Après une première apparition au festival Court Métrange 2012 pour présenter son film « Overture », l’Israélien Dan Sachar est revenu cette année à Rennes pour présenter en avant-première « Last of You », un film de science-fiction très maîtrisé qui nous raconte l’histoire de Yonatan, un homme ayant mis au point une machine lui permettant de revivre les souvenirs de sa femme disparue. Entre deux séances, on en a profité pour lui poser quelques question afin d’en savoir un plus sur son travail, et plus largement sur le cinéma israélien.
Parmi les nombreux programmes proposés cette année au 35ème Festival du court métrage de Clermont-Ferrand, nous avons eu le plaisir de regarder le “Projet eau »/ »Water Project ». Initié par Yael Perlov du département du film et de la télévision de l’université de Tel Aviv, ce projet regroupe 2 programmes de 9 courts métrages réalisés par des cinéastes israéliens et palestiniens. Avant cela, toujours dans la volonté de redéfinir les rapports entre Israéliens et Palestiniens, deux autres séries de courts métrages avaient été réalisés, notamment autour du thème du café.
Mohammad Bakri et ses deux fils, Saleh et Ziad, vivent dans un petit appartement à Tel-Aviv. La voisine, Sarah une survivante de l’holocauste, lui demande de l’aider à mettre du collyre dans ses yeux. Une relation unique et mystérieuse s’établit entre ses quatre personnages. Basé sur une histoire vraie.
Réal: Mohammad Bakri
Fiction, 24′, 2012
Israël, Palestine
Rauda est une jeune fille de 19 ans du village de Dahamash. Sa routine quotidienne habituelle change le jour où sa mère a besoin d’être remplacé à son poste de femme de ménage dans une maison d’un quartier riche. A cette occasion, elle rencontre Noya et Adam, deux adolescents israéliens et commence à penser sa vie sous un nouvel angle.
Réal: Heli Hardy
Fiction, 15′, 2012
Israël, Palestine
Raz, un soldat de réserve fatigué, est envoyé garder un camion de l’armée en panne et un prisonnier palestinien nommé Raja qui a violé le couvre-feu. Les deux tentent de faire redémarrer le camion tandis qu’un âne sympathique refuse de les laisser seuls.
Réal: Yona Rozenkier
Fiction, 17′, 2012
Israël, Palestine
Le vendeur d’eau, Abu Firas travaille à Bethléem. La ville souffre d’une pénurie d’eau courante et les habitants sont obligés de l’acheter à des prix élevés. Ainsi les voyages quotidiens du camion citerne d’Abu Firas révèlent la crise de l’eau en Cisjordanie.
Réal: Mohammad Fuad
Documentaire, 18′, 2012
Israël, Palestine
Près de Jérusalem, au bord d’une vieille source d’eau, un couple d’Israéliens, échappant à la course effrénée de la vie de Tel-Aviv, trouve un moment de calme. La source d’eau fraîche est également utilisée par un groupe de Palestiniens se rendant à leur travail illégal en Israël. A midi, ils sont tenus de se regarder les yeux dans les yeux.
Réal : Maya Sarfaty, Nir Sa’ar
Fiction, 14′, 2012
Israël, Palestine
Sélectionné pour concourir dans la compétition internationale aux 35èmes Rencontres Henri Langlois, « A Year After » est un film troublant qui parle de la difficulté de se reconstruire après un deuil. La solitude y est dépeinte comme une longue peine dont le personnage principal décide de s’extraire à force de volonté et d’expériences nouvelles.
Alors que cela fait un an que son mari est décédé et que ses enfants ont quitté le foyer familial, Neomi se retrouve pour la première fois avec elle-même, face à son destin.
Réal. : Tal Yehuday
Fiction, 20′, 2012
Israël
Parmi les belles surprises du festival Court Métrange 2012 se trouvait « Overture », film de fin d’études réalisé par Dan Sachar. Diplômé du département audiovisuel du Sapir Academic College d’Israël, ce jeune réalisateur nous offre un pur moment de grâce et démontre sa maitrise du cadre et de la lumière en déclinant de façon subtile cet incontournable thème de la fin du monde qui a tant inspiré la création cinématographique de ces dernières années.
