Fort et libre, le cinéma polonais s’imprime à vif. Que ce soit devant un court de Polanski ou devant un long de Skolimowski, quelque chose vous précipite dans du jamais vu. Appelez ça une baffe dans la gueule ou un joli précipice, si vous le voulez. Apprêtez-vous surtout à découvrir dans le même ordre d’idées « Moja biedna głowa » (Ma pauvre tête) d’Adrian Panek, projeté en compétition ces jours-ci à Brest.
Au Marché du Festival, certains stands sont plus discrets et récents que d’autres. Voisins cette année, la République tchèque, la Pologne, et la Roumanie font partie de ces pays dont la réputation est acquise, mais dont l’absence se faisait auparavant ressentir dans l’espace réservé à la promotion du court. Pour accueillir leurs nouveaux copains, les autres pays se sont un peu poussés, tout en gardant le sourire et l’oeil ouvert sur les nouveaux films.
Deux jeunes et robustes garçons assassinent une jeune fille. Entre la reconstitution du meurtre et la réunion de famille de la victime, ils doivent à présent revivre le crime brutal qu’ils ont commis et se confronter aux sentiments qu’ils ont éprouvés et qu’ils éprouvent toujours.
Réal. : Magnus Von Horn
Fiction, 15′, 2009
Pologne
Sélectionné à Poitiers et détenteur de nombreux prix, « Echo » de Magnus Von Horn aborde le thème du crime et du châtiment auprès d’une jeunesse déséquilibrée. Ce film révèle une histoire intense, réaliste et crue.
Réunis par le malheur, un adolescent et un enfant errent dans les rues de Varsovie. Repéré à Angers comme à Clermont, « Luksus » est une plongée en profondeur dans le monde de la pédophilie polonaise.
Luksus, un enfant prostitué de 17 ans, est délaissé par son proxénète car il se fait trop vieux pour les clients pédophiles. Il doit alors faire face à sa nouvelle situation.
Krystyna conduit sa fille à une audition pour un « girls band ». Une panne de voiture l’oblige à demander de l’aide à un homme qu’elle n’a pas vu depuis longtemps. Ces retrouvailles vont profondément affecter leur existence.
Réal. : Anna Kazejak-Dawid
Fiction, 35′ 2007
Pologne
Krystyna est une jeune femme indépendante mais aussi une mère totalement irresponsable. Convaincue du don artistique de sa fille membre d’une chorale, elle l’emmène, contre son gré, à un casting de girls band. Sur place, celle-ci renie publiquement sa mère. Gagnant du Prix Roger Closset à la dernière édition du FIDEC (Festival International des écoles de cinéma), ce court métrage de plus de 30 minutes raconte avec justesse et force la relation difficile entre une mère célibataire et sa fille adolescente qui se toisent, s’affrontent se heurtent jusqu’à se détruire.