En décembre passé, nous avions récompensé du Prix Format Court « Le Monde à l’envers » de Sylvain Desclous, au 21e Festival de Vendôme (également lauréat du Prix du Jury étudiant et du Prix d’interprétation). Parmi les 22 films issus de la compétition nationale, le Jury Format Court (Katia Bayer, Nadia Lebihen-Demmou et Géraldine Pioud) avait été séduit par le portrait sans concession de la société de consommation dressé par Sylvain Desclous et par l’interprétation sans failles de Myriam Boyer, une Mado forte et insoumise, caissière dans une grande enseigne de supermarchés.
Composé de Katia Bayer, Nadia Lebihen-Demmou et Géraldine Pioud, le jury Format Court a récompensé vendredi 7 décembre « Le Monde à l’envers » de Sylvain Desclous, parmi les 22 films issus de la compétition nationale du 21e Festival de Vendôme. Dans son court métrage, également lauréat du Prix Jury étudiant et du Prix d’interprétation, le réalisateur peint le portrait sans concession de la société de consommation, par le biais de l’histoire de son personnage principal (parfaite Myriam Boyer!), une femme d’âge mûr, caissière dans une grande enseigne de supermarchés.
Jolie découverte que « Le Gosse », sélectionné à la 34ème édition du Festival International de films de femmes de Créteil. Ce moyen-métrage documentaire n’est autre que le travail de fin d’études de Louise Jaillette, étudiante de la Fémis issue de la section montage.
Thibaut est un enfant extraordinaire. Ce petit bout d’homme calcule, spécule et se plante. Il arpente la colline, élève des moutons et se pose des questions. La peur de l’avenir, la conscience du présent et le rêve de bâtir.
Réa : Louise Jaillette
Documentaire, 37′, 2011
France
Ayant fait couler beaucoup d’encre à sa sortie, de par la renommée d’un de ses auteurs, Park Chan-wook, réalisateur sud-coréen très prisé en France pour ses longs métrages hallucinés (« JSA », « Sympathy For Mr Vengeance », « Old Boy », « Lady Vengeance », « Je Suis un Cyborg », « Thirst »), mais aussi de par sa confection technique unique, le film ayant été entièrement shooté à l’Iphone 4, « Night Fishing » (« Paranmanjang » en version originale) se pose en véritable ovni de la sélection clermontoise de cette année, après son passage triomphant à Berlin l’année dernière, où il remporta l’Ours d’Or et le Grand Prix du Jury du meilleur court métrage.
Au fin fond de la forêt, à travers un épais brouillard, un homme marche, un panier de pêcheur à la main. Il arrive au bord d’une rivière. L’homme prépare tranquillement son matériel de pêche et lance ses hameçons. Quelques heures plus tard, la nuit tombe peu à peu sur les berges tranquilles. L’homme n’a pas attrapé grand-chose mais reste assis à attendre. C’est alors qu’une de ses cannes à pêche plie sous le poids d’une prise qui semble très lourde…
Réal. : Park Chan-Wook, Park Chan-Kyong
Fiction, Expérimental, 33′, 2011
Corée du Sud
La vie à la Havane, une espèce d’attente. Sept personnages qui fréquentent l’esplanade du Malecon s’expriment, de manière complémentaire et contradictoire. Ils vivent dans l’attente d’un avenir – certains voudraient que les choses continuent comme elles sont ; d’autres rêvent de changement.
Réal. : Sandra Gómez Jimenez
Documentaire, 35′, 2009
Cuba
Depuis la Thaïlande où elle travaille actuellement sur son projet de long métrage à proximité de poissons-chats et de son ami Apichatpong Weerasethakul, Christelle Lheureux, auteure de “La Maladie blanche”, Prix Format Court à Vendôme, nous a fait parvenir une carte postale sur laquelle elle s’exprime généreusement sur sa démarche artistique. Présence au monde.
Un soir de fête dans un village isolé des Pyrénées. Un père et sa fille de cinq ans, Myrtille. Des adolescents, un chasseur, un berger, des lucioles, des brebis et des chats. Un monde nocturne où des histoires d’ombres chinoises, de miroir magique et de peintures préhistoriques s’entremêlent. Dans la nuit, un être préhistorique vient chercher Myrtille.
