Présenté hors compétition dans la sélection Périscope du FIDEC cette année, « Tant qu’il y aura del poussière » est un témoignage pour le moins original sur les forges de Clabecq en région wallonne, à (re)découvrir.
Au Fidec cette année, se trouvait une pléthore d’animations en compétition nationale et internationale, montrant que le genre animé occupe une place importante dans l’enseignement cinématographique. Parmi les films présentés, le jury de la Fédération Wallonie-Bruxelles a décerné son prix à « Dans le Cochon tout est bon » d’Iris Alexandre.
Présenté en compétition au dernier festival Court Métrange, ce film estonien vient de recevoir le grand prix au festival de Bucharest, Anim’est, et est en lice pour les prochains Cartoon d’Or.
Dans les escaliers du Ciné TNB de Rennes, les murs ensanglantés vous indiquent la direction de la salle. Au détour d’un couloir, entre des candélabres ardents, un vampire livide vous accueille en souriant. Un peu plus loin, dans la foule qui s’entasse à l’heure de l’ouverture, vous croiserez sûrement encore quelques créatures inquiétantes, mais ne soyez pas surpris. Prenez quand même garde à votre cou et surveillez les palpitations de votre cœur, car ça y est, vous y êtes, c’est Court Métrange, et face à l’écran, attendez-vous à trembler !
Auteur de « Dripped », un premier film d’animation enlevé, sur la naissance du style « Dripping » par Jackson Pollock, présenté à l’édition 2011 de Paris Courts Devant, Léo Verrier nous parle d’animation, de création artistique et d’ »accident heureux ».
Quand la peinture inspire l’animation, un film tel que « Dripped » coiffe le stock sans fin et impersonnel des courts métrages actuels. Coloré, mystérieux et musical, le film de Léo Verrier est un hommage à la création picturale et à Jackson Pollock en particulier. Proposé par Chez Eddy, une société de production aux fausses allures de bar du coin, le film de Léo Verrier se balade entre air jazzy, nuits américaines et conte à part sur l’art.
Robert reçoit la visite de trois vieilles dames dans le salon de sa mère. À travers son regard, nous flânons dans le souvenir de l’après-midi de ses six ans. On pense évidemment à la madeleine de Proust et au parfum des souvenirs enfouis. Le jeune garçon, réservé et distant, reste à l’écart et entrevoit le monde au travers d’un verre déformant, transformant les intrus en flamants roses. Puis, il amorce timidement un dialogue avec ces femmes qui reprennent alors forme humaine.
Fiona Gordon, Dominique Abel et Bruno Rémy réalisent ce premier court-métrage en 1994. Fans de Tati (le désaxé par excellence) et du clown Etaix, ils se sont rencontrés dans les années 80 à l’école Jacques Lecoq dont la formation s’articule autour du mime et de l’expression corporelle. Depuis lors, ils ne cessent d’invoquer les grands noms du burlesque. Et pourtant…les trois réalisateurs tiennent le pari d’inventer, à partir de ces citations, leur propre langage visuel. A la maladresse des corps et des sentiments, répond une rigueur certaine de la mise en scène.
L’Étrange Festival a envahi une nouvelle fois le Forum des Images de Paris du 2 au 11 septembre dernier avec une sélection pleine de bruit et de fureur. Année après année, Frédéric Temps, le délégué général, et son équipe continuent de présenter à un public toujours plus nombreux une programmation hétéroclite et internationale en marge du cinéma dit « grand public ». Comme l’affirme l’édito de l’édition 2011 « ce parti pris (car c’en est un) a probablement longtemps expliqué « l’irrespectabilité » de la manifestation auprès d’une certaine presse, d’un certain pouvoir ou de certaines institutions. »
Depuis Paris, le sifflement de deux heures de train suffit. A la gare de Trouville-Deauville, prendre à droite pour la 12ème édition du festival Off-Courts ( du 2 au 10 septembre 2011). A gauche, à peu près aux mêmes dates, on entre dans la 37ème édition du festival du cinéma américain de Deauville.
Que faire quand on ne peut plus mourir, même si l’on cherche désespérément à le faire ? C’est ce que nous raconte “Condamné à Vie”, petit film d’animation belge dont le héros, Charles Bonnemort, enchaîne suicide sur suicide, sans jamais réussir à s’éliminer. Humour noir garanti.
Aujourd’hui, exercice de style pour Joe Tunmer et la BBC, avec un “Lip Dub domestique” sur un standard de jazz, Conversation Piece de Rex Stewart. Pendant ce temps, une jeune équipe d’animateurs français crée l’entreprise Telegraphics qui, à force d’expérimentations sur la matière, se trouve capable de reproduire l’ensemble des éléments qui constituent la réalité…
Poétiques sont ses films, prolifique est son œuvre. De passage à Paris cet été, Koji Yamamura, peut s’enorgueillir d’avoir un long travail en court derrière lui. Dialogue franco-japonais autour de la création et de la découverte avec l’auteur de « Mon chef » (Atama Yama, en V.O.), lauréat du Grand Prix d’Annecy en 2003.
Alors que Max Hattler nous enivre avec ses deux mondes animés en boucle, inspirés d’une œuvre d’Augustin Lesage, le réalisateur lituanien Rimas Sakalauskas, nous propose une « synchronisation » bien particulière de notre environnement urbain.
C’est un hypnotisant collage tout droit sorti d’une peinture de Max Ernst que nous propose le réalisateur croate Dalibor Baric. Le japonais Kotaro Tanaka, quant à lui, expérimente une déconstruction du film d’animation à l’aide d’une composition sonore déstructurée.
Des enfants victimes de modifications génétiques qui déambulent dans un Tchernobyl apocalyptique et un poulet géant surdoué à deux têtes qui évolue dans une métropole ultra-moderne : bienvenue dans la Compétition Courts-métrages de l’Étrange Festival !
Raphaël Hernandez et Savitri Joly-Gonfard sont les deux réalisateurs du moyen métrage « Kaydara », Fan Film ultime sur l’univers de « Matrix », présenté en avant-première au Festival Mauvais Genre. Ils viennent de passer six ans en autarcie dans la conception de ce film et nous en parlent plus en détail.
Années 70, sous l’œil bienveillant de son père, Zbigniev range toutes sortes d’objets qu’il compte revendre au marché noir. Petite histoire dans la grande, « Zbigniev’s Cupboard », sélectionné à Annecy retrace l’époque des tickets de rationnement dans une Pologne communiste.
Présenté en première mondiale à la Semaine de la Critique 2011 à Cannes (avant le long métrage « Walk away Renee » de Jonathan Caouette), « Mourir auprès de toi » donne à voir la maîtrise de Spike Jonze dans un genre où on ne l’attendait pas vraiment : l’animation traditionnelle.
Jonas Odell vit et travaille à Stockholm. L’homme est connu pour ses films-témoignages, ses effets miroir, ses couleurs psychédéliques, ses images monochromatiques, ses collages d’éléments et son sens du graphisme hors du commun. Bref entretien autour du documentaire animé, des images vides et de l’expérimentation.