Une tempête s’empare des côtes bretonnes. La nature s’affole, des choses se passent, deux jeunes scientifiques se font prendre dans le tumulte. Espionnage, espoirs amoureux et instants mystiques s’entrechoquent avec enthousiasme et désordre.
Réal. : Paul Cabon
Animation, 16’, 2014
France
Martin Rath sort à peine de l’école et il possède déjà un univers bien défini qui le démarque de ses pairs. Dans son film « Arena », présenté au 29e Festival Européen du Film Court de Brest au sein de la compétition européenne, il est question d’hommes qui vivent en communauté en pleine nature et de preuves et d’épreuves qu’ils s’imposent pour en faire partie. Le film est assez sombre dans le ton, mais également au niveau de l’image, ce qui rend l’environnement où se situe l’intrigue d’autant plus pesant et mystérieux.
Un auto-stoppeur est accueilli par une communauté polonaise isolée dans les montagnes. Absorbé par le charisme des habitants et la dureté impitoyable de son nouvel environnement, il prolonge son séjour dans les montagnes. Mais à qui devons-nous prouver qui nous sommes ?
Réal. : Martin Rath
Fiction, 23’, 2013
Pologne
Kinopolska, le festival du film polonais en France organisé par l’Institut Polonais de Paris, aura lieu du 11 au 16 novembre au Balzac et le 21 novembre au Grand Action, à Paris. 3 séances de courts métrages sont programmées à l’occasion de cette 7ème édition. Format Court vous offre 10 places par programme. Intéressé(e)s ? Contactez-nous !
Il s’appelle Willy Holt. Son nom pourrait faire penser à un mercenaire, à un fuyard intrépide, élancé sur son cheval, dans un western hollywoodien. Le personnage en a la carrure physique : de grande taille, plutôt mince, les pupilles repoussées au fond des cavités oculaires, les cheveux mi-longs aux reflets désormais blafards flanqués en arrière. À des distances plus extrêmes, de loin ou de près, certains détails en font pourtant une individualité indéfiniment plus complexe, intrigante. Sa démarche, d’abord : il avance par minimes élans successifs, comme s’il n’était pas possible de tirer un trait droit dans l’espace.
Le Festival International du court-métrage ZubrOFFka organise sa huitième édition du 4 au 8 décembre prochain à Białystok (est de la Pologne). Sa spécificité est de porter une attention particulière sur les courts-métrages d’Europe de l’Est et surtout d’attiser une curiosité pour les formats courts dans une région décentralisée frappée par la crise où peu d’événements culturels ambitieux trouvent leur place.
Sous l’apparence de la sagesse se cache parfois une vitalité surprenante, une précieuse énergie prête à rompre avec l’ordre des choses. Au fond, ce n’est pas seulement au personnage d’Olena qu’on pourrait appliquer cette puissance dissimulée, mais au court métrage éponyme d’Elżbieta Benkowska dans son ensemble, tout premier film polonais à concourir à la Palme d’or dans sa catégorie courte.
Les voitures dans la ville et les trains à vive allure glissent dans le paysage en traçant des lignes horizontales. Les larmes et la pluie ont, quant à elles, un autre point commun; celui de tomber à la verticale. Les premiers plans de «La fête des morts » d’Aleksandra Terpińska semblent nous rappeler ces évidences cachées; à l’image, les clignotements urbains se mêlent aux coulées de pluie.
Léna se réveille : elle a dix-huit ans aujourd’hui. C’est aussi le jour de la Toussaint. Les esprits hantent ce jour et donne envie à la protagoniste d’en savoir plus sur le passé trouble de ses parents. Au cours de ce conte initiatique, elle trouve la vérité.
Réal. : Aleksandra Terpińska
Fiction, 18′, 2012
Pologne
Réunies à Strasbourg dans le cadre de GENERATOR 2013, de nombreuses associations dédiées à la création et la diffusion du court-métrage, venues des quatre coins de l’Europe, ont mis en avant différentes manières d’aborder la distribution. Particulièrement originale et active en Pologne et en Europe, la Fondacja Ad Arte (basée à Poznań depuis sa création en 2003) se caractérise par la mise en place de multiples formes de diffusion, en reliant notamment le cinéma à la performance et à la musique.
