Présents pour la première fois en compétition au Festival de Cannes, Saul Freed et Karni Arieli proposent avec Wild Summon une fable anthropomorphe au rythme haletant où se croisent pêle-mêle sociologie, philosophie et écologie. Ici, les messages subliminaux ne manquent pas et chaque plan prend la force d’un lanceur d’alerte.
Robert reçoit la visite de trois vieilles dames dans le salon de sa mère. À travers son regard, nous flânons dans le souvenir de l’après-midi de ses six ans. On pense évidemment à la madeleine de Proust et au parfum des souvenirs enfouis. Le jeune garçon, réservé et distant, reste à l’écart et entrevoit le monde au travers d’un verre déformant, transformant les intrus en flamants roses. Puis, il amorce timidement un dialogue avec ces femmes qui reprennent alors forme humaine.