Admirable essai d’anthropologie visuelle, « Why Colonel Bunny Was Killed » défie les genres cinématographiques et frôle les frontières entre Art et Cultural Studies pour porter une réflexion pertinente sur l’altérité. Autant d’attributs qui lui ont valu le titre convoité de Meilleur Film dans la catégorie internationale au Festival Courtisane cette année.
Inspiré des écrits d’un missionnaire médical dans les régions frontalières afghanes, ce film évolue autour de photographies représentant la vie coloniale sur la frontière nord-ouest de l’Inde britannique au tournant du XXe siècle.
Réal. : Miranda Pennell
Expérimental, 28′, 2010
Royaume-Uni
Pour son clip de commande, Werner Herzog a concocté un curieux documentaire qui se veut un exercice en contrepoint audiovisuel interpellant. Programmé récemment dans le cadre du festival Cinéma du réel, au Centre Pompidou, ce court transplante l’air célébrissime « O soave fanciulla » de l’opéra de Puccini dans le contexte d’une Éthiopie tiraillée.
Tourné au sein du peuple Mursi dans le Sud-Ouest de l’Ethiopie, le film de Herzog recrée l’énigmatique interprétation du duo amoureux de Puccini ‘O soave fanciulla’ extrait de La Bohème.
Réal. : Werner Herzog
Documentaire, 4′, 2009
Grande Bretagne
Un soir. Une histoire d’amour, de déficit et de convoitise haute en couleurs se révèle à travers l’échange intensif d’idées entre deux personnes. L’usage troublant de communication, d’enregistrement et d’écriture induit la fluctuation du film entre un rêve, un scénario et un échange amoureux que chacun désire.
Réal. : Akram Zaatari
Fiction, 7″, 2010
Liban, Royaume-Uni
Après avoir utilisé l’espace d’exposition, celui des Laboratoires d’Aubervilliers en avril 2010, pour questionner la mémoire de la guerre du Liban à l’appui d’objets à la puissance symbolique indéniable (carnets de notes, photographies, machines à écrire), l’artiste libanais Akram Zaatari a décidé de réemployer ces objets dans un dispositif cinématographique, fictionnel, quelque peu séparé de leur statut d’archives et de leur contexte socio-politique d’origine. De fait, il dépose sa casquette de collectionneur pour parer celle de cinéaste du présent.
« Deux personnes vivent dans ma tête : moi et un intrus ». Roy entend des voix depuis plus de 30 ans. Il sent une présence qui lui parle et qui prend le contrôle de son esprit et de son corps.
Réal. : Pedro Flores
Documentaire, 11′, 2009
Royaume-Uni
Symphonie urbaine et poème visuel, La Vie solitaire des grues explore la face cachée de la ville, ses formes et ses secrets, vus à travers les yeux des grutiers perchés au-dessus de leurs grues.
Réal. : Eva Weber
Documentaire, 27′, 2009
Royaume-Uni
Parmi les films de la carte blanche accordée au Festival de films de femmes « Elles tournent – Dames draaien », le documentaire vertigineux « The solitary life of cranes » de Eva Weber propose un regard inédit sur une Londres insoupçonnée.
Un court métrage d’animation où se mêlent une blatte affable, des cartes de Noël perverses, et une biographie d’Albert Einstein (pas celui auquel vous pensez)…
Réal. : Terry Gilliam
Animation, 8’37 », 1968
Royaume-Uni
Premier court du réalisateur américain culte, bien avant qu’il se lance dans le mythique « Monty Python », « Storytime » ouvre le festival européen du court métrage de Brest ce soir. Au rendez-vous, la triple histoire loufoque d’un cafard joyeux, d’un Einstein relativement méconnu et de cartes de vœux qu’il vaut mieux ne pas envoyer. Un humour sardonique qui est encore aujourd’hui la marque de fabrique de la bande pythonienne.
Joseph Pierce, réalisateur anglais, auteur de « Stand Up » et « A Family Portrait » parle, de l’autre côté de la Manche, de ses inspirations, de ses projets de films et de sa propension pour l’humour à deux balles.
À travers un simple numéro de one-man-show, John J Jones se produit devant un public impitoyable. Tandis qu’il perd l’attention du public, son corps se rebiffe, et la vérité se fait progressivement jour derrière les petites phrases bien senties.
Réal. : Joseph Pierce
Animation, 06’50’’, 2008
Royaume-Uni
Avec « Stand Up », son film de fin d’études à la NFTS, l’animateur anglais Joseph Pierce peint un véritable cauchemar existentiel dans un clair-obscur grotesque qui confronte l’espace intime et la société, tout en se dissimulant derrière l’aspect bénin d’un one-man-show humoristique.
L’animation de Joseph Pierce est singulière. Simple en apparence, elle dissimule un côté mordant, tendant vers la caricature, le laid, la déformation, la fêlure et le déchirement. Le résultat, « Stand Up » et « A Family Portrait », a valu à son auteur, diplômé de la National Film and Television School, plusieurs prix et maintes accolades, ainsi qu’une balade aux quatre coins du monde festivalier, ses croquis sous le bras. (G)rotoscopiques et souvent dérangeants, ses courts nous confrontent à des réalités sombres (infidélité, alcoolisme, meurtre, paranoïa, …) avec une bonne dose d’humour noir. Joseph Pierce ? Un jeune animateur anglais à suivre.
Max est un garçon sourd de 7 ans qui a grandi dans les années 60. Un jour, il part visiter un zoo avec son école, où il voit un lion pour la première fois. Un sentiment commence à naître, qui va lui changer sa vie à jamais.
Réal. : Alois Di Leo
Animation, 8′, 2009
Royaume-Uni
Alois Di Leo, sorti tout récemment de l’école anglaise The National Film and Television School (NFTS), signe un film d’animation prometteur « The boy who wanted to be a lion ». Sélectionné à Cannes à la Semaine de la Critique, ce court métrage de huit minutes nous entraîne, dès les premières images, dans la mélancolie d’un conte philosophique pour le moins cruel.
Depuis un certain temps, Format C. suit les films et les aventures d’une maison de production d’animation au curieux nom, spécialisée dans « tout ce qui bouge ». Arthur Cox, co-fondée en 2002 par Sally Arthur et Sarah Cox, mise sur la diversité thématique et technique et s’offre en catalogue des bons films tels que « 3 Ways To Go », « Don’t Let It All Unravel », « John and Karen », « Operator », « The Surprise Demise of Francis Cooper’s Mother », et plus récemment « Mother of Many ». Rendez-vous pris à Lille avec Sarah Cox, lors de la dernière fête de l’animation.
Acheter une machine à laver n’a jamais eu de conséquences aussi catastrophiques. Tantine a vendu son âme au diable par mégarde. Seuls sa nièce et un plateau bien garni peuvent apporter la solution calorifique qui permettront à son âme de rester en paix.
Réal. : Boris Kossmehl
Animation, 13’, 1993
Royaume-Uni