Un deuxième cœur a poussé dans la poitrine de Li. Alors que les spécialistes s’approprient son corps en examinant la plus infime molécule, Li refuse de considérer qu’elle est malade.
Réal. : Lisa Krane
Fiction, 29’, 2015
Allemagne
L’édition 2015 du festival du film court de Villeurbanne s’est achevée ce weekend. Pour la deuxième année consécutive, Format Court y délivrait un prix au sein de la compétition européenne. Notre jury (composé de Julian Medrano Hoyos, Zoé Libault et Clément Béraud) a choisi d’attribuer son prix du meilleur court-métrage à un film d’école allemand, « In uns das universum » de Lisa Krane, illustrant subtilement les choix face à la maladie et aux rêves personnels. Un film choisi à l’unanimité, parmi 37 autres, pour son originalité scénaristique, sa poésie ambiante, son excellent travail de montage ainsi que sa photographie magnifiant le travail des corps lors des scènes de danse.
Pour l’édition 2015 du festival Filmer à tout prix (Bruxelles), le jury Format Court (composé de Marie Bergeret, Adi Chesson, Mathieu Lericq) a décidé d’attribuer son prix du meilleur court métrage au film brésilien « Nova Dubai » de Gustavo Vinagre. Un « documentaire fictionnalisé » qui aborde l’amour et la sexualité dans un contexte de crise existentielle et sociétale au-delà de tout tabou de représentation. Un film coup de poing qui heurte les sensibilités pour affirmer sa place dans le cinéma documentaire d’aujourd’hui.
En 2013, notre magazine décernait un Prix Format Court au film de Karim Moussaoui « Les Jours d’avant », lors du Festival international du film francophone de Namur. Après un excellent parcours en festival, de nombreuses sélections, notamment aux Césars 2015, l’obtention de plusieurs prix (Prix du Jury au festival de Namur 2013, Prix de la meilleur fiction au Festival de cinéma Vues d’Afrique de Montréal en 2014, …) et une sortie en salle, en février 2015, dont nous étions partenaires, le film est désormais disponible en DVD.
Rim, 18 ans, et Yasmina, 17 ans se gaussent, s’aiment et se détestent dans ce film tendre et vierge de toute superficialité. Ce moyen-métrage, Prix du public au festival Côté Court, actuellement visible dans quelques salles, nous dévoile – à juste titre – le cul et le sexe sous les différents aspects et questions dont se posent deux jeunes adolescentes musulmanes. Question d’actualité pour questions taboues, ce film met en perspective une nouvelle génération et ses complexes sociétaux, à travers le prisme de la religion, le choc des cultures et de ses contraintes potentielles (virginité avant le mariage).
On ne badine pas avec l’amour. Rim, dix-huit ans, rappelle à sa soeur Yasmina, dix-sept ans, qu’elle ne doit pas parler au garçon qui lui plaît. Mais à force de parler de tout ce qui est interdit, cela donne des envies. De rappels en conseils, Haramiste raconte l’histoire de ces deux soeurs au dress code voile – doudoune – basket, qui s’adorent, s’affrontent, se mentent, se marrent, se font peur, découvrent le frisson de la transgression et du désir amoureux.
Réal. : Antoine Desrosières
Fiction, 40′, 2014
France
« Kung Fury », c’est un peu comme si l’ADN des années 80 avait été isolé dans un laboratoire top secret, puis avait été dérobé par un savant fou et nostalgique de cette période bien connue de tous les amateurs de fantaisie capillaire.
Détective à la police de Miami et adepte des arts martiaux, Kung Fury entreprend un voyage dans le temps depuis les années 80 jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Son objectif : tuer Adolf Hitler, alias « Kung Führer », et venger son ami tué par le leader nazi. Un problème technique va le conduire jusqu’à l’époque Viking.
Réal. : David Sandberg
Fiction, 30’, 2015
Suède
Comment une dictature se présente à ses touristes ? Quel récit, quels acteurs, quelle mise en scène mobilise-t-elle ? Tourisme International a été tourné comme la captation d’un spectacle à l’échelle d’un pays, la Corée du Nord. Musées, ateliers de peinture, studios de cinéma ou usine chimique nous sont présentés par des guides dont on n’entendra jamais les voix.
