Rencontré juste après la diffusion de son nouveau court-métrage présenté à La Quinzaine des Réalisateurs, le cinéaste roumain Radu Jude revient sur son parcours, la genèse de son court-métrage Potemkinistii, son rapport à l’Histoire et à la Roumanie.
En 1905, les marins du cuirassé Potemkine obtiennent l’asile politique en Roumanie – un acte de défi contre la Russie. En 2021, un sculpteur veut créer une œuvre d’art inspirée de cet événement.
Réal. : Radu Jude
Fiction, 18′, 2022
Roumanie
Radu Jude accompagne aujourd’hui la première mondiale son dernier court métrage, The Potemkinists (Potemkinistii), à la Quinzaine des Réalisateurs. Le cinéaste roumain n’était pas revenu au Festival de Cannes depuis 2014, alors que son dernier long métrage, Bad Luck Banging or Loony Porn, a été sélectionné en compétition à la Berlinale en 2021 – où il a reçu l’Ours d’or – et que son court métrage Plastic Semiotic a été présenté en hors compétition à la Mostra de Venise, toujours en 2021.
Depuis le milieu des années 2000, avec des films tels que La Mort de Dante Lazarescu, de Cristi Puiu (2005), 4 mois, 3 semaines, 2 jours, de Cristian Mungiu (2007) ou Mère et Fils, de Călin Peter Netzer (2013), le cinéma roumain a accompli une percée prodigieuse sur la scène internationale. La fin de la dictature communiste, le 25 décembre 1989, sonna l’avènement, dans le domaine du cinéma comme dans tous les autres, d’une liberté nouvelle.
En juin 2016, nous vous parlions de la sortie d’« Illegitime » du cinéaste roumain, Adrian Sitaru, que nous avions primé en 2014 au Festival du film francophone de Namur pour son très beau film, « Art ».
Pour la 70e édition du Festival de Cannes (17-28 mai), Cristian Mungiu va présider le Jury de la Cinéfondation et des Courts Métrages, après avoir siégé au jury de Steven Spielberg en 2013. Réalisateur, scénariste et producteur, il succède dans ce rôle à Naomi Kawase, Abderrahmane Sissako, Abbas Kiarostami ou Jane Campion.
En trois films à peine, Roxane Stroe s’est imposée comme l’une des figures incontournables de la nouvelle génération du court-métrage roumain. En primant « O noapte in Tokoriki » (« Une Nuit à Tokoriki ») au Festival international du film francophone de Namur 2016, le Jury Format Court a découvert un chemin le long duquel se lovait un cinéma incisif, empreint d’une nostalgie tantôt absurde tantôt sentimentale.
Tour de force traitant de l’intolérance ou exercice de méta-narration musicale, « Une nuit à Tokoriki » de Roxana Stroe embarque le spectateur pour un voyage singulier qui ne laisse pas indifférent. Tel était en tout cas le constat du jury Format Court qui a primé ce court métrage roumain de manière unanime lors de la dernière édition du Festival du film francophone (FIFF) à Namur.
Dans une discothèque improvisée appelée « Tokoriki », le village entier célèbre le 18ème anniversaire de Geanina. Son petit ami et Alin vont lui donner un cadeau surprenant, un cadeau que personne ne pourra jamais oublier.
Réal. : Roxana Stroe
Fiction, 18′, 2016
Roumanie
Pour la 31ème édition du Festival du Film Francophone de Namur, le jury Format Court (composé de Marie Bergeret, Karine Demmou, Zoé Libaut et Adi Chesson) a décidé d’attribuer son prix au film roumain « Une Nuit à Tokoriki » de Roxana Stroe (prod. : UNATC), parmi les 12 films de la compétition internationale.
