Cinéaste libanais, Wissam Charaf a réalisé un court Et si le soleil plongeait dans l’océan des nues, sélectionné en compétition à Venise en septembre dernier et qui a remporté une Mention spéciale à Cinemed, il y a un mois. En décembre, il sera l’invité du Poitiers Film Festival pour une rétrospective et un dialogue avec d’autres réalisateurs libanais.
Très bien reçu dans le circuit festivalier, Warsha, le premier film professionnel de la réalisatrice libanaise Dania Bdeir, passée par les Etats-Unis et vivant aujourd’hui à Dubaï, interroge la notion de choix et de liberté. L’histoire, c’est celle d’un homme cherchant à s’élever dans les airs au moyens d’une grue pour être lui-même (on ne vous en dit pas plus, le film est visible en ligne grâce à Court-Circuit). En lice aux César 2023, Warsha a remporté le prix du Jury à Sundance, le Grand Prix à Brest et celui à Aix. À l’occasion de la sélection du film à Djeddah, en Arabie saoudite, pendant le Red Sea Film Festival, on a rencontré la réalisatrice pour l’interroger sur ce Liban qu’elle affectionne et qui lui pose problème en même temps, sur les films arabes et sur sa collaboration avec la France.
Le premier long-métrage d’Ely Dagher Face à la mer, sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs en 2021 et sorti au cinéma le 13 avril dernier, est disponible en DVD chez Jour2Fête et JHR Films.
Depuis un mois, Waves’98 du réalisateur libanais Ely Dagher est visible en ligne. Ce court-métrage d’animation s’est vu décerner la Palme d’or en 2015 à Cannes, en France et le Bayard d’or du Meilleur Court métrage au Festival de Namur la même année.
Plus de mystère. La Palme d’or des courts métrages du Festival de Cannes a été attribuée hier soir à « Waves’98 », du metteur en scène libanais Ely Dagher. Le film a été choisi par Abderrahmane Sissako et son jury parmi les 9 films sélectionnés (7 fictions et 2 animations) sur les 4 550 courts-métrages soumis cette année au festival.
Un mardi, dans une rue de Beyrouth, une dame âgée vêtue d’un élégant tailleur noir est arrêtée par un policier qui lui demande de retourner à la boutique d’où elle est sortie sans régler la facture. Mais il finit par la raccompagner chez elle.
Programmé hors compétition au Festival Millenium cette année, « L’Orient à petit feu » visite le nœud complexe du Proche-Orient sous un angle culinaire pour mettre en avant les ressemblances fondamentales entre quatre peuples qui se retrouvent pourtant continuellement dans les tensions. Un pari de proportion (g)astronomique savoureusement réussi.
Beyrouth au Liban, Alep en Syrie, Tel-Aviv en Israël et Ramallah en Palestine : quatre étapes dans quatre pays du Proche-Orient dont les peuples s’entre-déchirent depuis un siècle. Hanté par ces guerres et par ces haines, la réalisateur, libanais, est parti à la recherche d’un autre Orient, un Orient plus feutré, plus intime, « qui se mijote dans les cuisines et qui se perd dans le labyrinthe des identités ». Le réalisateur recueille ainsi plusieurs témoignages de femmes sur leur condition, les traditions et les mentalités.
Réal. : Jacques Debs
Documentaire, 59′, 2001
Liban, France
Un soir. Une histoire d’amour, de déficit et de convoitise haute en couleurs se révèle à travers l’échange intensif d’idées entre deux personnes. L’usage troublant de communication, d’enregistrement et d’écriture induit la fluctuation du film entre un rêve, un scénario et un échange amoureux que chacun désire.
Réal. : Akram Zaatari
Fiction, 7″, 2010
Liban, Royaume-Uni
Après avoir utilisé l’espace d’exposition, celui des Laboratoires d’Aubervilliers en avril 2010, pour questionner la mémoire de la guerre du Liban à l’appui d’objets à la puissance symbolique indéniable (carnets de notes, photographies, machines à écrire), l’artiste libanais Akram Zaatari a décidé de réemployer ces objets dans un dispositif cinématographique, fictionnel, quelque peu séparé de leur statut d’archives et de leur contexte socio-politique d’origine. De fait, il dépose sa casquette de collectionneur pour parer celle de cinéaste du présent.