Leurs films ont été sélectionnés à Clermont-Ferrand. Ils se mesurent à des pros, alors qu’ils sont encore aux études ou qu’ils viennent à peine d’en sortir. Pourquoi choisit-on une école et pas une autre ? Comment y expérimente-t-on le sentiment de liberté ? En tant qu’étudiant, perçoit-on suffisamment la réalité du métier à venir ? Autant de questions posées à cinq réalisateurs issus de la compétition nationale, internationale et labo.
Un documentaire dans lequel le réalisateur est à la recherche des instants d’oublis. Ces Instants qui constituent une halte dans le flux mouvementé de nos vies quotidiennes, et durant lesquels nous nous en remettons au temps. Ces instants où nous semblons oublier le monde alentour et où nous accédons doucement à notre subconscient.
Réal. : Menno Otten
Documentaire, Expérimental, 20′, 2009, Pays-Bas
Le décalé surgit quand il le veut. Par exemple, lorsque en proie à un moment d’oubli, le regard dans le vide et les pensées ailleurs, une phrase anodine, « vous êtes dans vos rêves ! », signe votre retour à la réalité. Récoltés dans le métro, ces quelques mots ont beau s’effacer à la station suivante, ils provoquent une sensation étrange après la vision du film de Menno Otten, « In een Vergeten Moment », projeté à Angers dans le cadre du Programme Figures Libres.
Un soir dans un train, une femme noire et un homme blanc s’engagent sur le chemin glissant de la séduction, voie visiblement sans issue. D’une façon toute personnelle, « Impasse » explore la nuit et le brouillard de la nature humaine dans un wagon de banlieue. Illustrant le thème « dignité et justice », le film du Néerlandais Bram Schouw se présente comme un tête à tête qui n’a pas froid aux yeux.
Diplômé depuis peu du département animation à la Kask (Gand), le Hollandais Demian Albers est l’auteur de « Pygmalion », un court explorant la relation complexe qui lie artiste et oeuvre. Face à la caméra, il raconte son parcours dans le monde de l’animation, ses études, ses inspirations, ses projets et son intérêt obsédant pour le thème de l’obsession. Entretien (progressivement) ensoleillé.
« Succes » est un film décalé sur le monde du travail, récompensé du Prix du Rire Fernand Raynaud, à Clermont-Ferrand cette année, et programmé au Festival Silhouette ce mois-ci. Deux ans après son premier film « Naakt », coréalisé avec Albert Jan van Rees, le comédien de télévision hollandais Diederik Ebbinge se rattache à nouveau au projet Kort!, une initiative de la chaine de télévision nationale NPS qui met avant les œuvres des réalisateurs débutants et déjà établis.
Luuk, chauffeur de poids lourd, est de toute évidence un bon père pour sa fille Isabel, qui vit avec sa mère. Dès qu’il le peut, il l’emmène faire une balade en camion. Mais un jour, il découvre la terrible vérité qui se cache derrière le silence de sa fille.
Réal. : Joost Van Ginkel
Fiction, 21’, 2008
Pays-Bas
En 2007, Bref, le magazine français du court métrage, inaugurait “La petite collection”. En partenariat avec l’éditeur Chalet Pointu, il lançait un DVD de films belges francophones en lien avec la rétrospective belge programmée par le festival de Clermont-Ferrand. Deux ans plus tard, après 10 volumes majoritairement associés au contenu de la revue, Bref a établi une sélection de 15 courts métrages néerlandais, faisant écho à la rétrospective consacrée cette année par le festival aux Pays-Bas.
Sélectionné dans divers festivals dont celui de Clermont-Ferrand et Anima, « The Heart of Amos Klein » (Le Cœur d’Amos Klein), dernier film des animateurs israéliens Michal Pfeffer et Uri Kranot, entremêle l’artistique et le politique, dans la lignée de leurs précédents courts métrages.
Durant une opération à cœur ouvert, Amos Klein, entre la vie et la mort, se remémore les événements significatifs de sa vie correspondant à des moments clés de l’histoire israélienne. Son voyage spirituel est une réflexion sur la corruption morale, le militarisme et l’endoctrinement.
Réal. : Uri Kranot, Michal Pfeffer
Animation, 15′, 2008
France, Pays-Bas, Israël