La liste des sorties en salles se poursuit sur Format Court. Après Arthur Harari, Prix Format Court à Brive 2014 avec « Peine perdue » (dont le premier long-métrage, « Diamant noir » sort en salles aujourd’hui) et Sylvain Desclous, réalisateur de « Le Monde à l’envers », Prix Format Court au Festival de Vendôme 2012 dont le premier long-métrage, « Vendeur » est toujours à l’affiche, on vous parle aujourd’hui d’une nouvelle sortie en salles d’un ancien lauréat Format Court. Le cinéaste roumain, Adrian Sitaru, que nous avions primé en 2014 au Festival du film francophone de Namur pour son très beau film, « Art », sort son nouveau long-métrage (il en a déjà réalisé plusieurs), « Illégitime », aujourd’hui.
À la 29ème édition du festival du film francophone de Namur (FIFF) qui a eu lieu du 3 au 10 octobre, Format Court a attribué le prix du meilleur court métrage de la compétition internationale au film « Art » d’Adrian Sitaru. Le jury composé de Marie Bergeret, Juliette Borel, Adi Chesson et Zoé Libault a été séduit par l’approche stylistique de ce huis clos oppressant qui questionne intelligemment les limites de la démarche artistique quand celle-ci est confrontée à la notion de responsabilité.
Lauréat du Prix Format Court au dernier Festival du film francophone de Namur (FIFF) avec « Art », Adrian Sitaru, cinéaste roumain aux multiples talents n’a eu de cesse de faire parler de lui dès son premier film, « Vagues » (Valuri, 2007). En l’espace de sept ans, il a réalisé pas moins d’une dizaine de films, passant du court au long avec toujours la même volonté farouche de mettre le spectateur mal à l’aise, de le déranger au plus profond de ses convictions.
Réalisateur de la Nouvelle Vague du cinéma roumain, Adrian Sitaru est déjà un habitué du Festival du Film Francophone de Namur (FIFF), où il était sélectionné pour la sixième fois cette année. Également connu et apprécié de l’équipe de Format Court (ses précédents courts « Lord » et « Chefu » ont attiré notre attention), il s’est vu conférer le Prix Format Court au FIFF pour son dernier court métrage « Art » (Arta). Entretien virtuel autour d’un parcours et une démarche bien singuliers.
Deux cinéastes ont trouvé la parfaite jeune fille de 14 ans pour jouer dans leur nouveau film. Maintenant, ils doivent convaincre la mère de laisser sa fille jouer le rôle d’une enfant victime de violence sexuelle.
Réal. : Adrian Sitaru
Fiction, 19′, 2014
Roumanie
Le film roumain « Art » a reçu le prix Format Court au FIFF 2014 à Namur. Dans ses courts et longs-métrages (« PicNic », « Best Intentions »), Adrian Sitaru manie l’art des tensions en soupape, des nœuds d’oppression. Il ne déroge pas à la règle avec ce huis clos au malaise latent.
Dans la section Regards du Présent présentée au FIFF, à Namur, cette année, on a pu découvrir « Colectia de arome » d’Igor Colibeanski, un film qui pose un regard sans concession sur la Roumanie d’aujourd’hui.
Pour acheter les médicaments dont sa mère a besoin, Victor a recours, avec son père, à une solution violente et risquée. Sur le terrain de la pauvreté, la lutte pour la survie peut être cruelle et porter irrémédiablement atteinte aux valeurs humaines.
Réal. : Igor Colibeanski
Fiction, 14′04 », 2013
Moldavie, Roumanie
Jeudi 9 octobre, notre équipe a attribué son Prix Format Court au Festival International du Film Francophone de Namur parmi les 13 films de la compétition internationale. Le Jury Format Court (composé de Marie Bergeret, Juliette Borel, Adi Chesson et Zoé Libault) a choisi de récompenser « Art » du Roumain Adrian Sitaru.
Tout ce qu’il fait en rentrant du boulot, c’est regarder la télé en changeant de chaîne sans arrêt, toute la nuit – et sa femme en est malade. Jusqu’au jour où les chaînes refusent de changer…