L’histoire abstraite d’un rescapé perdu dans un monde qui se meurt. Lorsqu’une femme apparait dans son monde désolé, elle entend bien lui faire affronter son passé et son destin.
Réal. : Dan Sachar
Fiction, 32’, 2011
Israël
A la veille de son mariage, Shay rend visite à Tamar, son ex, pour une dernière rencontre houleuse avant que commence sa vie maritale. La situation se complique à cause du suçon que Tamar lui laisse dans le cou.
Réal. : Yarden Karmin
Fiction, 16′, 2010
Israël
Ezra rishona. First Aid. Premier secours. Soin généralement donné par un non-expert à une personne malade ou blessée jusqu’à ce qu’un traitement médical lui soit apporté. « First Aid », c’est également le titre du film de Yarden Karmin, diplômé de la Sam Spiegel film school de Jérusalem, retenu à la dernière messe cannoise et à l’actuel festival de Poitiers.
Yotam, un garçon de 13 ans dans une pension juive ultra-orthodoxe, essaie de lutter contre l’éveil de ses désirs sexuels. Confus et rongé par la culpabilité, il consulte son rabbin, qui abuse de sa position et de l’innocence de Yotam. Sans recours ni refuge, Yotam se retrouve piégé par le silence imposé dans sa communauté.
Réal. : Meni Philip
Fiction, 28′, 2009
Israël
Sur Facebook, Minshar for Art a près de 3.000 copains. Tous ne sont pas d’anciens étudiants de cette école d’art créée à Tel-Aviv après la faillite de Camera Obscura, l’établissement le plus connu d’Israël pour son cinéma d’avant-garde et sa renommée en photographie, mais tous reconnaissent la qualité de cette jeune école vieille de seulement cinq ans. La preuve en trois coups de poing cinématographiques.
En novembre, Hagar Ben-Asher était de passage à Paris pour représenter Minshar for Art, l’école tel-avivienne dont elle est sortie il y a trois ans, avec « Pathways » sélectionné à la Cinéfondation. En pleine préparation de son premier long métrage « The Slut », cette jeune femme proche de la caméra (devant/derrière) déboutonne ses intérêts : Caméra Obscura, la rédemption, la représentation de la sexualité, et son pays de cinéma.
Figure de proue dans le paysage visuel israélien, la célèbre école de cinéma « The Sam Spiegel Film & Television school of Jerusalem » a fêté ses 20 ans en 2009. A cette occasion, en octobre dernier, le FIDEC, Festival International des films d’écoles, à Huy (Belgique), la mettait à l’honneur en lui offrant une carte blanche composée de cinq courts d’une rare intensité en même temps qu’elle programmait « Himnon », lauréat du Premier Prix de la Cinéfondation en 2008, également originaire de l’école hiérosolymite.
Petit pays, nombreuses écoles, deux choix. Riches de leurs influences asiatiques, russes ou encore européennes, les films de la Sam Spiegel School & Television de Jérusalem et de la Minshar de Tel-Aviv sont dotés d’une aura particulièrement fascinante. Pour faire ressentir le caractère extrême de la vie qui se déroule dans un climat d’angoisse perpétuelle, certains étudiants choisissent le drame quand d’autres lui préfèrent la dérision. Lumière sur les talents qui feront le cinéma israélien de demain.
Un couple fait tendrement l’amour dans une chambre d’hôtel bon marché. Quelques instants plus tard, alors que l’homme et la femme se rhabillent en silence, l’idylle qui paraissait authentique semble avoir soudainement disparue. Une interprétation moderne du récit d’Adam et Eve.
Réal. : Mihal Brezis, Oded Binnun
Fiction, 10′, 2008
Israël