Réal. : Marie Voignier
Documentaire, 48′, 2014
France
En décembre 2014, Format Court remettait son quatrième et dernier prix au festival du film de Vendôme, ce dernier ayant annoncé sa fermeture définitive en janvier 2015. Après « Pour la France » en 2013, « Le Monde à l’envers » en 2012 et « La Maladie blanche » en 2011, « Tourisme International », moyen-métrage d’une cinquantaine de minutes de Marie Voignier primé par notre jury, est une des dernières belles découvertes cinématographiques que la riche programmation de ce festival aura offertes.
De la danse au cinéma en passant par la distribution ou l’édition, Maureen Fazendeiro est une grande voyageuse de cinéma. Elle nous livre un premier film, « Motu Maeva », qui est lui-même un voyage, celui d’une passagère du siècle. Entre deux aller-retours portugais où elle travaille avec Miguel Gomes, elle revient pour Format Court, sur son film qui a remporté le Grand Prix Europe au dernier Festival de Brive.
En avril dernier, Format Court a décerné un prix au moyen-métrage « Comme une grande » lors de la dernière édition du festival de Brive. Cette chronique adolescente simple et émouvante, projetée jeudi dernier lors de la séance Format Court, avait convaincu notre jury par l’élégance de sa mise en scène et la révélation d’une jeune actrice pleine d’énergie et de fantaisie, Imane Laurence. Rencontre avec Héloïse Pelloquet, la réalisatrice du film, et son actrice.
En avril dernier, le jury composé de Georges Coste, Nadia Le Bihen, Aziza Kaddour et Marc-Antoine Vaugeois a choisi de décerner le Prix Format Court au film « Comme une grande » de Héloïse Pelloquet lors de la dernière édition des Rencontres du moyen-métrage de Brive.
Cette année, le jury du Prix Format Court à Brive a craqué pour une jeune adolescente dont l’enfance investit brillamment le moyen métrage, « Comme une grande », premier film d’Héloïse Pelloquet, sortie dernièrement de la Fémis, dont le dispositif renverse les codes habituellement associés aux films sur le passage à l’âge adulte. Petite tentative de décryptage après sa projection jeudi 14 mai au Studio des Ursulines (Paris, 5è) dans le cadre de son prix.
Un an de la vie d’Imane, au bord de l’océan. Un jour Imane sera grande. En attendant, il y le collège, les copines, les garçons, l’été, les vacanciers de passage, l’hiver, les projets, les rêves.
Réal. : Héloïse Pelloquet
Fiction, 44′, 2014
France
Loin de se cantonner aux effets habituels du Super 8, « Motu Maeva », premier film de la réalisatrice Maureen Fazendeiro est un parcours à la fois libre et précis, entre passé et présent, dans la vie de son seul et unique personnage, Sonja André, une étonnante passagère du siècle. Conçu comme une « machine à voyager dans le temps sensible », avec ses allers-retours, ses passages thématiques et ses moments suspendus, ce moyen-métrage a été récompensé du Grand Prix Europe du Festival de Brive et a reçu le soutien du GREC (Groupe de Recherches et d’Essais Cinématographiques).
Un portrait de Sonja, aventurière du XXème siècle, habitante d’une île qu’elle a elle-même façonnée : Motu Maeva.
Réal. : Maureen Fazendeiro
Documentaire expérimental, 42’10, 2014
France
Les espaces, ceux que nous habitions, ceux que nous pensons habiter, comme les villes, les campagnes, les couloirs, les jardins, ces espaces multipliés ou morcelés, quotidiens ou exceptionnels, sont le centre et les fondations de « Take what you can carry », nouveau film de Matt Porterfield, qui vient d’être sélectionné dans cette nouvelle édition du festival international IndieLisboa.
Étude de personnages et méditation sur la communication, la création et l’espace physique, Take What You Can Carry est le portrait d’une jeune femme vue à travers les intérieurs qu’elle occupe et les gens qu’elle fréquente. Américaine installée à l’étranger, Lilly espère façonner un espace intime pour elle-même tout en étant en phase avec le monde autour d’elle. Lorsqu’elle reçoit une lettre de chez elle, cela lui permet de trouver ce qu’il faut pour fusionner son moi éphémère avec la personne qu’elle a toujours su qu’elle était.
Réal. : Matt Porterfield
Fiction, 30′, 2015
États-Unis, Allemagne
Les douzième Rencontres du moyen-métrage de Brive se sont achevées le 19 avril dernier, après cinq jours de festival placés sous le signe du renouveau. Une transition s’est effectuée avec le changement de main au poste de Délégué général du festival, dévolu par le passé à Sébastien Bailly et assumé aujourd’hui par Elsa Charbit.