Après le succès de notre soirée de rentrée, nous vous convions à un nouveau rendez-vous autour du court, le jeudi 11 octobre prochain, à partir de 20h. La p’tite formule demeure inchangée : nous vous proposons de découvrir cinq films courts, vus et primés en festival, au Studio des Ursulines, une charmante salle d’art et essai à l’ancienne (osez le balcon !), et de rencontrer les équipes de films présentes.
On a beau être parti en vacances, l’effet d’un film montré au festival Silhouette, il y a près de trois semaines, n’est pas resté à Paris. Si les films en compétition, les plus suivis, bénéficient des premières pages du catalogue, les programmations clips, hybrides et documentaires sont reléguées aux dernières pages. Et c’est regrettable tant un film comme « 3 Dni Wolności » (3 jours de liberté, page 47) de Lukasz Borowski vaut la peine d’être mis en avant.
Programmé lors de la dernière séance Short Screens intitulée « Beyond Bollywood : un autre cinéma indien », l’animation « Horn OK Please » de Joël Simon est le fruit d’un véritable cocktail : produit en Irlande du Nord et réalisé par un Belge, le film a fait appel à une grande équipe d’Indiens pour montrer la vie à Bombay vue à travers les yeux d’un taximan! Un doux moment d’allégresse qui venait couronner une séance éclectique posant un regard inhabituel sur l’Inde, le film a d’emblée été un succès et a reçu l’accolade du Coup de cœur du public.
Pour accompagner son dixième anniversaire, le Festival Silhouette a sorti l’an passé un DVD de films ayant marqué ses éditions précédentes, grâce à l’appui précieux de l’éditeur Potemkine. Dix films font partie de cette édition. Pour beaucoup d’entre eux, il s’agit de découvertes car il y a dix ans, nous ne connaissions tout simplement pas l’existence du festival – et encore moins du court métrage -. Heureusement, le principe du DVD existe et les anniversaires permettent de se rattraper.
On ne le dira jamais assez : les courts de l’Etrange Festival prennent un malin plaisir à brouiller les pistes pour nous amener hors des sentiers battus. Cet ultime programme reste fidèle à cette promesse.
Une mère ravigote son fils, réajuste sa cravate, vérifie qu’il est bien peigné puis lui met un pince-nez avant de le pousser « dans le grand bain ». L’homme tombe alors dans une piscine, vêtu d’un élégant costume noir, se demandant un temps soit peu où il se trouve avant que la musique, telle une berceuse, le fasse se sentir plus à son aise. Tel est le début de « Deep End Dance », une fantaisie aux airs en apparence burlesques et surtout profondément poétiques, présentée dans la Rétrospective Danse du Festival Silhouette 2012.
Lieu de rendez-vous privilégié pour tout féru d’images, le festival d’animation OFFF de Barcelone propose chaque année un générique d’ouverture créé par une société différente, avec la volonté de rendre hommage aux intervenants du festival à travers plusieurs morceaux de bravoure, en se servant des techniques les plus abouties du moment. L’Etrange Festival a choisi de nous présenter cette année, le générique d’ouverture 2011, qui met en scène avec brio un monde post-apocalyptique hi-tech et sombre.
L’info date de ce soir. Le 69ème Festival de Venise a rendu public son palmarès ce soir. Kim Ki-duk, Paul Thomas Anderson, Philip Seymour Hoffman et Joaquin Phoenix ont eu leurs récompenses. Côté court, deux films ressortent de la section Orizzonti, avec une belle exclamation de notre part devant l’un des lauréats, Yorgos Zois, le réalisateur de « Casus Belli », projeté en mai à notre séance Format Court et ce weekend au FIFI.
Ce soir, l’Etrange Festival inaugure sa 18ème édition au Forum des images. Il s’y tiendra jusqu’au 16 septembre. 45 courts métrages issus du monde entier, répartis en cinq programmes, concourent pour le Grand Prix et le Prix du Public. Après avoir publié un Focus sur l’Etrange l’année passée, Format Court vous propose, jusqu’à la fin du festival, cinq billets en lien avec ces cinq programmes, avant de découvrir nos sujets « étranges » 2012.