Réal . : Christelle Lheureux
Fiction, expérimental, 45′, 2011
France
Après avoir assisté aux six programmes de la compétition nationale, le Jury Format Court présent à la 20e édition du Festival du Film de Vendôme (Isabelle Mayor, Franck Unimon et Camille Monin) a décidé de remettre le prix Format Court au court-métrage « La maladie blanche » de Christelle Lheureux. Le film a séduit le Jury, non seulement par sa forme qui vacille entre le documentaire, l’expérimental et la fiction, que par son fond traitant de la mémoire et de la sensible frontière qu’il existe entre l’enfance et l’âge adulte.
Pour la première fois en cinq ans, le jury décernant le Prix du Meilleur Court Métrage en compétition nationale (Fédération Wallonie-Bruxelles, ex-Communauté française) du FIFF ne s’est pas trompé. C’est que parmi la vingtaine de films sélectionnés cette année, celui d’Emmanuel Marre est, disons-le franchement, celui qui a le plus d’intérêt.
C’est l’histoire du fils qui veut passer du temps seul avec sa mère. C’est l’histoire du père qui ne veut pas que le fils voie la mère seule. C’est l’histoire de la mère qui n’a jamais su ce qu‘elle voulait. C’est l’histoire d’à peu près tout le monde.
Réal. : Emmanuel Marre
Fiction, 30′, 2010
Belgique
Raphaël Hernandez et Savitri Joly-Gonfard sont les deux réalisateurs du moyen métrage « Kaydara », Fan Film ultime sur l’univers de « Matrix », présenté en avant-première au Festival Mauvais Genre. Ils viennent de passer six ans en autarcie dans la conception de ce film et nous en parlent plus en détail.
Laetitia et Sophie partent en week-end en Bretagne, à Quimper, la ville natale de Laetitia, Quimper. Au fil de leur séjour, rythmé par les balades sur la plage et les soirées à la « Chaumière », réapparaît la figure du Marin Masqué, amour de jeunesse de Laetitia.
Réal. : Sophie Letourneur
Fiction, 35′, 2011
France
Il y a des films qui émeuvent, d’autres qui bouleversent, ou d’autres encore qui révoltent. Des films classiques, qu’on oublie parfois ou qui nous bousculent… et il existe aussi des films d’un autre type qui font l’effet de petits souffles, sont des respirations simples et réjouissantes, des sauts de puce d’émotions. « Le Marin masqué » serait à classer dans cette dernière catégorie. Primé au Festival Côté Court de Pantin (Grand Prix, Prix de la Presse et Prix de la Jeunesse), le dernier film de Sophie Letourneur suit l’échappée de deux jeunes femmes en Bretagne, entre petits problèmes et grandes (dés)illusions.
Paris, l’entrée d’une boîte de nuit, un physionomiste à l’ouvrage. Critères de sélection et rapports de force. Un temps, un espace et une action : in ou out ?
Réal. : Virgil Vernier
36′, Documentaire, 2010
France
Déjà remarqué dans plusieurs festivals, « Pandore » de Virgil Vernier a remporté le Grand Prix France au dernier festival de Brive. Retour sur un court métrage documentaire atypique qui transforme l’arrivée de clients dans une boîte de nuit en un beau moment de cinéma.
Présenté à Brive dans la même séance que « Pandore » de Virgil Vernier, autre moyen métrage stimulant de la compétition européenne, « Un Monde sans femmes » de Guillaume Brac succède intelligemment au « Naufragé », son film précédent, également tourné en Picardie avec l’étonnant Vincent Macaigne dans le rôle de Sylvain.
Une petite station balnéaire de la Côte Picarde, la dernière semaine d’août. En leur remettant les clefs d’un appartement de location, Sylvain fait la connaissance de deux séduisantes jeunes femmes. L’occasion rêvée de sortir ne serait-ce que quelques jours d’une vie solitaire dont les femmes sont désespérément absentes.
Réal. : Guillaume Brac
Fiction, 57′, 2011
France