On a beau être parti en vacances, l’effet d’un film montré au festival Silhouette, il y a près de trois semaines, n’est pas resté à Paris. Si les films en compétition, les plus suivis, bénéficient des premières pages du catalogue, les programmations clips, hybrides et documentaires sont reléguées aux dernières pages. Et c’est regrettable tant un film comme « 3 Dni Wolności » (3 jours de liberté, page 47) de Lukasz Borowski vaut la peine d’être mis en avant.
Après quinze ans passés derrière les barreaux, Piotr obtient sa première permission. Trois jours de liberté intense dans un monde qui a considérablement évolué.
Réal. : Lukasz Borowski
Documentaire, 27′, 2011
Pologne
Linus a 16 ans et vient de tomber amoureux de la copine de son meilleur ami. Il ne pouvait pas imaginer que cela aurait de telles conséquences.
Réal. : Magnus Von Horn
Fiction, 35′, 2011
Suède, Pologne
En compétition au Festival de Clermont-Ferrand, le court métrage « Récits de chambre froide » (Opowieści z chłodni), écrit et réalisé par Grzegorz Jaroszuk, relate la naissance des sentiments chez deux individus complètement paumés, employés dans un supermarché où les réfrigérateurs ne servent pas seulement à garder les aliments au frais. Décrivant des situations grotesques, le cinéaste éclaire la dépression ambiante du monde du travail, animé d’une conscience épatante des cadrages et d’une ironie jubilatoire.
L’histoire grotesque d’une jeune fille et un garçon qui travaillent dans le même supermarché. Élus “pires employés du mois”, ils doivent trouver un but à leur existence et, en seulement deux jours, commencer une vie meilleure et plus significative. À l’aide d’une émission de divertissement populaire.
Réal. : Grzegorz Jaroszuk
Fiction, 26′, 2011
Pologne
On effleure la beauté d’un film non seulement dans sa propension à offrir une vision transparente du monde mais également dans la valeur donnée à l’imaginaire des personnages, c’est-à-dire à la possibilité de voir figurer l’univers mental du protagoniste à l’écran. Dans le cas de “Noise” (littéralement “Le bruit”), un court-métrage inclassable mêlant les techniques du stop-motion, du dessin, et de l’incrustation virtuelle, il s’agit de laisser poindre visuellement les sensations d’un homme isolé dans une chambre.
Un travail audiovisuel où le son tient le rôle principal. Les bruits qui s’immiscent dans l’appartement du protagoniste font l’objet de son interprétation, générant des images aléatoires qui entrent en interaction. Privés de leur corrélation visuelle, les sons évoquent des images qui sont souvent à cent lieues de leur source réelle.
Réal. : Przemyslaw Adamski
Animation, 7′, 2011
Pologne
Mentionné plusieurs fois dans notre dossier consacré à Marek Skrobecki, le studio d’animation Se-ma-for méritait bien un feuillet à part, d’autant plus que son président, Zbigniew Żmudzki, était aussi de passage à Paris au mois de décembre pour participer au Carrefour de l’animation.
Animateur polonais reconnu, rattaché au légendaire studio Se-ma-for, Marek Skrobecki, est l’auteur du conte poétique « Danny Boy », lauréat du Métrange du Format Court au festival Court Métrange de Rennes. Début décembre, il était à Paris pour présenter ses films dans le cadre d’une rétrospective organisée par le Carrefour de l’Animation, au Forum des images. Entretien particulier dans un espace rose et feutré de la Salle des collections.
À travers la rétrospective des courts métrages de Marek Skrobecki présentée au Forum des images il y a dix jours, vingt ans de films, de recherche, de travail, d’exigence et de créativité ont pu être approchés, avec l’agréable sensation d’avoir découvert un vrai auteur ainsi qu’un univers à part dans le secteur de l’animation européenne.