, rendez-vous à gauche et t-shirt illustré au centre.
Voici un petit film à l’univers captivant. Dans ce récit qui relève avant tout de l’envie de partager la passion du voyage, Bastien Dubois s’essaye à un exercice de style très original. Il nous absorbe, nous emprisonne dans un récit animé, pieds et poings liés par des images et des sons pittoresques. L’auteur ne se contente pas de nous raconter son expérience malgache, il nous la fait vivre.
En collaboration avec l’UPCB (Union de la Presse Cinématographique Belge), Universciné Belgium et l’ARRF (Association des Réalisateurs & Réalisatrices de Films), le Brussels Film Festival vient d’organiser pour la première fois une compétition nationale de courts métrages. Onze films francophones et néerlandophones étaient en lice pour le Prix du meilleur court métrage belge, d’un montant de 2.100€.
Alois Di Leo, sorti tout récemment de l’école anglaise The National Film and Television School (NFTS), signe un film d’animation prometteur « The boy who wanted to be a lion ». Sélectionné à Cannes à la Semaine de la Critique, ce court métrage de huit minutes nous entraîne, dès les premières images, dans la mélancolie d’un conte philosophique pour le moins cruel.
Sélectionné à la Semaine de la Critique, « A distração de Ivan » du tandem brésilien Cavi Borges et Gustavo Melo saisit le monde intérieur de l’enfance dans un Rio animé par la fièvre du football.
« Los minutos, las horas » est l’un des treize films sélectionnés à la Cinéfondation cette année. Réalisé dans une école cubaine par une brésilienne en hommage à une argentine (Lucrecia Martel), ce film porte l’histoire de Yoli, une femme dont le sacrifice personnel n’a d’égal que sa solitude.
À l’heure où Kennedy prononçait son célèbre discours, un mur de béton séparait Berlin depuis presque deux ans et un rideau idéologique déchirait le monde d’Ouest en Est. 47 ans plus tard, pour sa treizième édition, le Brussels Short Film Festival, en collaboration avec le Goethe Institut et Inter Film Berlin (organisateur du Festival de Court métrage de la capitale allemande) a voulu célébrer les 20 ans de la réunification en proposant quatre programmes de films courts, une séance « Best of » et un spécial « Grands réalisateurs » entièrement consacrés au plus peuplé des pays de l’Union européenne. Découverte de six affinités électives.
Programmé à Short Screens #3 et au festival du court métrage de Bruxelles cette année, ce film belge signé Jean-Julien Collette & Vincent Coen pose un regard frais et divertissant, mais non sans ironie, sur l’inceste, thème tabou par excellence.
Sur Facebook, Minshar for Art a près de 3.000 copains. Tous ne sont pas d’anciens étudiants de cette école d’art créée à Tel-Aviv après la faillite de Camera Obscura, l’établissement le plus connu d’Israël pour son cinéma d’avant-garde et sa renommée en photographie, mais tous reconnaissent la qualité de cette jeune école vieille de seulement cinq ans. La preuve en trois coups de poing cinématographiques.
Figure de proue dans le paysage visuel israélien, la célèbre école de cinéma « The Sam Spiegel Film & Television school of Jerusalem » a fêté ses 20 ans en 2009. A cette occasion, en octobre dernier, le FIDEC, Festival International des films d’écoles, à Huy (Belgique), la mettait à l’honneur en lui offrant une carte blanche composée de cinq courts d’une rare intensité en même temps qu’elle programmait « Himnon », lauréat du Premier Prix de la Cinéfondation en 2008, également originaire de l’école hiérosolymite.
Depuis un certain temps, Format C. suit les films et les aventures d’une maison de production d’animation au curieux nom, spécialisée dans « tout ce qui bouge ». Arthur Cox, co-fondée en 2002 par Sally Arthur et Sarah Cox, mise sur la diversité thématique et technique et s’offre en catalogue des bons films tels que « 3 Ways To Go », « Don’t Let It All Unravel », « John and Karen », « Operator », « The Surprise Demise of Francis Cooper’s Mother », et plus récemment « Mother of Many ». Rendez-vous pris à Lille avec Sarah Cox, lors de la dernière fête de l’animation.
En authentique autodidacte, Peter Peake s’est formé sans l’aide de quiconque à l’animation avant de rejoindre il y a 18 ans les studios Aardman, où il a réalisé, entres autres, « Pib and Pog », nommé aux BAFTA, et « Humdrum », nommé aux Oscars. Invité cette année à la fête de l’animation de Lille, il représentait les studios réputés de Bristol lors des quatre séances qui leur étaient consacrées. Tête-à-trois dans la « capitale de Flandre ».
Sorti de la Film School of Wales en 2005, Matthew Walker est un animateur affilié à la société de production Arthur Cox (Bristol) sujette à une carte blanche à la récente fête de l’animation de Lille. Depuis son film de fin d’études « Astronauts », il a réalisé des publicités ainsi que trois courts délectables, « John and Karen » (2007), « Operator » (2007) et « Little Face » (2009).