La musique, élément d’expression central au cinéma. Depuis longtemps, le Festival Paris Courts Devant souhaitait créer un rendez-vous musical dans sa programmation, « Musique des Toiles » a surgi. Pour inaugurer cette session, Jean-Michel Bernard, ayant notamment collaboré à certains films de Michel Gondry (et joué certains morceaux à l’envers, à sa demande), est longuement interviewé par Benoît Basirico (Cinezik.org). Comment lire le scénario d’un film musicalement ? Comment devient-on compositeur ?
Comment parler de ces enfants terribles qui ne peuvent se passer l’un de l’autre depuis l’origine du cinéma ? Comment transmettre cette passionnante relation qui les unit ? Comment parler de ce lien fusionnel qui les transcende l’un et l’autre quand l’alchimie opère ? Dernièrement, le Festival Paris Courts Devant a permis à son public de mettre le doigt sur une partie des réponses à ces questions en proposant un programme en compétition de Films de musique.
La belle surprise du Festival « Elles tournent – Dames draaien » fut sans aucun doute le programme « Ecran d’art, écrans d’elles » présenté par Muriel Andrin (Docteur en cinéma à l’Université Libre de Bruxelles). Un programme qui mettait en exergue le travail de cinq réalisatrices à travers des films où la question du genre réside dans l’approche alternative des œuvres. Entre cinéma et art contemporain, les jeunes femmes réinventent l’image en mouvement.
Alors que la plupart des régions du monde fonctionnent encore selon un modèle de société sexiste, à Bruxelles, le Festival « Elles tournent – Dames draaien », mettant en avant des films réalisés par des femmes, a investi le Botanique du 29 septembre au 2 octobre dernier.
A la Cinémathèque française, les séances de courts métrages réalisés par Nanni Moretti se suivent et ne se ressemblent pas. Alors que le premier programme (voir le prochain article de Mathieu Lericq) présentait 3 films réalisés dans un intervalle resserré (de 1973 à 1974) qui correspondait aux tous débuts du cinéaste (son premier long, Je suis un autarcique, sortira en 1978), les deux derniers programmes sont eux beaucoup plus explosés (1986 à 2007) et fatalement beaucoup moins cohérents.
L’année passée, à la même période, Mademoiselle Humeur était maussade. Obligée de rester à Paris, elle suivait de loin les 50 ans du festival d’animation d’Annecy. Elle s’était bien nourrie d’une (grosse) miette, en regardant le DVD spécialement édité pour l’occasion, mais elle râlait quand même un peu dans son coin. Cette année, la donne a changé : Humeur a commencé à y croire. Elle a pu se libérer, trouvé un logement à la dernière minute, pris le train à la Gare de Lyon, fait la connaissance d’un certain Ficus, lapin de son hôtesse, commencé à regarder les films. … Et n’a pas compris.
Un trait fin et incisif parsemé de taches suggestives caractérise les encres iconoclastes de Gwendoline Clossais. Pour la dixième année consécutive, l’illustratrice s’est engouffrée dans les salles obscures le temps du festival de Clermont afin d’y repérer des films à croquer. Pour le plaisir des yeux, voici ses dessins sur « Monsieur l’Abbé » de Blandine Lenoir et sur « Thermes » de Banu Akseki, deux illustrations bien inspirées et naturellement inspirantes !
A l’origine de l’idée de promouvoir et diffuser le documentaire sur la toile du virtuel, le Festival pointdoc offre, pour sa première édition, une sélection des plus originales. Entre intimité et distance, entre reportage et cinéma, entre film sur l’autre et autoportrait filmé, l’approche du genre varie.
En dehors des réjouissances davantage remarquées (compétition officielle, panorama européen, focus dédié au cinéma danois), le Festival de Cinéma Européen des Arcs 2010 propose au Village des Ecoles une sélection non moins remarquable de quinze courts métrages réalisés dans les écoles de cinéma en Europe dont neuf (cinq films hongrois, deux britanniques, un croate et un français) sont visibles en ligne.
Pour parler de Pierre Etaix, peut-être faut-il (ré)introduire le personnage lui-même. Pierre Etaix s’inspire et inspire. Clown, comique visuel, il a joué ou est apparu dans les films des autres (« Pickpocket » de Bresson, « Les clowns » de Fellini, « Max mon amour » d’Oshima, …) et dans les siens, travaillé avec Jacques Tati (il a dessiné, a créé des gags et été assistant-réalisateur sur « Mon oncle »), joué avec les sons, et développé un cinéma poétique teinté de burlesque (à moins que ce ne soit l’inverse) dont l’exploitation s’est étonnement interrompue dans les années 1990.
Après Saint-Raphaël et avant Nice, Cannes souhaite la bienvenue à ses stars, anonymes et touristes de passage. Depuis 63 ans, la fine fleur du cinéma international se donne rendez-vous en mai pour voir des films, monter les marches, récupérer son accréditation, s’incruster dans les soirées privées, pronostiquer le palmarès officiel, et mettre son sommeil au vestiaire. Cannes. Une ville. Un festival. Une somme de clichés et quelques photos à l’arrivée.
Lancée en 2008 par Lobster Films, l’enseigne Internet « Europa Film Treasures » regroupe à ce jour une collection de 123 films de référence empruntant à plusieurs genres, nationalités et périodes. Fruit d’une collaboration entre 30 fonds d’archives européens publics et privés, cette plate-forme offre en accès libre et en streaming de véritables bonds et rebonds dans le temps entre 1894 et 1999.
Au Marché du Festival, certains stands sont plus discrets et récents que d’autres. Voisins cette année, la République tchèque, la Pologne, et la Roumanie font partie de ces pays dont la réputation est acquise, mais dont l’absence se faisait auparavant ressentir dans l’espace réservé à la promotion du court. Pour accueillir leurs nouveaux copains, les autres pays se sont un peu poussés, tout en gardant le sourire et l’oeil ouvert sur les nouveaux films.
Eté, automne, hiver… Depuis quelques saisons, les quelques photos restaient très discrètes. Délaissées au profit d’autres images, elles reviennent intimidées, en ce début d’année, à dix-sept, pour figurer dans l’album de Poitiers.
C’est à la Cambre, à proximité des décors de ses films, que Gerlando Infuso, étudiant en dernière année, reçoit ses visiteurs. L’an passé, un tête-à-tête au sujet de « Margot » (Prix du Jury Jeunes à Annecy) avait laissé entrevoir les premiers plans de « Milovan Circus », son quatrième film. Cette année, avant de repartir à Annecy à l’occasion de la sélection de « Milovan », Gerlando Infuso déposait sa colle, et avalait un café, le temps d’une discussion autour de son nouveau projet et tout dernier film d’école, « L’oeil du paon ».