Fais croquer est une expérience de maturité où le héros, exposé à l’isolement entre rêves et humiliations, déclenche le rire et notre admiration. Discutons-en avec son réalisateur et coscénariste, Yassine Qnia.
Yassine, jeune réalisateur, veut tourner un film dans sa ville, à Aubervilliers, avec ses amis. Ceux-ci sont volontaires. Leur façon de s’engager dans le processus du tournage diffère du sien mais Yassine est une forte nature.
Natalia Garagiola, jeune réalisatrice argentine, était à Cannes cette année pour présenter son deuxième court métrage, « Yeguas y cotorras », un film intime et sensible, lors de la 52e Semaine de la Critique.
Natalia Garagiola, petit bout de femme argentine, est venue pour la première fois cette année au Festival de Cannes afin d’y présenter, en compagnie de ses deux producteurs, son film « Yeguas y cotorras » sélectionné à la 52ème Semaine de la Critique. Sous sa carapace, la jeune réalisatrice semble finalement assez fragile et un peu perdue au cœur du plus grand festival de cinéma au monde. Lors d’une brève interview (d’autres, nombreux, attendent leur tour), elle nous a livré des clefs pour mieux comprendre son film, évoquant les conflits féminins au sein de la jeune aristocratie de Buenos Aires.
Matthew James Reilly, encore étudiant à la Tisch School of the Arts, a remporté en mai le deuxième prix de la Cinéfondation pour son film « Abigail », retraçant un voyage peu mobile d’une jeune femme en perte de vitesse dans une Amérique désabusée. Entretien avec son auteur autour du film d’école, de l’erreur humaine et des influences imagées, photographiques comme cinématographiques.
Lauréat du deuxième prix de la Cinéfondation, cette année à Cannes, « Abigail » est un drame court, une chronique sociale de 17 minutes sur les dernières heures d’une jeune pompiste, cherchant à quitter pour toujours un vendredi, en fin d’après-midi, sa ville natale et sa mère à problèmes.
Scénariste, réalisateur, écrivain, et spectateur lambda selon ses dires, Emmanuel Carrère est rarement en contact avec la forme courte. Cette année, il était pourtant membre du Jury de la Cinéfondation et des courts métrages en compétition officielle, pendant la période du festival de Cannes. Nous l’avions rencontré, le jour de la proclamation du palmarès de la Cinéfondation, la section réservée aux films d’écoles, la veille de la projection des courts métrages officiels. Entretien autour de l’impression de vie, de l’effet de surprise et des a priori autour des courts.
Lauréat du Prix illy du court métrage (pour « The Curse ») à la dernière Quinzaine des Réalisateurs, Fyzal Boulifa, cinéaste britannique d’origine marocaine, marche aux tranches de vie, à l’instinct, et à l’auto-apprentissage. Rencontre.
Cette année, davantage que les autres, la sélection du Brussels Short Film Festival révélait la noirceur de l’âme. Des films venus des quatre coins du monde qui déclinaient la même souffrance, la même peur d’exister et la même peur de mourir. Parmi ceux-ci Darwaazon wala Ghar (La Maison aux portes) de Nishant et Rohit Sharma et Tuba Atlantic d’Hallvar Witzø ont retenu l’attention grâce à leur façon poétique et originale de traduire le déclin de l’Homme.
Projeté il y a une dizaine de jours à Cannes, à la Quinzaine des Réalisateurs, « Tram » s’insère dans un projet collectif, Sexpériences, qui conjugue animation et érotisme au féminin. En entretien, Michaela Pavlátová, la réalisatrice, d’origine tchèque, convoque travail en solitaire, réalisme et exagération, et lien “diamanté” au court.
Enfin, l’info. Après la séance Short Screens hier soir, à Bruxelles, Format Court vous propose d’assister à son ultime soirée de courts métrages avant la rentrée de septembre. La p’tite formule demeure inchangée : nous vous invitons à découvrir cinq films courts, repérés en festival, toujours au Studio des Ursulines, et de rencontrer les équipes de films présentes, avant d’échanger autour d’un verre, à quelques pas de la salle. Cliquez sur les plumes de paon pour découvrir la programmation.